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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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10.08.22nous soufflons nos bougies à plein poumons et souhaitons un bon anniversaire à bloom et qui dit anniversaire dit nouveautés (www)
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27.06.22les choses se compliquent et les rumeurs voient le bout de leur nez (www)
13.06.22nouvelle màj dit nouvelles informations à retrouver juste ici
14.02.22on profite de la joie, de l'amour et de la nourriture gratuite pour la saint valentin (www)
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27.10.21tou beau tout chaud, prêt à braver la chaleur de l'été, voici les nouvelles juste ici
10.08.21bloom ouvre ses portes ❤
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lily-rose » Fait naufrager les papillons de ma jeunesse

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Ven 1 Juil - 22:36
. PAPILLONS .

‟ CE SOIR, J'AI DE LA FIEVRE ET TOI, TU MEURS DE FROID „


Il y a les restes de la soirée d'hier,
la tête qui résonne comme si la musique ne s'était jamais arrêtée,
l'odeur désagréable de l'alcool qui ne quitte pas ta sueur,
les vêtements en boule au pied du lit,
ce même lit que tu n'as pas défait pour t'y coucher.
Il y a les restes de la soirée d'hier et probablement ceux des soirées précédentes aussi.

Tu te traines, le pas lourd, tu n'as pas envie aujourd'hui,
tu n'as jamais envie à y réfléchir.
tu espérais que le propriétaire ouvre la boutique aujourd'hui, qu'il fasse âme charitable, qu'il te laisse dormir,
mais le réveil s'est mis à sonner,
il fallait se lever.

Tu as le visage fatiguée, marqué,
les oreilles qui sifflent,
tu as abusé,
encore,
fête de trop.

Tu n'as pas grand souvenir,
tu n'en as jamais.
Tu fais les choses pour une raison, pourquoi joues-tu l'étonné ?

Tu as les gestes hasardeux, aujourd'hui, l'envie que personne ne vienne te déranger.
Tu as descendu les escaliers, lourdement, le pas qui traîne, tu as salué la salle comme par politesse, comme si quelqu'un s'y trouvait.
Ils ont une âme, les instruments et comme les plantes, il faut savoir leur parler.
Tu l'as assez entendu ; vieux réflexe que de leur dire bonjour.

Le soleil ne tape pas encore sur la vitrine, il est tôt, assez pour que le pénombre te berce au rythme de tes gestes, tu dormirais presque à entendre le papier de verre contre le bois fatigué. Ils sont un peu comme toi, ces violons,
fatigué,
près de l'abandon.

Perdu dans tes pensées, tu redresses la tête et les lunettes qui se trouvent sur le bout de ton nez lorsqu'un rayon de soleil te fait comprendre que quelqu'un passe le pas de la porte.
Un peu perdue,
elle n'a pas vraiment l'air à sa place.
Tu fronces les sourcils ; la dernière fois qu'une femme avait cet air sur le visage, elle a fini par t'annoncer que tu avais un enfant. « Je peux t'aider ? » comme l'impression de déjà-vu, une certaine familiarité, comme si tu la connaissais,
probablement,
mais tu as sûrement oublié.

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Judicaël Winiger
luthier
Judicaël Winiger
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Sam 2 Juil - 13:35

lily
judicaël
maître luthier evans
juillet 2022
Papillons
fait naufrager les papillons de ma jeunesse
Il est quelle heure..?

