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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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(terminé) camille » je passe des heures infinies à compter les moutons funèbres qui tapissent mes insomnies

 :: Harbour Bridge Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Jeu 16 Sep - 13:53


je passe des heures infinies à compter les moutons funèbres qui tapissent mes insomnies

le vide.
sous tes pieds.
dans tes pensées.
le vide qui s'étend, grandiose, la mer qui ronge l'horizon.
loin, très loin.
tu pourrais partir, toi aussi. voir le monde, brûler ton argent. faire des rêves une réalité.
rêves que tu n'as pas, que tu n'as plus, que tu n'as probablement jamais eu. tu ne sais pas ce que c'est que d'avoir des envies, des véritables envies, le désir de tout casser, de tout brûler, de changer les choses.
tu te complais dans cette aisance, dans ce chemin tout tracé. il est si facile de suivre les pas d'un autre, de n'avoir rien à faire.

mais tu as encore sur tes lèvres le goût des siennes. cela fait des heures, des jours, peut-être même des semaines -le temps n'existe plus.
des jours que traine le goût de terre sur ta langue, des jours que les coquelicots remplissent tes narines -odeur entêtante, la fleur rouge te donne envie de vomir.
et tu penses.
bien trop, bien plus qu'il ne le faut.
tu penses des heures durant, comme si tu savais le faire. l'esprit embrouillé, embrumé, manger par les pensées. elles s'étalent, te secouent. il y en a trop, trop que tu gardes depuis des années, trop que tu emprisonnes.
la boîté de pandore a été ouverte ; les maux que tu gardais t'attaquent.

tu as mal.
mal à la tête.
mal au coeur.
tu as la nausée de la conscience, la nausée de l'existence -celle qui prend les tripes rien qu'à l'idée d'être quelqu'un. tu ne veux plus penser, tu ne veux plus exister.
tu ne veux plus te rappeler.

tu veux boire, encore et encore, tu veux boire à la mort de tous, à la tienne peut-être aussi. tu veux boire, comme s'il n'y avait pas de lendemain.
boire à la voie lactée, crier aux étoiles.
mais tu te tais, et l'alcool empoisonne tes veines.
tu es seul, si seul ; ne serais-tu pas celui qui fait le plus pitié ? ne serais-tu pas le plus ridicule ? le plus dégoûtant ?
et voilà les pensées qui reviennent et tu leur hurlerais de te laisser, de t'abandonner.

il y a le vide sous tes pieds, le vide dans tes yeux.
il y a le vide, là, toi penché sur ce pont, trop près de la mer.
tu perds pieds sans savoir si tu avais vraiment le contrôle.
prise de conscience. la porte de la cage qui s'ouvre à nouveau et tu n'arrives plus à la fermer. c'est effrayant, si soudainement.
il y a le vide sous tes pieds, maksymilian, le vide qui te fait exister.
il y a l'alcool dans ton sang, celui qui te fait oublir.
il y a la pitié, maksymilian, celle que tu as oublié, celle que tu ne reçois plus.

douleur vive, à coeur ouvert, il y a toi, perdu comme un enfant.
égaré, oublié.
à sauver.
sometimes I feel I've got to run away, I've got to get away from the pain you drive into the heart of me, the love we share seems to go nowhere and I've lost my light for I toss and turn, I can't sleep at night


Maksymilian Kaminski
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Maksymilian Kaminski
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Jeu 16 Sep - 15:35





passent les années dures et grises à servir ; une vie de peine et si peu de plaisir, mais ce trouble-là brûle en ses souvenirs

