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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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(terminé) Un parfum de tampons [PV Leina'ala Kalili]

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Jeu 16 Déc - 18:24
La semaine s'était entièrement écoulée. D'abord horriblement lentement à ses débuts puis terriblement vite en fin de course. Chacune des heures le rapprochant de l'échéance annoncée par Charlie était comme un ultimatum adressé à son cœur. Loin de disparaître, la fleur mauve lui renvoyait la sensation de s'ancrer davantage dans sa chair, marquant son poignet à la manière des sentiments inavoués qui se dissimulaient derrière. Cette seule vision florale lui donnait l'envie de vomir. Pour autant, Charlie ne cessa pas ses visites à l'appartement. Il tenait vraiment à faire comme si de rien n'était mais le japonais était incapable de le regarder droit dans les yeux. Sa culpabilité n'avait pas disparu. Plusieurs fois, il songea à quitter la colocation. Mais les mots du plus jeune revenaient bourdonner à ses oreilles. Partir n'arrangerait rien qu'il disait. Doutant de pouvoir jouer la comédie plus longtemps en présence de Charlie, Naoki se résolut à multiplier les sorties. Toute raison était bonne pour aller prendre l'air et ne pas croiser ce visage qui hantait désormais ses nuits. Jamais ils n'avaient eu l'occasion de se retrouver seul à l'appartement pour en discuter. Le japonais ne savait pas si l'autre l'évitait sciemment ou si la nature envahissante des deux autres les empêchait de se confronter en tête-à-tête. Et il n'avait pas envie d'avoir la réponse à cette question.

Alors qu'il était une fois de plus sur le départ, songeant même à se rendre à ce cybercafé où il avait joué avec Izumi la dernière fois, une chevelure rose entra brusquement dans son champ de vision. Surpris, Naoki baissa lentement le casque de ses oreilles en voyant les lèvres de la jeune femme remuer. Il comprit rapidement qu'il était question de courses et que tu comprends, les filles ça ne peut pas porter de choses trop lourdes. Le japonais tenta bien d'esquiver la proposition, argumentant que Jupiter ou même Charlie pourrait s'en charger. Mais devant l'insistance de Leina, il dut finalement accepter de l'accompagner. Après avoir récupéré chacun un sac de courses, le duo prit la direction du magasin le plus proche. Si Naoki aurait préféré que le trajet se fasse dans le silence, son interlocutrice n'était pas de cet avis. Leur progression fut ponctuée de sujets divers et variés, pour ne pas dire futiles, comme la soirée d'Halloween, encore fraîche dans les esprits ou même la météo du jour. Quand ce n'était simplement pas Leina qui lui demandait son avis sur tel ou tel style vestimentaire. Ne sachant pas quoi répondre pour satisfaire la curiosité de sa colocataire, le japonais regrettait de plus en plus de s'être laissé embarqué dans cette histoire de courses. La jeune femme figurait sans problème dans son top 10 des boss les plus difficiles.

« Qu'est-ce que tu as de si lourd à acheter ? » demanda-t-il soudain alors qu'ils passaient ensemble les portes du magasin, cherchant à jeter un coup d'oeil à la fameuse liste que Leina tenait.

Tout en marchant, lui-même faisait mentalement le compte de ses provisions. A force de sortir quasi tous les jours pour éviter de croiser Charlie, son bac à légumes débordait, tout comme l'étage du frigo qui lui était réservé. Le pire était certainement qu'il cuisinait de moins en souvent, justement pour ne pas avoir à revoir le plus jeune. Cette situation était tout simplement ridicule... Comme si les deux autres n'allaient pas s'apercevoir de quelque chose...

« On pourrait se répartir les choses à acheter... on irait plus vite ainsi tu ne penses pas ? » finit-il par proposer, avec l'espoir que cela le délivrerait de la compagnie de son accompagnatrice.
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Sam 18 Déc - 19:37


un parfum de tampons

tu regardes, depuis plusieurs minutes, la liste de courses accrochée à la porte du frigo. ton prénom est inscrit en gros dessus, il brille (qui a volé l'un de tes stylos pailletés ?), il t'appelle. c'est à toi de remplir le frigo, et lorsque tu as voulu prendre de quoi grignoter avant de repartir dans ta chambre, tu as bien senti à quel point c'était devenu désertique là-dedans. une vraie banquise.
mais tu détestes ça, faire les courses. c'est long, et surtout, ce n'est pas marrant.
tu ne fais pas les choses qui ne sont pas drôles. tu l'avais décidé.
ou en tout cas, tu ne les fais pas seule.

alors tu as pris la liste entre tes doigts, tu as mis sur ton visage ta meilleure moue. et tu n'as pas cherché à savoir si naoki était occupé ou non.
il fallait qu'il t'aide à faire les courses.
à les porter.
tu es une pauvre femme.
pour une fois, le féminisme, tu t'en fiches, et tu as besoin d'un homme fort pour porter tes courses, c'est tout.
tu ne lui as pas laissé le choix -tu es très persuasive quand tu le veux, tu le sais, alors il a accepté. ou peut-être sait il que tu n'aurais jamais lâché le morceau.

tu le traines, très probablement contre son gré, pour faire les courses.
tu l'ennuies, tu lui poses des questions auxquelles il répond à peine, tu lui parles de tout et n'importe quoi, (« regarde cette robe dans la vitrine ! ah ! il me la faut ! »), mais il est si difficile de se rapprocher de naoki, tu ne sais pas vraiment quoi faire.
tu n'es pas gênée, ce n'est pas vraiment ça, tu voudrais simplement te rapprocher de lui, rien qu'un peu, peut-être finira-t-il par se confier un peu plus ?
peut-être te fera-t-il confiance ?
tu n'en sais rien.

