Forum définitivement fermé. Merci pour cette belle aventure. <3
B L O O M into me
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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !
l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps. l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie. et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement. vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore. et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle. auckland. juillet 2023, hiver. Lire la suite
21.07.23réouvertue du forum, recensement, et petit évent (www)04.01.23fermeture temporaire du forum, ceci dit, on revient vite !10.08.22nous soufflons nos bougies à plein poumons et souhaitons un bon anniversaire à bloom et qui dit anniversaire dit nouveautés (www)01.08.22tous des stars grâce à insta(r)gram (www)27.06.22les choses se compliquent et les rumeurs voient le bout de leur nez (www)13.06.22nouvelle màj dit nouvelles informations à retrouver juste ici14.02.22on profite de la joie, de l'amour et de la nourriture gratuite pour la saint valentin (www)26.01.22tom cruise en sueur, le forum réouvre pour sa V3 avec son lot de news à retrouver ici.27.10.21tou beau tout chaud, prêt à braver la chaleur de l'été, voici les nouvelles juste ici10.08.21bloom ouvre ses portes ❤
Le temps n’avait pas filé aussi vite que prévu, après son départ du café. Elle avait lu davantage, avait remplit quelques emails à différents patients et avait ainsi attendu que le temps s’écoule. Comme en regardant un sablier doucement s’écouler, vision tangible des secondes qui s’égrènent… Lorsqu’elle était rentrée chez elle pour se préparer au diner du soir même, avec le gentil et serviable serveur, elle n’avait pas vraiment d’appréhensions. Les talons de ses chaussures claquant sur le carrelage de l’entrée se firent silencieux dès qu’elle s’en débarrassa pour se diriger sans attendre vers la salle de bain.
Un léger maquillage autour des yeux, deux ou trois traits de liner et rien de plus. Un très fugace spray de parfum envoyé en l’air avant d’en traverser le nuage d’un air de coup de vent. Elle traverse le couloir en sous-vêtements pour atteindre sa buanderie ou sont suspendues quelques robes récemment nettoyées. Son regard ne s’attarde que très peu sur les vêtements suspendus sur leurs ceintres et se contente d’attraper immédiatement une robe bustier verte et un sac à main assortis délicatement déposé sur le ceintre avec.
Vani approche de la tour avec quelques minutes d’avance. Très exactement, 14 minutes d’avance. Ses joues sont légèrement roses, ses escarpins claquent contre le sol avec une assurance que les années de pratique vous laissent et son regard scanne les alentours pour trouver un banc ou patienter. Son sac à main ballotant contre son manteau blanc qui remonte jusqu’à rencontrer la base de son crâne en couvrant sa nuque et descend jusqu’à ses genoux. Léger (nécessaire vu la température extérieure même en ce début de soirée) mais couvrant. Elle fouille le dit sac pour en sortir son téléphone avant de s’installer sur un banc non loin de l’entrée.
Son bras se lève pour prendre une photo d’elle et de sa tenue sans vraiment prendre le temps de faire une jolie pose ou de soigner l’éclairage. Elle récupère le cliché rapidement et l’envoi à Ashley avec un message rapide « Ce sera plus facile de me retrouver. » avec un emoji qui tire la langue. Le lieu est effectivement assez fréquenter, la plupart des gens semblent se presser vers la tour pour espérer avoir une place dans l’un des restaurants sans doute, ou pour une visite peut-être. Elle décide de prendre son point de vue en photo aussi et de lui envoyer quelques instants plus tard. Mieux vaut mettre toutes les chances de son côté.
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Sam 5 Fév - 0:31
Le Chant des sirènes Vani & Ashley
Il avait bien fait d’arriver en avance. Non pas parce qu’il voyait Vani au loin qui l’attendait. Il n’avait pas non plus raccourci le temps qu’il avait utilisé pour se préparer. Rentré chez lui après le travail, il avait prit une rapide douche, songeant à sa collègue et son regard torve.
― Alors, vous allez chez toi ou chez elle ?
― Sarah !
