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Forum définitivement fermé. Merci pour cette belle aventure. <3
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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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21.07.23réouvertue du forum, recensement, et petit évent (www)
04.01.23fermeture temporaire du forum, ceci dit, on revient vite !
10.08.22nous soufflons nos bougies à plein poumons et souhaitons un bon anniversaire à bloom et qui dit anniversaire dit nouveautés (www)
01.08.22tous des stars grâce à insta(r)gram (www)
27.06.22les choses se compliquent et les rumeurs voient le bout de leur nez (www)
13.06.22nouvelle màj dit nouvelles informations à retrouver juste ici
14.02.22on profite de la joie, de l'amour et de la nourriture gratuite pour la saint valentin (www)
26.01.22tom cruise en sueur, le forum réouvre pour sa V3 avec son lot de news à retrouver ici.
27.10.21tou beau tout chaud, prêt à braver la chaleur de l'été, voici les nouvelles juste ici
10.08.21bloom ouvre ses portes ❤
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[Terminé] Raz-de-marée | Lawrence

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Mar 8 Fév - 16:55
« Fais chier ! » Tu n'es pas aussi vulgaire d'ordinaire mais ce matin, tu te lèves avec la rage au ventre. Tu as raté l'heure pour aller courir. Tu as passé une sale nuit et tu sors précipitamment de tes draps avec les cheveux en bataille et un regard noir prêt à mitrailler le premier qui croiserait ta route alors que ton cœur bat la chamade. Armé de ta brosse à dents, tu parviens à te tempérer. A qui veux-tu vraiment l'adresser ce regard noir ? Le mouvement machinal, le dentifrice moussant dans ta bouche, t'aident un peu à te réveiller. Le brouillard revient petit à petit devant tes yeux. Papa n'est plus là. Pas d'odeur de café dans l'appartement, pas de grincement de chaise roulante. Les matins où tu te réveillais la dernière, il prenait toujours soin de toi en attrapant son ukulélé pour chantonner un air, car il savait que tu adorais ça.

Tu t'habilles, rassemble tes boucles en une queue basse et évite de te regarder à nouveau. Tu sais que tu es triste. Tu as déjà tant de mal à le cacher. Pas une larme n'a coulé depuis qu'il est parti. Pourtant c'est toi qui l'a trouvé. Qui a appelé les secours. Qui a tout tenté pour faire reculer ce destin cruel. Tu ne veux pas y penser et pourtant ces souvenirs t'obsèdent. Tu te munis de ton sac de sport, assez large pour contenir tes nouvelles palmes, ta combinaison et tout ce dont tu as besoin pour la plongée d'aujourd'hui. Tu prends un fruit dans la corbeille pour le grignoter sur la route. Ca fera l'affaire. Tu préfères même pas regarder l'heure. Pas besoin de se remettre en colère ce matin. Tu as déjà bien assez d'émotions qui bouillonnent en toi et tu sais bien que Harlow ne t'en voudra pas. Il ne t'en veut jamais de toute façon.

■■■

Tu es fière de toi. Tu n'as pas craqué aujourd'hui non plus. Les plongées, le repas du midi, la tournée de l'après-midi puis tes courses le soir. Aucune fausse note n'a perturbé ta journée alors que pourtant, elle partait du mauvais pied. Il va faire frais ce soir. Tu préfères l'aube mais tu as un regain d'énergie, quelque chose qui te pousse à courir ce soir comme pour te rattraper de ton réveil raté. Peut-être, dormiras-tu mieux ainsi ? Les habitudes sont faites pour être changé parait-il. Alors vers dix-neuf heures, tu enfiles ton legging, ton pull et tes baskets et tu t'apprêtes à sortir, avec tes écouteurs dans les oreilles. Pourtant, tu n'écoutes aucune musique, bien au contraire. Quand tu cours il n'y a que ton souffle, le bruit de tes pas, l'air marin sur ta peau et tu peux soigneusement ignorer les interpellations hasardeuses.

Le soleil est bas et la température s'est rafraîchie. Tu n'as pas quitté ta queue de cheval de la journée, tes boucles dansant dans ton dos au rythme de tes foulées. Tu n'es pas téméraire au point de tenter un autre parcours : celui qui longe la plage est ton préféré. Il y a plus de monde ce soir, les restaurants sont ouverts, les gens discutent en terrasse. Tu jettes un rapide coup d'œil, mais tu restes concentré sur toi. Ton corps en mouvement. La chaleur de l'effort qui te réconforte, te pousse à aller plus loin. Ton souffle qui te donne la force d'avancer, qui oxygène tout ton métabolisme et qui fait que tu ne t'arrêteras jamais. Un pas après l'autre. Voilà les seules choses que tu as à faire. Avec ou sans papa. Un pas après l'autre.