alors oui, tu avais décidé que faire les courses serait un moyen de créer un lien entre vous.
tu espères que ton autre colocataire est fier de toi -rien qu'un peu.

tu secoues la liste sous son nez, et tu ne sais pas vraiment comment te justifier, « de... la pastèque... ? » tu n'es pas certaine de toi, mais il doit encore y en avoir des pastèques, à ce moment de l'année, non ? « et, euh. » tu ne sais pas, non. tu secoues la tête, « après. reste un peu avec moi...  tu me fuis, ou quoi ?» tu demandes, tu n'as pas honte, tu lui dis simplement, « va prendre ce caddie, là ! c'est lourd, ça, c'est dur à manipuler, en plus... » et tu secoues ta manucures sous ses doigts, « ça serait dommage que je m'en casse un ! » ou quelque chose comme ça, non ?
alors oui, il prend le caddie, et avec un peu de chance, il te laissera même monter dedans.

« du coup. des légumes. ouais. c'est jupiter qui a écrit ça... il en mange, même, des légumes ? » abasourdies, tu regardes naoki, « c'est toi qui lui fait manger des bonnes choses ? » parce que clairement... « ou alors c'est pour toi, les légumes ? » pour une bonne petite recette ?
qui sait.
je fais des ronds et je me marre en pensant à ce vieux Ronsard et nous dans cent années, en cendres, je fais un hic et je me marre en pensant à ce con d'Icare et nos ailes brûlées.


Leina'ala Kalili
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Lun 20 Déc - 15:11
Le morceau de papier sur lequel figure la liste des courses s'agita soudain dans tous les sens et il fut impossible pour Naoki d'en discerner la moindre ligne. Sa question trouva cependant une réponse et l'hésitation dans la voix de la jeune femme lui fit reporter son attention sur cette dernière. C'était sans compter sur l'information qui franchit les lèvres de Leina dans les secondes qui suivirent. Ses yeux s'écarquillèrent l'espace d'une fraction de secondes pendant lesquelles son cerveau assimilait la révélation qui venait de lui être faite.

« De la pastèque ? » répéta-t-il, dubitatif. « On en trouve encore à cette époque de l'année ? »

Un fruit qui était plus qu'apprécié au Japon mais d'aussi loin que remontaient les souvenirs du japonais, il se consommait en été uniquement. Mais peut-être que les choses étaient différentes en Nouvelle-Zélande ? Si Leina lui affirmait que oui, alors il serait contraint de la croire sur parole. Et même si elle revenait sur ses propos pour lui désigner autre chose d'aussi lourd qui justifierait sa présence, Naoki n'y verrait pas d'inconvénient.

« Non, pas du tout... C'est... »

La franchise de son interlocutrice a de quoi dérouter. Le japonais le savait bien mais c'était toujours aussi difficile pour lui de répondre de manière aussi détachée.

« C'était pour aller plus vite... »

Qui aimait perdre son temps à faire les courses hebdomadaires après tout ? Le shopping et le lèche-vitrine, à la rigueur, il pouvait comprendre mais l'alimentation... Comme si elle avait perçu son trouble, Leina passa subitement à autre chose, lui indiquant même d'aller leur chercher un caddie et Naoki sut qu'il ne pourrait pas couper court à ce moment passé ensemble.

« Il a vraiment écrit ça ? »

La surprise est partagée, sincère. L'épisode des pancakes avait beau être loin derrière vous, il n'en restait pas moins que le japonais demeurait celui qui cuisinait le plus. Pour ne pas dire, celui qui mangeait le plus sainement au sein de la colocation. Alors que Jupiter demande à acheter des légumes...

« Pardon ? » L'insinuation de la jeune femme l'alerta aussitôt. « Non... Je ne cuisine pas plus pour lui que pour toi Leina... »

A quand remontait la dernière fois qu'il avait cuisiné pour trois en réalité ? S'il lui arrivait de faire goûter sa cuisine – ou plutôt que les deux autres s'invitent à ses repas – la peur de recroiser Charlie par mégarde lui faisait passer moins de temps dans la cuisine. Un détail qui n'avait certainement pas échappé à Jupiter et Leina, de plus en plus habitués à ce quelqu'un d'autre cuisine. La soudaine question de son interlocutrice le prit au dépourvu. Pour lui ? Jupiter aurait réfléchi à ce que le japonais avait besoin en rédigeant la liste des courses ? Une manière comme une autre de mieux l'intégrer dans leur colocation ? Et aussi un moyen de s'assurer que Naoki pourrait continuer à leur préparer de bons petits plats...

« Peut-être... Fais voir la liste ? » demanda-t-il après un silence.

Carottes, patates douces, poireaux, navets, courges... Difficile de déchiffrer certains mots tellement ils étaient griffonnés à la hâte. D'autres légumes venaient s'ajouter à la liste, pas toujours de saison ou connus du japonais, si bien qu'il les élimina pour se concentrer sur les autres.

« Jupiter aime les courges ? » interrogea-t-il, ne sachant réellement quoi en penser.

Non pas que ça le surprendrait d'apprendre que ce soit le cas. Mais que Jupiter se préoccupe de lui en quelques sortes, Naoki ne l'avait pas anticipé. Peut-être que l'autre pensait qu'il ne trouvait pas de quoi cuisiner et donc passait moins de temps à le faire... Jamais ils ne soupçonneraient que Charlie en était la cause. Dire qu'en vérité, son bac à légumes débordait...

« On peut prendre des patates douces... Je n'en ai plus. » finit-il par reconnaître.

Il ne voulait pas vexer la jeune femme en refusant d'acheter quoique ce soit, surtout si cela venait d'un bon sentiment.