Il s’était empourpré en manquant de faire tomber un verre. Elle était pas croyable, tout ça parce que … tous les deux … ils avaient échangés quelques mots. Il n’attendait rien de la Docteur, rien du tout. Il ne se faisait pas d’illusions non plus, elle devait vouloir utiliser ses places pour ne pas les gâcher. Lui passait par là, chanceux, et s’avérait aimer l’opéra, rien de plus.
Douche prise, il s’était parfumé, avait enfilé une chemise aux manches bouffantes et aux nombreux volants, un pantalon noir taille haute bien cintré. Des chaussures noires à talonnettes pour combler le tout – après tout il n’était pas bien grand – et un collier doré du genre où l’on peut mettre une photo dedans, décoré d’une rose d’or, tombant sur son torse. Les cheveux coiffés, lunettes enfilées, il n’avait pas traîné, son porte monnaie dans la poche arrière, avec ses clefs.
Il l’avait vue, de loin, après avoir reçu sa photo. Ashley s’était questionné. Est ce qu’elle attendait quelque chose ? Une remarque sur sa tenue – elle était en effet charmante - ? Il avait alors répondu un simple « ok » et avait hésité à la prendre en photo quand il l’avait vue. Il rabaissa son téléphone, le rangea dans sa poche – avec quelques difficultés, son pantalon était vraiment serré – puis s’était approché.
― Bonsoir, Vani.
Fait-il en se faufilant dans la foule pour se mettre face à elle.
― Vous êtes resplendissante.
Et en se penchant légèrement vers l’avant, il lui offre son bras, l’air princier.
― Si vous me le permettez …
Pour l’inviter à se lever et à se diriger vers le restaurant. Pendant ce temps, il conversait :
― Comment allez vous en cette belle soirée ? Je me porte à merveille. Je suis vraiment heureux d’être là, avec vous.
Sincère. Même s’il y avait un peu de profit pour lui dans cette affaire.
Le regard de Vani se relève pour croiser celui de son compagnon de spectacle. Presque aussitôt, ses pupilles dérivent sur sa tenue avec un léger sourire et un hochement d’approbation. « Bonsoir, Ashley. » L’intention était marquée, trainant légèrement sur son prénom comme pour se moquer un peu de lui. Elle se relève en passant nerveusement ses mains sur son manteau comme pour s’assurer que rien n’y colle ou ne l’ai taché. « Vous êtes très élégant aussi. » La jeune femme observe son bras avec un air de doute, pour finalement y passer sa main.
La jeune femme avance avec lui vers la tour, grimaçant déjà à la foule qui s’avance et s’accumule pour passer la sécurité et s’assurer que tout se passe bien. Sa respiration s’emporte un instant, fugace, alors qu’elle réalise quelque chose. «Mes médocs… la pensée s’accompagne d’un regard intense vers son sac avant de se raviser pour le moment. « Très bien, même si je ne cracherais pas sur une ou deux semaines de sommeil en plus. » Au minimum, pour être tout à fait honnête. Elle continue sans vraiment se dégonfler. « La vie se fait une joie d’être la plus théâtrale possible, ces derniers temps. Difficile de suivre. » elle rit légèrement, de ses informations floues mais assez claires pour permettre de comprendre la teneur de la soirée sans doute. Elle l’espère en tout cas.
Elle tire sur son bras pour les guider en marge de la tour, se dirigeant vers une des rues adjacentes avec une certaine assurance. « Faites moi confiance, le restaurant que j’ai en tête est juste à côté et tout aussi bon… Mais avec moitié moins de mondes. » Certes, la vue donnait sur une ruelle piétonne pas des plus élégantes, mais l’établissement était correct et les plats délicieux. En plus d’être tenu par une famille marocaine travaillant tous de concert. Leurs talons claquent longuement sur le sol de béton jusqu’à un petit établissement et ses quelques douzaines de tables.
Vani se désolidarise du jeune homme et pousse la porte, pas immédiatement rendus muets par la présence de tapis et de la très légère musique. Elle tiens la porte au jeune homme pour qu’il passe devant elle, mais son geste est troublé par un homme dans le milieu de la cinquantaine qui approche avec un immense sourire. « Mad'moiselle Urmila, ça fait vraiment plaisir. Comment ça va ? » l’homme ne l’embrasse pas, mais l’envie semble présente. Il frappe régulièrement dans ses mains avec entrain. « B-bonsoir monsieur Hassani, ça va et vous ? » Les joues de Vani se teinte davantage, elle ne s’attendait visiblement pas à ce débordement de sa part. Tout son comportement semble même l’étonner.
