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Forum définitivement fermé. Merci pour cette belle aventure. <3
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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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10.08.22nous soufflons nos bougies à plein poumons et souhaitons un bon anniversaire à bloom et qui dit anniversaire dit nouveautés (www)
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(terminé) maks » un jour ou l'autre ; quand j'aurais trouvé où je suis chez moi

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Lun 13 Sep - 3:06





le cœur battant, la tête haute on se retrouvera; usés mais pas battus, lavés des coups et de nos fautes

Il était là. Là quand ça s’est passé ; quand il a vu ; là par hasard ; là quand les vagues s’écrasent sur la jetée ; là quand ton regard a croisé le sien dans un silence accablant ; dans une demande angoissante.
Sauve moi, criais-tu avec tes yeux.
Empêche-le ; de te toucher, de poser ses mains sur toi ; de te détruire, encore.
Et la senteur de l’alcool ; les yeux qui se posent sur toi sans vraiment te voir, ses doigts qui collent et qui suent – no n on onon non. non.
Et il a répondu ; tu ne sais pas pourquoi, comment.
Il s’est approché ; tu as senti l’odeur du souffre, celui qui est caractéristique quand il est là, quand il est près. Il a passé ses doigts autour du bras de ton client ; lui a susurré des mots que tu as à peine perçu.
Soulagé.
Le soulagement te prend ; les larmes aux bords des yeux alors que tu réalises qu’il t’a sauvé ; qu’il n’a pas détourné le regard, non. pas cette fois. Pour une fois.
Et une envie soudaine de vomir ; les pétales qui veulent ressortir, ton cœur qui tambourinent ; tu te sens qui défaillent, tu sens que tout est trop et l’autre a encore ses mains sur toi qu’il l’enlève qu’il l’enlève qu’il l’e n l è v e .
« S’il vous plait… » susurres-tu dans une plaintes comme si tu allais mourir, comme si ton cœur allait s’arracher – ah ; la vague t’engouffre et tu manques de respirer ; le sang qui frappe dans ton cerveau, ton corps qui souffre ; ton cœur, tu n’en parles même pas.
Et finalement, la libération ; est-ce que le brun a appuyé, a forcé l’autre à te laisser ; tu ne sais pas. Les yeux fermés – les larmes qui glissent et forment leurs sillons ; oh.
Tu pleures.
Tu n’en étais pas rendu compte, non – que tu étais si proche de la rupture, que tu ne peux plus.
Ton corps – ton esprit ; ton âme demande une pause, demande à ce que tu cesses – est-ce que tu peux rewind et refaire ta vie, peut-être ?
« Merci… » murmures-tu, envers Maksymilian ; tu ne sais jamais comment trop lui parler ; tu ne sais jamais quel ton employé. Tu n’aimes pas t’imposer ; tu n’aimes pas parler trop fort. Pas devant lui.
Et les pétales au bord des lèvres – il ne remarquera rien, tu espères.

c. 雲
Camille Blanc
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Camille Blanc
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Lun 13 Sep - 10:32


un jour ou l'autre ; quand j'aurais trouvé où je suis chez moi

le pas qui traîne ; ailleurs.
tu rêves d'un ailleurs ce soir, d'une brise sur ton visage.
tu rêves d'autre chose, d'une autre vie.
tête ailleurs, dans les nuages inexistants ; esprits enfumés de fatigue passagère. tu n'es plus toi-même, la nuit tombée, transformé.
mauvais pressentiment, l'estomac qui se sert, les doigts qui craquent. mince. sensation désagréable qui gêne au fond de la gorge.
boule au ventre, tu n'as plus l'âge pour l'angoisse.

ton regard dans le sien, soudain. bloqué, figé, vos iris noyées. ton regard dans le sien, ton pas stoppé. rien, rien ne vient. va-t-en, qu'as-tu à faire de toutes ces personnes ? elles ont choisi leur malheur, de se complaire dans les complaintes, de se rouler dans la boue.
rien, rien, cours. fuis.
l'envie de vomir, le dégoût sur ton visage. incompréhension certaine -si jeune, si frêle, si vieux, si croulant. comment accepter cela ? comment se laisser aller ainsi ? comment se dire c'est ma vie ? accepter la fatalité, quelque chose que tu ne sais pas faire, quelque chose que personne ne devrait faire.
et tu voudrais le secouer, lui, les autres, tous les gémissements de cet hôtel, tu voudrais les faire taire à jamais.

excès de colère, rouge, rouge, rouge, tout est rouge autour de toi et dans la bouche le goût métallique du sang excité. un souffle pour lui dire de dégager, l'odeur âcre du géronte dans tes narines.
tu le détestes tous. ils sont tous aussi dégoûtants les uns que les autres, toi le premier très probablement.
de quoi tu te mêles ? ce ne sont pas tes affaires, ça va te retomber dessus. laisser le monde à ses affaires, ne t'occuper que des tiennes. voilà que tu sembles oublier tous tes principes.

pitié, il te donne envie de vomir, le corps faible et la voix en soupir. supplications qui te font presque sourire. l'impression d'être une divinité, qu'il te prie encore un petit peu, qu'il t'offre son air désespéré ; offrande appréciée, douce mélodie.
la vie et la mort entre tes doigts,
la faucheuse,
le pouvoir.

tu en veux plus ; tu en veux toujours plus. tu veux qu'il soit à tes pieds, à genoux, qu'il te supplie un peu plus, qu'il te remercie bien davantage. tu veux qu'il ne voit que toi, crime de lèse majesté ; qu'il ne pose ses yeux que sur ta royauté.
les larmes sur ses joues te font rire, moquerie. ridicule. n'a-t-il pas l'habitude ?