« J'ai encore des poireaux et des carottes... Peut-être un potiron si vous aimez la soupe... C'est lourd ça. » conclut-il en jetant un coup d’œil à Leina.

Pas de trace de pastèque sur la liste des courses. En voyant l'embarras de la jeune femme, Naoki ne put s'empêcher de sourire, amusé de la situation. Le doute s'installa cependant de plus en plus dans son esprit alors qu'ils récupéraient les légumes un par un.

« Il s'est passé quelque chose avec Jupiter ? J'aurais cru que tu serais allée faire les courses avec lui plutôt que moi. »

D'une, parce qu'ils se connaissaient davantage. Ensuite, parce qu'ils avaient les mêmes goûts en matière de cuisine. Enfin, parce que la compagnie de Jupiter était certainement plus agréable que la sienne.
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Mar 21 Déc - 22:01


un parfum de tampons

es sourcils se sont légèrement froncés, pendant un instant, tu as considéré si réellement on trouvait encore des pastèques à cette époque de l'année. tu ne sais pas pourquoi, tu as remis ta parole en question, mais tu en étais presque sûre. décembre, c'est le moment des pastèques.  aussi étrange que ça puisse paraître. « c'est bien quelque chose qu'on mange en été, non...? » pas que tu ne sois pas sûre, « et on est en été... alors. oui ? » tu ne sais pas s'il le faisait exprès ou s'il n'avait simplement pas réfléchit ; peut-être qu'il a juste réellement envie de partir. tu peux comprendre -toi aussi, si tu étais à sa place, tu aurais aimé partir. t'échapper. ce n'est jamais bien, de se sentir bloqué.

tu es rassurée qu'il ne te fuit pas.
en tout cas, il a répondu non.
bien sûr, il pourrait te mentir, après tout, rien ne l'oblige à te dire la vérité.
mais tu veux bien le croire, pour cette fois.
c'était pour aller plus vite.
mais toi, aujourd'hui, tu avais décidé que tu aimais faire les courses, peu importe le temps que ça prend.
ça risque de t'ennuyer bien vite, comme beaucoup de choses, comme à chaque fois.
mais pour l'instant, comme une enfant, tu t'amuses.

tu ne sais pas vraiment pourquoi jupiter aurait écrit légumes sur la liste, tu sais qu'il en mange autant que toi (c'est-à-dire pas tellement, enfin, tu crois), alors peut-être qu'il avait tout simplement fait ça pour le japonais.
tu tends avec plaisir la liste, sans te rappeler de ton mensonge d'il y a quelques minutes, et puis, tes sourcils se froncent légèrement. « de la... quoi ? » tu n'es pas certaine de savoir ce que c'est et une fois encore, tu apparais stupide face au blond, puis tu secoues la tête, « je sais même pas s'il en a déjà goûter... » si tu ne sais pas ce que c'est. bon.
pourquoi jupiter le saurait, en fait ? ce serait une trahison, sinon. rien d'autre.

des patates douces. tu dis que c'est une bonne idée (tu ne sais plus le goût que ça)(ni même comment cela se cuisine)(mais ce n'est pas toi qui le fait de toute manière), et de la soupe, pourquoi pas, c'est la saison des soupes ? pas vraiment, mais tu mangerais tout ce que le japonais ferais, et sans rechigner, parce que tu ne sais pas faire le trois quart de ces choses-là.

« ah ouais, super lourd, même... » tu n'en sais fichtrement rien, mais tu es d'accord avec naoki.
la question te fait tiquer légèrement. tu regardes le japonais, patates douces entre tes doigts, et tu hausses les épaules. « non, on ne se dispute jamais avec jupiter. il est trop bête pour ça. (tu ris) mais c'est bien à cause ce genre de choses que je veux faire les courses. » tu fais la moue, posant les patates dans le caddie, « parce que j'ai l'impression que... » tu cherches tes mains, pour avoir un peu de tact, mais ce n'est pas ton fort, « enfin, tu t'imagines des choses. ça me fait plaisir que tu sois là ! et ça me fait plaisir qu'on fasse les courses ensemble... tu fais partie de la maison, nao -je peux t'appeler nao ?, alors jupiter ou toi, c'est pareil. »
presque pareil.
c'est simplement que le japonais est encore un peu timide.

« puis, on te voit pas beaucoup en ce moment, tu sais ? » et te voilà à faire semblant d'être vraiment triste, « du coup tu me manques ! » et tu rigoles, légèrement. « toi. est-ce qu'il s'est passé quelque chose ? » pour voir s'il parle. « avec ju... » oui, peut-être. « ou avec cha, peut-être ? » pas officiellement colocataire, mais très officiellement de la famille.
les courses, qu'un prétexte.
qui sait.
je fais des ronds et je me marre en pensant à ce vieux Ronsard et nous dans cent années, en cendres, je fais un hic et je me marre en pensant à ce con d'Icare et nos ailes brûlées.


Leina'ala Kalili
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Mer 22 Déc - 18:56
L'expression de la jeune femme lui fit penser qu'il venait de dire une bêtise. Pire, qu'il l'avait contrariée. Aux prémisses de la tempête, le japonais répondit par l'affirmative, à deux reprises. Avant de réaliser une chose : ils étaient en été, en été. é t é. Il lui semblait pourtant l'avoir laissé derrière lui en quittant le Japon. Décidément, ce pays était plein de surprises... L'affaire de la pastèque ainsi réglée, les deux compères s'aventurèrent dans les allées du supermarché. L'ignorance de Leina confirma ses soupçons : aucun de ses colocataires n'affectionnait particulièrement les légumes. Jupiter aurait donc effectivement écrit ça en pensant à lui ? Pour se faire pardonner de son insistance lors du bal masqué ?

