B L O O M into me
Forum définitivement fermé. Merci pour cette belle aventure. <3
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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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21.07.23réouvertue du forum, recensement, et petit évent (www)
04.01.23fermeture temporaire du forum, ceci dit, on revient vite !
10.08.22nous soufflons nos bougies à plein poumons et souhaitons un bon anniversaire à bloom et qui dit anniversaire dit nouveautés (www)
01.08.22tous des stars grâce à insta(r)gram (www)
27.06.22les choses se compliquent et les rumeurs voient le bout de leur nez (www)
13.06.22nouvelle màj dit nouvelles informations à retrouver juste ici
14.02.22on profite de la joie, de l'amour et de la nourriture gratuite pour la saint valentin (www)
26.01.22tom cruise en sueur, le forum réouvre pour sa V3 avec son lot de news à retrouver ici.
27.10.21tou beau tout chaud, prêt à braver la chaleur de l'été, voici les nouvelles juste ici
10.08.21bloom ouvre ses portes ❤
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terminé / désiré + 14° avec risques de pluie

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Mar 19 Juil - 18:46


des copies d’airpods coincés dans tes oreilles, la musique un poil trop forte,  de quoi à peine profiter de ce que la nature veut t’offrir. tes mains glacées emmitouflées dans tes gants que tu fourres dans les poches de ton manteaux dans un vain espoir de les réchauffer. ton souffle qui laisse une trainée blanche derrière toi, l’air idiot sur ton visage alors que tu te forces à souffler plus fort, pour créer un nuage plus épais, pour que ça dure plus longtemps.

tu traines dans les rues d’auckland en quête d’aventure. parce que tu cherches quelque chose de plus trépidant que ce que les quatres murs de ton studios ont à t'offrir. tu cherches l’inspiration, quelque chose qui te donne envie. c’est l’excuse que tu es prêt à donner si on te demande ce que tu peux bien faire dehors sous 14° avec risques de pluie.

le nez qui coule, éternuements qui résonnent. portés par le vent. ton regard qui se pose sur encore un autre café. un endroit pour boire un verre, pour passer un moment. tu t’y arrêtes plus par dépit que par envie, parce que tu as froid, que tu sais pas vraiment ce que tu fais (là) au final. devant la carte, tu fais semblant d’hésiter. comme si tu réfléchissais, comme si tu essayais de changer tes habitudes.

un cappuccino, s’il vous plait. tu demandes le sourire aux lèvres, l’air trop gentil.
Jasmin Lefebvre
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Jasmin Lefebvre
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Mar 19 Juil - 23:18
Y'a d'l'électricité dans l'air du temps

En cavale, Désiré traîne les pieds, paluches ramassées dans des godasses cirées, sur le pavé de North Shore. Où toutes les boutiques sont toujours charmantes. Où tous les commerçants sont des amis de la famille. Où on vend même les coquillages qui se ramassent pourtant sur la plage. Désiré, la tête haute, la mâchoire contractée à s’en faire mal, garde les yeux rivés sur le dédale de pierres apparentes où les fleurs suspendues par-dessus les fenêtres lui foutent déjà la gerbe.

Ca l'oppresse d’être de ce côté là du royaume, celui où ses frasques abîment le minois des bonnes gens, aussi affables que que faux, de sourires aussi ennuyés que corrosifs. La lumière blanche de la côte lui brûle la rétine, iris cyan, et la fraîcheur mord sa chair, la balafre rose sur la pommette gauche qui suppure un pue sale. L’héritier claque la porte d’un troquet élégant, le genre pète-sec, avec une devanture bleue roy, tapissé de bois noble et planqué à l’écart des artères principales. La môme y a ses habitudes, assez de calme pour détendre même ses nerfs douloureux et une place attitrée pour coucher ses dernières volontés, des dizaines notes qui fleurissent son cellulaire.

Parce qu’il y a toujours un patrimoine à redistribuer.
Parce qu’il y a toujours des noms à lapider sous les pouces.
Parce qu’après avoir fait la somme de la fortune déjà engloutie dans ses passions et des six chemises réchappées à ses penchants violents, il ne reste qu’une chevalière et quelques miettes d’amour propres à décerner.