« je viens de perdre de l'argent, à cause de toi. comme si tu en avais besoin de plus. « un client même, sûrement. » dix autre viendront probablement. « c'est ton boulot, de faire la pute. peu importe la tête qu'ils ont. si tu veux pas faire ce pour quoi tu es payé, casse-toi. » et toi, pourquoi tu l'as sauvé, hein ? pourquoi tu t'es interposé ?
beau parleur, menteur, tu joues celui qui ne sait rien. que peut-il te dire ? qu'oserait-il faire ?

tu t'es penché sur lui, tes doigts entourant son visage pâle.
et le coeur au bord des lèvres ; tes doigts là où il les avait posés, comme un envie de vomir soudaine. ça pue, tout pue, tout te dégoûte.
il te dégoûte.
camille.

« pleure pas, c'est laid sur toi. ça donne envie de te frapper. » tu te mens à toi-même, aveugle. et tu serres tes doigts sur ses joues trop rondes. quand est-ce qu'il perdra sa candeur ? amoché par la vie, ne devrait-il pas cesser de ressembler à l'innocence même ?
envie de vomir, il te dégoûte. tu le hais.
« qu'est-ce que tu vas faire pour l'argent que j'ai perdu de ce soir, hein ? tu vas me rembourser comment ? » saleté et on se demande encore qui est le plus dégoûtant des deux ; le plus sale.
tu en tiens une couche aussi, de crasse.
pourri.
si peu d'envie, si peu d'amour pour d'innombrable cœurs les cris, les appels au secours dans la cohue, se meurent et moi, je bannis l'habitude cette inhérente solitude puisqu'ici rien n'est certitude


Maksymilian Kaminski
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Maksymilian Kaminski
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Lun 13 Sep - 14:16





le cœur battant, la tête haute on se retrouvera; usés mais pas battus, lavés des coups et de nos fautes

Son regard, dur. Ses paroles, acérées.
Quelques mots qu’il te susurre et voilà ton cœur qui va s’engloutir, qui veut mourir ; quelques mots de lassitudes ; tu n’es qu’une chose, à ses yeux ; une chose qui vaut de l’argent.
Poupée de chiffon entre ses doigts ; malléable comme tu devrais l’être, il tire sur tes fils, te fait comprendre que tu fais honte – que tu lui fais honte.
Mais il ne comprend pas ; non. il ne comprend pas que ce n’est pas la vieillesse du corps qui te dérange – que ce n’est pas les desseins impures de certains.
La violence – tu pouvais la lire dans les iris épais de l’autre. Ignorant de sa condition ; imbibé par le désir de faire un martyre ; tu aurais succombé, entre les coups, entre les mots ; entre ses soupires et tes pleurs.
Un habitué – habitué qui ne veut pas te laisser voir le soleil se lever, habitué qui ne veut pas retourner à sa vie d’avant ; tu peux comprendre mais toi aussi, tu veux vivre.
Vivre.
En dehors de ces draps, en dehors de ces murs.
Toi aussi, tu veux vivre – rire ; pleurer pour autre chose que de banales violences qui s’immisce dans ton corps.
Il te parle de remboursement ; tu veux lui parler de ta vie sauve.
Il te trouve laid ; tu veux lui parler de sa cruelle gentillesse.
Que peux-tu faire pour rattraper tes erreurs de ce soir ? Erreur qui l’a fait te rencontrer ; qui l’a fait te parler ; erreur qui a rempli ton cœur de joie, ton esprit d’espoir.
Erreur qui t’a ramené à la réalité ; tu n’es qu’un corps. Un corps dont il peut disposer à foison – comme il le souhaite, quand il le souhaite.
Tu n’es qu’un corps même si parfois tu aimerais qu’il voit ton cœur ; à ça de cracher les pétales devant lui – ceux-là même qui t’enserrent la gorge, qui menacent à tout instant de s’échapper.
A ça pour voir sa réaction ;
Terrible ;
Accablant ;
Honteux.

Peut-être verras-tu tout cela si tu le fais ; peut-être vaudrait-il mieux te préserver.
Lentement tu essuies tes larmes ; ses mains qui ont remplacées celles de l’autre sont étranges – plus douce, plus vives, moins chaudes.
Il déteste vous toucher ; vous les corps qui se vendent, qui vivent dans la luxure et le désir.
Il déteste vous toucher ; tu adores quand il te touche. Seul moment sacré où tu ne peux pas te dérober ; où tu apprécies sa poigne presque trop gentille pour quelqu’un qui vous hait ; seul moment sacré où vos peaux sont en collision.
Tu adores quand il te touche ; ça t’émoustille, te met en passion ; te rend faible.
Tu adores quand il te touche ; mais son regard de dégoût te détruit toujours plus après ça.
« il reviendra, je suis sûr. C’est un habitué… Il sera trop saoul pour s’en souvenir. » chuchotes-tu ; la peur de lui répondre et qu’il n’entende pas ce qu’il souhaite ; la peur de lui répondre et qu’il se débarrasse de toi.
Les raisons pour lesquelles tu viens travailler ici ont changé, après tout. mais ça, il n’a pas besoin de le savoir.
« je peux aller faire les trottoirs, si c’est nécessaire. » lui réponds-tu plus fort ; la tête haute ; les yeux séchés. Tu ne le laisseras pas te dire que tu as des dettes ; c’est lui qui t’a sauvé, après tout. tu ne le laisseras pas te dire que tu ne sers à rien.

c. 雲
Camille Blanc
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Camille Blanc
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Lun 13 Sep - 22:43


un jour ou l'autre ; quand j'aurais trouvé où je suis chez moi

mains sales contre son visage pourri, observation de ses traits d'enfants.
le dégoût ; dégoût de ces personnes qui veulent l'approcher, dégoût de lui qui vend son corps comme si de rien était. comme s'il ne valait rien. tout le monde vaut quelque chose, même s'il ne le croit pas, même s'il ne le pense pas.
mais tu es qui pour dire quelque chose ? tu es qui pour penser ça ? tu n'en as rien à faire, de savoir ce qu'il pense, de ce qu'il vaut.
il ne vaut rien ; un pion, rien de plus, un pion sur ton échiquier géant.
fou qui protège le roi ; cavalier qui sauve le jeu.