Tu connais tellement ton trajet, tu pourrais presque le faire les yeux fermés. Dana... es-tu vraiment en train d'essayer ? Une foulée après l'autre. Encore une. S'accrocher, serrer les poings et ignorer le froid. Aucune pensée. Rien pour te trahir. Et pourtant, depuis trois mois, c'est la première fois que tu lâches un peu prise. Et ce qui devait arriver, arriva. Une, deux, une, deux et ploc. Une larme t'échappe. Puis une autre. Tu fermes les yeux, la vue un peu brouillée par l'émotion qui ressurgit de nulle part et qui semble te couper dans ton élan. Tu ne veux pas t'arrêter. Ce n'est pourtant pas la pluie qui perle sur ton visage, le temps est dégagé, le soleil commençant à devenir rouge, comme pour tenter de réchauffer l'atmosphère. En vain. Tu rentres dans une rage folle. Pas encore, pas maintenant. Tu tentes de retrouver ton souffle, tes pas.

Sauf que dans ta précipitation tu te heurtes à quelqu'un. Tête la première. Tu es stoppé net par une armée de muscles qui vont te laisser une sale bosse sur le front. Tu fais un pas en arrière, sonnée, tes larmes continuant de couler sur ton visage alors que tu as les dents serrées. Tu portes une main à ton front, réprimant de ton mieux les jurons qui s'accumulent dans ta gorge. Pour seulement dire. « Dé-désolée. » Il se pourrait que tu vacilles. Et que si on te rattrape pas, là, maintenant : tu tombes sur les fesses en arrière.
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Mar 15 Fév - 18:38
S’accrocher encore et toujours tel un rocher qui se fait constamment submerger par les vagues d’une mer agitée. C’est mon quotidien depuis des années, cinq ans déjà. L’âge de mon gamin à vrai dire. Jusqu’à maintenant, je me suis accroché à cette femme comme à une bouée de sauvetage, inutilement. Mon meilleur ami m’a ouvert les yeux, ma relation houleuse avec mes parents biologiques m’ont aussi ouvert les yeux. Je dois m’accrocher à quelque chose mais certainement pas à un amour perdu, à une blessure aussi profonde que le chagrin d’amour qui me tuait à petit feu.

Je pensais que de rencontrer mes parents biologiques, d’essayer de leur donner une chance d’apprendre à me connaitre, à les connaitre servirait, ferait quelque chose mais en fait, ce sont de sales égoïstes. Et surtout, j’ai l’impression de ne pas pouvoir leur faire confiance pour le moment. La première rencontre ne s’est pas très bien passée quand ils ont dit qu’ils m’avaient abandonné par égoïsme total, qu’ils étaient à fond dans leur délire de deal/proxénétisme et autre là, je ne veux plus trop y penser. J’aurais d’ailleurs préféré ne jamais savoir ce qu’ils avaient bien pu faire de leur vie. Ils m’ont dit qu’ils avaient fini en taule pendant quelques années à cause de ça mais que maintenant, ils gagnaient leur vie honnêtement. Seulement, quand je leur ai dit que j’avais un enfant, ils n’ont pas voulu en entendre parler. Minable. S’ils veulent réellement revenir dans ma vie, ils ont intérêt à fournir des efforts. Quand mon oncle apprit tout ça, il m’engueula car je les avais rencontrés avant de tenter de me consoler. Il avait complètement renié sa sœur.

Enfin, aujourd’hui est un jour nouveau mais finalement la plaie du passé reste tout de même encore béante. Je m’accroche à des choses futiles et chaque fois, j’ai l’impression de replonger… Chaque jour, je tente d’oublier la femme que j’ai aimée, d’arrêter de lui accorder trop d’importance. C’est dur mais je me fais violence, sinon je ne pourrais jamais aller vraiment mieux et la maladie me submergera encore plus qu’à l’heure actuelle. Les écouteurs dans les oreilles, j’ai décidé d’aller courir même si mes poumons commencent à avoir de plus en plus mal à suivre ; mon souffle est de plus en plus coupé chaque fois que je cours. La faute à cette maladie et à la clope, je le reconnais bien volontiers… Mais j’aime le sport, ça me permet d’oublier pendant un temps tous mes problèmes. Je connais mon trajet tellement bien que je ne fais pas tout de suite attention. Un choc contre mon torse, quelques secondes pour comprendre ce qui se passe. Une douce voix de femme s’excusant. Presque machinalement, je la rattrape par le bras pour éviter qu’elle ne tombe et se fasse mal.

« Ho… C’est moi qui m’excuse. Vous allez bien ? Vous ne vous êtes pas fait mal ? »

Ah il semblerait que je garde quand même cette nature d’homme galant, même si je ne suis devenu qu’un type un peu aigri sur les bords quand il s’agit d’une femme. Sans doute parce que j’ai ce fantôme qui me poursuit et que si je m’en approche trop, j’ai peur qu’un jour elle retourne sa veste et me fasse la même. Sauf que toutes les femmes ne sont pas comme ça hein ? Et puis surtout, il ne va rien arriver, tu viens juste de rattraper une demoiselle qui allait tomber par ta faute. On se calme les films à la seconde là. Je remarque un peu surpris des larmes perler de long de ses joues ; elle a dû se faire mal c’est obligé. Enfin, je veux bien avoir des pecs en béton à force de m’entrainer mais quand même…

« Il semblerait que si, vous vous êtes fait mal… Mes muscles sont si durs que ça pour que vous en veniez à pleurer ? »