« C'est... un légume... de cette taille et forme là... » commença-t-il en mimant vaguement la courge en question avant de secouer la tête. « C'est orange, un peu comme le potiron et... Non en fait, oublie ça... »

Ce sera plus simple qu'il lui montre le légume en question. Si tenté qu'ils en trouvent à cette période de l'année puisque les courges se vendaient en hiver et qu'ils étaient vraisemblablement en été. Le rire de la jeune femme s'avéra être un son agréable à ses oreilles. Même si Naoki demeurait sceptique quant au lien entre la bêtise de Jupiter et l'amusement de son interlocutrice.

« Bête ? Ce n'est pas l'adjectif que j'aurais utilisé pour le décrire pourtant... »

Désinvolte. Insouciant. Inconscient.

Le diminutif sonna de manière si naturelle entre les lèvres de Leina, que malgré la familiarité de cette dernière, le japonais ne releva pas. De toutes façons, son interlocutrice enchaînait déjà, ne lui laissant pas vraiment l'interrompre dans sa lancée. Les mots de l'intéressée résonnèrent en lui, serrant son cœur au passage. Dire qu'ils le considéraient tous les deux comme faisant dorénavant partie de leur quotidien. Jupiter le premier l'avait mentionné lors du bal. Se pourrait-il qu'ils se soient réellement inquiétés tous les deux ? Parce qu'il passait son temps à les éviter ? Certes poliment mais... La suite le prit de court et il releva les yeux de ses poireaux, son regard accrochant celui de Leina.

« Hein ? Mais je... Désolé Leina... J'essaye... de me familiariser avec le quartier... » se confondit-il en excuses maladroites.

Cela n'avait jamais été son but de se faire remarquer ou du moins, que son absence se remarque. Si seulement Charlie refusait de remettre les pieds à l'appartement ou avouait la vérité... Ils n'en seraient pas là. En revanche, son cœur manqua un battement à la question qui suivit. Par chance, son embarras fut masqué par la gêne qui l'avait saisi peu avant. La jeune femme n'avait pas la moindre idée du malaise qu'elle venait de susciter.

« Non, il ne s'est rien passé de particulier. Tout va bien. Même si... »

Les mots de Charlie s'imposèrent à lui. Continuer à faire comme si de rien n'était. Il se mordit la lèvre.

« Jupiter, il... Il m'a forcé à danser un slow lors du bal... C'était... horrible... Il ne savait pas danser et... j'avais constamment la tête du T-Rex dans la figure... »

Les souvenirs de cette expérience traumatisante à tous points de vue refirent brusquement surface et la honte avec eux. Son expression dépitée parlait pour lui. Rien de dramatique en soi. Et si sa mésaventure faisait rire Leina de bon coeur, alors tant mieux. Le japonais préférait ça à la vérité concernant la suite de la soirée. Celle-là qu'il était contraint de cacher. Désireux de changer de sujet, Naoki en termina rapidement avec les légumes, se mettant déjà en quête du prochain article de la liste. Son attention passait du morceau de papier qu'il tenait entre ses doigts aux indications de chacun des rayons passés en revue.

« Du lait... Des céréales... »

Laissant le soin à Leina de choisir ceux-ci parmi les plus colorés des diverses marques proposées – une méga importante histoire de jouet de ce qu'il comprit – le japonais revint à la liste. Ses yeux parcourent le mot à plusieurs reprises. L'écriture n'était pas la même que précédemment. Celle de la jeune femme donc. En relisant le mot en question, cela prenait tout son sens.

« Dis Leina... On arrive à la fin de la liste... Et je crois... que cet article te concerne... » l'informa-t-il en lui rendant le morceau de papier sur lequel était écrit ''tampons'' tout en pailettes.
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Lun 7 Fév - 23:37


un parfum de tampons

tu ne comprends pas réellement pourquoi est-ce que naoki ne dirait pas que jupiter est bête. il vous a vu pourtant, être bête dans la vie de tous les jours. un peu stupide. pas vraiment intelligent. pas vraiment réfléchi non plus. mais peut-être que naoki est bien plus gentil que ce que tu pensais et peut-être que naoki n'a pas envie d'être vexant. peut-être qu'il ne veut pas dire que si jupiter est un idiot, toi aussi, tu es idiote. mais il n'aurait pas tort ; tu n'es même pas certaine de le prendre mal, si tu y réfléchis bien.
mais tu n'as pas vraiment le temps de réfléchir, non plus.

jupiter était réellement un idiot. tu as froncé les sourcils et croisé les bras sur ton torse, comme une mère prête à engueuler son enfant. il n'était même pas là. mais ni une ni deux, tu allais lui envoyer un joli message pour lui dire que quand même, il abusait et qu'il n'aurait pas du forcer naoki à danser alors qu'on essaye de le mettre à l'aise! mais avant cela, tu as voulu rassurer le blond, sans vraiment savoir si cela fonctionnait. « donc... si tu nous fuis, c'est à cause de jupiter ? qui t'a forcé...? en t-rex... ? » maintenant que tu penses à la situation, tu retiens un rire, les lèvres pincées. naoki avait tout à fait le droit de se sentir offensé. tout à fait le droit de vouloir fuir cette folie. ne pas être confronté à ce monde dans lequel il s'est soudainement retrouvé propulsé. toi, c'est ton quotidien depuis un moment maintenant, alors tu n'y fais plus vraiment attention -et la vie est tellement plus marante comme cela, tellement plus drôle qu'avant... peut-être qu'un jour, il comprendra. « je lui demanderai de s'excuser. s'il ne l'a pas déjà fait. j'espère que tu le pardonneras... tu sais quand il boit... » et tu n'aides pas vraiment son cas non plus. « c'est juste. qu'il t'aime bien. beaucoup ? enfin, il t'apprécie quoi, et je pense qu'il ne savait pas comment faire... » moue légère sur ton visage, « c'est que tu as un peu l'air inapprochable, et de ne pas toujours nous aimer. » quelque chose comme ça. « un peu froid ? mais jupiter dit souvent que c'est dans ta culture. » et toi, tu veux bien faire des efforts, tu ne sais même pas si tu peux croire ce que dit jupiter, à ce stade.« on fera des efforts, nous aussi. » oui, tu penses. « pour que tu te sentes mieux avec nous ! » mais déjà, faire les courses, c'est un bon départ.
et tu es fière de toi.
tu as fait ça seule, comme une grande.