Sur le siège du souverain, de personne et de nulle part, il y a déjà un cul et l’odeur écoeurante de la crème, le gras superflu des douceurs. Désiré toise le type, brun, pas épais, les fils de fer doivent se tordre moins facilement et racle la gorge bruyamment. Le Chanteloup bombe le torse, grandi sa silhouette de quelques centimètres, bien campé sur les arpions et déterminé à ne commander qu’une fois le parasite écarté.

Eh, l’avorton. Remballe tes affaires et va t’asseoir ailleurs.

Désiré, le visage fripé d’un air patibulaire, même pas nécessaire avec sa gueule de travers, où les hématomes le font mentir sur l'issue de ces luttes. L’air dur, il croise les bras sur le torse, décoche un sourire sinistre, fendu sur la lèvre inférieure et bat impatiemment le sol du bout de la semelle.



   

 
L'enfant terrible, je sais qu'c'est toi Viens-tu des bas-fonds ou des quartiers neufs? Bref, au fond tous la même
Ils t'ont fermé la porte, faut qu'tu passes par la fenêtre
C'était dur, on s'y est fait, serre les dents
Maintenant qu'j'suis invité, j'veux plus venir à vos fêtes
 


Désiré Chanteloup
étudiant
Désiré Chanteloup
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Mar 19 Juil - 23:51


il y a les jours où l’envie de répondre est présente et il y a ceux comme aujourd’hui, où le temps ne s’y prête pas, des jours où t’as pas envie d’être quelqu’un de remarquable. des jours où tu préfères jouer au villageois lambda plutôt qu’au prince prêt à tout.

c’est cocasse, pourtant, en tout cas tu trouves, de voir quelqu’un aussi énervé dans un endroit qui s’y prête si peu. alors que les autres rêvent d’escapades et s’échappent au travers des pages qu’ils tournent, lui empiète sur le pauvre petit espace que tu occupes et tu trouves ça désemparant, déconcertant.

un petit pourquoi qui quitte tes lèvres, qui se veut subtile. qui ne l’est probablement pas. avorton qu’il te dit, alors qu’il n’a pas l’air beaucoup plus solide que toi, sûrement tout aussi solide qu’un château de carte.

pas de problèmes que tu dis, parce que tu met pas tant de temps à céder que ça, que des places, y en a plein l’endroit et que tu ne fais pas la différence entre une chaise et une autre, que t’as pas beaucoup d’affaires sur toi en plus alors c’est pas si compliqué de prendre ta tasse dans une main et partir ailleurs. content ? que tu rajoutes, parce que c’est pas ton genre de céder si facilement non plus.
Jasmin Lefebvre
écrivain
Jasmin Lefebvre
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Ven 22 Juil - 1:30
Y'a d'l'électricité dans l'air du temps

Désiré, l’coeur en vrac, c’est de naissance, veut crever l’silence de la ville de son enfance. Il est rentré pour mieux s’enterrer dans le premier troquet, des endroits où il finit encore par payer avec les billets quémandés de mauvaise grâce, une humiliation qui le lasse. Ca le rend nerveux de dénoter, d’être, jusqu’à dans sa manière de parler, la tache qu’on veut gratter de la carte postale. L’héritier tonne en mots acerbes, ceux appris sur K’road, répétés comme la mauvaise parodie de ses feuilletons de baston et lapide du regard le type posé sur son chemin, le genre de pierre sur lequel on butte au hasard d'un nid de poule.


L’avorton a l’corps sec et les yeux arrondis de stupeur, interloqué par les ardeurs, et respire quelque chose de précieusement ordinaire, quand l’échine casse et prend la tasse. Comme si obtempérer ça n’a rien d’humiliant et que le cirque de Désiré, le plus irritable des fanfarons, est un caprice de gosse, pas plus assourdissant que les minots qui hurlent à d'en décoller les cordes vocales aux premières heures. L’héritier a les joues qui brûlent brique et les iris qui s’enveniment, la fierté s’est toujours mal placée, lorsqu'il s’installe précipitamment, trop vite. Il veut déjà oublier comme ça l'écorche, de se sentir sur la touche avec ses attitudes farouches et sa manie des accroches abruptes. A vif, il a les mirettes qui se plantent fermement dans celle du brun, le défi d’en rajouter plus, et le timbre qui mord avec insolence.