Même si un léger rire passe sur mes lèvres, je n’en reste pas moins assez gêné de lui être rentré dedans et de lui avoir fait mal.
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Ven 18 Fév - 12:27
Tu es plongée dans le brouillard le plus épais que tu n'as jamais vu. Qu'est-ce qui se passe au juste ? La fraîcheur de la température, l'eau qui coule sur tes joues. Le choc contre ton front, ton nez, qui t'a arrêté sec. Quelqu'un. Un grand. Costaud. Blond et des yeux clairs se posent sur toi et te questionnent pendant que tu vacilles. Te faire mal ? Qu'est-ce qui pourrait bien lui faire penser ça… Voilà que d'une main, il attrape ton bras et te remet dans le bon axe. Un peu plus et tu perdais l'équilibre. Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi, Dana ? Tu portes ta main à ta joue. C'est insupportable. Vraiment ? Maintenant ? Tu tires sur ta manche pour essuyer rapidement tes joues alors que tu halètes, reprenant ton souffle, toujours planté devant celui qui est entré en collision avec toi. Il s'excuse en plus. Non mais, n'importe quoi.

Tu reprends la parole tant bien que mal en levant la tête vers le géant. « Oh non non. C'est moi. Je ne regardais pas où j'allais. Vous… vous n'y êtes pour rien du tout. » C'était important de le préciser. Ta voix est un peu plus assurée, tu arrives à refermer ton visage. A enfouir les émotions qui avaient ressurgi malgré toi. Tu es plus forte que ça. Pas besoin de te laisser aller. Pas encore. Pas ici. Et surtout pas devant un inconnu sorti de nulle part. Et soudainement, sa remarque te fait rire. Il rit aussi, ça doit être communicatif. Tu as fait un pas en arrière pour qu'il lâche ton bras, faisant un petit signe que tu tenais debout désormais. « Haha ! J'ai la tête dure, ne vous en faites pas. Vos muscles… n'ont encore une fois… rien à voir là-dedans. » Tu repasses tes doigts glacés sur ta joue. Plus de larmes. Ouf. Tu étais pourtant presque sûr d'en sentir une nouvelle percée au coin de ton œil.

« Je pleure vraiment ? Je ne l'avais pas remarqué. » Et d'une voix plus faible comme pour elle-même en baissant la tête. « Voilà qui n'est pas dans mes habitudes.» D'un sourire un peu commercial, tu balaies cette drôle d'histoire en présentant ta main, pour une poignée amicale. Tu te plaignais de ne pas faire de rencontre, de ne pas avoir le courage de parler à quelqu'un en dehors de ton travail. Voilà que le destin s'amusait à rejouer tes cartes et tu n'allais pas fuir sans donner au moins ton nom. « Je m'appelle Dana. Et je m'excuse à nouveau d'avoir interrompu votre course… d'une manière si musclée. Tout va bien de mon côté, je ne voulais pas vous importuner.  » Tu sauves les apparences comme tu peux. Tu commences à te refroidir alors tu sautilles sur place en attendant de voir s'il va te rendre la pareille ou non. Tu as beau faire la belle, tu ne pourras pas échapper à cette situation.

Car sur ton joli sourire, quelques gouttes de sang se mettent à glisser. A force d'explorer les profondeurs, les changements de pression étant plutôt rude pour le corps, les vaisseaux sanguins de ton nez sont devenus plus fragiles et voilà que le choc les a fait exploser. « Oh la la… Non non ! C'est pas vrai ! » Tu t'emportes. Parce que tu t'en veux de ne pas avoir pris un paquet de mouchoir avec toi. Tu n'es là que pour courir. Un gentleman en aurait-il avec lui ? Tu récupères ta main tendue pour cacher la catastrophe avec ta main, appuyant sur la narine coupable, espérant que ça s'arrête bientôt. C'est plus simple de réagir dans ce genre de situation quand tu es la monitrice. Que tout est sous ton contrôle. Mais ce soir tout t'échappe et tu te mets à rougir de gêne face à cette situation improbable. Ton regard ambré fuit légèrement. Vous êtes proches des restaurants, peut-être quelqu'un aurait-il un mouchoir quelque part pour épargner ton pull ? Serait-il déjà fichu ? On dirait que ce n'est vraiment pas ton jour.
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Mer 23 Fév - 11:08
Soupir intérieur, on est deux à s’excuser de s’être rentrés dedans, on ne va pas avancer comme ça les choses. Enfin, au moins, elle s’excuse… Ce qui est nettement plus sympa que les gens qui te braillent direct dessus parce qu’on s’est rentrés dedans involontairement. Je suis content qu’elle rit un peu après ma petite blague, percevant ainsi qu’elle a une voix plus assurée et qu’elle semble aller mieux que précédemment. Oui enfin, même si on a la tête dure, il faut faire attention et plutôt ravi de savoir que mes muscles n’ont rien à voir dedans. Quand je lui fais remarquer qu’elle a pleuré, bien qu’une voix assez faible elle s’en étonne, tout de suite après, je la voie comme balayer tout ça d’un revers de la main. Ce n’est pas dans ses habitudes donc de pleurer devant un inconnu ; c’est bon à savoir. Ce serait tout de même gênant pour elle de pleurer comme ça devant des gens qu’elle ne connait même pas non ? La miss se présente ensuite : Dana de son prénom. C’est un joli nom je trouve. Enfin, elle s’excuse à nouveau d’avoir interrompu ma course de façon si musclée et je secoue légèrement la tête.