Après quelques nouvelles mondaines, un virage à 90° sur du tutoiement mutuel, quelques photos de vacances et quelques échanges avec Ashley également, ils sont amenés à leurs table. On leur apporte deux cocktails sans alcool à base de jus de clémentine et d’autres choses qu’elle n’a pas écouté. « Cadeau d'la maison, j'vous laisse réfléchir. Faites moi signe, d'accord ? » L'homme à la barbe poivre leurs sourit de toutes ses dents avant de filer vers d'autres clients, leur offrant la même chaleur. « D-désolée pour tout ça… Je m’attendais pas à cet accueil » Elle semble confuse, mais un peu amusée. Contente de voir autant de joie chez le propriétaire. Sans tarder, elle attrape le verre pour le porter à ses lèvres. La gorge probablement asséchée par le dialogue.
Au final, il est déjà presque 19h. L’avance n’est qu’un vieux souvenir.
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Sam 5 Fév - 16:42
Le Chant des sirènes Vani & Ashley
La belle à son bras, Ashley entame le pas, ou plutôt, le calque sur celui de Vani. Il n’est pas sûr de l’endroit où ils vont, alors, autant suivre l’indienne aux cheveux violets. Ça ne le dérangeait pas de se laisser guider, bien au contraire.
― Merci.
Au compliment qu’il reçoit avec le sourire.
« Très bien, même si je ne cracherais pas sur une ou deux semaines de sommeil en plus. »
Ashley souffle du nez, les lèvres pincées, sans se moquer. Il comprenait la sensation. Enfin, il avait l’impression de la comprendre. Lorsque Vani poursuivit, le philippin hocha la tête à l’affirmative.
― Il y a des fois où l’on aimerait bien posséder le script, n’est ce pas ?
Et prévoir les déconvenues, les aléas de la vie dans ce scénario que l’on ne contrôlait point. Rien que d’y penser, ça lui donnait le vertige. Heureusement, Vani à son bras lui rappelle où ils vont, à côté de la Tour visiblement. Ashley leva un sourcil surprit mais fit confiance à la demoiselle. Elle connaissait sûrement le coin bien mieux que lui.
Ils arrivèrent ainsi à un petit restaura – Ashley entra face à la porte tenue par Vani – et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne s’attendait pas à un tel accueil. Ashley se fit discret, répondant juste aux questions qu’on lui posait pour finalement venir s’installer avec Vani à une table agréablement placée. Ashley appréciait l’atmosphère de l’endroit, c’était chaud, rassurant, familier – même s’il n’y avait jamais mis les pieds –. Ashley croisa délicatement ses jambes sous la table, il renifla un peu le verre par réflexe, pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’alcool dedans.
― Ne vous en faites pas. L’accueil est chaleureux, c’est agréable. Monsieur Hassani semble très gentil. Vous venez souvent ici ?
Pour que l’homme soit aussi familier, à moins que ce soit dans sa nature ? Ashley remonta ses lunettes dorées sur son nez et bu une gorgée de son verre. On leur avait laissé le menu et ses yeux errèrent sur celui-ci quelques minutes, puis, il attrapa la carte et la tendit à Vani.
― Je pense savoir quoi prendre. J’apprécie la cuisine marocaine.
Puis, après une petite reflexion, il ajouta :
― C’est votre première à l’opéra ?
Parce que lui en avait déjà vu, pas Carmen, mais …
― Mon préféré c’est « songe d’une nuit d’été. »
Pour le ballet, surtout, il n’allait pas s’en cacher.