Les écumes de la mer sur ton visage ; le sable sous tes pieds ; le bruit des vagues qui s’écrasent – un quotidien que tu ne décris plus.
L’habitude ; morose, triste. Entraînante ; c’est elle qui t’a fait venir ici, c’est elle qui a conduit tes pas jusque-là. Quand ça ne va plus ; quand rien ne va plus ; quand ton cœur s’échoue et que ton âme est une vague ; elle t’emmenait ici, autrefois.
Quand elle était encore là – fantôme d’une vie, fantôme d’un amour ; ta main tient la sienne alors que tu admires le rivages – alors que tu la vois encore, dansant à l’orée de la mer.
Si elle était là, que te dirait-elle ?
Te jugerait-elle ?
Te détesterait-elle ?
Aurait-elle pitié, elle aussi ?
Le temps a passé ; même si ta vie est comme mise entre parenthèse, le livre continue de s’écrire, avec ou sans toi.
Le temps a passé et tu ne sais pas comment, poupée désarticulée que tu es, tu as continué ; à vivre, sourire, soupire ; ouvrir les bras, pousser la porte ; te retrouver sur un lit.
Tu as continué à avancer sans connaître la destination ; et tu es là.
Tu te retrouves là, comme quand tu étais enfant ; comme quand vous veniez d’arriver. Tu te souviens que tu t’étais dit que c’était pas plus mal ; à Paris, l’océan n’existe pas. A Paris, ce bleu étrange, parfois vert, ne peut qu’être vu dans des musées ; à la télé.
Enfant innocent que voilà, tu te demandes ce qu’elle penserait de toi – plus si innocent que ça. Corps souillé ; cœur bafoué ; âme en peine.
Tu erres sur le rivage et seul tes pieds te permettent d’avancer ; le regard au loin, les pensées qui sont tues.
Et là, là-bas, une silhouette ; tu en rêves.
Tellement désespéré que tu penses le voir ; l’apercevoir ; là-bas, sur le pont, celui qui fait la beauté de la ville ; celui qui vous surplombe ; il est là, trop près de la fin ; trop près du bord. Trop près de l’océan.
Un pas de plus et c’est la chute ; il tombera comme il vous a tous fait tomber ; dans un grand bruit sourd ; en décadence ; en silence.
Tu souris ; quel idiot tu fais, Camille. A croire le voir, encore ; alors que le temps a passé ; alors que ta fleur continue de grossir au fond de toi, que les pétales se font plus présente alors que c’est mort.
C’est mort.
C’est mort.
Toi, ton cœur, ta vie.
Tout est mort, tout est fini. Tu vas mourir à cause de lui et tu continues de le voir comme un espoir vain ; idiot, stupide.
Et pourtant – pourtant, plus tu te rapproches, plus il semble être là. Le brouillard est déjà levé ; le printemps arrive,  ça se sent.
Plus tu te rapproches et plus tu peux voir les détails ; est-ce vraiment lui ? Que fait-il là ? Pourquoi être si proche de l'océan sur le pont ?
Tu te rapproches ; tu montes la colline que représente la montagne de fer dressée ; un pas ; deux, trois. Tu marches et c’est bien son dos que tu aperçois ; ses cheveux aux vents, seule liberté qu’il accorde est qu’on le regarde.
Qu’on puisse le voir sans réellement le voir.
« kaminski ? », il n’y a plus de monsieur qui tienne, pas après votre dernière rencontre. « tu es très proche du bord. » seulement une réflexion ; une description, un fait. Rien qui ne saute pas aux yeux. « tu as décidé d’en finir avec la vie ? je croyais que tu préférais que ce soit les autres. » qui en finissent ; qu’il se débarrasse enfin. Que cela le soulage d’un poids. « il ne te reste qu’un pas, ça ne devrait pas être difficile. » et tu as le ton sarcastique ; comme s’il allait vraiment le faire.
Comme si tu le laisserais faire.

c. 雲
Camille Blanc
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Jeu 16 Sep - 22:23


je passe des heures infinies à compter les moutons funèbres qui tapissent mes insomnies

comme un funambule, un fil trop fin sous les pieds.
et si tu en finissais maintenant, à qui manquerais-tu ?
et si tu en finissais maintenant, qui sauverais-tu ?
qui se souviendrait réellement de toi ?
camille.
son nom en boucle sur tes lèvres depuis des jours. peut-être que tu lui manquerais, peut-être que tu le sauverais, peut-être qu'il se souviendra de toi.
et ça te donnerait presque envie de pleurer. au lieu de marquer le monde, l'histoire -tu le marques lui et tu te demandes si les ecchymoses ont fondu, s'ils ont disparu, si ta trace s'est perdue au milieu des mille autres.
et tu te dégoûte, ils te dégoûtent, tout te dégoûte.

mais sauter serait trop facile, n'est-ce pas ? fuir ses responsabilités, comme ça, comme rien n'était.
ça serait trop facile, et les hommes ne fuit pas maksymilian, ils affrontent les choses de la vie.
alors tu respires l'air de la mer, pour décuver, pour arrêter de réfléchir, pour reprendre tes esprits.
tu ne dois pas fléchir -ce serait trop simple, ce serait ressembler à ton père. tout abandonner, tout laisser à quelqu'un d'autre...
ah.