« Il n’y a pas de problème, et vous ne m’importunez pas, je vous rassure. Je m’appelle Lawrence. Enchanté Dana. »

Ce n’est pas que j’avais l’intention de faire des rencontres inopinées comme ça mais un jour un très bon ami à moi m’a dit que ce serait bien que j’essaie de rencontrer des gens, des femmes notamment. Enfin, là j’avoue que c’est une situation plutôt cocasse que de s’être rencontrés lors d’un jogging qui a mal tourné. J’ai prononcé mon prénom avec un fort accent anglais car sinon on croit que j’ai un prénom de femme et ça m’exaspère au plus haut point. J’aime mon prénom mais je déteste qu’on le prononce sans l’accent. Quelques étirements pour éviter de complètement me stopper dans l’effort que je faisais et voilà que son nez commence à saigner ?! Wha mais elle est hyper fragile ou je suis en béton armé ? Non mais vraiment, je me le demande là. Je n’ai jamais réussi à faire saigner qui que ce soit, juste en rentrant dans quelqu’un… Bon, on s’est violemment rentrés dedans faut dire, mais… Mais tout de même ?

Heureusement que je sors toujours avec un mouchoir en tissu dans les poches… ça m’ennuierait qu’elle fasse un malaise parce qu’elle saigne du nez à cause de moi. Je pensais que rencontrer une femme, être bienveillant avec me donnerait la nausée tant j’ai des souvenirs douloureux mais heureusement pour moi, je garde un calme olympien. Oui, je dois voir ça comme une personne à aider, qu’elle soit une femme ou un homme, c’est une personne qui a besoin d’aide et dont je ne peux nullement laisser là au beau milieu de la route piétonne. Sortant un mouchoir en tissu d’un blanc crème immaculé, brodé d’un LM en bleu, à savoir mes initiales, je le lui donnais en la regardant droit dans les yeux.

« Pressez cela contre votre nez pour arrêter le saignement s’il-vous-plait. »

Je reprends aussi un peu cette posture professionnelle que j’ai toujours. Comme si j’étais en train de faire mon devoir en tant que soldat. Bien que je ne sois qu’un instructeur dans l’armée de l’air, j’ai tout de même été simple officier avant et mon caractère intimant à la bienveillance envers autrui, fait que j’adopte cette posture un tant soit peu rigide assez facilement. Observant aux alentours, je finis par remarquer un banc où je décidais d’accompagner Dana pour qu’elle puisse s’y asseoir. Est-ce que ça m’a fait quelque chose de lui tenir la main et de l’intimer à me suivre jusqu’au banc ? Heureusement non. Je ne suis peut-être pas encore foutu ; ça veut dire que je commence à aller de l’avant hein ? Avant, ça aurait été impossible de fréquenter, de parler à une femme alors la toucher même pour la faire asseoir quelque part… ça aurait été impossible et indécent.

« Est-ce que vous allez mieux Dana ? Vous voulez peut-être manger quelque chose de sucré pour reprendre du tonus ? »

Observant à nouveau des alentours, je finis par remarquer une supérette pas trop loin de nous. Bonne chose. Lui tonnant de rester assise et de ne pas bouger, je tapais un sprint pour aller jusqu’à la supérette et prendre deux bouteilles d’eaux puis quelques friandises avant de revenir vers la jeune femme et de m’asseoir à côté d’elle en ayant un peu le souffle coupé. Pffiou, je devrais arrêter le sprint, ça ne me réussit plus… Je pris une des bouteilles d’eau pour ensuite la vider de moitié presque d’un trait.

« Ça va mieux à présent ? Je ne pensais vraiment arriver à faire saigner quelqu'un juste en lui rentrant dedans... »
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Sam 26 Fév - 11:23
Tu es au comble de l'embarras quand tu te rends compte que le choc n'a pas épargné ton nez plus fragile qu'avant. Cette situation est parfaitement ridicule. Tu voulais t'enfuir, le laisser tranquille, reprendre ta course mais non. Après avoir donné ton nom, il t'a donné le sien. Lawrence. C'est exotique à tes oreilles mais ça te rappelle Lawrence d'Arabie et tu ne peux t'empêcher de penser à un aventurier. Ton sauveur sort un mouchoir en tissu de sa poche et te le tend. Tu n'en reviens pas : qui a encore un mouchoir en tissu dans sa poche ? Mais tu es soulagée de l'accepter pour le presser contre ton nez, essuyant tes doigts le bout de tes doigts poisseux par la même occasion. « Ou-oui. Merci beaucoup. » Tu fais de ton mieux pour te calmer, le mouchoir t'aidant à contrôler l'hémorragie.