tu détestes sa voix qui ne dit rien, qui souffle des mots sourds. tu détestes qu'il parle en silence, en coup de vent. bourrasques contre visage, et tu l'entends pourtant, tu ne l'entends que trop bien.
trop saoul pour s'en souvenir, « probablement trop saoul pour te faire quoi que ce soit aussi. » mais ça, c'est parce que tu ne comprends pas.
tu ne sais pas.
personne ne s'est jamais jeté sur toi, personne ne t'a jamais vraiment voulu non plus n'en déplaise à la fleur qui trône sur ton poignet.
rouge. brûlante.
une anomalie que tu ne t'expliques pas ; une étrangeté dont tu aimerais te débarrasser. celle que tu caches, comme tu le peux, honteux.

« tu peux que te faire secouer, si tu parles tout le temps comme ça. » assassins, des reproches encore, tu ne sais faire que ça.
c'est comme cela qu'on t'a élevé, dans la critique et la dureté. et tu ne t'attendais pas à ce qu'il hausse soudainement le ton.

ton regard sur son visage, détails, détails. surprise sur le tien, peut-être. l'air fier, trop peut-être. tu as envie de le faire taire ; peut-être est-ce mieux quand ses mots ne résonnent pas, quand ils sont tus, silencieux.
peut-être est-ce mieux quand il ne fait pas le fier.
« t'as fini de pleurnicher, c'est bon ? » et tu te moques de lui ouvertement, rire à gorge déployée, ça fait longtemps que ça ne t'était pas arrivé, longtemps que tu n'avais pas autant ri pour rien.
à cause de quelqu'un.

« faire le trottoir et ? pleure encore ? tu supportes pas la confort d'un lit et un pauvre vieux... tu vas aller sur le trottoir, tiens, j'aimerais bien t'y voir. » tu te moques, tu te moques et tu ris, comme si de rien était, comme s'il le méritait.
comme s'il ne venait pas de pleurer. « t'es ridicule, camille. »
parce que tu sais comment il s'appelle.
parce que tu te souviens de lui.
parce qu'il n'a pas de chance ; tu sais qui il est.
si peu d'envie, si peu d'amour pour d'innombrable cœurs les cris, les appels au secours dans la cohue, se meurent et moi, je bannis l'habitude cette inhérente solitude puisqu'ici rien n'est certitude


Maksymilian Kaminski
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Maksymilian Kaminski
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Mar 14 Sep - 2:49





le cœur battant, la tête haute on se retrouvera; usés mais pas battus, lavés des coups et de nos fautes

Et c’est la fureur ; la fureur terrible ; la rage dans les mains ; le sang dans la bouche alors que tu te mords si fort que tu ne pourras rien dire, que tes pétales auront une bonne raison d’être rouges.
C’est la fureur ; celle qui nous fait tout oublier, celle qui te fait oublier ; qui tu es ; qui il est ; ce que vous êtes.
C’est la fureur qui te donne envie de lui hurler dessus ; comment ose-t-il ; qui est-il pour se permettre ça ; il ne sait pas, lui, il ignore tout de ce monde, il se contente de ramasser l’argent, de compter les billets.
Il ne sait pas et se permet de faire ce genre de réflexion ; non Camille, tu ne dois rien dire ; tais toi tais toi t ais t oi
« Ouais et quand quelqu’un en crèvera, ce seront les mêmes qui seront trop saoul pour appeler la police. »
Ce sont des dagues que tu sors ; des couteaux tranchants alors que le goût du métal est toujours là – alors que tu ne t’es pas assez mordu, pas assez pour t’empêcher, pas assez pour que ta colère reste enfermer en ton sein.
« Ils n’aiment pas quand on parle trop. »
Ah ça y est, c’est fini ; le train de la fureur est lancée, celui qui ne veut pas se laisser marcher dessus, celui qui file à toute vitesse ; le regard plein de défi alors que c’est grâce à lui si tu peux vivre ; c’est lui qui te donne ce travail.
« les voix trop graves, ce ne sont pas ce qu’ils préfèrent. »
Ils te bâillonnent ; avec un tissu, avec leurs mains ; avec un objet dont tu refuses apprendre le nom ; ou ils veulent que tu gémisses, que tu leur fasses comprendre que oui, tu aimes ça ; ce qu’ils te font ; leurs caresses sur ton corps alors que tu n’as qu’une seule envie – vomir.
« si ceux que je ramasse ne menace pas de me tuer, alors il n’y aura pas de souci. »
Car il était là, le problème de base ; mais il ne sait rien, il ne veut rien voir.
Il se tait et fait l’aveugle ; moins de problèmes, moins de conséquences. Moins à savoir ; plus à gagner, toujours.
L’argent.
Ce diable.
« c’est mon ridicule qui te ramène des clients. »
Parce que tu es un spécimen ; parce qu’ils aiment tes cicatrices ; parce que tu as un visage enfantin ; parce que tu as la peau blanche – un français, quel exotisme, qu’ils susurrent entre les draps et si tu pouvais tu t’enfuirais.
Mais tu dois vivre – et si ta mère a réussi, alors toi aussi.
Ton regard est fort ; haut – tu le fixes, lui qui fait battre ton cœur ; cœur que tu voudrais arracher.
Tu le regardes, lui qui possède ta vie entre tes mains – littéralement.
Tu le regardes et c’est une toux qui te prend ; c’est ta main qui ne se met pas assez vite sur tes lèvres ; c’est une pétale qui tombe, lourdement, sur le sol pâle.