« Non, je ne viens pas souvent. Mais j’ai aidé monsieur Hassani avec un problème de foie il y a quelques temps. » Elle avait été sotte de croire qu’il n’y aurait pas de démonstrations pareilles de la part de monsieur Hassani. Mais encore davantage de croire que ce serait un quelconque problème pour son partenaire de dîner. Elle se penche sur son sac pour attraper une plaquette de médicaments qu’elle dépose sur la table en prenant soin que le bord en aluminium corresponde au bord de la nappe. « C’est la première fois, oui. J’en ai déjà écouté à la radio, ou sur youtube mais je n'y ai jamais assisté. » La raison même de ce cadeau. Un de ses employeurs aux contacts variés lui avait offert ces places en plus de l’argent comme preuve de bonne foi.
« Je ne connais pas du tout, par contre. C’est un gros spectacle ? » La grosse raison de son excitation, vis-à-vis de l’Opéra, pouvait être résumée au spectacle autant qu’à la musique. Les décors, les tenues, les chants… Tout cela lui semblait vraiment prometteur et elle avait hâte de voir ça d’un peu plus près et surtout en vrai. Même si elle n’espérait pas vraiment une bonne place, le billet indiquait balcon. Ce serait déjà bien mieux pour voir toute la scène.
Vani passe la main sur le menu avec attention, essayant de démêler les lettres. Sa concentration en grande partie accaparée par Ashley et ses explications, ou monsieur Hassani attendant un signal. La réflexion fut malgré tout très rapide et elle referma le livret sans tarder. « Tu veux boire quelque chose ? » La question resta en suspend un instant avant qu’elle ne se souvienne de la gélule et de la glisser dans sa bouche pour reprendre quelques gorgées du cocktail. « On peut reprendre des cocktails, si tu veux. »
Monsieur Hassani avait déjà fait quelques pas vers eux lorsqu’elle reposa la carte, mais encore d’autres lorsqu’elle reprit quelques gorgées de sa boisson. « Vou- Tu peux venir. » Elle lui fait signe, mais de là ou il se trouve il entend très bien. « Alors, qu’est-ce qui vous f'rait plaisir ? » Et Vani de lever la main vers le jeune homme pour qu’il passe sa commande.
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Dim 6 Fév - 12:03
Le Chant des sirènes Vani & Ashley
― Oh.
Il est vrai que Vani était ...Docteur. Et qu’elle faisait donc des choses de docteur, comme soigner les gens. Il ne prit pas attention aux cachets – ça ne le regardait pas – en revanche ce qu’il regardait c’était Vani, très impressionné. Ce n’est pas tous les jours qu’il pouvait passer la soirée en compagnie d’une demoiselle d’un tel statut et Ashley se sentait sincèrement chanceux.
― C’est un gros spectacle oui. Culte, c’est le moins que l’on puisse dire. C’est l’un des premiers opéra qu’on apprend en classe. Pour certains, c’est une belle histoire d’amour mais à mon sens …
Il se pencha légèrement sur Vani comme pour murmurer un secret :
― C’est un très beau drame. Mais je ne vous en dirai pas plus, pour vous laisser découvrir.
Il se redressa et à la question, il réfléchit rapidement.
― Des cocktail sans alcool, c’est très bien, merci.
Et le propriétaire des lieux revint avec son si grand sourire qu’il mettait Ashley un peu mal à l’aise. Mais c’était parce que lui ne souriait pas tant que ça. Il énonça ce qui lui plaisait à la carte :
― Je prendrai un tajine de mouton s’il vous plait.
Puis il regarda Vani commander à son tour puis, quand monsieur Hassani s’éloigna vers les cuisines, Ashley soupira
― Quel chanceux je fais. Aller à l’opéra. C’était vraiment de la veine que vous ayez une place en trop. Je n’y suis pas retourné depuis mes études en spectacle. C’était votre idée ? Ou un cadeau ?
Le genre de places pour deux pouvait tout à fait être le résultat d’un concours gagné. Il n’était pas si curieux, mais il essayait de faire la conversation.
La doctoresse reprend le menu, comme pour s’assurer du nom du plat qu’elle souhaite prendre. Ses doigts tournent les pages à toute allure pour ne pas faire perdre du temps au propriétaire avant de relever le nez vers le jeune homme à sa commande. Elle hoche doucement avant de hausser le ton pour se faire entendre au mieux « Je vais prendre un couscous au poulet, s’il te plait. » Il semble ravi, ne notant absolument rien. Mais il a l’air d’attendre un peu, alors Vani reprend avec peu d’assurance « Juste une cruche d’eau et deux autres cocktails sans alcool, c’était très bon. » Voilà qui semble répondre à la question silencieuse. Monsieur Hassani se détourne alors vers les cuisines.