personne n'est là pour toi, maks. personne ne te suivra, personne ne reprendra le flambeau. tu n'as personnes dernière toi, personne pour te retenir.
et si tu tombais dans le vide aujourd'hui, tu ne serais qu'un corps parmi d'autres, tu ne serais plus personne.
mais ça les rendrait trop heureux d'être libre ; trop heureux de se débarrasser de toi, et il en faudra plus pour te tuer.

il en faudra plus qu'un peu d'alcool et des idées noir, plus qu'un baiser au goût de fleur, plus qu'un homme, plus qu'une pute.

n'était-il pas partout ? ton nom qui résonne, comme un frisson, kaminski, c'est ton père que l'on appelait comme cela et ça te fait fermer les yeux quelques instants. la politesse avait disparu, à part des coquelicots, que restait-il ?
un haussement d'épaules, oui, très proche du bord, trop peut-être. les pieds sur terre encore, malgré tout.
et ton rire qui brise le vent, ta tête qui se penche en avant, tes cheveux qui caressent tes épaules. ah.
pris au piège à nouveau.

« tu serais trop heureux, je ne peux pas faire ça. » mais jouer au bord du de rend vivant quand tu ne sens plus rien, quand tu n'as plus envie. « tu veux sauter avec moi peut-être ? » comme s'il allait dire oui -et s'il le disait ? « 'faut toujours que tu sois là où il faut pas, hein... » tu le détestes réellement, du plus profond de ton âme, tu voudrais presque le jeter du pont toi-même. tu soupires, légèrement. c'est l'alcool qui fait tourner ta tête. « si je meurs, là, maintenant. tu continueras de mourir aussi, non ? » comme si cela t'intéressait, comme si on t'aimerait encore dans la mort. ah, ironie du sort. c'est si drôle quand tu y penses. « tu as raison, rien qu'un pas. » et tu lâches une main.

comme un funambule, vivant, adrénaline soudaine. rien qu'un peu encore et c'est la chute libre.
ton corps imitant ton esprit.
le plongeon.
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Maksymilian Kaminski
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Jeu 16 Sep - 23:18





passent les années dures et grises à servir ; une vie de peine et si peu de plaisir, mais ce trouble-là brûle en ses souvenirs

Tu serais trop heureux, qu’il te dit.
Tu serais trop heureux, qu’il ose prononce en face de toi ; alors qu’il t’a vu, qu’il a parfaitement remarqué les fleurs que tu craches ; pétales ensanglantés par leur couleur même.
Tu serais trop heureux, qui se répète dans ta tête et s’il n’avait pas l’air aussi pitoyable à jouer avec le vide, avec la mort, alors peut-être que tu l’aurais frapper, à cet instant même.
Et il joue avec toi ; sauterais-tu avec lui ? Lui ferais-tu cet honneur ?
Peut-être. Tu ne sais pas.
Non.
Pas après comment il t’a traité – ni avant ça, d’ailleurs. Tu lui offres déjà ta vie ; sans le vouloir, sans en avoir le pouvoir ; tu lui offres ton cœur, ton corps, et il en voudrait encore plus. Il voudrait de ton envie ; jamais.
Jamais tu ne lui offriras ce privilège – il en a déjà bien assez comme ça, ça suffit largement.
Et il te nargue ; s’il meurt, cela ne changera rien pour toi. Il faudra que tu apprennes à vivre avec ; sans lui mais toujours avec tes pétales ; sans lui mais toujours avec tes poumons qui se remplissent.
Sans lui mais toujours avec ton cœur qui bat – pour lui.
Tu lui suivras dans la mort, probablement. Cela ne t’étonnera pas ; rien ne peut plus t’étonner.
Sauf lui qui saute vraiment, peut-être.
Lui qui lâche une première main ; lui qui a décidé de jouer avec la mort ce soir ; lui qui a décidé de te prouver qui était le plus fort, peut-être.
Lui qui n’est décidément pas lui-même ; quelque chose en plus dans ses veines tu te demandes.
« t’es tellement con » que tu murmures comme pour toi-même alors que ta main vient rattraper la sienne ; celle qui est presque accrochée, celle qui est le plus près de la rambarde.
« tu veux à ce point prouver ta misère ? » car il n’y a que les désespérés qui veulent mourir ; il n’y a que ceux qui ne réalisent pas la chance de vivre ; que ceux qui veulent ignorer. « tu veux à ce point que je meure avec toi ? » car c’était ce qui t’attendait, avec ou sans sa mort. Mais peut-être avais-tu plus de chance s’il restait en vie, s’il te prouvait, s’il faisait quelque chose qui ferait que tu ne peux plus ; que tu ne l’aimerais plus. « tu veux à ce point laisser ta marque ? » comme si ses doigts sur ton cou n’avait pas mis plus d’une semaine à disparaître ; comme si tu n’avais pas encore la traces de ses phalanges, encore un petit peu bleuté, sur ta peau. « mourir ne t’aidera pas. Ça ne guérira pas ta lâcheté. » car il n’y a que les lâches qui abandonnent ; il n’y a que les lâches qui ne veulent pas affronter leurs problèmes.
Maksymilian est un lâche ; ce n’est pas nouveau, tu le lui as déjà dit. Mais peut-être n’était-ce pas assez fort ; pas assez puissant pour le faire réagir différemment.
Et tu sens l’alcool ; le parfum si distinct, bien que quelque peu caché ; léger.
Un sourire en coin ; ah, il te ferait presque pitié. « tu en es à ce point ? à ressembler aux gros porcs qui posent leur main sur moi ? à te saouler pour oublier ? »
Il ne vaut pas mieux que les autres, finalement.

