Ivo Kley » I let it all burn

On dit de toi que tu es instable Ivo.
Tu n’es pas d’accord avec ces rumeurs, c’est surtout que tu t’ennuies, au plus profond de tes entrailles. Tu es las de bons sentiments et de superficialité de l’espèce humaine, alors peut-être que tu as trop joué avec les limites de tes semblables. Tu peux paraître sympathique, tu sais sussurer les bons mots pour que l’on t’apprécie. Les autres passent entre tes doigts, jusqu’à qu’ils crient ton nom ( pour leur rappeler que tu ne connais pas le leur). Tu adores le visage des attentes brisées, de les voir souffrir de leur amour unilatéral envers ta personne. Dans leur désespoir, alors tu t’ennuies un peu moins.

Manipulateur, tu l’es autant que la froideur de ton coeur. Tu joues toujours avec la limite de l’acceptable. Dans leur dégoût de tes agissements, tu y lis une pointe de doutes et de l’espoir d’un changement de ta part qui les maintiennent à tes côtés.  L’autre est comme une pièce d’échiquier dont tu peux disposer quand il n’a plus d’utilité  (mais il y a une pièce dont tu ne peux pas te passer). Malgré tout, tu peux les défendre envers et contre tous, si cela peut t’apporter quelque chose. Le danger n’est qu’une variable insignifiante.

Parce que tu as moins peur, les autres de tout perdre que tu en deviens monstrueux. Tu piques des colères sans raison, juste pour voir. Perspicace, tu pointes là où ça fait mal, tu crées le besoin pour ton bon vouloir. Peut-être que tu cherches à t’émouvoir, à susciter un peu de ton humanité dans leur désarroi, mais rien ne fait vraiment bouger ta poitrine. Alors tu vas plus loin, tu vas plus fort ( jusqu’à que tu vois que même lui hésite à te suivre)..

On dit de toi que tu es égoïste et tu es d’accord avec cela.Tu n’as que faire des pièces et tu ne cherches pas à avoir d’autre chose. Tu vois la faiblesse de la proximité, du lien étroit qui lie les individus et tu en ris. Tu ricanes des fleurs crachées des poumons (car tu sais que cela ne peut pas t’arriver). Tu as beau avoir des moucherons qui te tournent autour, tu restes et resteras irrémédiablement seul.

On dit de toi mille et une choses, mais tant que l’on parle toi, alors tu peux encore exister.

Roux - ESTP - 1m78 ( plus petit que Seb à son grand désarroi) - trouble d'attachement évitant (distant) - Yeux vairons - Lunatique - S’habille avec des marques trop chères pour le commun des mortels juste parce qu’il le peut - Flambe son argent en étant extrêmement généreux (caritatif ou don direct) - Visage assez harmonieux - Peut vous pousser aux bords d’une falaise pour le lol - Svelte, mais cache bien sa force - N’a jamais été en couple, mais a eu de multiples aventures et continue de les collectionner - Transpire la confiance en toute circonstance - Ne bois que en présence de Seb - Diverses cicatrices dûes à plusieurs rixes - Conscience du danger discutable - Hypersexualité pathologique

TW : Self Harm, sexe?

L’Amour est mort en montant dans cet avion.

Ta vie en Angleterre te satisfaisait Ivo. Tu pouvais ignorer la froideur des murs du manoir tant que ta grand-mère pouvait te raconter des histoires. Tu pouvais supporter l’absence de tes parents tant que tu pouvais inviter tes amis à faire semblant de boire le thé. On disait que l’argent faisait le bonheur, c’était sans doute pour ça que tes parents préféraient s’occuper de leurs entreprises d’investissement que d’entendre les premiers mots de leur premier né. Le lien filial avait sauté une génération, mais tu pouvais encore l’encaisser, parce que la chaleur de ta grand-mère adoucissait les blessures de ce manque. Tu pouvais trouver de l'admiration chez tes semblables. Au centre de Londres, tu retrouvais les personnes de ton milieu avec les mêmes problématiques, même si vous étiez trop jeunes pour vous en rendre compte. Tu voyais plus les bonnes que tes parents, mais toi, tu avais de la chance. Tu avais encore ta grand-mère.

L’Amour est mort quand tu as dû aller à l’autre bout du monde en la laissant derrière.