Je peine à ouvrir les yeux. Mes paupières font le poids de l'injustice du monde. Difficile de penser. Difficile de bouger. J'étire un bras, mollasson, à la recherche du toucher froid de mon téléphone pour répondre à la question embrumée. Et un bruit de fracas pollue le calme de ma chambre. Je crois que c'était mon réveil. L'un des désavantages d'être tellement attachée au vintage que j'en suis venu à m'acheter un réveil physique et non pas simplement m'en tenir à la fonction d'alarme de mon portable. Et ça tombe, ces choses-là. Et ça casse, aussi. Un râle et je tourne dans les draps, m'y enroulant en refusant d'exister pour encore quelques minutes. J'ai mal partout. Même à des endroits que je ne saurais pas nommer. J'ai peut-être un peu exagéré hier... Difficile de regretter, cela dit. Pour une fois, je suis rentré seule. Mais le coeur rempli. Peut-être est-ce le froid qui rapproche autant les courageux qui osent encore l'affronter pour se regrouper. La soirée d'hier était géniale, en tout cas, c'est tout ce que j'en retiens. La musique, l'alcool, les rires. J'avais dansé comme si le démon avait prit possession de mon corps, et non je ne regrettai pas. Ou presque pas. Peut-être un peu quand même ?

Je roule encore, en râlant, essayant de regrouper toute ma couette autour de moi.
En oubliant où se trouve le bord de mon plumard. Jusqu'à en chuter, dans un cri aigue.
Le sol, dur, m'accueille comme s'il voulait me dire bonjour à sa façon.
Et, bon gré mal gré, j'éclate d'un vilain rire. Les notes sont déplaisantes à entendre, mais la sensation est chaleureuse.

Allez, c'est le moment de trouver de la motivation. J'ai un programme, pour aujourd'hui, maintenant que j'y pense.

La routine reprend le lead. Me lever, jeter mes draps sur mon lit et appeler ça un lit fait, me faire un café et prendre une douche en attendant. Me brosser les dents sous la douche, comme une sauvageonne, simplement pour gagner du temps dont je n'ai même pas besoin. Je regarde la mousse s'entasser sur le siphon et chantonne, remettant les pièces d'hier en place dans ma tête. Je ne me souviens pas du nom de la boutique. Mais je me souviens que le type qui m'en avait parlé avait l'air plutôt content d'y travailler ? L'alcool ça délie les langues, il faut dire. Je sors de la douche, m'enroule dans une serviette et ouvre mon ordinateur portable pour lancer une rapide recherche. C'est forcément quelque part dans le coin, je me souviens qu'il m'avait dit ne pas travailler en dehors d'Auckland. La technologie c'est magique, quand même. On tape 2/3 mots clé et hop, on trouve ce qu'on cherche. J'ai déjà hâte d'aller lui étaler ma bonne humeur matinale à la figure.

...

Je lève le nez, un peu rougit par le froid, vers la devanture de la boutique. Mon souffle, petite buée dans l'air, roule à peine en s'extirpant de mes narines. Je ne suis pas trop sûre de mon coup. Mais en même temps, c'est déjà pratiquement trop tard. Ce serait plus bizarre encore de revenir sur mes pas maintenant. Et plus désagréable, aussi, puisque j'imagine sans trop de mal qu'il doit faire une chaleur douillette à l'intérieur dont je ne refuserai pas de profiter. Une inspiration, et je pousse gentiment la porte d'une main, après avoir coincé un gobelet de café entre mon coude et mon flanc.

« Je peux t'aider ? », sont les premiers mots que j'entends.
Et je secoue gentiment la tête en m'avançant de petits pas, mon regard arpentant les environs pour examiner le drôle de paysage. C'est tellement joli, ici. Un tout autre univers. Un univers endormi, les instruments autrefois à la retraite profitant d'une nouvelle jeunesse. Un faiseur de nouvelle jouvence, voilà ce qu'est le jeune homme un peu plus loin dans la boutique.

Enfin, je sors de cette drôle de transe admirative, et vient à sa hauteur pour lui tendre, entouré de mes petits doigts emmouflés, l'un des deux gobelets que je porte. Un sourire, gentillet, plissant jusqu'aux cernes sous mes prunelles, et je chuchote presque pour ne pas rompre la féérie du lieu :

« Bonjour ! Tout l'inverse, en fait. Je suis l'équipe de sauvetage des gueules de bois. C'est ici la livraison d'un café bien noir ? »

Je marque un petit temps mort, pour lui laisser digérer l'information. Il n'a pas l'air de me reconnaître. Et, pour être tout-à-fait honnête, ce n'est pas vraiment à sens unique. Son visage me revient, grâce soit rendue à ses petites lunettes rectangulaires un peu kitsch, mais pas son prénom.