c. 雲
Camille Blanc
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Camille Blanc
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Jeu 23 Sep - 0:49


je passe des heures infinies à compter les moutons funèbres qui tapissent mes insomnies

l'insulte qui fuse, naturelle, d'entre ses lèvres. comme s'il avait toujours rêvé de te le dire, comme s'il le faisait depuis longtemps.
probablement.
ce ne serait même pas étonnant.

et sa main sur la tienne, soudainement, c'est pour te tuer doucement, pour que tu lâches la rambarde.
c'est sa main froide sur la tienne qui se pose délicatement, trop peut-être, bien trop doucemen.
c'est sa main sale qui se pose sur la tienne.
qu'il ne te touche pas, qu'il lève sa main, qu'il ne fasse plus rien.
qu'il ne te touche pas, qu'il lève sa main, il n'a pas besoin de se salir davantage.
toi aussi tu as les mains sales, pleines de sang, pleines d'argent. et tu as beau les nettoyer, rien ne s'en va jamais. c'est là, gravé dans ta peau, gravé dans tes pores ; et tu frottes, frottes, frottes à t'en arracher la peau, souvent, trop peut-être, mais rien ne s'en va jamais. Macbeth en répétition, tu deviens fou.

tu n'as rien à prouver, rien, à personne. l'idée te faire rire -qui te reconnaitrait, de toute manière ? qui saluerait tes actes ? tu n'as rien à prouver à personne, parce que tu n'as personne.
peut-être qu'elle passe dans ton esprit, quelques instants, mais elle sait aussi que perdre du monde, ça fait partie du métier, que c'est comme ça. la mort à tout instant, alors on s'habitue.
toi, personne ne t'avait prévenu que les gens mourraient. tu l'as simplement appris.

emporter quelqu'un dans ta mort, quel romantisme. tu voudrais rire en l'entendant mais tu n'as plus la force de cela non plus. qu'il rêve. qu'il meurt sans toi. qu'avais-tu à faire de lui ? la mort l'attendait déjà les bras grands ouverts, prête à l'accueillir. elle n'attendait que ça, qu'il tombe, lui.
mais pas toi.
personne ne s'attend à ce que tu tombes, personne ne s'attend à ce que tu meurs.
personne ne veut de toi, même pas la mort.

tu veux le monde. tu le voudrais, là, à tes pieds. le monde, comme lui. tu veux laisser ta marque sur la terre entière, qu'elle t'entende rugir ta rage, qu'elle t'entende hurler ta souffrance. oui tu veux laisser ta marque, comme tout le monde, oui tu veux être important, que l'on se souvienne de toi. mais ce n'est pas en te jetant du haut d'un pont que ça arrivera, ce n'est pas en t'écrasant contre la mer devenue asphalte que ça arrivera. un fais divers, tout au plus, rien de bien particulier, ton nom en petite lettre noir dans un titre du journal local.
ta mort passée inaperçue, ta mort devant ses yeux peut-être, qui sait ?
est-ce que tu le marquerais, lui ?
est-ce qu'il pleurerait ta mort ?
est-ce qu'il y penserait, à te corps désarticulé ?