Ouais. Très.

Désiré n’en a pas terminé, parce que ce n'est jamais vraiment terminé si personne n’a gagné, c’est la loi du plus fort après tout. Son pied repousse le siège face à lui, le bois des pieds qui racle le damier du carrelage, et il pointe l'interpellé du menton, les lèvres pincées de ne pas se sentir pris au sérieux. C’est l’histoire qui se répète.

T’as qu’à t’asseoir là.

Parce que ce sera plus simple pour causer.
Désiré veut savoir pourquoi c’est si facile de lui céder sans avoir l’air de perdre. Les bras pressés sur le torse, l’étau raide de ses méfiances, il détourne le crâne pour guetter le gérant, interpelle fort et la voix claire.

Clay ! Un bloody avec le tabasco steup.

Le personnel, bien serré dans les habits toujours guindés sur service, esquisse une moue fatiguée en hochant la tête, parce que du môme on tolère les démesures fiévreuses, trop souvent, c’est vrai.


   

 
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Désiré Chanteloup
étudiant
Désiré Chanteloup
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Sam 23 Juil - 2:10


chaise qui racle le sol et c’est terrible parce que tu penses pas valoir plus que celle-ci aux yeux de celui qui te fait face. ça t’énerve en plus, parce que ta fierté en prend un coup sans réelle raison. que tu te sens piqué par son geste, rabaissé par son comportement qui se veut hospitalier. qu’il t’invite à partager un moment, un instant, que t’as l’impression qu’il veut pas vraiment de toi et que c’est surement le cas.

tu t'assois avec affabilité, prétends que son geste t’as pas vexé, que ta fierté est toujours intacte et ton sourire qui se fait narquois quand il commande. politesse décorative, formalité et familiarité, absence de respect. ça te ferait hausser un sourcil si t’étais plus loin. un irish, s’il vous plait alors que t’as pas fini ton café, mais ton égo te pousse à te mettre à son niveau, à jeter les dés pour voir où ça te mène.

t’as rien à lui dire en plus, c’est ton insolence qui parle à ta place, qui te fais croiser les bras, le regard fixé sur ce type dont tu ne connais rien. oui ? parce que t’es curieux aussi, que t’as envie de savoir ce qu’il te veut, ce qu’il cherche, que tu comprends même pas la démarche et que si t’étais pas si bête, t’aurais probablement même pas accepté l’invitation.
Jasmin Lefebvre
écrivain
Jasmin Lefebvre
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Jeu 28 Juil - 18:43
Y'a d'l'électricité dans l'air du temps

Vautré comme le dernier des vauriens. C’est un peu la cas ?. Sur le dossier bien raide de l’assise, le brun bascule la tête, trop lourde, et les cervicales craquent douloureusement. L’effort pénible de fermer les doigts, les petites plaies gercées au plis de flexion qui brûlent, le rend teigneux et il toise de travers, les molaires écrasées entre elles. Parce que si même les binoclards s’abaissent à la hauteur de son regard, c’est un point de départ. Vers quoi ? Autre chose que son cadavre entubé sur le lit d’appoint d’hospice, ravagé par les escarres.

Désiré, jambes bien écartées, laisse retomber la tension des épaules et défait les poings sur la table vernis. C’est à peine assez large pour un rencard alors c’est trop court pour s’esquiver. La nonchalance dicte un rictus fendu sur ses lèvres et les dents brillent, une seconde, avant qu’il jette de ses poches le cellulaire, le numéro de Delphine pliée en quatre et un peu trop liquide pour un crevard.

T’es Irlandais ? T’as pas l’accent. T’as même pas l’air d’avoir vu du pays ailleurs que dans des livres vu ta gueule.