« Plus sérieusement : Lily-Rose. Tu m'as parlé de la boutique l'autre soir et ça m'a rendu curieuse. Du coup me voilà. Ah, et j'ai amené de l'énergie en gobelet ! »

Est-ce que c'est ballsy ? Oui. Est-ce que j'espère quand même apprendre un nouveau truc, aujourd'hui ? Ooooh oui.


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Lun 11 Juil - 18:47
. PAPILLONS .

‟ CE SOIR, J'AI DE LA FIEVRE ET TOI, TU MEURS DE FROID „


Ce n'est apparemment pas toi qui doit l'aider, mais bien le contraire. livraison de café, apparemment, et tu ne te souviens pas avoir commandé.
mais c'était une plaisanterie, tu n'as pas encore l'esprit bien éveillé, bien droit, alors ça te fait un peu rire.
comme une bouée, tu t'accroches au gobelet qu'elle te tend, parce que oui, oui,
tu aurais bien besoin d'être sauvé, rien qu'un peu,
d'une gorgée caféinée.
et beaucoup se seraient méfiés d'elle, un peu étrange,
un peu fébrile,
au sourire un peu trop sincère,
qui chuchote,
au souffle chaud,
aux joues froides,
mais tu ne te méfies de rien ; tu vis comme si le danger n'existait pas, jamais,
parce que tu n'as qu'une vie,
parce qu'elle est déjà ruinée.

un café pour te réveiller, quelle bonne idée,
et tu la remercie, du bout des lèvres,
chuchoté,
pour la suivre,
pour la tête qui fait mal,
pour les oreilles qui bourdonnent.

le prénom ne te revient pas, mais c'est qu'elle est douce,
lily-rose, c'est que le prénom caresse les lèvres,
lily qui roule, rose qui vibre,
et ça te fait sourire.

« je t'en ai parlé ? d'ici ? » ça te semble étrange,
toi qui te tait souvent,
toi qui n'en parle pas tout le temps,
toi qui reste secret,
alors ça te fait rire un peu plus. « tu as bien fait. » parce que la journée va être difficile.

Tu te lèves de derrière ton comptoir, gobelet à la main, « Lily-Rose c'est ça ? je suis... Ca me dit rien. » t'as les yeux un peu plissé, « enlève tes vêtements, tu vas avoir chaud, ici, c'est terrible, dès que le soleil se lève un peu... » ça tape, contre la lucarne, contre la fenêtre sur le toit, ça brûle, ça chauffe, « je suis désolé Lily, ça va si je t'appelle comme ça ?, mais... » tu sembles gêné de ce que tu vas demander, tu sembles désolé aussi, « on a couché ensemble ? » parce que tu ne fais pas, les lendemains joyeux, si c'est le cas, mais tu ne peux pas lui demander de sortir non plus, « simplement pour savoir. aucun souvenir, tu vois. » et ça, ça te fait rire, « Judicaël, au fait. mon prénom. Jude, pour aller plus vite, ici, c'est difficle à dire, pour eux, un peu, enfin, bref. Merci pour le café ? » et ton gobelet trinque avec le sien; « je t'ai invité à venir pour quoi, au juste ? » pas qu'il n'y ait rien à faire, mais elle risque de s'ennuyer, probablement,
tu n'en sais rien,
en fait,
et tu n'as pas envie de réfléchir,
pas aujourd'hui.