c. 雲
Camille Blanc
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Camille Blanc
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Mer 15 Sep - 21:02


un jour ou l'autre ; quand j'aurais trouvé où je suis chez moi

la mort dans ses mots comme une défiance, comme si cela allait te toucher. la mort comme une menace et un sourire qui s'étend sur tes lèvres.
qu'as-tu à craindre de la mort, toi ? est-ce réellement ton problème ? un corps de plus à brûler, un corps de plus à trouver.
la mort comme si tu allais pleurer mais tu souris.
cruauté célèbre, fameuse.  
toi aussi tu les laisserais crever, comme ça, la bouche ouverte. n'est-ce pas tout ce qu'ils méritent ? mourir, encore, et encore, mourir dans les lits, entre les draps, mourir dans les bras.
lui, ne veut-il pas mourir ? rien qu'un peu.
dans tes bras.


chiot en colère, tu te sentirais presque menacé. tu le regardes, comme s'il t'apprenait ton métier.
peut-être voudrait-il prendre ta place ? peut-être voudrait-il marcher sur le reste comme tu leur marches dessus.
il devrait le savoir que tu n'en as rien à faire de tout ça.
toi aussi tu es dégueulasse.
toi aussi, parfois, tu aimes qu'ils se taisent.
toi aussi, toi aussi, toi aussi.

toi, tu le fais pleurer.
toi, tu le mets en rogne.
toi, oh oui, toi, tu joues avec lui. tu l'entends aboyer.
toi, tu le mets dans tout ses états.
et ça te plaît.
tu joues, peut-être un peu trop, avec lui ; les émotions en vrac, tu le renverses sans même le toucher.

qu'il se taise ; qu'il se taise rien qu'un peu.
qu'il arrête de faire l'effronté, de jouer.
il va perdre.
parce que tu gagnes toujours.
échec et mat.

c'est lui qui t'a battu. sans rien dire. sans même un regard. une toux, comme ça, et une fleur qui vole, sur le sol. ton regard qui suit le rouge s'écrasant au sol. fixement, sans y croire.
c'est la haine qui s'empare de toi, soudaine, malsaine. c'est la colère qui fait brûler tes pensées. courroux assommant.
une fleur que tu ramasses du bout des doigts, incrédule. dégoûté peut-être aussi. tu voudrais en rire, parce que c'est la vie qui se moque de toi, elle rit à ton nez, parce que tu t'es trop moqué d'elle, parce que tu t'es trop moqué du monde.

tu la broies entre tes doigts, les pétales qui se froissent -comme tu peux froisser son coeur. les coïncidences n'existent pas et si la fleur qui vient de passer ses lèvres est la même que sur ton poignet, alors, la vie, qu'elle aille bien se faire enculer. c'est parce que tu as trop joué avec qu'elle te le rend comme ça ? c'est parce que tu as bien trop ignoré la conséquence de tes actes ?
on récolte ce que l'on sème.

et la fleur tombe à tes pieds, abîmée. triste reflet de ce qu'il est devant toi, avec son air téméraire, son faux air de gentillesse. « alors comme ça, on meurt ? » comme si ça ne te touchait pas, comme si ça ne te concernait pas. et c'est comme si la marque à ton poignet brûlait, elle te démange, tu aimerais l'arracher. « c'est dommage, j'aurais pas dû gaspiller mon temps à te sauver. » s'il devait mourir un jour, il n'avait qu'à mourir ce soir. c'est les parques qui te punissent d'avoir déjoué leur plan ; elles se jouent de toi, comme toujours. et tu voudrais rire, rire encore et encore, mais tu n'y arrives pas.
tu as envie de vomir.  

tes doigts soudainement attrapent la tignasse blanche du jeune homme, sa tête légèrement tirée en arrière. t'as envie de fracasser son beau visage, de le rouer de coup, tu as envie qu'il t'oublie, qu'il te déteste. qu'il te haïsse.
une autre mort sur la conscience, non merci. « alors comme ça, on est amoureux ? » comme si ce n'était pas toi, comme si tu ne savais rien. « dommage, on s'en fout de toi, apparemment. » tu n'en as rien à faire de lui. rien. jamais.
et pourtant ton coeur se pince.
douleur. étrange sensation soudaine et tes doigts se serrent dans ses cheveux.
si tu as mal, lui aussi.

« tu me dégoûtes. »
et ça fait mal, , au fond de toi.
si peu d'envie, si peu d'amour pour d'innombrable cœurs les cris, les appels au secours dans la cohue, se meurent et moi, je bannis l'habitude cette inhérente solitude puisqu'ici rien n'est certitude


Maksymilian Kaminski
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Mer 15 Sep - 22:36





le cœur battant, la tête haute on se retrouvera; usés mais pas battus, lavés des coups et de nos fautes