Il a la gueule à céder son siège à la petite vieille dans le bus, la même qu’est sortie de l’asile à poil sous sa blouse, et faire du bénévolat l’hiver, avec ces tricots énormes qui boulochent et qui grattent, donnent envie de s’arracher la peau avec les ongles. Les mirettes cyans s’ancrent sans pudeur, la confiture des malaises, et contourne le oui qui lui renvoie à la gueule que s’il le veut en face de lui, et pas six pieds sous terre, c’est parce qu’il se sent seul sans les canailles de K’Road pour s’écorcher.

Les doigts se referment sur la commande vermeille et glacée, la douleur un peu anesthésiée, et il décapsule l’embout du tabasco avec les crocs, sent l’épice s’engouffrer comme un incendie dans la contusion fraîche et enflée. Désiré, qu’à toujours besoin de souffrir sans piper mot pour prouver que c’est pas une pisseuse, crache l’embout sous la table. La bouteille dévidée à grands traits dans le cocktail, l’héritier vire le céleri, la grimace dégoûtée, et brandit le bloody au-dessus de la table en défiant l’autre du regard.

Désiré. Au déplaisir. Evidemment.

Evidemment.
Parce qu’on ne fréquente pas Désiré pour son sens de l’hospitalité.

   

 
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Désiré Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Ven 29 Juil - 1:50


tes dents qui grincent et l’envie de lui faire boire son bloody mary toi même, l’envie de rendre le nom du cocktail adapté à la situation mais tu te contente de sourire parce que c’est ce que tu sais faire de mieux, que plier l’échine vaut mieux qu’aboyer. t’as pas envie de te rabaisser (autant) à son niveau non plus, pas envie d’être aussi petit, aussi mesquin, que toi t’as pas besoin de ça pour être une meilleure personne. que t’as envie de rétorquer un truc mais tu la fermes parce que t’as pas envie d’en devenir vulgaire, familier. pas trop, pas encore.

jasmin, partagé. le déplaisir, la table, c’est un peu pareil au final et tu te demandes vraiment ce que tu fais là, pourquoi t’as accepté. par égo, par fierté, tu sais, tu veux savoir, voir, aller jusqu’au bout et ça te fait chier, quand même. t’en as vu du pays, toi ? pour passer le temps, faire la conversation, essayer de passer un moment un minimum agréable, quitte à l’avoir choisi, à le subir.
Jasmin Lefebvre
écrivain
Jasmin Lefebvre
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Ven 5 Aoû - 19:32
Y'a d'l'électricité dans l'air du temps

L’échine cassée en arrière sur le dossier, c’est pour atténuer les nœuds endoloris le long des vertèbres, Désiré grince un sourire sarcastique, les yeux fermés pour rugir un bâillement guttural. Les rouvrir, encore, sur le rêve de cette vie tranquille et calfeutrée, décidée par la naissance, ça l’écoeure. Le sourire facile d’un type qui porte le nom d’une fleur, parce que ça s’est décidé à sa naissance, lui aussi, et sans son accord, lui non plus, qu’il aurait l’air frêle, un peu comme lui, mais sans doute mieux que lui. Désiré se marre, bruyamment, s'interrompt seulement pour s’enfiler une rasade, et ça brûle du palais jusqu’à la gorge, des iris jusqu’aux tempes.

Jasmin ?! Quelle plaie. Et tu dégueules les mêmes fleurs ?

Parce que ce serait un comble, de le voir vomir des Jasmin, enchanté de la façon la plus littérale possible. Désirée qui lèche les lèvres enflées par les épices, le rouge safran c’est plus seyant, plaque les coudes dans la table, n’en a pas fini de tordre l’échine nerveuse puisque, amoché, il ne trouve plus le confort, peu importe la position.

Ouais. J’ai vu les putes de Paris au bois de Boulogne, les narvalos de la côte d’Azur, même les fûts de bières belges, ils roulent tous par terre à la fin ces enfoirés sauf si c’est pour se fracasser à la fin des matchs.