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Judicaël Winiger
luthier
Judicaël Winiger
Messages : 80
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Mar 12 Juil - 9:58

lily
judicaël
maître luthier evans
juillet 2022
Papillons
fait naufrager les papillons de ma jeunesse
Pour quelqu'un d'aussi peu et peu bien réveillé, mon comparse du jour s'en sort relativement bien pour avoir de la suite dans les idées. A peine entrée ; à peine avancée de quelques pas, à peine le gobelet tendu et les mots s'écrasent en murmures. Visiblement, nous nous accordons sur le fait qu'aujourd'hui il sera préférable de ne pas trop lever la voix. Rien de désagréable, cela dit, le calme ambiant de la boutique nous permettant tout-à-fait de communiquer ainsi et de s'entendre encore malgré tout.

« Je t'en ai parlé ? D'ici ? Tu as bien fait. »

Je hoche légèrement la tête, en souriant. Sa perplexité est plutôt comique. Tant, d'ailleurs, qu'il a l'air d'en avoir un petit rire lui-même. Le meilleur est encore à venir, cela dit. Il se lève, apparaissant un petit peu plus de derrière le comptoir, pour s'adresser de nouveau à moi :

«  Lily-Rose c'est ça ? Je suis... Ca me dit rien. »

De toute évidence, oui. Le pauvre homme me regarde d'un petit regard, comme s'il essayait sans la moindre énergie ni foi de piocher dans des souvenirs que je ne suis même pas certaine qu'il ait enregistré. Après tout, ce soir là avait été pas mal animé, et il me semble qu'il avait pas mal bu. Difficile-difficile de se rappeler quoi que ce soit. De son côté, en tout cas.

«  Enlève tes vêtements », mon nez glissé dans mon gobelet de café pour avaler une petite gorgée, ma bouche fait des bulles quelques secondes dans le liquide alors que je souffle un peu fort à l'audacité du propos. Ne pas faire de blague, ne pas faire de blague... Il poursuit de toutes façons, tout naturellement : «  Tu vas avoir chaud, ici, c'est terrible, dès que le soleil se lève un peu... »

Il a l'air de vouloir continuer et, debout de mon côté si désert du comptoir, je suis du regard sa petite tête blonde alors que son air gagne en nuances. Embarrassé ? J'en ai bien l'impression. Je comprends bien vite pourquoi : « Je suis désolé Lily, ça va si je t'appelle comme ça ?, mais... » Pas le temps de répondre, encore une fois. Il fait la conversation à lui tout seul, ça tient d'un certain talent. Et le couperet tombe.

« On a couché ensemble ? »

Je manque de m'étouffer dans mon café, et en ressors le nez en me tapotant le haut de la poitrine d'une main, discrètement, au-dessus du manteau que je n'ai toujours pas retiré parce que j'aurais trouvé impoli de lui couper la parole en me perdant en grands mouvements. Je secoue la tête de droite à gauche, persuadée que ça suffira à répondre. « Simplement pour savoir. Aucun souvenir, tu vois. » Ah. Donc ça ne suffira pas. Avant qu'il ne reprenne le train de ses paroles, je m'empresse de remettre les choses à leur juste place en posant mon gobelet sur un bord du comptoir, me penchant un peu par-dessus pour pouvoir m'y accouder. Le menton niché dans la paume de ma main droite, je le regarde avoir encore l'un de ces petits rires qui creuse un peu plus la risette étirant mes lippes. Plutôt mignon.

« Nope. Pas que je sache. Ou en tout cas pas ce soir-là, si ça c'est déjà produit. »

Oui c'est un peu bizarre à dire, mais c'est surtout franc. Je me souviens plutôt bien des grandes lignes de cette soirée, et je me souviens d'être rentrée seule. Et optionnellement de ne m'être perdue dans les bras de personne en particulier. Pour les autres soirées, cela dit, je ne peux absolument rien promettre. J'ai des sorties plus alcoolisées que d'autres, et des souvenirs plus embrumés que d'autres. Je hausse un peu les épaules, pour ajouter un grain de légèreté dans la conversation, et parce qu'à mes yeux honnêtement ça ne ferait pas grande différence le cas échéant. Qui sait : C'est peut-être lui qui a du mal à regarder dans les yeux une nana qu'il aurait regardé autre part avant. Ses lèvres s'entre-ouvrent, et les paroles affluent à nouveau.