Il te déchire le corps ; il te déchire l’âme. Le pétale qu’il décime ; ton cœur  entre ses doigts ; la confiance que tu as en toi, la honte d’aimer un être tel que lui.
Tu n’en as jamais voulu, de cet amour.
Tu aimerais le lui cracher au visage.
Tu aimerais qu’il en souffre ; autant que toi ; qu’il crève, à ta place, de ton amour.
Tout est trop ; le sifflement entre tes dents qui s’échappe alors que tes cheveux sont tirés en arrière ; sa voix qui te détruit – il est tel des météorites qui s’écrasent sur ton cœur, qui le piétinent et n’en font qu’une bouchée.
Ses mots sont durs ; si durs et si cruels ; et ta poitrine se comprime, ah la respiration, tu ne respires plus, tu ne peux plus – tu ne veux plus.
Tu voudrais mourir et que ça lui pèse sur la conscience – cela le pèserait-il seulement ?
Non.
Non, tu n’es rien, pour lui ; rien qu’un corps à jeter, un corps à changer.
Tu n’es qu’un cœur dont il se coutrefout – qu’un homme parmi les autres, un déchet parmi la société corrompu, tu n’es qu’un amas de particule qui ne changera rien à sa vie, jamais.
Et tu te meurs pour lui.
Amour censure ; amour perdu ; amour de désespoir. Comme si ta vie n’était qu’un film ; un drama sans fin dont le public se délecte.
Il te détruit et il le sait ; ça lui fait du bien, ça, de te piétiner, de se montrer plus fort, plus fier ; de montrer que tu es sans-importance, qu’il se porte bien sans toi ; et tu sais qu’il doit l’avoir, cette fleur sur le poignet. Ou peut-être a-t-il un bouquet – y a-t-il une autre personne aussi idiote que toi pour l’aimer ? plusieurs ?
Tu n’espères pas pour eux ; tu préfères prendre ce poids sur tes frêles épaules ; tu préfères être le seul de devoir mourir à cause de ce sentiment ridicule ; à cause de ce qu’il est.
Tu siffles entre tes dents et quelques pétales s’échappent, « je me dégoute » parce que toi aussi tu aimerais ne pas l’aimer, parce que toi aussi tu aimerais l’ignorer ; mourir à cause de quelqu’un d’autre – quelqu’un qui te verrait vraiment, quelqu’un qui prendrait et qui serait désolé.
Désolé, il ne l’est pas ; jamais. Il ne l’est jamais ; la pitié est là ; la haine ; le dégout – ils forment ces yeux – la peur, parfois.
Cette peur que tu ignores, que tu ne préfères pas voir ; tu aimerais comprendre.
Tu t’en empêches ; tu ne veux pas tomber plus, tu ne peux pas te permettre, car plus bas, encore plus bas c’est la mort qui t’attend ; c’est la fleur entière que tu recracheras.
Tu ne peux pas, « je me dégoute de l’aimer » ; comme s’il ignorait de qui tu parles, comme s’il ne savait pas réellement ce qu’il en était. « lâche. » craches-tu avec quelques pétales, le feu dans les yeux, la furie dans la voix, « tu n’es qu’un lâche », tu as abandonné le respect, tu as abandonné le vouvoiement tellement tu as envie de lui cracher des mots qui font mal ; des mots qui touchent, vraiment, comme les siens ; tu veux qu’il souffre, qu’il compatisse ; tu veux qu’il comprenne.
« j’espère t’auras la mort sur la conscience », n’importe laquelle ; la tienne ou celle d’un autre ; à cause de l’amour ou à cause du travail ; tu veux qu’il souffre autant que tes yeux te piquent, autant que tes ongles qui s’enfoncent dans tes paumes ;  autant que tes poumons qui se remplissent de cette maladie interminable.

c. 雲
Camille Blanc
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Mer 15 Sep - 23:54


un jour ou l'autre ; quand j'aurais trouvé où je suis chez moi

dégoût, sur vos visages, dans vos mots. dégoût vomis à chacune de vos actions.
je me dégoûte et la joie soudaine d'avoir raison, l'étrange impression d'avoir gagné un jeu auquel tu n'as pas joué.
Il est le premier à avoir craqué ; qu'aurait-il fait s'il avait vu la marque trônant sur ton poignet ? aurait-il, même, osé faire quelque chose ? cette fleur qui t'empoisonne, cette fleur qui t'a rendu fou des jours, cette fleur qui t'a gardé éveillé la nuit. ton poignet rouge à force de frotter, rouge à force de gratter. ton poignet aux blessures d'amour, celle que tu t'es infligé, comme si faire partir la fleur ferait faner l'amour.
ridicule, tu es celui qui est ridicule, celui dont on devrait se moquer, mais tu es trop fier pour avouer, trop fier pour parler. tu es trop fier pour dire que l'amour t'effraie, trop fier pour dire que l'amour, tu ne sais pas, tu ne connais pas tellement, trop fier pour dire que tu crains les sentiments. Ils affaiblissent, ils font ployer. Tu n'as pas le temps, toi, de ployer, tu n'as pas le temps de ressentir -tu n'as le temps de rien si ce n'est de te laisser mourir.
Et ce n'est même pas toi qui meurt, ce ne sont même pas tes poumons qui se remplissent, parce que tu en es incapable, parce que tu ne sais pas faire. On ne t'a jamais appris à toi, ce genre de choses.
les sentiments, perdus, envolés, ils n'ont jamais existé. mécanique cassée de ton coeur rouillé ; ça fait bien longtemps qu'il a cessé de fonctionner.

et tu ne comprends même pas -cherches-tu réellement à le faire ? pourquoi toi, comment toi ? qu'est-ce qui ne va pas chez lui ? peut-être qu'il aime souffrir plus qu'il ne veut le dire, peut-être qu'il a besoin d'avoir mal pour exister.
des questions que tu tairas, en litanie dans ton esprit.

pourquoi moi ? pourquoi ? moi ? pourquoi...

et ça te hante, ça te tente. t'as envie de jouer, un peu, avec lui, avec son coeur. écraser ce qui toi te fait aussi du mal.
il n'en sait rien -et qu'il n'en sache jamais rien, de l'emprise qu'il a sur toi soudainement, cette poigne sur tes pensées, sur tes idées.
et tu penses à lui, beaucoup trop -il est , il existe et tu ne peux rien faire contre ça.
prise de conscience, soudaine, de l'existence du monde et la nausée qui pointe le bout de son nez.