tu ne sais pas vraiment pourquoi naoki s'est retrouvé à faire les courses tout seul, toi à trottiner derrière lui, à le suivre, à regarder ce qui était mis dans le chariot, à parfois rajouter des choses qui n'étaient pas prévues. tu adorais faire les courses. peu de personnes le comprennent, et tu ne pourrais vraiment l'expliquer non plus mais ça te mettait tout en joie.
« oh, moi ? » comme si tu ne t'en souvenais pas, regard légèrement plissé. « oh. » oui, c'était bien à toi. et tes yeux se sont alors faits malicieux. « viens, on va le chercher ! » et tu tires naoki sans trop lui laisser de choix. c'est un peu le baptême pour les hommes de la maison, cette histoire de tampons. et tu as bien fait de le noter, tu aurais presque oublié.

« je te montre. » tu t'exclames, maintenant que vous êtes devant le rayon, bien fière de toi de l'avoir mené jusqu'ici. « regarde bien hein, parfois, ça peut être une question de vie ou de mort ! » et te voilà avec deux paquets différents dans les mains, que tu hisses au visage de naoki. « ces marques-là sont ok. tu vois ? au cas où. j'aime bien. ça fait pas trop mal. ça gêne pas trop. » ne disais-tu pas il y a quelques instants que tu ferais des efforts ? «  parce que tu sais comment ç amarche, ces trucs hein ? bref, pas agréable du tout. » aucun effort fait. « si tu sais pas, je te montrerai, quand on rentre. tu verras ! c'est incroyable ! » et certains regards se portaient sur vous alors que tu tenais toujours les paquets sous le nez du japonais, pour bien lui montrer la différence entre les marques que tu acceptes, et celles que tu n'acceptes pas. « c'est que j'ai le vagin fragile, alors ça me gêne... » tu fais la moue, plus pour toi que pour lui, et si tu le pouvais, tu te sentirais désolée, mais ce n'est pas le cas. « et pareil pour les serviettes hygiénique.  » l'heure de l'épreuve à sonner. « si c'était une urgence, nao, lesquelles tu choisirais pour moi ? » et tu es très sérieuse. toujours très sérieuse.
qui sait.
je fais des ronds et je me marre en pensant à ce vieux Ronsard et nous dans cent années, en cendres, je fais un hic et je me marre en pensant à ce con d'Icare et nos ailes brûlées.


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Sam 12 Fév - 16:33
Leina riait. A présent, il en était sûr. Le japonais voyait bien les efforts de cette dernière pour réprimer son hilarité, sa manière unique de pincer les lèvres pour s'empêcher de rire. Elle se moquait de lui. Curieusement, Naoki ne se sentit pas vexé par sa réaction. A présent que la jeune femme mettait des mots sur son malaise, il réalisait que cette mésaventure n'était pas si dramatique en soi. Pire, qu'il n'aurait pas dû se montrer aussi cassant avec Jupiter. Et la suite des propos de son interlocutrice le lui confirma. Le japonais fut sur le point de la contredire, qu'elle n'avait pas à faire la morale à son ami une seconde fois, que ce dernier s'était bel et bien excusé, quand l'adjectif tomba.

« F-Froid ? »

Inapprochable. Sa culture. Que savait Jupiter du Japon exactement ?

« Je suis simplement... moins expressif que vous ? » tenta-il se de justifier.

Lui qui s'évertuait à se montrer discret pour qu'on oublie son existence, il obtenait le résultat inverse ! Voilà qu'elle le faisait culpabiliser. D'entendre se voir promis des efforts alors qu'il fuyait leur compagnie. Qu'il leur mentait. Ces efforts, Naoki savait ne pas les mériter.

« C'est juste... que vous vous connaissez depuis longtemps, toi Jupiter et même... Charlie. »

Que devenait le brun ? Il n'en avait aucune idée. Et encore moins le courage de croiser son chemin.

« Ce n'est pas toujours facile de... vous suivre dans votre complicité. Mais avec le temps... »

Le temps hein ? Se le laisserait-il seulement ? Avait-elle réellement envie d'apprendre à connaître ces personnes ? De partager de bons moments avec eux ? Leina semblait gentille mais... Difficile d'agir normalement en présence de Jupiter. Et que dire de Charlie ? La mention de l'article en question le força à sortir de ses pensées. Mais là où il aurait pensé que la jeune femme s'occuperait d'aller chercher ses tampons toute seule, voilà qu'elle l'entraînait avec elle une fois de plus. Arrivés dans le rayon, Naoki balaya celui-ci du regard, hagard. Comment diable avait-il pu atterrir dans ce rayon ? Alors que son visage se décomposait à vue d’œil, son interlocutrice lui agitait déjà plusieurs paquets sous le nez, espérant ainsi attirer ton attention. Ou du moins, ne pas complètement le perdre d'ici à ce que son esprit se déconnecte volontairement pour le préserver de la scène qui allait suivre.

Hein ?