mais il a raison ; mourir, ce n'est que fuir. une forme plus belle encore de cet acte lâche ; mourir ce n'est que fuir, les responsabilités, le monde.
ou peut-être est-ce beau ? courageux ? mourir comme un héros, comme un martyr, mourir pour les autres, fausse compassion, faux sacrifice.
comme le sauveur que tu n'es pas, que tu ne seras jamais.
que tu prétends être.

c'est un nouveau rire qui s'échappe, « mourir, ah. » de si beaux mots, qu'ils sonnent bien entre ses lèvres.
oui peut-être qu'il n'a qu'à te tuer. s'il lâchait ta main, s'il la poussait un petit peu, oui.
tu mourrais de ses doigts.
en serait-il heureux ?
en serait-il soigné ?
et tu maudis tout ce qu'il y a autour de toi, et tu maudis ta vie.
et tu maudis la fleur sur ton poignet.
celle qui te rend folle - celle qui fait tourner la tête - celle qui le fait mourir.
celle qui te donne envie de sauter.
ou peut-être est-ce autre chose ? caché, là, au fond de toi.
ignoré.

tu as comme hoquet, un léger rire, la tête qui se pose en arrière, pour ne regarder que le ciel, ta main qui se raccroche à la rambarde.
la mort, ce n'est pas pour ce soir.
tu l'évites avec grâce.

« est-ce que je ne leur ressemblais pas déjà, pour toi ? » as-tu alors demandé, et tu t'es retourné pour le regarder. un pas en avant, et tu serais sauvé ; un peu en arrière, c'est la mort assurée.
« je ne pose même pas mes mains sur toi, Camille. Comment je pourrais être comme eux, hein ? » pas que tu le veuilles, n'est-ce pas ?
« oublier... » oui, tu aimerais bien. mais l'alcool te fait penser, un peu trop, il te fait tourner la tête. « peut-être que j'en suis à ce point oui, ou peut-être que j'ai juste fait la fête pour m'amuser, peut-être que j'ai posé les mains sur quelqu'un d'autre, en fait, même, peut-être que j'ai juste bu à ma santé. » qu'est-ce qu'il en sait, au final ?
qu'est-ce qu'il sait de toi ?
rien, tout n'est que mensonge, tu le sais.

« Camille, qu'est-ce que tu en sait, hein ? de ce que je veux faire. » mais il a raison. « peut-être que tu m'auras sur la conscience, si je meurs. »
ironie, ce serait à lui de dire cela.
oui, peut-être qu'il se rappellera de toi.
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Maksymilian Kaminski
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Ven 24 Sep - 16:33





passent les années dures et grises à servir ; une vie de peine et si peu de plaisir, mais ce trouble-là brûle en ses souvenirs

Comme si il leur ressemblait. Comme si tu allais tomber amoureux d’un homme pareil ; d’un de ces mêmes hommes qui posent les mains sur toi, qui veulent quelque chose de toi sans rien vouloir en même temps ; comme si ton cœur allait se pencher et s’épancher pour quelqu’un qui ressemblerait à un client.
Non.
Pour qui il te prend ?
Un être à l’amour si facile que ça, si peu cher, à l’amour au rabais ? pour qui il te prend, à penser que tu as envie de tomber amoureux comme ça, alors que la maladie est là, alors qu’il n’a jamais été aussi dangereux que d’aimer que maintenant ?
Et il rit. Il rit de la mort ; celle-là même qui a emporté ta mère ; qui emportera ton cœur.
Il en rit comme si ce n’était rien de plus qu’une mauvaise passe à passer ; mais on n’en revient pas, de la mort.
« tu es comme eux. Lâche. Trop con, trop égoïste pour penser aux autres. » et tu ne peux retenir tes mots ; eux aussi sont comme la mort – inévitable.
« quand bien même t’en aurais toucher d’autre, qu’est-ce que ça peut me faire ? » à part te blesser, à part te faire mourir à petit feu, à part te faire crier le cœur et jalouser les autres. Ces corps qu’il veut toucher ; dont il a envie.
« je n’en sais rien et je ne veux pas savoir. Tu ne me diras rien, de toute façon, parce que je ne suis personne. » pour lui, pour toi, pour les autres ; tu n’es rien d’autre qu’une âme qui passe par là et que l’on oublie. Tu te fonds dans le décor, tu fais partie des meubles, de ces gens que l’on croise et dont on ne se souvient pas.
Un vulgaire corps à décharger, pour Maksymilian, surtout.
Un corps dont il doit s’occuper ; boucler les heures, compter les services.
« tu peux crever et tu me laisseras sur le banc, comme les autres. » parce qu’ils ont beau te donner des mots d’amour quand ils sont dans les draps ; le soleil les réveille et il n’y a plus personne ; jamais.
« laisse-moi faire l’égoïste à mon tour, alors. » parce que s’il veut faire le con et mourir ; il peut faire le con et vivre, non ? « si tu veux à ce point crever, si tu veux à ce point faire souffrir les autres alors tu devrais vivre. »
Vis pour moi.