Quel chanceux je fais. C’était vraiment de la veine que vous ayez une place en trop. Je n’y suis pas retoourné depuis mes études en spectacle. C’était votre idée ? Ou un cadeau ? » Vani l’observe avec un sourire doux figé sur son visage, alors que ses doigts viennent jouer avec la serviette posée sur la table. « On m’en a fait cadeau, mais je n’ai pas eu le temps d’en profiter avant. » Pas un mensonge, mais quelques omissions par ci par là permettent de garder les circonstances assez mystérieuses. « Je les aient depuis au moins un mois. Peut-être même deux ! »
Le cinquantenaire revient déposer un bol d’olives en apéritif avec les cocktails avant de repartir. Vani lui offre un sourire de remerciement avec un hochement de tête, puis attrape un des cure-dent pour le planter dans une olive et la glisser entre ses dents avec douceur. « Vous a- Tu as un diplôme d’art du spectacle, alors ? » Elle le savait, il l’avait déjà mentionné. Mais c’était une manière d’en apprendre davantage, de raconter son histoire à lui. Elle trébuchait encore sur les formes de politesses, sortes de déformations professionnelles insupportables.
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Lun 7 Fév - 14:24
Le Chant des sirènes Vani & Ashley
Les commandes prises, Ashley posait ses mains sur son genou, une jambe par-dessus l’autre, l’air élégant. Sans alcool c’était très bien. Même si il avait pu boire de l’alcool, l’idée de s’enivrer jusqu’à perdre le contrôle le dérangeait. Alors il se passait bien de ce petit plaisir, pour bien d’autres.
Il écouta les réponses à ses questions avec attention, le corps droit, mais la tête légèrement penchée vers Vani, en signe d’intérêt. Oh c’était donc un cadeau. Il ne comptait pas poser plus de questions à ce propos, d’autant plus lorsque la demoiselle aborda ce sujet. Ses yeux brillèrent immanquablement derrière ses lunettes – presque les mêmes que Vani, il réalisait – tandis qu’il se pinçait la lèvre inférieure avec ses dents. Juste un peu, brièvement, pour ne pas être disgracieux.
― C’est … Oui, en effet.
Il se redressa un peu mieux sur sa chaise, inspirant profondément tandis qu’il délivrait, avec un sourire poli mais, nostalgique :
― Je suis diplômé avec une spécialisation en Ballet. Vous ai-je déjà dis que je suis danseur ? Les études me manquent, l’insouciance.
Ou presque, vu qu’à l’époque, il avait commencé à faire des photos de charme pour se payer de quoi manger. D’ailleurs, il n’avait pas, et ne comptait pas, toucher aux olives. Il préférait se garder une place pour le repas.
― J’aime énormément la danse, la musique, les arts en général.
Il y avait même le violon qu’il pratiquait en secret, mais c’était beaucoup trop intime pour qu’il en parle, trop personnel.
― Et vous ...Vani ? Avez-vous des passions en dehors du travail ?
Le dos toujours très droit, Vani observe le jeune homme expliquer ses études en remontant ses lunettes dorées -presque jumelles de celles de son vis-à-vis, donc- avec un sourire attendri. Le voir à ce point habité par sa passion était vraiment plaisant à voir. Elle recula un peu dans sa chaise pour décroiser et recroiser les jambes, prenant le temps de replacer le bas de sa robe d’un geste presque absent. « L’art me plait beaucoup aussi, mais je n’ai pas le temps de pratiquer véritablement. Je me contente de l’apprécier fait par les autres. » Un brin de sincérité, pour une fois. Nerveusement, elle ouvre son sac pour consulter l’affichage de son téléphone et s’assurer qu’elle n’ai pas de nouvelles notifications avant de revenir à Ashley, observant sa chemise.