et les pétales qui sifflent entre ses dents sont ridicules, tu les regardes s'écraser au sol et tu voudrais qu'il les rejoigne, qu'il disparaisse.
mais voilà qu'encore, il t'arrache un rire. lâche. si seulement il savait, et tes doigts dans ses cheveux qui glissent, doucement, dans sa nuque, nuque tu tiens comme tu tiendrais un chat, tes doigts serrés sur sa peau à en laisser des bleus.
hématomes de l'amour, il fait mal celui-ci, n'est-ce pas ?
« la mort de qui ? » comme si tu en avais quelque chose à faire, de la mort. « ceux qui sont déjà morts ? ou ceux qui vont mourir bientôt ? celles que je n'ai pas sauvé ce soir, à cause de toi ? aaah, peut-être. » comme si tu allais regretter quelque chose, comme si tu allais te laisser atteindre par ses mots.
et tu as mal juste là, dans ton coeur, de le voir ainsi. étrange. « ou peut-être la tienne ? » ah. et tu souris, tu te moques de lui, toujours. « Camille, si tu ne meurs pas avant, c'est moi qui vais te tuer, et je ne parle pas de cette maladie... » quelle ironie du sort.

tes doigts qui serrent sa peau pâle, tu voudrais qu'il se souviennent de cette soirées, que tes doigts soient gravés dans sa peau. « qu'est-ce que tu voudrais vraiment, hein, Camille ? » t'as son prénom au bout des lèvres, le seul que tu connais réellement. « tu voudrais que l'on t'aime, hein ? l'amour, le vrai ? » celui que tu ne lui offriras peut-être jamais. « tu veux te sortir de là, hein ? mais tu peux pas... » l'envie de le détruire plus forte que celle de le faire sourire, sûrement, l'envie de vous emmener au fond, comme toujours. « mais tu es à moi, Camille. tu es à moi et tu ne peux rien y faire... » prisonnier condamné,
à tes pieds,
révolté.

« tu peux crever que j'en rigolerais, tu sais ? »
mais quelque part, au fond, peut-être qu'il te manquerait l'effronté.
si peu d'envie, si peu d'amour pour d'innombrable cœurs les cris, les appels au secours dans la cohue, se meurent et moi, je bannis l'habitude cette inhérente solitude puisqu'ici rien n'est certitude


Maksymilian Kaminski
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Jeu 16 Sep - 0:16





le cœur battant, la tête haute on se retrouvera; usés mais pas battus, lavés des coups et de nos fautes

Tu voudrais que sa main soit comme une caresse ; tu voudrais que ses doigts tracent tes contours ; d’un geste faible ; fragile ; gracile ; qu’il est peur de te casser ; qu’il est peur de t’abimer, car il sait tes malheurs ; ta douleur ; ta peur. Tu voudrais que sa main soit caresse ; qu’elle te fasse frissonner ; sourire ; papillonner des yeux pendant que tu te pousses contre lui ; que ton cœur tambourine ; que tes joues rougissent.
Tu voudrais que sa main ne soit que caresse ; violence désillusion que voilà.
Ses doigts ne sont que des serres qui t’enserrent et se resserrent ; ton cou est sa proie ; l’étouffement son exutoire.
Ses marques sur ta peau ; tu aimerais que ça soit différent, tu aimerais que ce soit fait autrement ; avec amour, peut-être ; douceur, sûrement ; ardeur ; envie ; désir.
Tu aimerais que ses marques soient des preuves de ses sentiments ; ceux qu’il veut bien partager ; ceux qu’il veut bien te montrer.
Tu aimerais que ses marques t’emplissent de joie et pourtant tu sais – tu voudras t’arracher la peau. Enlever le souvenir indélébile de cette soirée sans fin ; tu voudras te griffer, les remplacer ; tu ne veux pas de ses marques comme ça, sur toi, non non n o n n on.
Tu le détestes, tu le hais ; cet amour que tu voyais si beau, si magnifique, cet amour que tout le monde imagine ; tu ne le vois pas ; tu ne le vis pas ; c’est un mirage une illusion ; il n’est rien de plus qu’un rêve dans lequel les artistes se perdent.
L’amour ce n’est pas beau – c’est si laid, si contradictoire ; il te salit alors que tu es déjà sale ; comme si ça ne suffisait pas ; comme si tu ne détestais pas encore assez il en veut toujours plus il veut te graver sa haine dans ta peau il veut te montrer que tu n’auras rien ri enr iren.
Que tu peux crever la gueule ouverte ; la gueule en fleur ; les pétales ensanglantés sur le sol –
Tu peux crever et c’est tout.

Tu as envie de pleurer.
D’hurler.
De crier.
Tu as envie de te confondre en excuse.
De lui pardonner.
De le comprendre.
Tu as envie de le tuer –
De l’aimer –
De le désirer –
Mais il n’y a rien de tout cela – juste le silence.

Silence.

Il n’y a rien de tout cela et les larmes montent à nouveau ; ta respiration se bloque ; un hoquet alors que tu as une attaque ; que la panique monte – trop plein de tout qui débarque un tsunami qui s’échappe et t’attaque ; tu suffoques.
Et là, du coin de l’œil – du rouge. Une fleur que tu ne connais trop bien – il te prend pour un idiot.
Pour un aveugle, peut-être, et tu aurais presque envie de rire, « j’aimerais que tu m’embrasses » murmures-tu entre deux bouffées d’air, souffles-tu à moitié conscient de ce que tu viens de dire alors que la fleur est là ; aussi visible que possible ; comme s’il t’envoyait un message ; comme s’il te disait que tu étais le seul. « je suis à toi, tu le sais tout aussi bien que moi », reprends-tu après une courte pause ; pour respirer ; pour continuer à vivre – la mort n’est pas encore là.
Parce que la fleur est là.
Le coquelicot ; fleur de tous tes maux ; présente et aussi brûlante que la passion ; là, sur son poignet qui te tient ; là, sur le poignet que tu aimerais embrasser.