Sans que tu t'en rendes compte, ta main libre s'est laissé guidé dans la sienne pour faire quelques pas jusqu'à un banc. Ton cœur rate un battement. Jamais quelqu'un n'avait réussi à t'approcher avec autant de délicatesse, sans même heurter ta répulsion à être touché par autrui. Quel est ce tour de magie ? Tu es assise sur le banc et tes jambes relâchent la pression alors que ton sang continue de stagner sous la pression de tes doigts. Il est rapide. Il prend des décisions à ta place. Te proposant avec beaucoup de bienveillance quelque chose de sucré. Tu as juste le temps d'acquiescer qu'il te demande de ne pas bouger en se dirigeant vers la plus proche supérette dans un sprint. Tu ne peux t'empêcher un sourire surpris de parvenir jusqu'à tes lèvres. D'ordinaire, tu détestes être commandé. Tu n'as jamais accepté que l'autorité de ton père. Aucune autre personne ne réussissait à te faire remettre les pieds sur terre quand tu prenais une décision trop hâtive. Tu fronces les sourcils, en t'apercevant que tu as la tête qui tourne légèrement. Le sucre va te faire du bien.

Il revient sur les chapeaux de roue et t'offre une bouteille d'eau et un petit sachet qu'il te tend. Tu es un peu dépassé par tout ce qui vient de se passer en quelques secondes. « Merci. C'est très gentil. » Il reprend son souffle après le sprint, son front dégoulinant un peu, tu profites du silence pour prendre la parole. « Vous… avez l'habitude de gérer des situations d'urgence on dirait. Vous êtes secouriste, peut-être ? Désolée pour le travail en plus. » A force de rester bien droite avec la narine compressée, tu laisses le mouchoir se décoller de ta narine, cherchant à savoir si ça continue de couler ou pas. Ça à l'air d'être le cas. Tu n'as donc qu'une seule main de libre et c'est assez peu pour ouvrir une bouteille d'eau. Alors tu faufiles ta main dans le sachet. Et tu y découvres des friandises. Encore une fois, cette attention te fait sourire.

« Des bonbons ? C'est une bonne idée, ça me fait retomber en enfance. » Tu en portes un entre tes lèvres et ça te réchauffe le cœur de sentir une fraise tagada fondre sur ta langue. Tu ne tardes pas à lui présenter le sachet. « Vous en voulez ? Après ce sprint, vous l'avez bien mérité. » Il n'y a que toi Dana qui arrive à rester charmante avec un mouchoir plein de sang sur le nez. Tes yeux pétillent de malice quand tu lui parles. Après en avoir mangé encore un, laissant toujours ta bouteille de côté, tu finis par enfin pouvoir retirer le mouchoir. Tu es un peu triste en découvrant qu'il est de si belle facture. Brodé en plus. « Je suis désolée pour votre mouchoir. J'espère pouvoir le récupérer pour vous le rendre… » Il n'est pas non plus recouvert, tu devrais pouvoir t'en sortir.

Tu te perds un instant en relevant les yeux vers son visage. Ses traits sont fins, sa peau si blanche par rapport à la tienne. Tu as l'impression d'être percé à jour à travers ce regard bleu, océan. Tu fronces les sourcils et te détourne de ce que tu vois. Ton nez n'est pas la seule chose qui a été blessé par le choc apparemment. Tu fais de ton mieux pour te retirer des idées stupides de la tête. « Et oui, j'imagine que ça ne vous arrive pas tous les jours ! J'ai un peu forcé aujourd'hui. J'ai fait des baptêmes de plongée à répétition toute la journée. Mes vaisseaux sanguins ont subi trop de pression, c'est tout à fait normal. J'aurais dû prendre des mouchoirs avec moi. » Tu devrais te calmer un peu sur ton emploi du temps. Tu prends du travail par-dessus la tête. Comme pour occuper ton esprit coûte que coûte. Ta voix joyeuse devient plus froide au fur et à mesure que tu parles. Tu baisses la tête, ton cœur devenant lourd.  

Mais tu sens à nouveau quelque chose couler de ton nez, alors tu redresses la tête. Tu paniques un peu. « Ne me dites pas que ça recommence ! Si ? » Tu te tournes vers lui naturellement, reposant ton inquiétude entre ses mains. Tu n'as pas de miroir, pas de portable pour te voir. C'est complètement fou pour toi de pouvoir te reposer sur quelqu'un et de le faire d'une manière si naturelle. C'est à cause de sa gentillesse. Tu as l'impression de pouvoir lui faire confiance. Une qualité rare que tu n'as pas beaucoup croisé dans ta vie et qui te réchauffe le cœur malgré toi. Il va vraiment te prendre pour une chose fragile à force. Mais peut-être est-ce simplement ce que tu es en ce moment ? Y a-t-il du mal à cela ?  
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Dim 27 Fév - 17:40
Je n’ai fait que mon devoir en allant chercher de quoi l’aider à aller mieux et je souris un peu bêtement en secouant la tête lorsqu’elle me remercie. La jeune femme me demanda ensuite si j’étais secouriste, parce qu’il semblerait que j’avais l’habitude de faire cela. Ho comment lui dire que non, je ne suis pas secouriste mais en tant que soldat et surtout en tant que père, on doit être prêt à toutes les éventualités ! Mais, ce serait sans doute dommage que je parle direct de mon fils non ? A ce qui parait, ce n’est pas génial quand on fait connaissance avec quelqu’un, pour la première fois de dire que l’on est papa. Je ne me souviens plus trop notre première rencontre avec Anthéa, ouais me semble pas que je lui avais tout de suite dit que j’étais père. Enfin bref. Voyant qu’elle bataille pour ouvrir la bouteille car elle a toujours le nez ensanglanté, avant de lui répondre, je lui ouvre pour qu’elle puisse se désaltérer.