Interdit, le japonais se vit offrir un cours express sur l'hygiène féminine. Le flot de paroles de Leina se perdit dans le bourdonnement de ses oreilles. Sans doute aurait-il dû la faire taire. L'arrêter net dans son entreprise pour ne mourir de honte. Il sentit les regards curieux que l'on posait sur eux et sans même détourner le sien de la jeune femme, Naoki pouvait aisément deviner les sourires amusés qui se dessinaient sur les lèvres des témoins de la scène.

Comment il en était arrivé là ?
C'est un cauchemar.
Un cauchemar.
Cauchemar.

Voilà que son prénom surgit soudain d'entre les mots qui s'échappaient des lèvres de Leina, ramenant brièvement la conscience du japonais à la surface. Toujours incapable de prononcer le moindre son, son regard allait d'un paquet à un autre, perplexe, perdu, indécis. L'hésitation se transforma en embarras. Il ne voulait pas avoir à choisir. Ni même avoir à acheter ce genre de choses. C'était réservé aux filles ! Son cerveau vrilla soudain. Passant du ON au OFF en une seconde. Rouge de honte, Naoki s'empara brusquement des deux paquets que tenaient toujours son interlocutrice. Dans son élan, il fit de même avec plusieurs autres marques du rayon, choisissant au hasard, la panique dictant ses gestes. Et sans même un regard pour Leina, il fit demi-tour, les bras chargés de paquets et boîtes, mélange en vrac de tampons et de serviettes hygiéniques. Ignorant les regards surpris, il rejoignit le caddy laissé en plan, qu'il poussa aussitôt en direction des caisses.

« Je veux acheter ça s'il vous plaît ! » lança-t-il à la caissière avec détermination, carte bancaire à la main.

Jamais de mémoire, il n'avait été aussi rapide en caisse. Le caddy fut vidé de ses articles en un instant, lesquels furent aussitôt fourrés dans divers sacs en plastique. Une fois certain de n'avoir rien oublié, le japonais sortit du magasin dans la foulée, abandonnant la pauvre Leina derrière lui. Ce ne fut qu'une fois à l'extérieur que le mode robot se désactiva et il sentit ses épaules s'affaisser brusquement. Dépité, Naoki s'accroupit par terre, légèrement à l'écart de l'entrée du magasin, entouré de ses sacs plastique et la tête entre les mains. Bien déterminé à attendre là que la jeune femme le rejoigne, il lui tendit finalement le sac contenant tous les produits hygiéniques.

« Tiens... Tu devrais trouver quelque chose qui te convienne là-dedans... Mais par pitié... Ne me demande plus jamais de t'en acheter... J'ai cru que j'allais mourir de honte Leina... » lâcha-t-il sans la regarder, épuisé moralement par ce qu'il venait de vivre.

Pour les efforts, on repasserait.
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Mar 1 Mar - 11:09


un parfum de tampons

tu n'es pas gênée par grand chose, probablement parce que tu ne réfléchis pas assez. alors tu ne comprends pas réellement pourquoi le japonais est rouge de honte, pourquoi est-ce qu'il te regarde avec des grands yeux, pourquoi est-ce que ça amuse les passants. t'es tout à fait sérieuse, toi, presque vexée de la situation. c'est super grave ce qu'il se passe ! pour ta survie ! pourquoi personne ne s'en rend compte ?
parfois, tu te dis que tu ne peux compter que sur jupiter pour ce genre de choses et ton idiotie t'empêche de réaliser la bêtise du moment. ne disais-tu pas vouloir faire des efforts il y a de ça quelques instants ? il n'est pas certain que la définition de ce mot te soit connue ; peut-être qu'elle t'a échappé, ou peut-être que c'est ta façon de faire des efforts ? inclure naoki dans tes idioties. mais avec une femme à la maison, tu es persuadé qu'il faut savoir ce genre de choses. et puis, tu ne vois pas la honte, tu ne la comprends pas, toi, si tu étais un homme, tu le ferais aussi. puis les hommes, de toute manière, ça pue, tu ne le diras jamais assez. ils sont bidons parfois, et en même temps, tu les aimes ceux qui t'entourent aujourd'hui, ceux de ta vie,
jupiter,
naoki,
charlie,
une place dans ton coeur, pour eux, rien que pour eux.

conclusion ? bien sûr qu'ils doivent savoir et pouvoir t'acheter des protections hygiéniques. serviettes, tampons, peu importe. non mais !

tu ris.
tu n'as de cesse de rire.
avais-tu ris autant avant de mourir ?
tu n'en es pas certaine.
tu le suis, sur la pointe des pieds, tu le suis, tu lui dis de se calmer, que ce n'est pas grave, et tout le monde a le regard posé sur vous, et toi, tu ris, sans cesse, comme une poupée cassée.

tu termines d'emballer les courses que déjà naoki est parti avec le reste; avec ce qui t'intéresse réellement. accroupi sur le sol comme si le ciel venait de lui tomber sur la tête, l'air désespéré, un peu trop gêné, presque hystérique, tu rigoles à nouveau, tu es désolée pour lui. il te tend le sac que tu prends, et tu t'accroupis à côté de lui pour en regarder le contenu, les sourcils un peu froncés. « c'est... beaucoup... » peut-être trop, il y a même des choses que tu ne porteras probablement jamais (désolée naoki).
tu te retiens de rire, lèvres pincées, tu hoches la tête, tu ne comprends pas trop pourquoi, mais il a l'air si stressé que tu abandonnes l'idée (pour le moment), lâche le sac pour le prendre dans tes bras,
là,
accroupis,
au milieu du trottoir,

« t'es un gros bébé, nao, en fait... » que tu dis soudainement, et tu ris un petit peu, doucement, alors que tu frottes sa tête, alors que tu le gardes contre toi, « désolée ? » tu n'es pas certaine qu'il te pardonne, « je t'assure qu'à part les couches pour mamie, tout me va, de toute manière... » ne pas rire, ne pas rire, ne pas rire, « c'était si gênant ?  » tu ne comprends pas vraiment. « mais c'est important... » non ? « tu étais tout rouge nao... je t'avais jamais vu aussi expressif... » ne pas rire, ne pas rire, ne pas rire « tu me fais un sourire ? » juste pour voir si ça va, « tu m'en veux ? » tu n'espères pas, « en tout cas, on retournera faire les courses ensemble, c'est décidé. » (toute seule)(tu avais décidé toute seule), « t'es mon course buddy. » et hop, dans la poche.
je fais des ronds et je me marre en pensant à ce vieux Ronsard et nous dans cent années, en cendres, je fais un hic et je me marre en pensant à ce con d'Icare et nos ailes brûlées.