Vis pour mon amour ;

Que je puisse arrêter ;


Que j’en crève sans regret.


Tes doigts qui s’accrochent à son poignet ; tes ongles qui doivent lui rentrer dans la peau. Tu t’en fous ; tu veux juste qu’il revienne vers toi ; tu préfères encore qu’il t’ignore, tu préfères encore qu’il détourne le regard et fasse comme si tu n’existais pas – au lieu d’effacer la sienne, d’existence.
« vis pour moi, alors. » il va te rire à la gueule, t’en es sûr. « vis et détruis toi. détruis moi. »
Parce qu’au final c’est tout ce qu’il te reste – te détruire et en finir.

c. 雲
Camille Blanc
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Camille Blanc
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Ven 24 Sep - 17:15


je passe des heures infinies à compter les moutons funèbres qui tapissent mes insomnies

oui, sûrement, tu es un peu comme eux.
il faut bien que tu leur ressembles à ces gens pour les comprendre. ça ne sonne pas braiment comme des reproches. ou peut-être un peu, si.
trop égoïste pour penser aux autres, et ça, ça t'amuse. et toi, qui pense à toi ? quel bien ça te ferait de penser aux autres ? qui pense réellement aux autres ? si tu attends qu'on pense à toi, alors tu n'auras jamais rien. c'est utopique et camille imagine un monde bien trop sage. il rêve ; qu'il arrête de penser aux autres, il n'a qu'à voir où cela l'a mené. c'est ridicule.
et tu voudrais être moins égoïste, mais pour quoi, au final ? pour souffrir ? pour avoir mal ? pour mourir ? alors oui, tu préfères être un lâche. tu préfères être un égoïste. tu préfères être un con. jouer aux cons.
tu adores ça.
parce que c'est plus simple, parce que ça fait moins mal.
parce que la douleur, c'est trop pour toi, parce que tu ne peux plus la supporter.
tu ne l'as jamais supportée.

et ça te ferait presque sourire, ses remarques trop fières. heureusement que le ridicule ne tue ; heureusement que tu le connais. un peu trop peut-être, un peu plus que tu ne voudrais l'avouer. il joue au fort, au puissant. il joue à celui que ça ne touche pas mais tu le vois tiquer à tes mots, tu vois son regard s'assombrir. bien sûr que ça lui fait quelque chose, rien qu'un peu, de savoir que tu as pu toucher d'autres corps, que tu vas voir ailleurs. et tu aimes ça, qu'il ait mal. que son coeur se brise, qu'il fasse du bruit, qu'il tombe en miette.
ça te rassure, ça te donne de l'importance.
tu existes pour lui, tu es quelqu'un.

crever, le laisser.
et alors ?
qu'est-ce que ça peut te faire ?
tu ne le laisserais même pas ; ce n'est pas comme si tu t'en étais occupé. ce n'est pas comme si tu étais avec lui. ce n'est pas comme si vous aviez quelque chose... le laisser de quoi ? le laisser où ? est-ce qu'il comptait réellement sur toi ? est-ce qu'il a un jour espéré quelque chose ?
tu l'abandonnes, oui, sûrement. tu ne sais faire que ça -c'est tout ce que l'on t'a appris, de toute manière, abandonner les autres.
il faudrait te rééduquer, probablement. faire quelque chose pour toi.
sauver ton âme.

ton sourcil se hausse, légèrement, à ses mots. être égoïste, lui ? ne l'est-il pas déjà à forcer son amour sur ton poignet ? à te marquer de ses fleurs, celles qu'il crache ?
comme si tu avais demandé quelque chose, toi.
et il te serre, le poignet. fort. trop fort. il te serre la peau, à t'en tirer de là, à te retenir, comme si tu allais partir.
vivre pour lui ; une raison d'exister. vire pour le détruire, une raison de rester.
n'est-ce pas ce que tu fais déjà ?