Les Chanteloup ça vadrouille, les vols long courrier, pour retrouver les racines, fuir Aix-en-Provence comme la peste et se montrer dans tous les salons un peu faste dont Désiré déteste le champagne, au moins autant que tous les pingouins qui gémissent pauvre gosse tout de même. Désiré est fier. De n’avoir jamais suivi les itinéraires de “vacances”, de s’être toujours foutus dans la merde avec les lourdeaux des pubs qui trouvaient son accent néo-zélandais sympa, jusqu'à ce qu'ils découvrent son tempérament de chien, alors, il a le torse qui bombe et l’éclairage qui fait danser des reflets sur la dentition exhibée.

Putain de pays, la France. Ils parlent tout l’temps d’cul, y a qu’l’argent qu’est tabou chez eux.

   

 
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Désiré Chanteloup
étudiant
Désiré Chanteloup
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Mar 9 Aoû - 15:39


jasmin jusqu’au bout du cœur, réalité que tu ne peux pas fuir, qui t'arrache la trachée à chaque soupir, chaque pensée, que la romance te fait maudir ton nom, tragédie humaine. bingo cruelle vérité qu’il t’assène sans arrière pensée, surement (t’espères), terrible ironie du sort qu’il décide de te poser la question.

ses voyages qui t’amusent, parce que tu sais pas s’il dit la vérité, s’il a vraiment vu toutes ses choses mais que c’est dans tous les cas bien plus passionnant que tout ce que tu as pu voir à rester à auckland, ah ouais, raconte ? que ça t’intrigues, que tu connais pas tout ça toi, en fait. ton verre qui se vide petit à petit, ton esprit pas loin de divaguer parce que tu t’es peut-être emballé sur ton choix de boisson, deuxième tournée ? que tu proposes avant que vos verres soient finis, que la conversation s’arrête, parce que tu trouves la situation comique, en fait, avec du recul. pas loin d’arrêter de regretter ton choix.
Jasmin Lefebvre
écrivain
Jasmin Lefebvre
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Sam 13 Aoû - 11:55
Y'a d'l'électricité dans l'air du temps

La gueule farcie d'épices et de mots gras, rasades brûlantes, Désiré lâche un rire sec, plus intrigué que moqueur, et balance le poing dans la table, les soucoupes en frémissent de peur. Le môme ne baisse pas les yeux de l’expression amère, les médicaments, il connaît bien, ces aigreurs de naissance bouffent les entrailles. Assoiffé, il attire le verre contre les lèvres, le jus concentré, fiévreusement, Désiré raconte, des récits sordides avec une ponctuation vulgaire, dans l’espoir de déranger, et le rictus creuse le visage, les canines luisantes.

Désiré est un peu surpris.
Jasmin n’est pas parti. Dans l’atmosphère raide du café où il déploie sa grossièreté comme un étendard, troué et sans panache, il ne l’a pas fait fuir, lui et ses lunettes rondes, et ça mousse sa vanité d’entendre réclamer.

Le coude sur le dossier et l’autre en équilibre sur l’accoudoir, il veut raconter, par le menu et dans le désordre, il veut, surtout, être écouté. Ca fait combien de temps ? A force de vociférer à en user tous les tympans, les patiences, il ne reste à l’héritier que la grâce du coup d’envoi, après personne ne se soucie des déclarations, les couinements, tout le monde s’en fout, et il hurle quand même, sinon la douleur ne serait plus tolérable. Mais pas Jasmin, les narines au-dessus de nuage de vapeur tiède qui menace d’embuer les carreaux, Jasmin, n’a même pas l’air impressionné.