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Ven 11 Mar - 19:09
Beaucoup ou pas assez... Le japonais ne s'en préoccupait plus. Hors de question pour lui de remettre les pieds dans ce magasin. Pas avant un bon moment en tout cas. Peut-être même jamais de la vie qui sait ? Ce n'était pas les supermarchés qui manquaient dans une ville telle qu'Auckland... Alors il se contenta de tendre le sac à Leina, patientant le temps qu'elle en détaille le contenu. Et ses yeux s'écarquillèrent de surprise quand les bras de la jeune femme vinrent l'enlacer. Pris de court, Naoki ne songea pas à réagir, ni même comment réagir face à cette étreinte soudaine.

« Leina ? » se risqua-t-il alors à demander, ignorant à quoi pensait l'intéressée.

La réflexion de cette dernière lui fit se sentir bête.

« Ce n'est pas vrai. » Pause. « Simplement, je n'ai jamais eu à acheter ça... Je... C'est réservé aux filles... Et toi... Toi tu as dit de ces choses gênantes... Devant tout le monde... »

Rien qu'en mettant des mots sur son embarras, les souvenirs de cette conversation surréaliste avec Leina, tous les deux debout, plantés dans le rayon des protections hygiéniques, refirent surface. Le japonais se fit violence pour les chasser de son esprit, en particulier le passage sur l'anatomie de sa colocataire. Non, vraiment, il n'avait pas besoin de savoir ça. Ni même n'avait demandé à le savoir ! Voilà qu'elle s'excusait. Qu'elle demandait jusqu'à quel point c'était gênant.

« Tu ne devrais pas... garder ce genre d'informations pour ton petit ami ? Je veux dire... On ne se connaît pas tant que ça, c'est... un peu embarrassant de savoir ça sur toi... »

Plus il se justifiait, moins il se trouvait crédible. Pourquoi avaient-ils cette discussion déjà ? Doucement, elle le lâcha pour se redresser, l'invitant par la même occasion à faire de même. A la première question, Naoki lui jeta un bref coup d’œil avant de se pencher pour attraper les sacs restants. A la seconde, il soupira faiblement.

« Non je ne t'en veux pas... »

Parce qu'elle s'était excusée ? Parce qu'au moins, il l'avait faite rire ? A ses dépens certes mais... Elle semblait si joyeuse. A son annonce, l'expression du japonais s'assombrit légèrement, tant il ne put s'empêcher de redouter le pire.

« Du moment qu'on ne retourne pas dans ce supermarché et que tu ne me demandes pas de t'acheter tes protections... » commença-t-il avant de s'interrompre, l'attention soudain portée sur la vitrine d'une boutique.

Un magasin d'occasion. Et de l'autre côté de la vitre, des jeux vidéos. D'occasion forcément. S'il était rare que l'on trouvait de bons jeux dans ce genre d'endroit, il arrivait également qu'on y découvre de belles surprises. Du coin de l’œil, Naoki prit conscience du reflet de la jeune femme à ses côtés, l'observant et il se détourna de la vitrine.

« Dis moi Leina... Est-ce que tu... vous aimeriez manger quelque chose à base de légumes pour changer ? Mon bac du frigo en est rempli... Et avec ceux qu'on vient d'acheter, j'ai peur de ne pas pouvoir tout manger seul... Ce serait dommage de les gaspiller tu ne penses pas ? »

Les mots s'enchaînaient, s'envolaient. Tout pour éviter de revenir sur cette fameuse boutique d'occasion. Et surtout les jeux vidéos qu'elle comptait en son sein.
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Lun 13 Juin - 15:24


un parfum de tampons

Il n'a jamais eu à acheter "ça", tu dis des choses gênantes,
tu es gênante.
Tu l'as forcé à faire quelque chose qu'il n'aimait pas, comme souvent Leina, tu ne penses qu'à toi, pas aux autres.
C'est réservé aux filles et tes sourcils se sont noués, parce qu'on ne vit pas dans un autre siècle, parce que rien n'est réservé aux filles, parce que tout est à démonté,
et tu as encore oublié, leina, qu'il n'est pas comme toi.
Une autre culture, voilà ce qu'avait dit jupiter, de faire attention, oui. Tu avais juré comme un enfant que tu ferais des efforts, que tu allais essayer, mais c'était faux, n'est-ce pas ? parce que tu ne sais pas faire, parce que tu as oublié, parce que tu n'as pas vraiment cherché à comprendre. Les mots sont toujours bien plus nombreux que tes actions, leina, t'es qu'une menteuse, que l'on te coupe la langue.
tu la pinces entre tes dents, tu ne diras plus rien, tu le jures, parce que tu n'es qu'une idiote.

garder ce genre d'informations pour ton petit ami, c'est une remarque ironique que tu retiens, tu bougonnes, oui, ton petit ami c'est vrai, pourquoi pas après tout ? il n'a pas tort, ton petit ami devrait savoir ce genre de choses.
et ni les femmes que tu aimais veulent savoir,
et ni les hommes que tu n'aimeras plus jamais ne peuvent le savoir.
Si tu devais attendre alors tu ne le dirais pas à grand monde, mais naoki ne le sait pas ça, il ne peut pas le savoir, il ne le saura jamais, parce que tu te tais, parce que ça tu ne le dis pas, non,
jamais.
jamais
.

tu es silencieuse, leina,
pour une fois,
tu te tais,
tu te noies dans tes pensées.
ne réfléchis plus, leina,
tu ne t'en sortiras pas.

tu ris, « les gens ne se souviendront pas de toi, tu sais ? » ils ne se souviennent déjà pas de toi,
pourtant, tu fais tout pour les marquer,
pour t'imprimer dans les esprits,
extravagante, criarde,
en manque d'attention.