« Mes passions… » Elle réfléchit un instant, portant un doigt à sa lèvre inférieure et s’empêchant juste à temps de croquer dans le bord de son ongle pour remuer son poignet, orné d’une montre en or sur son bracelet vert foncé en cuir. « J’ai fabriqué ça il y a quelques temps. Sauf le bracelet en cuir, ça je l’ai acheté en quincaillerie. » La jeune femme lui offre un sourire de fierté avant de tendre le bras pour qu’il observe l’appareil très minimaliste, dépourvu de chiffres sur son cadran. Quelques traits noirs forment la seule trace de l’heure qui file.
[ bruits d’aiguilles qui tournent ]
« Les travaux manuels très minutieux m’aident à me détendre et à dissiper… le stress, d’une certaine manière. Et ça m’aide à conserver une bonne dextérité. » Elle hoche avec assurance, mimant une main tenant un scalpel ou un très petit tournevis. Son regard pétille autant que celui de Ashley, fière d’elle comme rarement il était possible de la voir fière. « Peut-être que je pourrais te voir danser un jour ? » Le sourire qu’elle lui offre dénote l’excitation pure et un peu puérile d’une enfant, comme si l’idée de voir un spectacle d’un-e ami-e lui semblait soudainement une idée merveilleuse.
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Lun 7 Fév - 15:12
Le Chant des sirènes Vani & Ashley
Au moins, l’art lui plaisait. Enfin, sinon elle n’aurait pas voulu aller à l’Opéra. Il avait espéré qu’elle ne se force pas, pour lui, même si elle ne le connaissait pas.
Il avisa la montre à son poignet :
― Oh.
Lâcha-t-il, impressionné. C’était pour le moins...surprenant. Ce n’était pas un hobby courant, loin de là.
― Vous avez un sacré talent c’est certain.
A la voir si fière, il ne peut s’empêcher de la trouver adorable. Peut-être était-il pareil lorsqu’il parlait de ballet. Probablement. En tout cas, c’était un bel ouvrage.
― Il doit falloir une grande précision pour faire tout ça.
Un petit hochement de tête appréciatif , une brève moue impressionnée. Pas trop longtemps, pour ne pas faire de grimace disgracieuse. Et quand son regard d’or croisa les prunelles de la demoiselle alors qu’elle lui demandait ça, il s’empourpra tout d’un coup. Il était flatté.
― Ce… ce serait avec plaisir ! On pourrait faire ça chez vous … ou chez moi …
Mais qu’est ce qu’il racontait ?! Elle allait le prendre pour un pervers bizarre.
― Enfin, je n’ai pas réellement les moyens de réserver une salle juste pour ça et je n’ai pas vraiment de contrat en ce moment ...enfin, il est possible que je tourne pour une publicité mais c’est tout. Sinon je danse en ligne, je ...j’ai une chaine twitch ...enfin …
Il ne savait plus où il allait. Peut-être se faisait-il des films.
Vani l’écouta avec attention, le cerveau encore plein de son émerveillement et de sa fierté. Elle ne réalisa pas immédiatement ce que son offre impliquait, ne réfléchissait pas tellement à tout ça. Elle replia son bras, reprenant la serviette entre ses doigts fins pour la tordre et retordre. Lentement mais sûrement, elle comprit sa gêne. Elle n’en comprenait pas la source, mais elle pouvait le voir se tortiller discrètement. « Mon salon est assez grand et je ne suis pas très douée pour la décoration donc il est assez vide. Tu devrais avoir de la place pour les pas de bourre. » Le terme dit dans un français affreux sembla tordre sa bouche un moment. Ses cours de français étaient terriblement loin désormais, et avec eux les bonnes prononciations.
Elle observa sa gêne empirer et l’inquiétude commença à gagner du terrain chez elle. La prenant d’abord à la cage thoracique puis à la gorge, faisant tourner légèrement sa tête. Elle se pencha à nouveau pour planter une nouvelle olive avant de la porter à sa bouche et de l’avaler avec prudence pour se donner de la consistance. Finalement, elle reprit en fronçant à peine les sourcils : « J’ai été indélicate ? C’est peut-être beaucoup, je suis désolée… » Assez peu sûre de son indélicatesse, elle avait réussi à envisager le fait que sa danse était peut-être trop personnelle pour être partagée avec une inconnue. C’était même sans doute le cas.