Ils ont des troquets comme ici, mais ils foutent tout le monde sur la terrasse. C’est pour que les pimbêches, elles jasent tout leur saoul en baissant les lunettes avec mépris. Le sourire s’agrandit. Une fois. Sincère, Désiré ne dira pas mille milliards de fois, pas alors que Jasmin l’écoute attentivement. Une fois, je rencontre une mannequin. Blonde, un mètre quatre-vingt, vraiment pas si mal roulée que ça. La première chose qu’elle me dit, avant bonjour ou t’es qui, c’est non Désiré boit, lèche les babines, ménage le temps, pour faire des rythmes dans le récit, sans même s'en rendre compte. Et… J’la regarde, tu sais. J’lui dis rien. Et j’offre un verre à sa copine. Il hoche la tête, confirmation pour la deuxième tournée, et termine, parce qu’il faut une chute, une signature en bas des anecdotes. Elle était tellement verte qu'elle a passé la soirée à m’envoyer des coups de talon sous la table. Cette connasse. Derrière les phalanges épaisses, Désiré étouffe, un rot, et égrène une risette de fanfaron. J’me la suis tapée. Mademoiselle non.

Le deuxième bloody rince, le gosier et un début de bonne humeur, et il a les épaules qui se détendent, les tourments brutaux défaits des clavicules. Son regard teinté de souvenirs, collants comme les nuits pleines de frasques, et son crâne refroidi, enfin.

Tu pourrais venir avec moi. En France. C’est pas comme si on manquait de fric. T’as déjà eu envie d’aller dans un cabaret ? Le putain de Moulin Rouge, c’est bien. Si t’apprends à jouer au golf, moi, j’t’emmène.

   

 
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Désiré Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Dim 14 Aoû - 19:07



14° avec risques de pluie

ft. désiré chanteloup

t’écoutes, attentif, le regard qui se perd un peu quand même, ta boisson que tu touilles avec ta paille déjà ramolie, imbibée d’alcool (comme vous), tu l’écoutes raconter son histoire, rigoles par intervalle, mais non qui s’échappe quand il te dit qu’il s’est tapé cette meuf, que tu trouves ça comique quand même, pas très étonnant au fond non plus. et sa copine alors ? laissée pour compte dans cette affaire, t’es curieux de savoir ce qui lui est arrivé, même s’il en a peut-être aucune idée.


parle pour toi, je roule pas sur l’or que tu voyagerais si tu le pouvais mais que tu peux pas vraiment te le permettre, ton boulot qui te maintient à flot, t’empêche de couler, mais qui t’arrondis pas toutes tes fins de mois non plus. à ceux d’auckland, une fois, un peu éméché avec des potes expérience qui rivalisera jamais avec la sienne, qui n’est pas à la hauteur, mais que t’es un peu fier de raconter, quand même. ma seule expérience du golf, c’est wii sport pas certain que ce soit suffisant, que t’aies les capacités nécessaire pour lui tenir tête sur ce coup là, même pas capable de voir l’intérêt de ce sport là non plus. si t’as quelques années devant toi, peut-être je viendrai, un jour avec ton propre argent, tes propres efforts.
Jasmin Lefebvre
écrivain
Jasmin Lefebvre
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Mar 16 Aoû - 6:46
Y'a d'l'électricité dans l'air du temps

Les épaules roulent en arrière et font des sons d’articulations froissées. Désiré en a tartiné jusqu’aux tendons, collent aux artères, des plaies qui ferment mal, le cerveau bouillant. L'intérêt qu’on lui porte, ça lui va droit dans l’ego, rate le cœur, l’emplacement est vide, il paraît. Il en ferait grincer des ronronnements entre deux gorgées d’arrache-gueule. L’anecdote récolte même pas une grimace ou un de ces regards en arrière contrariés qui semblent gémir, bordel quand est-ce qu’il se barre. Le sourire s’élargit encore, l’avorton, il est plus si ordinaire, Désiré, il aimerait bien que ça dure, minutes puis minutes, qu’on fasse le tour du cadran, même le quartier avec les épaules chevauchées.

J’crois elle aimait les meufs. Les éclats de rire lui perforent la gorge, il tombe le verre sur la table, brutalement, que des gouttes viennent s’écraser sur la pommette, grenat de la concoction ébriété épicée. Les sourcils haussent, il ne l’entends pas comme ça Désiré, il a le droit d’exiger, l’argent c’est le problèmes des autres, la main se balance en travers de la table, la désinvolture arrogante des jeunes souverains. Si j’parle de moi, j’parle de toi aussi. Sois pas con. Je t’paye le billet.

