Slam » I would rather be anywhere else but god tell me he's okay

Putain.. Et c'est le mot qui tourne depuis des minutes et des minutes, minutes si longues qu'elles te paraissent des heures, des jours. C'est pas vrai.. Les yeux toujours humides, la main qui serre bien trop fort la sienne. C'est comme ça que je vais devenir pire qu'eux ? Tu ne te rends pas compte que tu surréagis. Que tu t'en fais un sang d'ancre, de quelque chose de courant chez les jeunes enfants. Tu ne l'as juste jamais eue, jamais vécue. Et tu as peur. Je ne peux pas le perdre comme ça.. La main serre et resserre son emprise, la deuxième emmène sa tête près de toi. J'espère qu'il va bien.. Faites qu'il aille bien..
❝ Maman ! Tu fais mal ! ❞ Réalisation, yeux grand, trop grand gestes, trop grands sentiments. Tu le lâches, le regarde. Sa main est rouge, il a le regard inquiet, le visage peureux. ❝ Désolée mon cœur, je voulais pas te faire mal. Désolée. ❞ Sentiments partagés, il ne sait pas s'il doit être avoir peur ou continuer de dessiner avec ses stylos en attendant qu'il se passe quelque chose. Autant se sentait-il mal, très mal, à la maison. Ce qui t'avais inquiétée, affolée, paniquée. Tu voyais déjà les gros titres, tu voyais déjà la honte, tu sentais déjà la tristesse et les remords inégalés. Tu pensais déjà avoir tout foiré, ne pas assez avoir été là, l'avoir laissé mourir. Il n'en est rien, tellement rien. Mais tu t'étais montée la tête si vite en le voyant se plaindre en gesticulant dans son lit, que la redescente semblait difficilement envisageable.

❝ Et puis c'est quand qu'on nous envoie un PUTAIN de docteur MERDE. ❞ Les nerfs lâchaient, le stresse montait en Adam. Tu ne te rendais pas compte qu'en étant si préoccupée de son état, il commençait à se sentir mal simplement car tu l'inquiétait, plus que parce qu'il ne se sentait réellement mal. Les gens qui attendent tout autant que toi te regardent, te fixent, ils ne te comprennent pas, te jugent. D'habitude, tu l'aurais remarquée. Mais là, tu étais bien trop perdue dans tes pensées.

Jusqu'à ce que des jambes apparaissent dans ton champs de vision. On dit son nom, celui de ton adoré. ❝ C'est pas trop tôt ! Allez-y prenez-le faites lui ce que vous voulez mais dites moi vite ce qui ne va pas et pourquoi. ❞ Tu n'as jamais été autoritaire ailleurs qu'au lit, c'était tout nouveau et pourtant, c'était venu le plus naturellement du monde. C'est comme ça qu'on voit que tu l'aimes, Adam.