« Je sais que l’art peut être très intime, je ne voudrais pas vous… te mettre mal à l’aise. C’est pas du tout mon but. Je comprendrais que tu préfères pas, je te jure. Il n’y a pas de soucis. » Par réflexe, elle avait porté sa main à sa bouche sans la toucher, pour éviter de délivrer par accident le contenu de sa bouche si elle avait encore une épice collée aux dents. Son anxiété grimpante la rendait particulièrement consciente des éventuels soucis pouvant survenir sans crier gare.
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Lun 7 Fév - 15:39
Le Chant des sirènes Vani & Ashley
Oh non. Oh non. Il était gêné. Elle était gênée aussi. Ils étaient embarrassés tous les deux. Comment faire pour réparer la situation ? Aaah il se faisait trop d’idées aussi.
― Non ce n’est pas vous, c’est juste que …
Et à ce moment-là Monsieur Hassani arriva avec les plats.
« Tout chaud. »
― Merci.
Il eut un petit sourire gêné et attendit qu’il reparte avant de reporter son attention sur Vani. Il inspira profondément, faisant le vide dans son esprit avant de délivrer ses paroles :
― Vous n’avez pas été indélicate. Au contraire, vous me flattez pleinement. Je ne voulais juste pas vous embarrasser avec mes histoires de lives …
Dont certains pouvaient s’avérer assez olé olé.
― … du coup je me suis montré nerveux. Veuillez m’excuser. Et je serai ravi de me représenter dans votre salon.
Il ponctua ses mots d’un petit sourire doux, le regard se faisant plus lointain.
― Une représentation en privé … j’ai rêvé d’en faire mais je n’ai jamais osé.
Avec ses viewers il aurait eu peur que ça tourne mal. Et d’une façon qu’il n’envisageait pas. Non, il valait mieux qu’ils restent séparés par un écran. Finalement, il souleva le couvercle de son tajine et commença à picorer dedans à la fourchette. Des petites bouchées, modérées, lentes.
Monsieur Hassani débarque donc avec un plateau excessivement bien fournis dans les bras. Son arrivée semble libérer quelque chose, un peu de pression peut-être ? Vani récupère ses affaires délaissées sur la table et se recule davantage (ce qui n’était pas nécessaire) pour laisser le serveur manœuvrer. Il dépose une grande assiette de semoule devant elle avec une croix de tabasco sans doute sur le dessus, puis un saladier de légumes dans leur sauce et une assiette avec une énorme cuisse de poulet. Le regard de Vani change un peu alors qu’elle le remercie délicatement « Merci beaucoup, ça a l’air délicieux. »
Elle se demande subrepticement comment elle allait bien pouvoir terminé tout ça alors que l’homme s’éloigne en chantonnant la chanson qui passe dans les enceintes à un volume très discret. « M’embarrasser ? Mais c’est très intéressant, au contraire. Je n’ai jamais vu de live de ce genre. En dehors des émissions en direct à la télévision pour le nouvel an, sans doute. » La doctoresse ne semblait pas vraiment connaitre l’existence des plateformes de streaming de ce style, bien que celles permettant de regarder des séries et des films étaient déjà par défaut sur son téléphone.
« Jamais eu l’occasion de danser pour personne ? C’est si dommage ! Je serais ravie de voir ça, pour ma part ! ça me ferait si plaisir, vraiment ! » Elle l’imaginait déjà voltiger dans son salon comme une poupée fée qui s’enroule sur elle-même, en espérant qu’elle ne chute pas dans une cheminée. Son attention se repose sur son assiette qu'elle remplit doucement de sa nourriture avec délicatesse, tenant les ustensils du bout des doigts comme la précieuse qu'elle est. « Je crois que je risque d'avoir besoin d'aide, par contre... » Son rire si fin s'élève de ses poumons alors qu'elle tourne un peu son assiette sur elle-même pour en apprécier le contenu.
Codé par Charlie Reed
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Lun 7 Fév - 16:35
Le Chant des sirènes Vani & Ashley
Les plats servis, Ashley avait lancé un « Bon appétit » avant d’entamer son plat. Il avait faim mais quelque chose en lui le bloquait. Il ne pouvait pas manger « trop », jamais. Sa faim fut même restreinte, comme rapidement calée.