« Je ne suis pas secouriste mais un soldat dans l’armée. Pour être plus exact, je suis officier instructeur dans l’air Force. On peut dire que je connais les gestes de premiers secours. »

Un sourire simple apparut sur mes lèvres, tandis que je continue de boire et éponger mon front dégoulinant avec mon t-shirt. Pourquoi fait-il si chaud de bon matin ! Je note que les bonbons lui font rappeler son enfance, c’est bon à savoir même si je suppose qu’après cette rencontre, on ne se reverra pas. Enfin, je ne connais pas l’avenir bien sûr et pour l’instant, je veux y aller étape par étape dans ma guérison. Dana me tend le sachet en me proposant d’en prendre et en me disant que je l’ai bien mérité. Je ris un peu avant de piocher dans le sachet de bonbons et d’en manger deux en même temps. Je ne suis pas très sucreries et j’ai même tendance à interdire à Ashton de trop en manger, mais une fois comme ça, ça ne peut pas faire de mal n’est-ce pas ?

« Heureusement que je n’en mange pas tout le temps, je perdrais de ce corps si finement sculpté ! »

Fuck, j’ai pensé trop haut, elle va me prendre pour un narcissique. Ce n’est pas que ce soit faux mais pas complètement vrai non plus. J’aime mon corps comme il est et il me permet d’être toujours séduisant même si je ne fais pas forcément quoique ce soit pour attirer les regards. La miss s’excuse pour le mouchoir qu’elle vient de tâcher et je secoue la tête.

« Ne vous en faites pas pour cela, je peux vous le laisser oui… »

Ha mais… Je viens de réfléchir au fait que comment elle va me le rendre ! Est-ce que ça veut dire que je dois lui laisser mon numéro pour qu’on se donne une espèce de rendez-vous afin qu’elle me le rende ? Mais… je ne veux pas c’est trop tôt pour accepter ce genre de chose ! Mes yeux bleu océan croisent son regard et je ne saurais dire ce qu’il s’est passé à cet instant mais une impression de déjà-vu si douloureuse envahit ma poitrine. Je préfère détourner le regard et m’arracher intérieurement les tripes de penser que je pourrais à nouveau plaire à quelqu’un et aimer. Pris dans un monologue intérieur où je tente de rassembler mes idées, j’entends des mots tout à coup intéressants. Plongée et baptême. Oh Dana serait-elle monitrice de plongée ?? Cependant, j’ai l’impression que sa voix a changé de tonalité. Elle n’a plus l’air aussi joyeuse que tout à l’heure… Je n’ai pas le temps de lui dire que j’aimerais beaucoup tester la plongée, que ce serait une nouvelle activité à découvrir pour moi qu’elle s’écrie en voyant que son nez se remet subitement à couler. Flot ininterrompu du sang, hum…

« Hum et bien je dois dire que c’est un cas rare que j’ai devant moi… Mais si vous n’avez fait que passer du temps entre l’eau en bas et à la surface, oui la pression fait que des vaisseaux sanguins ont dû se rompre… »

Heureusement que j’ai toujours mon téléphone sur moi. Okay, c’est bon, j’ai du temps. Ashton est avec son oncle. Non parce que je ne peux décidemment pas laisser cette jeune femme comme ça toute seule en pleine rue, en train de saigner abondement du sang ! Je serais un sans cœur et je ne le suis pas. C’est peut-être aussi pour ça que je souffre toujours beaucoup quand quelque chose de triste, de douloureux m’arrive. Enfin, n’y pensons plus, du moins essayons. Car forcément, il est bien arrivé une fois ou mon ex-bien aimée avait aussi tellement saigné du nez que j’ai dû l’emmener à l’hôpital… Je crois que cela me dérouterait si le schéma doit se reproduire et en même temps, je ne vais pas laisser se vider de son sang ici.

« Je devrais peut-être vous emmener aux urgences, par simple précaution ? Surtout si cela continue et ne s’arrête pas… Et en parlant de plongée, j’aurais bien voulu apprendre un jour cette activité. Je suis toujours à la recherche de nouvelles activités qui me donnent le sentiment d’oublier les tracas du quotidien. »

Je vois l’inquiétude dans ses yeux et je décide de lui présenter mon téléphone pour qu’elle puisse voir son reflet dans l’écran éteint. Et du coup, je n’ai pas forcément besoin de lui demander son numéro de téléphone pour un jour récupérer mon mouchoir. Enfin, cela dit si le flot de sang continue, il risque bien d’être inutilisable. Tant pis, ce n’est pas grave.