C’était une proposition en or, sans doute. Du jour au lendemain, on t’avait arraché les racines. Tu avais dû traverser la Terre pour les ambitions de tes parents en abandonnant tout alors que tu ne savais même pas encore lire. Une nouvelle maison, de nouveaux visages, mais toujours leur absence en plus de la sienne. Tu ne l’avais pas accepté, tu ne l’accepteras jamais vraiment. Sans ta grand-mère, tu devenais insupportable. Tu criais sans cesse, tu pleurais toutes les nuits. Tu aurais dû le supporter, mais les gouvernantes ne pouvaient singer ses caresses sur ta tête, sa voix chevrotante, le seul amour que tu n’avais jamais reçu.

Il t’avait fallu quelques années pour monter un plan pour retourner sur la terre de la Reine. Tu avais préparé ta fugue avec minutie, en piquant l’une des cartes que possédait la gouvernante et en t’achetant un billet aller simple. Tu avais pris le bus pour la première fois de ta vie, tu avais crû tellement fort à ta victoire. Mais voilà tu t’étais trompé de trajet avec les nombreux itinéraires que tu pris, tu étais arrivé bien plus tard que tes estimations à l’aéroport. Tu avais couru de toutes tes forces dans le hall, avec un unique sac à moitié vide comme seul compagnon, rien n’avait de valeurs dans ce pays. Mais tu étais distrait dans ton angoisse, ce fut comme cela que se fit l’impact avec un garçon de ton âge.

A terre, tu avais mal, mal à tes jambes, mal à ton âme. Tu étais retombé sur Terre en même temps que ton unique vol décolla. Les larmes affluèrent et il était là devant toi. Ce n’était que le hasard, qu’un coup de (mal)chance. Cela aurait pu être quelqu’un d’autre, mais cela avait été lui. D’un acte désespéré, tu t’accrochais à cet inconnu comme à ta propre vie. Tu ne reverrais plus jamais ta grand-mère, ni Trafalgar Square. Prisonnier de cette île, tu t’accrochais à lui alors que vos pleurs faisaient échos à l’un et à l’autre.  

L’Amour est mort et il est temps d’en faire le deuil.

A cette époque, il y avait encore des rondeurs dans ton comportement. Tu savais qu’il n’y aurait plus de chaleur, alors tu en créais dans les réactions du personnel. Mais ce n’était pas la même chaleur, plus des grondements pour amuser Seb, le garçon que tu avais rencontré à l’aéroport. On dit que les animaux pouvaient aider à la gestion des émotions, et il semblait que Seb te faisait cet effet. Tu étais encore un enfant, tu avais le temps de te reconstruire. Dans cet équilibre précaire, tu avais tenté de t'accommoder à cette vie naissante. Tu étais un garçon espiègle, tu aurais pu bien tourner.

L’Amour est mort, et il semblait que c’était de famille.  

Quelques années après, tu as vu ta mère avec un autre homme comme un enfant n’aurait pas dû le voir. Mais elle ne fut même pas en colère, juste agacée qu’on la surprenne à l’acte. Tu dus te rendre à l’évidence que pour ta mère, il aurait été mieux que tu sois un meuble. Au moins, ton père avait envoyé quelqu’un te chercher lors de ta fugue. Ta mère revint avec un autre homme, puis un autre devant l’indifférence de ton père. “ Tant qu’elle s’occupe des négociations.” avait-t-il déclaré.

Quelque chose se brisa en toi. Le dernier fil s’était rompu dans l’indifférence la plus totale. Tu avais compris la futilité des relations et cela t’apaisa. Tu n’eus plus jamais mal de leur indifférence, tu ne souffris plus d’un espoir futile d’autres choses. Alors tu connus pour la première fois l’Ennui. Au collège, tu t’étais finalement intégré, tu étais plus ou moins proche de tes camarades, mais leurs voix sonnaient tellement creux. Leurs échanges futiles, leur sourire fragile, tout semblait n’avoir aucun sens. Même martyriser les servantes ne t’amusais plus, même en allant plus loin dans tes pièges.

Ce fut ce moment là que tu avais franchi un cap, à l’instant où les premières gouttes écarlates perlaient sur ton bras. La première fois, n’était un accident, un vrai et innocent. De cette douleur, tu pouvais au moins te rassurer que tu ressentais quelque chose. Alors tu étudias le seuil, juste la limite où il semblait que cela te faisait quelque chose. Mais cela t’ennuyas assez rapidement. Dans cette recherche de la sensation, tu allas plus loin dans tes expérimentations. jusqu’à en laisser des traces. Tu voyais que tu allais droit dans le mur.  Tu découvris aussi la joie du goût métallique dans la bouche avec un mec qui t’avait regardé de travers, juste pour voir. C’était marrant, mais cela te lassait aussi assez rapidement, trop de temps de récupérations.