― C’est un honneur que vous me faites.
De pouvoir danser pour elle. De pouvoir partager sa passion ardente avec quelqu’un. Il jeta un œil au plat de l’indienne, et à sa réaction, souffla légèrement du nez, amusé.
― Je crains de ne pas pouvoir vous aider.
Il fit tourner légèrement son propre plat.
― Il y en a bien trop pour moi aussi. J’espère que Monsieur Hassani ne le prendra pas mal.
Et il rit, délicat, la main contre ses lèvres. Quelque chose venait de s’élever, léger, c’était dans l’air. Une complicité naissante, de bons sentiments. Le reste du repas se passa sans encombre, juste Ashley qui arrêta rapidement de manger, pas la moitié de son assiette terminée. C’était plus fort que lui, il fallait qu’il contrôle. Et rien que de voir cette nourriture, ça lui donnait la nausée.
― Je ne peux pas plus je dois l’avouer.
Il but à la place une dernière gorgée de son cocktail vierge.
Vani avait attrapé son téléphone pour prendre en photo sa propre assiette, une main sur sa fourchette. Elle avait étudié l’angle un court instant, n’étant en rien une photographe professionnelle. Elle s’était contentée de s’assurer qu’on voit bien l’entièreté de son plat, avec les légume etc. Derrière la photo, on pouvait voir un bout du jeune homme (s’il l’ont puisse compter sa chemise et sa main droite comme un bout visible de lui) et de leurs verres respectifs. La photographie fut rapidement abandonnée pour la fourchette et le couteau.
Le plat était délicieux, les saveurs convergeant sur sa langue comme un flot de sensations nouvelles. Tout était délicieux à cette table, les deux jeunes gens eux-mêmes l’étaient. Vani était trop concentrée sur sa nourriture pour remarquer le regard attendris de Monsieur Hassani qui faisait mine de s’occuper de la caisse de son côté, furetant quelques regards à leur table. La jeune femme releva son nez vers sa douce compagnie avec un sourire « Je pense qu’il nous offrira une boite à emporter avec plaisir. » Elle détourna le regard vers l’intéressé qui sortait déjà les Tupperware.
[ transition || écran vert pomme ]
Vani sort du restaurant en passant une main sur son ventre, la sensation de satiété rarement égalée. Dans son sac, une boite qui prenait la moitié de la place à elle seule contenait de quoi subvenir à son prochain repas. « C’était vraiment trop bon » Encore une fois, une joie naive semble transpirer de tous ses pores. Elle se tourne vers Ashley après avoir consulté sa montre. « On devrait se mettre en route. On est pas encore en retard, mais si on traine trop ça sera sans doute le cas. » Elle approche du jeune homme et se saisit de son bras avant même la fin de sa phrase, l’attirant vers l’opéra. Ses talons frappant le trottoir semblent résonner dans la rue malgré le tintamarre habituel des voitures et du voisinage.
Le chemin fut assez court, l’opéra se situant à quelques centaines de mètres de là, ils ne marchèrent pas plus de cinq minutes comme ça, bras dessus bras dessous. Discutant sans doute de la soirée, Vani demandant s’il y avait des coutumes particulières à l’Opéra qu’il lui faudrait respecter. Quelques plaisanteries invoquèrent à nouveau ce rire cristallin et innocent, qui lui faisait plisser les yeux jusqu’à ce qu’ils arrivent à l’établissement.
Elle fouilla son sac et en sortit les deux billets qu’elle présenta à une jeune femme blonde aux cheveux attachés en arrière. « Allez voir ma collègue là-bas, elle vous amènera au balcon. Profitez bien. » Le sourire commercial d'une blancheur éclatante rencontra le sourire poli et médical de Vani qui s’empêcha de peu de lâcher un vous aussi juste à temps pour ne pas avoir l’air ridicule. « On a vraiment besoin d’aide pour trouver un balcon ? » Qu’elle lacha incrédule en se dirigeant vers la collègue pointée du doigt auparavant.