Il en a vu des cabarets, genre cancan peut-être, l’avorton, que sa bande de potes doit lui ressembler, pas comme Désiré, un art d’être en état aussi piteux sur le long-terme, il en est fier, le pire. Désiré, l’image d’un Jasmin allumé s’en allant, zig-zag, admirer les petites scènes, ça le fait marrer, des rondes claires ponctuées seulement par les rasades, l’envie d’une troisième tournée à mi-chemin de la deuxième. La goulée passe de travers, et la toux abîme la manche du pull, noir, les yeux arrondis, farouches, pour savoir si c’est du flanc, qu’on le moque. Parce qu’il est susceptible Désiré, comme les vermines un peu pédantes du coin. Parce qu’il a envie de rire, que Jasmin il soit aussi décontracté en sa présence, a perdu l’habitude, peut-être.

Bonne réf. C’est un début. J’suis un putain de prof j’te montrerai. T’façon faut juste garder en tête qu’à la fin c’est toujours tenir un manche. Il étire un rictus, gras, passe la langue sur les lèvres pour en débarrasser le surplus, brûlant et carmin. Tu joues à d’autres trucs ? Genre Call of ? Ou Smash Bross ? Désiré, il joue, tout seul, dans une pièce insonorisée, pour enrager tout son soul, où aucun mur n’a été épargné, marbrés en orange fanta ou jaune bourbon. Le poing tombe raide sur la table et il s’insurge, encore, tonnerre d’opposition. Puisque j’te dis que je paye. On s’en fout. Si on veut partir maintenant et pas dans trois ans. On va se faire chier pour un histoire de fric, non ?

Le corps balance encore, cogne sur le bois, et ca fait un mal de chien, Désiré qui grogne, rappelle Clay d’un geste de main orgueilleux, à deux doigts de les faire claquer, l’impérieux de ses souhaits, trop nombreux. Troisième ? Le regard joueur se plante dans celui de Jasmin, qui n’a plus rien du type qui interrompt son testament, plus rien du bigleux qu’il veut voir s’écraser sous ses menaces. Parce qu’il avait oublié qu’il aime qu’on le traite en égal, sans tenir compte des déviances passagères, que quelqu'un d'autre lui-même le supporte.

   

 
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Désiré Chanteloup
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Mar 16 Aoû - 19:58



14° avec risques de pluie

ft. désiré chanteloup

c’est possibe parce que tout l’est, en soit. peut-être qu’elle aimait les filles, peut-être qu’elle aimait l’autre, au final, aucun de vous deux ne saurait jamais. tant pis. invitation qui s’étends à toi, passé d’inconnu à connaissance, de connaissance à partenaire de crime, visiblement. que tu te retrouves prit dans les filets de désiré, que son nom se prête à la situation, que ce soir, ses désirs sont vraiment des ordres et tu y échapperas peut-être pas. je crois qu’à part bonjour, je parle pas un mot de français mot que tu mâches, prononces probablement trop mal pour être compris.

bien sur parce que c’est surement la seule sur le golf que tu as, que t’as déjà fait du mini-golf une fois, en vacance avec tes parents, quand t’étais plus jeune. une histoire de camping, un début d’été un peu foiré à cause d’une réservation mal réalisée mais bref, c’est pas pareil, le golf, le vrai. t’as déjà regardé ça à la télé une fois, sans jamais comprendre ni les tenants ni les aboutissants de ce sport qui dépasse ton entendement. je note cette histoire de manche que t’auras probablement oublié demain, conseil qui passe par une oreille et est déjà ressorti par l’autre, c’est certain.

des fois, mais plutôt du genre animal crossing, en fait. des petits jeux tranquille, des jeux sans conséquences, comme toi. pour te détendre, t’inspirer des graphismes grossiers, les mains rondes des personnages que tu trouves adorable. et toi, que tu l’imagines un peu plus derrière des jeux de cartes qu’un écran qui éclaire son visage, tu joues à quoi ? pas certain de trouver un point commun sur ce coup là.