Mais ce fut quand elle rentra dans ta vie,que tu trouvas vraiment une réponse. Elle était plus âgée, elle avait vu les traits et les bleus s’aligner. Son inquiétude t’agaçait, mais tu l’avais laisser s’approcher, juste pour voir. Ce fut en touchant ses lèvres, en t’ancrant dans sa peau que tu pus véritablement comprendre ta mère. En goûtant au Fruit Défendu, en voyant l’effroi du lendemain de l’Erreur qu'elle venait de réaliser, tu voulais recommencer. Entre tes bras, elle n’avait que d’yeux pour toi, tu retrouvais un peu de chaleur. Mais tu ne te brûlerais jamais, alors quand elle voulu faire croire que vous aviez une connexion, tu brisas ses espérances.
Il y en eu une autre après, puis un autre et encore un autre. Le cycle ne s’arrêtait plus,car tu devenais expert pour chercher cette sensation de pouvoir.

L’Amour est mort, mais la Chair est délicieuse.

Tu devins plus téméraire, pour de pas dire plus suicidaire. Mais tu appris à jouer avec les limites à la perfection, aussi parce que tu savais que Seb ne serait jamais loin pour assurer ta sécurité et que l’argent blanchirait ton nom. Parce qu’il était là, tu avais vraiment fait n’importe quoi, juste pour voir. Tu voyais le regard inquiet de son père et cela te donnait envie d’aller encore plus loin. Il t’avait aussi assagi dans les rares fois où ta vie aurait pu être en jeu. Tu pus ainsi traverser le lycée et aller en fac de droit, peut-être dans une folie des grandeurs de faire tomber l’empire familial. Tout ce temps Seb n’était pas loin, un peu comme l’ombre de ton ombre.

Il était une constante que tu menais à mal dans ton univers. sous les traces de ta jeunesse naquit le seringa que tu ne saurais voir.

Mais voilà, Seb allait partir, en Australie pour un poste. Il aurait pu te l’annoncer entre le plat et le dessert que pendant une tirade, cela aurait eu le même effet. Une fois la bombe lâchée, tu n’avais rien montré, parce que jamais tu ne perdrais la face. Il ne pourrait t’atteindre, il ne devait pas t‘atteindre, pourtant ses mots se collaient dans le fond de ton crâne. Cela t’agaçait, comme si tu apprenais que ton chien allait devoir rejoindre un autre maître. Tu ne cherchais pas vraiment d’autres explications, cela te suffisait amplement.

Tu fêterais son départ comme il se doit, une dernière bière, une dernière bouteille, un dernier shot. T’avais vraiment crû que tu le laisserais partir ainsi, malgré la frustration et la tempête qu’il laissait  dans ton esprit. Si les corps avaient défilés sous tes mains, Seb ne devait jamais passer ce cap, même si tu avais vu son regard dévié à ton passage.Seb était le seul pas que tu ne voulais en aucun cas franchir. Il avait été là quand ta fuite avait échoué, quand ta mère avait changé de gigolo, quand ton âme sonnait vide. Il avait été le seul à le voir, à être juste là, et il allait partir.

Alors, pour ne pas être oublié, tu avais enfreint ton unique règle, sous l’impulsion de l’alcool, tu gravas ton existence dans son dos, tu marquas sa nuque de ton souvenir, tu ancras dans sa voix ton nom, alors tu jouais avec lui cette mélodie en lui pour le contrôler à jamais.

Tu n’avais pas réfléchi au lendemain suivant cette impulsion désespérée. Tu n’avais plus l’âge de t’accrocher à son vêtement. Alors que Morphée t’emportait, une part de toi pria qu’il n’y ait plus jamais de matin.

Parce que tu ne pouvais en aucun cas le perdre.

L’Amour est mort mais...

Tu ne sentirais pas l’odeur du Seringa en te levant. Tu partirais sans demander ton reste, réalisant la Faute que tu venais de commettre. Tu serais en colère comme tu ne l’aurais jamais été, plus jamais tu voudrais le voir de toute manière, encore plus quand tu saurais qu’il t’avait fait une fausse frayeur. Seb n’est pas différent des autres, malgré le fait que ta poitrine se broyait.

Tu viendrais de perdre quelque chose de vraiment important pour toi par SA faute.

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COEUR PRIS » <b>Célibataire</b> ✿ <a href="https://bloomintome.forumactif.com/u44">Ivo Kley</a>

Coucou c'est Summeryoid. Je suis trop vieille pour ces conneries mais je retombe tout le temps dans la marmite. J'espère qu'Ivo vous plaira un peu. Aussi j'aime le vert les et crocos. Voilà.