c. 雲
Camille Blanc
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Jeu 16 Sep - 0:56


un jour ou l'autre ; quand j'aurais trouvé où je suis chez moi

Il pleut des coquelicots ; comme du sang coulant de ses poumons, les coquelicots se font la malle.
Tapis de souffrance sur lequel vous posez vos pieds ; ses souffrances qu'il te crache dessus, qu'il ne peut retenir. mieux que des mots, plus dur que ses regards, les fleurs se font poison.
elles l'étouffent autant que tes doigts contre sa peau, elles le tuent à petit feu et c'est la mort que tu observes dans sa gorge.
c'est la mort qui le secoue comme une poupée de chiffon, qui lui fait vomir ces maudits coquelicots.

c'est toi, la mort.

tu es celui qui le tue à petit feu ; ça ne te fait rien, c'est ce que tu as dit. ça e te touche pas -qu'as-tu à faire d'un idiot qui tombe amoureux de toi ? il n'avait qu'à bien choisir, il n'avait qu'à ignorer son coeur ; tu n'avais rien demandé, tu n'avais rien fait, tu ne lui as pas demandé de t'aimer.
et il rigolerait probablement en entendant cela -comme si on choisissait réellement de qui on tombait amoureux. et s'il avait choisi, il ne serait probablement pas tombé amoureux de toi.
toi, comme tu es là. tu ne comprends pas -tu ne comprendras jamais.

et il a la toux qui ne s'arrête pas, les coquelicots qui poussent. as-tu provoqué cela ? est-ce que chacun de tes mots font grossir les fleurs dans ses poumons ? sont-ils des coups que tu assènes, des coups qui le rapprochent de la mort ?
mots comme des couteaux, tu le saignes jusqu'à ce qu'il se vide.

trop sûr de lui, qu'il se taise.
il ose encore alors que les paroles sont difficiles, alors que le souffle lui manque.
respire.
ses mots qui te laissent ébaubie ; il ne sait pas à qui il parle, il e sait pas ce qu'il fait.
ou peut-être le sait-il que trop bien ? tu ne sais plus, toi non plus, ce que pense camille, ce qu'il imagine, ce qu'il veut.

un baiser.
un baiser venant de toi.
tes lèvres contre les siennes, un baiser, être embrassé.
il ne t'a pas demandé de l'aimer.
tu es égoïste à penser que, peut-être, tu aurais aimé l'entendre te supplier. égocentrique à penser que, peut-être, tu aurais aimé l'entendre te les dire, ces mots, ceux qu'on ne t'a jamais dit, ceux que tu n'as jamais entendu.
ceux qui le font souffrir.
ah, qu'il est beau l'amour, qu'il fait bon d'aimer.
aimer à en mourir.

tu te moques de lui, « rien que ça... » comme si c'était beaucoup te demander, comme si tes lèvres n'en avaient touché. et si tu l'embrassais, que se passerait-il ?
tu considères ses mots, un instant encore, tu le regardes s'étouffer moitié et toi, tu voudrais qu'il arrête de respirer. tu voudrais qu'il s'étouffe complètement, que plus rien ne passer ses lèvres.

qu'est-ce qu'un baiser ?
la fin.
mais tu n'en sais rien, tu n'en sais rien.

« tu en demandes beaucoup. »
sans qu'il n'en demande plus pourtant, tes lèvres se sont posés sur les siennes.
l'embrasser a-t-il dit, comme si ça allait miraculeusement le soigner, comme s'il allait s'en sortir. l'embrasser comme si cela était la solution à ses problèmes et ça te ferait rire si tu n'embrassais pas à moitié des coquelicots, si tes doigts ne lâchaient pas sa nuque, si ta poigne sur son corps ne se défaisait pas petit à petit.

l'embrasser pour t'envoûter, pour te chercher -piéger. l'embrasser par pitié, parce qu'il pleure encore, parce qu'il meurt.
l'embrasser parce que ça te démangeait ; quel goût les fleurs pouvaient-elles avoir ?
amertume, elles ont le goût amer des regrets.

« ferme-la. » c'est tout ce que tu as dit quand tu l'as lâché, quand tu as abandonné ses lèvres au goût de la terre.
qu'il se taise, il parle trop.
« si tu es à moi, alors, fais ce que je te dis, Camille. »
tes mains soudainement sur son visage, tes mains contre ses joues.
doux, presque, sérieux, trop sûrement.
« arrête de m'aimer. »
parce que tu ne vaux pas la peine, parce que crever pour toi c'est une mauvaise idée, parce que ça fait pitié.
parce qu'il a toute la vie devant lui et toi, tu n'as rien à donner, rien à offrir.

qu'il arrête de t'aimer, parce que toi,
toi,
toi,
tu ne veux pas souffrir.
si peu d'envie, si peu d'amour pour d'innombrable cœurs les cris, les appels au secours dans la cohue, se meurent et moi, je bannis l'habitude cette inhérente solitude puisqu'ici rien n'est certitude


Maksymilian Kaminski
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Jeu 16 Sep - 1:18





le cœur battant, la tête haute on se retrouvera; usés mais pas battus, lavés des coups et de nos fautes

Il t’embrasse.
Il t’embrasse et c’est la fin.
La fin de la vie ; la fin de ton cœur ; la fin des larmes.
Il t’embrasse et tu te sens mourir.
Tu te sens mourir ; cœur au bord des lèvres – ou est-ce des pétales, une flambée de pétale alors que ses lèvres sont sur les tiennes, alors que tu ne penses ne jamais pouvoir vivre à nouveau – des pétales qui s’enfuient qui rencontrent ses lèvres rencontrent sa peau ; des pétales qui grandissent et bientôt tu n’en doutes pas ce sera une fleur entière et la fin sera proche – la mort sera là, t’attendra.
Tu ne voulais pas qu’il réponde à ta demande – ou le voulais-tu ?
Voulais-tu mourir si vite, comme il le souhaite, qu’il se débarrasse de toi ainsi ? Et si tu meurs, est-ce que ta fleur disparaîtra avec toi ? t’oubliera-t-il, un jour ? ne seras-tu plus qu’une ombre dans sa vie, comme tu l’as toujours été ?