et ça te fait rire, tu as envie de te moquer. tu as envie de rire fort, très fort. tu n'y arrives plus. il n'y a rien de drôle, tu le sais, rien de véritablement marrant.
tu n'as même plus envie de mourir.
« tu n'es vraiment pas drôle, Camille. » voilà tout ce que tu dis.
vraiment pas drôle. « tu me coupes même l'envie de mourir. » tu ne te sens même plus saoul. c'est triste. alors tu fais un pas en avant, rien qu'un, pour te hisser de l'autre côté, du côté de la vie.
vivre pour lui, quelle blague. tu ne dépends de personne, toi.

« tu es certain de ce que tu as dit ? » parce que maintenant, il ne peut plus revenir en arrière. « te détruire ? » ton bras passe autour de son épaule, celui qu'il a marqué de ses ongles. « te laisser espérer ? mourir ? jouer avec toi ? », tu te rapproches de lui, légèrement, il doit sûrement sentir ton haleine encore alcoolisée, « ce n'est pas vraiment drôle si tu le sais... », non camille, tu n'es pas marrant.
tu ne l'amuses pas vraiment.
et pourtant, pourtant.

tu as envie de rire, ou peut-être de pleurer, tu ne sais pas vraiment. c'est l'alcool qui parle, probablement, quand tes lèvres viennent effleurer les siennes.
ah, ce goût si particulier, celui de la dernière fois. « tu ne tousses pas, aujourd'hui ? » que tu demandes alors presque accusateur.
tu avais envie de voir des fleurs.
ah le détruire, sait-il réellement de quoi il parle ?

et peut-être que celui qui allait tomber, c'était toi, au final.
« alors il va falloir me supporter. »
vivre avec toi ; vivre pour toi, mourir à cause de toi.
sometimes I feel I've got to run away, I've got to get away from the pain you drive into the heart of me, the love we share seems to go nowhere and I've lost my light for I toss and turn, I can't sleep at night


Maksymilian Kaminski
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Maksymilian Kaminski
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Mer 6 Oct - 3:42





passent les années dures et grises à servir ; une vie de peine et si peu de plaisir, mais ce trouble-là brûle en ses souvenirs

La frustration – tremblante et qui te prend ; tout ton être, toute ton âme. Il se croit drôle, à faire des blagues ainsi ; parce que tu en fais, toi, des blagues ?
Non.
Il n’y a rien de drôle là-dedans ; comme si tu pouvais rire avec la vie, celle-là même qui est trop courte ; trop précieuse, peut-être.
Trop fragile ; fébrile. Qui te glisse entre les doigts ; s’échappe de tes poumons. S’échappe de ton cœur.
Et il en rit.
La frustration qui te prend ; tu as envie d’hurler, de presser encore plus fort tes ongles contre sa peau ; qu’il saigne, tiens, qu’il se rende compte à quel point il t’énerve, il te frustre. Tu donnerais tout pour qu’il comprenne vraiment ; qu’il cesse ainsi d’être aussi détaché de tout, qu’il se préoccupe un petit peu plus – de lui, de toi, de sa vie.
Mais il revient du bon côté, et même si tu fronces les sourcils, même si tu te mords les lèvres pour t’empêcher de lui dire des mots que tu pourrais regretter, tu le fixes ; parce que tu as déjà tout dit, parce que seule la frustration et l’envie de le jeter par terre te prend ; la colère dans les yeux, les doigts qui s’enfoncent toujours autant dans sa peau.
Et lui qui déblatère des idioties, comme toujours – alors que c’est censé être lui, le chef ; le supérieur. Et pourtant qu’est-ce qu’il en dit, des bêtises.
« je ne suis pas là pour être drôle. » craches-tu alors que tes iris pourraient lancer des éclairs, « j’aurais dû te laisser mourir, en fait. » continues-tu alors que tout n’est plus que haine et envie de partir ; de revenir sur tes pas ; de ne pas le voir. Et peut-être aurais-tu appris sa mort ; peut-être aurais-tu été choqué ; étonné ; attristé.
Peut-être cela t’aurait-il coûté la vie, après tout ; ou peut-être que cela t’aurait guéri.
Mais tu ne le sauras jamais – car il est revenu du côté des vivants, du côté de ceux qui sont encore un peu d’espoir. Et tu as envie de continuer sur ta lancer, de lui dire qu’au final il peut bien sauter tu t’en foutras bien ; tu n’es plus à ça près, tu ne veux plus rien savoir de lui –