« Vous vous sentez en état de marcher ? Je peux appeler un taxi pour qu’il nous emmène jusqu’à l’hôpital… A moins que vous ne préfériez que je vous raccompagne chez vous, si vous pensez que ça va bientôt s’arrêter ? Je suppose que ça doit vous arriver souvent à cause de votre travail… »

Pourquoi ai-je l’impression que ma voix ressemble à un mec inquiet alors que jusqu’à maintenant, j’ai fait preuve d’un grand sang-froid ? Je n’y comprends absolument rien ! Et puis après tout, peut-être que oui à aller plonger toute la journée, à remonter, ça doit tuer le nez à force et pouf on se retrouve à saigner du nez de manière abondante. Je n’y connais rien à cette activité, aux milles précautions qu’il faut prendre… Il me faut ainsi maintenant attendre de connaitre sa réponse pour savoir où je dois l’accompagner…
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Dim 6 Mar - 11:28
A ton interrogation pour savoir s'il est secouriste, au vu de son efficacité, il te répond du tac-au-tac qu'il est instructeur dans l'armée de l'air. Assise sur ton banc en tenue de jogging, son mouchoir compressé sur ta narine, tu ne peux t'empêcher de regarder ailleurs. Un militaire vraiment ? Tu ne t'y attendais pas du tout. Tu as un peu parlé sans réfléchir il faut dire. C'est logique qu'il sache gérer une situation de crise. Mais la tienne est très loin d'une affaire d'Etat. Après son annonce, tu ne peux t'empêcher de le regarder à nouveau et tu aperçois un sourire. Franc et léger. De ceux qui réchauffent le cœur. Une nouvelle fuite de tes yeux ambrés. A-t-il conscience de sa beauté ? Quand tu tends le sachet de bonbons, il en prend une poignée de bon cœur. Il parle de son corps sculpté. Alors c'est toi qui sourit légèrement avec la réponse à ta question : il a bien conscience qu'il n'est pas désagréable à regarder. « Oui les sportifs peuvent se permettre quelques écarts de temps en temps, c'est bien normal ! Merci de m'accompagner dans ce plaisir coupable.  »

Il te rassure à propos de son mouchoir. C'est un vrai gentleman. Et il faut que tu sois prise de vertige pour en trouver un. Tu lui expliques d'où vient la fragilité de tes vaisseaux sanguins et ton explication fait sens. Quand il te propose les urgences, tu fais de ton mieux pour garder ton calme. Les dernières fois où tu y as conduit ton père te reviennent en mémoire et ton envie de pleurer que tu pensais avoir évincé semble t'envahir nouveau malgré toi. Pas. Les. Urgences. Est la seule pensée rationnelle que tu parviens à te répéter pour ne pas laisser la panique reprendre le dessus. Mais face à cet inconnu, tu fais de ton mieux pour garder ton calme. Un sourire même venant balayer cette idée. Quoi qu'un peu plus crispé que ceux que tu as fait jusqu'à lors. « Non. Non ça ne sera pas la peine. Ça va passer... Ne vous en faites pas. » Tu hésites une seconde. « Instructeur Lawrence ? Soldat, sergent ? Comment vous appelle-t-on dans votre métier ? » Tu as bien fait attention à la manière de le dire, faisant glisser le "w" entre tes lèvres en guettant sa validation ou non.

La plongée le tenterait ? Après lui avoir demandé confirmation que le flot de sang ne s'arrêtait pas encore de couler, tu continues de presser le mouchoir si doux contre ta peau, faisant de ton mieux pour ne pas le tâcher davantage. Tu l'entends te proposer de te raccompagner chez toi, savoir si tu peux marcher. Il y a de moins en moins de lenteur dans sa voix. Il parle d'avantage aussi. Serait-il vraiment inquiet ou simplement plus à l'aise pour dire ce qu'il pense vraiment ? C'était souvent l'effet que tu faisais aux gens. « Un baptême de plongée vous intéresse ? Je vous accompagnerais avec plaisir. Si vous courez régulièrement vous devez avoir un bon souffle, c'est un bon atout pour aller dans les profondeurs. »  Puis tu cherches à nouveau son regard océan pour le rassurer, ta main libre se posant naturellement sur la sienne. « Ça va passer très vite. Merci beaucoup pour votre gentillesse et votre patience. J'ai eu de la chance d'être tombée sur vous. »

Alors tu te lèves. Pour faire la belle ou pour tout simplement montrer que tu es forte. Mais tu vas vraiment mieux, tu ne vacilles plus : tes idées sont claires. Pas d'hôpital pour toi et tu ne peux pas laisser un inconnu voir où tu habites, principes de bases d'une demoiselle prudente. Après avoir laissé le mouchoir compressé plus longtemps, cette fois le flux s'est interrompu et tu retires le morceau de tissu pour le prouver. La bouteille d'eau et le sachet de bonbons contre toi, tu prends une inspiration prudente pour sentir si le sang est toujours présent dans ton nez. Ce que tu peux détester cette sensation. Mais ça a l'air d'être vraiment passé. Bien que tu sois en sueur, tes cheveux un peu en bataille, certaines mèches s'étant échappées de ta queue de cheval, ton sourire est sincère. Ton envie de pleurer te submerge, tu la sens remonter et tu n'es pas encore prête à la partager avec qui que ce soit.