« Moi » as-tu répondu à naoki, tu te trouvais drôle (jupiter rigolerait tu le sais), mais la proposition qui suit te sort de ta rigolade soudaine, naoki, cuisiner quelque chose, pour vous ?
l'idée des légumes te fait faire un peu la moue, mais tu n'es pas si difficile,
et naoki ne pourra pas manger seul, ça te fait sourire, ça, et tu attrapes son bras, tu as oublié les incidents d'avant, ta mémoire s'efface,
tout recommence,
c'est si simple pour toi,
« proposerais-tu de partager un repas avec nous, nao ? » demandes-tu, tout heureuse, tout sourire, te collant à lui,
comme si tu avais oublié (c'est le cas).
« je mangerais tous les légumes du monde si c'est toi qui les prépare, j'en suis quasiment certaine.. Ca serait super dommage qu'ils moisissent. En plus j'ai juré, un jour, on a oublié un chou fleur, ça sentait vraiment pas bon... » l'idée même de la chose te fait froncer le nez.  « tu vas nous préparer quoi ? » et l'idée de rentrer chez vous, de le voir cuisiner, de s'intégrer,
ça te rend heureuse,
c'est comme une famille,
une vraie famille.
Naoki ne se rend certainement pas encore compte qu'il est de ta famille maintenant,
de votre famille.
je fais des ronds et je me marre en pensant à ce vieux Ronsard et nous dans cent années, en cendres, je fais un hic et je me marre en pensant à ce con d'Icare et nos ailes brûlées.


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Ven 1 Juil - 15:02
Dans le brouhaha qui caractérisait la rue, les mots de la jeune femme le frappèrent. Les gens ne se souviendront pas de toi tu sais ? Leur écho résonna pendant quelques secondes à tes oreilles. Distinctement, peut-être trop. Réveillant des souvenirs que le japonais pensait avoir laissé derrière lui. Les flashs des appareils, les interviews qui s'enchaînaient. Et le déferlement de haine sur les réseaux sociaux. Les commentaires qui se succédaient, inlassablement. Naoki aurait aimé ce jour-là, que les gens ne se soient pas souvenus de lui. Le bruit d'un klaxon, une engueulade un peu trop proche de vous, finit par le sortir de ses pensées pour le ramener au moment présent. La proposition jaillit de ses lèvres avant qu'il n'ait pu se mordre la langue pour la retenir au fond de sa gorge. Un sursaut et l'instant d'après, le japonais sentit la chaleur du corps de Leina enlacer son bras. Si Jupiter lui avait dit qu'il était réservé de part sa culture, sans doute avait-il omis de préciser que Naoki n'était pas tactile non plus. Une hésitation, le corps figé dans l'attente improbable qu'elle le lâche aussitôt, avant que l'espoir ne s'évanouisse. Ainsi pendue à son bras, sa colocataire semble si heureuse, le visage rayonnant, qu'il n'a pas le cœur de la chasser. Dans un mouvement d'épaules qui s'affaissent, le japonais déposa les armes pour cette fois.

« Ce n'est pas exactement ce que j'ai dit mais... »

Trop tard. Il le vit bien dans les yeux de son interlocutrice. De son côté, l'enthousiasme n'était pas vraiment au rendez-vous. Au moins, cela lui permettrait d'écouler tous ces légumes plus rapidement en cuisinant pour trois. Il allait devoir en parler à Jupiter. Leina avait raison : s'éviter de la sorte, pendant si longtemps après le bal d'Halloween, n'avait pas de sens. Encore moins en vivant sous le même toit. Un problème à la fois. S'il ne pouvait pas aider Charlie avec ses sentiments, il pouvait cependant se réconcilier avec Jupiter. Un peu.

« Un chou fleur ? »

Rien qu'imaginer la scène, le japonais était dégoûté. Que le légume blanc ait changé de couleur ou même disparu sous l'invasion de champignons... Il se souvenait que trop bien de l'état du frigo à son arrivée et des efforts entrepris pour remettre un peu d'ordre à l'intérieur. Sans parler des heures de perdues à faire disparaître les tâches en tout genre qui jonchaient les parois. La question le fit cependant réfléchir.

« Hmm... Pourquoi pas un curry ? Ce n'est pas trop un plat de saison mais le meilleur moyen d'assortir la plupart de ses légumes. Je cuisinerai les autres en entrées ou soupes... »

A la seule évocation du célèbre plat, son imagination s'emballa. Facile à préparer et gourmand, il était certain de convaincre les deux amis avec du curry. Sans doute le meilleur moyen de leur faire manger des légumes à ces deux-là. C'était décidé ! Désormais, ils n'avaient plus qu'à faire la route jusqu'à l'appartement, comme le drôle de couple qu'ils constituaient aux yeux des passants. Cheveux roses et verts, elle, collée à lui, pourtant visiblement pas complètement à son aise mais prenant sur lui, un sac plastique en provenance du supermarché rempli de protections hygiéniques en tout genre, se balançant au gré de leur démarche.
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