Et ce sont ses lèvres
A peine un effleurement
Sur les tiennes
Et c’est toi qui tombe.
Ce sont tes yeux qui s’écarquillent ; tes lèvres qui s’ouvrent sous la surprise ; sous le cri que tu veux laisser échapper – mais rien. Le silence. Au fond de ta gorge un amas de pétales ; tu les sens un peu trop – mais tu te retiens.
Malgré le choc tu ravales tes pétales – tu ne veux pas lui offrir ce plaisir de tousser alors même qu’il le mentionne, non.
Et le choc est toujours présent ; la colère se reforme – comment ose-t-il agir ainsi, alors qu’il sait.
Il sait que ton cœur lui appartient ; il sait quel effet il te fait – mourir à petit feu ne lui suffit plus, apparemment. Il veut que tu meures plus rapidement, c’est ça ?
« je n’aurais pas dû essayer de t’en empêcher. » de sauter ; de disparaître de ma vie ; que tu meures.
« c’était une erreur. » de venir ici ; de le retrouver ; que ton cœur palpite en le voyant.
De l’aimer.

c. 雲
Camille Blanc
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Camille Blanc
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Dim 10 Oct - 22:57


je passe des heures infinies à compter les moutons funèbres qui tapissent mes insomnies

et tu le vois se battre contre la toux, contre les pétales sur sa langue. tu le vois se battre, trop fier pour te donner raison, trop fier pour te donner ce que tu veux. il ne crache rien et tu te sens presque obligé de le forcer. comme l'envie de lui donner une grande tape dans le dos, de le secouer. sa fierté mal placée qui te donne envie de l'écraser. vous n'êtes pas si différent, tout bien réfléchi. c'est peut-être ça, le problème.
qui se ressemble s'assemble, c'est ce que l'on dit, n'est-ce pas ? tu as toujours trouvé ce dicton stupide. à quoi bon être avec quelqu'un qui vous ressemble ? à quoi bon avoir un miroir de ses défauts si ce n'est pour le détester ?
et c'est ce que tu ressens, toi, n'est-ce pas ? de la haine, encore et encore, au fond de ton estomac, au fond de ton coeur.
la haine qui te ronge petit à petit, qui ne te laisse jamais aller.

il a raison, il n'aurait pas du t'en empêcher. allais-tu simplement le faire ? réellement ? mais il a raison, il n'aurait pas dû se mêler de tes affaires, il n'aurait pas dû t'attacher avec ses mots. bon samaritain, qui sauverait le monde même s'il devait en mourir.
tu le détestes, il te dégoûte. pourquoi penser aux autres quand il pourrait penser qu'à lui-même ? pourquoi penser au monde quand le monde ne lui rendra jamais ? ça te dégoûte, cette fausse naïveté.

« tu me fais rire. » il n'est pas drôle, mais il te fait rire ? décide-toi. « c'est toi, l'erreur. » quelque chose du genre. un peu comme toi, n'est-ce pas ? «  une erreur de prétendre en avoir quelque chose à faire, ouais. une erreur de faire le naïf, de croire que ça m'ferait quelque chose. » aide-toi et le ciel t'aidera, enfin, tu crois. « tu devrais penser à toi, camille, avant de penser aux autres. » tu es presque sûr de lui avoir déjà dit. et tes doigts se posent sur sa joue, soudainement, et sur son épaule, en suite.

«  sois à l'heure au travail, demain. » toi, tu seras sûrement en retard. et c'est tout ce que tu dis avant de te retourner, signe de la main à son encontre pour lui dire que tu t'en vas, que tu t'échappes, qui tu fuis peut-être aussi.
signe de la main pour lui dire de ne pas te suivre, comme s'il allait le faire.
pour lui dire que c'est la fin.
la fin de rien, la fin de tout.
la fin de toi, probablement.
sometimes I feel I've got to run away, I've got to get away from the pain you drive into the heart of me, the love we share seems to go nowhere and I've lost my light for I toss and turn, I can't sleep at night


Maksymilian Kaminski
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