« Judicaël, au fait. Mon prénom. Jude, pour aller plus vite, ici, c'est difficile à dire, pour eux, un peu, enfin, bref. Merci pour le café ? »

Il lève son gobelet et, d'un geste rapide mais précis -il ne faudrait pas renverser mon café sur le comptoir-, je rattrape le mien pour venir trinquer à l'unisson avec  ce gobelet esseulé qu'il me tend.

« Je t'ai invité à venir pour quoi, au juste ? »

Très bonne question. Il a l'air de s'être arrêté. J'attends quelques secondes, en prenant l'air de réfléchir, pour m'assurer qu'il se soit un peu calmé avec la parlotte. Pas que le fait qu'il parle beaucoup ne me dérange, principalement parce qu'il a la voix basse et qu'au moins ça n'agresse pas mes tympans. Mais en même temps, je remarque très vite que j'ai souvent peur de le couper dans son élan, l'impolitesse n'étant pas mon cheval de bataille je me retrouve donc à attendre en silence. Peut-être que c'est encore la glace d'un premier vrai dialogue, sans le soutien moral et désinhibant de l'alcool.

Je coince alors le rebord de mon gobelet entre mes lèvres, entre mes dents, et viens poser mon sac au sol pour pouvoir enfin retirer mon manteau. En-dessous, rien de fou : Une sorte de body lacé, vert clair, enserré d'un bustier blanc enfoncé dans mon jean bleu clair. Le secret en hiver c'est de ne pas se laisser aller à ne porter que du noir, selon moi. Je pose mon gobelet, après une rapide gorgée pour me réchauffer encore un peu, puis fais le tour sans trop de gêne pour venir poser mon manteau sur une chaise de l'autre côté du comptoir. Non, ce n'est pas impoli. Ce qui l'aurait été ça aurait été de ficher mon manteau sur le comptoir en pensant que ça ne gênerait rien ni personne. Je récupère mon sac, le fiche à la vite en bandoulière pour ne plus avoir à m'en soucier, et reviens à ma place initiale en réfléchissant cette fois-ci bel et bien.

« Dis donc, Jude au prénom difficile à dire ici, tu invites souvent les gens sans avoir réfléchi à quoi leur faire faire ? », dis-je d'un petit ton enjoué. Après tout, c'est lui le poisson dans son élément. Moi je nage dans un autre bassin.

« Heureusement pour toi, j'ai de la ressource. Et en échange de mon aimable service de livraison de café, je ne demande qu'une chose : »

Mes index tapotent tout doucement sur le bord du comptoir, comme pour faire un roulement de tambours. Un peu enfantin, mais ce sont ce genre de petits détails dans l'interaction qui, j'en suis sûre, briseront la glace à ma place. Enfin, ça et ma bonne humeur gentillette.

« Fais-moi une demi-heure découverte ! Je suis là parce que, mine de rien, même éméché tu avais dû savoir rendre ça intéressant. On ne vend pas du rêve à une femme dans le vide, voyons. Alors mets des paillettes dans ma vie, Jude. »

Je me penche légèrement, théâtralement, mes mains faisant plateaux pour venir encadrer mon gobelet de café comme le ferait une présentatrice télé dans ces jeux qui passent tous les jours à midi.

« Je peux aussi faire une fantastique stagiaire, je fais très bien le café. »

Je lui souris avec énergie, mais pas trop. Avec l'énergie du désespoir, peut-être ? Plutôt celle de la bonne volonté un peu fatiguée d'une courte nuit. Je ne veux pas le froisser, ou avoir l'air de venir polluer une journée de travail au calme. Mais en même temps il a dû savoir me vendre le truc, pour que je me retrouve là de bon matin.



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