« Je serais heureuse de vous revoir pour vous remercier. À l'occasion, présentez-vous au port et demandez un baptême de plongée avec Dana. J'espère pouvoir vous rendre votre mouchoir et passer un autre moment à vos côtés. » Tu es un peu dépassée par les évènements. Tu ne t'attendais pas à te rapprocher si vite d'un inconnu dans un contexte aussi étrange. Il a pris soin de toi, tu t'es montrée plus familière que tu l'es d'habitude. Tu préfères utiliser ton travail pour lui donner une occasion de te revoir. C'est plus prudent et tu inclines doucement ta tête, sans quitter son regard des yeux. Tu t'éloignes déjà de quelques pas en arrière. « Merci encore Lawrence. A bientôt j'espère. » Tu lui adresses un signe de ta main libre avant de marcher et de te diriger dans la ruelle la plus proche. Tu n'habites pas très loin et tu es une grande fille, tu n'as pas envie qu'on te chaperonne. Même si dans ses manières, tu as été touché de sentir sa considération et son inquiétude à ton égard. Une drôle de rencontre que tu as faite là, tu as été prise de court et tu n'as trouvé comme solution que la fuite. Déjà tes larmes coulent de nouveau sur tes joues. Tu te rends compte que ton père te manque. Ta famille aussi. Il est grand temps de sortir pour retrouver une vie sociale, sinon d'ici quelques semaines, tu déménageras à Tahiti pour retrouver ta mère et ton frère. Pour toi, c'est une question de survie.
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Dim 6 Mar - 20:08
Bon ben si les sportifs peuvent aussi se permettre un écart de temps à autre, ça va alors. N’empêche je me demande encore comment je peux être aussi en forme alors que je crache nombre de fleurs depuis un certain temps, elles ont commencé à envahir mes poumons et la cigarette, mais j’ai toujours un bon souffle… Je souris et quand je lui demande si elle veut que l’accompagne aux urgences, ma voix trahissant une certaine inquiétude, ce qui est complètement nouveau pour moi, je dois bien l’avouer, Dana me rassure en me disant que ça va passer. Hum, elle veut même savoir comment on m’appelle au travail. C’est vrai que normalement avec les inconnus qui connaissent mon métier, ils m’appellent toujours Instructeur Miller et jamais par mon prénom – parce que je ne le leur donne pas.

« Le plus souvent, on m’appelle Instructeur Miller ou officier Miller. Personne ne s’appelle par son prénom, cela va de soi on n’est pas là pour faire du copinage mais pour servir notre pays. »

Je lui répondis avec un sourire et d’une voix douce. Ce n’est pas un propos hautain de ma part, mais juste la vérité. Je lui parle ensuite de mon idée de tester la plongée et j’ai l’impression que ses yeux s’illuminent. J’hoche la tête pour confirmer que j’aimerais bien tenter un baptême de plongée et voir si à terme ça me plait. Bon, j’ai un bon souffle et c’est un atout – bonne chose. Sans que je ne m’y attende, sa main fut posée sur la mienne. Comme pour me rassurer, être sûr qu’elle va bien et que ce saignement abondant va vite passer. J’ai perdu mon regard océan dans le sien un instant, je ne sais pas pourquoi je n’ai pas enlevé ma main à ce moment-là. Et pourquoi est-ce qu’elle a de si beaux yeux maintenant que je les regarde plus intensément ?

Heureusement, elle se retire bien vite et j’essaie de reprendre contenance. Bon, elle se tient debout c’est que ça va réellement mieux et qu’ainsi je peux la laisser là et reprendre mon chemin comme si de rien n’était. Je finis par me lever également en ramassant l’autre bouteille d’eau avec la promesse de la revoir puisqu’elle vient de me dire que je pouvais la trouver au port, pour quand je voudrais avoir une initiation à la plongée. Tout de même, elle serait heureuse de me revoir ? Moi vraiment ? Je ne suis pourtant qu’un type ennuyeux sur les bords…

« Je ne manquerais pas donc de vous demander une fois au port. Vous n’avez réellement pas besoin de me remercier, je n’ai fait qu’aider quelqu’un qui en avait besoin. »

Et c’est la vérité.

« Oui… à bientôt sans doute Dana… »

Inclinant à mon tour la tête, je jette un dernier regard vers la demoiselle avant d’opérer un demi-tour et de reprendre à petites foulées mon jogging pour rentrer. Ai-je vraiment envie de la revoir ? Pourquoi d’un seul coup, j’ai un petit espoir d’y voir enfin une porte de sortie et d’aller de l’avant ? Est-ce que je peux réellement arriver à en aimer une autre ? J’ai trop de questions qui me turlupinent l’esprit et je préfère les chasser pour l’instant. C’est mieux ainsi.
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