Il t’embrasse et c’est la fin – tu pourrais mourir là, ça ne te dérangerait pas.
Ton cœur qui pulse ; ta tête qui tourne ; tes lèvres qui souffrent ; tu pourrais mourir là, tout de suite, tant la joie te rempli, tant l’amour te conquit.
Il t’embrasse et c’est la fin – il veut en finir, qu’il te dit, il veut que tu meurs – que tu cesses de l’aimer alors que ses lèvres sur les tiennes te font l’effet inverse ; tu l’aimes.
Tu l’aimes.
Tu l’aimes tu l’aimes tu l’aime stul’aim es
Tellement que c’en est douloureux, tellement que tu voudrais arrêter, toi aussi, tu le jures ; que cette mascarade cesse tu n’en as jamais voulu de cet amour ; non.
Et ses mains qui sont soudainement trop douces sur tes joues ; ses mains dont tu rêves tant ; sur ton corps ; sur ta peau ; dans tes cheveux.
Cette main trop douce qui contraste tellement avec son caractère ; avec ce qu’il est ; ce qu’il montre.
Et cette souffrance.
Au fond de ses yeux ; tu peux la voir, tu la connais. Elle était là quand papa est parti ; elle était là quand maman l’a laissé partir.
Cette souffrance ; toi aussi tu l’as ; oh cette souffrance tu aimerais la chasser de ses yeux ; tu ne veux pas qu’elle vienne de toi, non.

Il t’embrasse et c’est la fin – l’explosion de couleur dans ta tête, des feux d’artifices que l’on tire à bout portant.
Il t’embrasse et c’est la fin – ton ventre qui se tord
et il n’y a plus aucun doute
l’amour est là.
Et il restera.
Les larmes qui glissent sur tes joues sont celles du désespoir ; celle d’un amour que tu ne sais pas comment finir ; celle d’un amour qui n’aura peut-être jamais de fin – à part la tienne. Tout se finira avec toi.
Toi au centre de ce mélodrame – au centre de la mort – de l’amour tueur.
Et ce sont tes lèvres qui viennent se poser sur la fleur qu’il arbore ; ce sont des doigts fins qui sont venus récupérer son poignet et tu as comme cette urgence de le toucher ; de ne pas vouloir qu’il s’échappe, pas encore – pas tout de suite. Qu’il te laisse encore un peu de temps ; dans cette douceur ; cette douleur ; cette chaleur. Celle qui t’emplit et te vide.
Ce sont tes lèvres qui rencontrent sa peau ; tes lèvres qui rencontrent ta fleur ; celle qui le marque comme ton amour ; comme prisonnier. Tu te demandes ce qu’il en pense, lui.
« je t’aime », susurres-tu, comme un secret ; comme un enfant dans un château abandonné ; comme un vœu que tu soufflerais.
« je t’aime », répètes-tu encore une fois, « hélas », ajoutes-tu. Car toi aussi, tu aimerais arrêter de l’aimer.

c. 雲
Camille Blanc
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Jeu 16 Sep - 13:26


un jour ou l'autre ; quand j'aurais trouvé où je suis chez moi

c'est encore que les pleurs s'emparent de lui ; il se vide de ses larmes, de ses fleurs. les sentiments qui coulent le long de ses joues, le long de ses lèvres. tout ce qu'il ressent comme vomis sur toi -tu n'as pas le choix que de l'entendre te dire des choses, comme ça, un petit peu.
le silence se fait pesant, et le regret est instantané. pourquoi as-tu fait ça ? que cherchais-tu à prouver ?
que tu ne l'aimeras jamais ?
que tu es plus fort que lui ?
mais icare, voilà que tes ailes brûlent maintenant, sans que tu t'en rendes compte, sans que tu n'y penses -les marionnettes ne pensent pas.

tu ne réfléchis plus à rien, tu as échoué -faiblesse de vouloir être fort, tu t'es laissé avoir à ton propre jeu.
qu'il est fort, si fort, bien plus que toi. mis à pied, te voilà confronté à lui, comme ça, yeux dans les yeux.
rien n'arrive au hasard, c'est ce que l'on te dit souvent et pour une fois, tu aimerais qu'ils aient tort.
fortune, infortune, on se rit de toi.

inattendu, soudain, surprise, ses lèvres contre ta peau, ses doigts contre ta fleur -ton coeur, et ton geste qui se voudrais brusque, ce poignet qu'il tient, que tu voudrais libérer. tu n'as jamais dit que tu étais d'accord, tu n'as jamais dit qu'il pouvait.
et si ton baiser à ouvert les enfers, il a aussi fermé ton coeur pour toujours.
et tu le pousses, geste brusque, tout aussi soudain que ses baisers. tu ne sais parler qu'avec tes poings, de toute manière. tu le pousses à l'en faire vaciller, slow dansé seul dans l'obscurité de la chambre.

« tu fais vraiment pitié. » ce sont tes derniers mots.
tu aurais pu en choisir d'autres.
lui dire qu'il n'avait qu'à arrêter.  
lui dire qu'il pouvait s'en sortir.
lui dire que tu ne valais rien.
lui dire que tu le détestais.

il fait pitié tout autant que tu dégoûtes, et
pensant,
tu t'en es allé.
adieu, mais prier ne servait plus à rien.
si peu d'envie, si peu d'amour pour d'innombrable cœurs les cris, les appels au secours dans la cohue, se meurent et moi, je bannis l'habitude cette inhérente solitude puisqu'ici rien n'est certitude




FIN.
Maksymilian Kaminski
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