troisième tournée acceptée, troques tes irish coffees contre un whisky tout simple, glaçons pour rafraîchir ton verre, savourer ton alcool. c’est peut-être pas une bonne idée, de partir maintenant les pensées troublées par l’alcool, les idées farfelues qui prennent souvent le dessus pourtant, mais écoutes, pourquoi pas.
Jasmin Lefebvre
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Jasmin Lefebvre
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Mar 16 Aoû - 20:53
Y'a d'l'électricité dans l'air du temps

Dans les yeux, des éclairs, bancs et jaunes, comme les appliques autour des ampoules, c’est pour prévenir le jour qui tombe, les nuages qui froncent en orage et s’irisent en crépusculaire. Désire, la houle sous les côtes, à en avoir presque de l’allure, quand il récite, babines étirées sur les dents, les histoires grotesques et les esclaffements faciles de l’ivresse, du coton dans le crâne et de la liesse jusqu’aux fossettes.

Sérieux ? Tu connais pas voulez vous coucher avec moi ? Il chasse un nouveau du rire du revers et l’idée de se moquer une fois là-bas. J’déconne. Elles détestent. Apprend juste baguette, et tu le cries bien fort, à tue tête ,sans aucune raison, ça les rend dingue. C’est super drôle.

Jasmin, il a qu’à être naze en golf, que Désiré puisse parader, le fer six enlacé dans la charnière de l’épaule, en racontant les bunkers, comme à la guerre, mais à coups de clubs. Le programme ça lui va, au môme, il en aura pléthore, des recommandations, le doigt trempé de salive pour dénoncer le sens du vent, abattre des missiles à la volée. La broussailles des sourcils se rapprochent avec irritation, il penche le crâne avec une moue déçue, le nuage d’alcoolémie qui lui flotte comme les masques de Venise en travers du visage, couleur mauvais rosé, celui qu’on rend au réveil avant d’avoir atteint la cuvette. Ouais… J’préfère les jeux de guerre, y a rien à gagner dans ton truc, Carla, elle l’avait… Cette connasse au carré platine d’enfer et la langue taillée en pointe, acide à souhait et surtout son trench-coat écarlate pour lequel il était tombé raide jour un. Elle marravait les villageois moches avec un filet, ça la rendait hystéro d’pas mettre la main sur… Ray ? Ramono ? Edmond ? P’tain chais plus, ça m’a gavé son bordel…

Les cils clignent, pour rester alerte, le menton qui s'affaisse sur le poing fermé, accoudé dans la menuiserie, ne pas se vautrer bêtement. Désiré recommande du whisky, comme Jasmin, il a la langue saturée de tabasco et ne ressent plus rien sur les papilles, brûlées elles aussi. La moitié du verre roule dans l'œsophage et il expire bruyamment, la langue tirée hors de la gueule pour faire passer le frisson, la tête ébrouée dans une grimace.

Semaine prochaine ? Il bascule le cellulaire dans le bon sens, l’index écrabrouillé dans l’ordre du code, même pas soucieux qu’on le devine, il a pas cherché plus loin que la date de naissance de sa mère, pas une connasse, elle. L’objet glisse en travers de la table et l’héritier jette le menton dans sa direction. File ton arobase. J’viendrais te chercher en bécane alors s’tu me sors la valise format famille nombreuse, j’te jure elle reste sur le trottoir. Confiant Désiré, que ça n'arrivera pas, qu’il n’y aura pas d’affront et qu'ils transperceront le vent au petit matin, avant de perforer les nuages sur des ailes d’acier, direction Paris.

   

 
L'enfant terrible, je sais qu'c'est toi Viens-tu des bas-fonds ou des quartiers neufs? Bref, au fond tous la même
Ils t'ont fermé la porte, faut qu'tu passes par la fenêtre
C'était dur, on s'y est fait, serre les dents
Maintenant qu'j'suis invité, j'veux plus venir à vos fêtes
 
Désiré Chanteloup
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