Moyen, elle n'a pas à se battre pour manger, il faut dire qu'elle donne la majorité de son temps à son travail
Ce qu'il préfère chez lui, physiquement ou non ?
Son métabolisme en béton, il ne la laissera pas flancher, c'est disons, son roc, elle sait qu'elle est née solide et elle remercie la génétique pour cela.
Son moment de la journée préféré ?
Le matin, avant huit heures, quand le bruit du monde ne se met pas à résonner en écho de l'alarme de son réveil.
Est-ce qu'il a une passion dont il ne parle pas ?
La natation, c'est une vieille histoire d'amour comme une autre, elle démange de temps en temps.
Plutôt du genre à s'endormir directement ou à se faire trois films dans sa tête avant ?
S'écroule dans son lit et—
Comment est son écriture ?
Plus illisible qu'autre chose, ses pensées allant plus vite que sa main depuis quelques années, les lettres semblent s'avachir les unes sur les autres.
Gaucher, droitier, ambidextre ?
Droitière
Quelque chose qu'il ne supporte pas ?
Les grands rêveurs, le jardin de sa mère parfaitement entretenu, les chaussettes dépareillées, les comédies romantiques, les pulls qui grattent, le mal de mer.
Est-ce que sa vie actuelle lui plaît ?
Elle n'a pas pris la peine d'y penser ce qui n'est pas bon signe.
De ces gens qu'on a l'air de toujours déranger mais qui vous disent que c'est leur tête normale, s'efforçant de plaquer un sourire par politesse de temps en temps sur une tronche déjà déconfite.
Jonesy est une bosseuse, si on devait la suivre avec une petite caméra le compteur exploserait sur son salaire, mais bien sûr elle ne déclare jamais tout. Parfois elle passe pour quelqu'un de humble, c'est possible, ou bien peut-être est-elle devenue indifférente à force de ne pas sortir de la caverne des âmes en détresse.
Toujours dans le feu de l'action, elle ne s'arrête pas de courir, encore passé dix-huit heures l'héroïne d'un film d'action mais attention, tout cela en silence, elle n'est pas bavarde avec n'importe qui, elle oublie que parfois elle est autorisée à mettre pause.
Bien sûr avoir une tête de malfrat dès la naissance la rend moins approchable mais surtout, elle a l'air de décortiquer les gens, peut-être est-ce davantage le résultat d'un décalage social, ça fait longtemps qu'elle ne fréquente plus grand monde après tout.
Elle s'emmêle facilement les pinceaux entre les noms, les prénoms (est-elle tête en l'air ? Au téléphone, c'est une as de la prise d'informations…) bien que le ridicule ne l'ait jamais tuée.
Elle s'efforce de se fixer dans la réalité ce qui lui donne parfois des allures de grosse dure bien qu'elle n'en ait pas la carrure.
Parce qu'elle est née avec la peau d'un rhinocéros (disait son père), Jonesy est du genre à foncer avant de s'équiper de protège-genoux. Elle ne donne pas le bon exemple pour une sauveteuse professionnelle, mais elle n'en a pas non plus grand chose à faire.
C'est la source du problème d'ailleurs le plus grand chose à faire.
(la peau dure, de petits yeux trop expressifs pour leur taille, de longues jambes, aussi immenses que les pas qui lui restent à faire, une silhouette qui pourrait se faire souffler par le vent mais les os presque incassables, cheveux souvent réunis en une queue de cheval, vêtements confortables et trous dans les pantalons, souvent)
But time makes you bolder
Even children get older
And I'm getting older too
Si vous vous souvenez des bagues en papier de feuille A4 que les gens découpaient à la récréation pour en faire des alliances, alors il y a de très fortes chances pour que votre enfance soit loin derrière vous.
Celle de Jonesy est comme la majorité de son passé entassée dans des cartons au fond d'un grenier à Auckland. Auckland qu'elle avait quittée, il y a de cela trop longtemps pour ne pas en faire un énième conte et qui ne lui manquait pas du tout.
Du moins pas en ayant conscience de la réalité.
Bref, la plupart des choses qui constituaient sa jeunesse était en lambeaux, car elle savait que sa mère ne mettait pas les pieds là-haut. Trop de mauvaises énergies, disait-elle, dans son absolue spiritualité et surtout trop de
ton père. Certaines histoires, malgré la capacité incroyable de Jonesy à se concentrer sur le présent revenaient en trombe comme les épisodes rediffusés de la fin d'après-midi sur la vieille télévision de la maison où elle avait grandi.
C'était fatiguant, elle avait tendance à soupirer et à vouloir zapper le sujet de Maman et Papa. Les réunions de famille étaient évitées pour cause de trop de travail. Atlanta n'était pas le genre de villes où l'on s'ennuyait, ce n'était pas non plus Auckland ce qui voulait dire que Jonesy trouvait
toujours de bonnes excuses.
Février 2020.
Malheureusement, la vie n'est pas une
workaholic mais davantage l'âme libre et sans trop de tact qui décide de vous appeler soudainement à cinq heures du matin pour vous dire :
Jonesy, ta mère est à l'hôpital.
Bien vite les fiertés se sont vues ravalées par Jonesy, au milieu de son appartement, le soleil à peine levé. Elle n'avait jamais senti son coeur si près de sa poitrine, quasiment prêt à déborder. L'anxiété remontait le long de sa gorge en nausées.
L'anxiété de quitter une routine qu'elle avait adoptée avec toute sa force, l'anxiété de se rendre compte que son père n'en a pas grand chose à faire de la nouvelle, l'anxiété de devoir remplacer Atlanta par Auckland dans son auto-correcteur mental.
Après l'avoir
ghostée le destin revenait la queue entre les jambes et l'atteignait en plein dans le bide.
Elle n'avait jusque ici pas le mal de mer, il faut dire que Jonesy n'était pas une grande fan du vol Atlanta-Auckland.
La maladie ne donne qu'un mince éventail de choix à la famille, alors ce n'était pas si précipité, ce départ en fin de compte.
Jonesy a contacté son supérieur par email, se confondant en excuses, expliquant que dès que possible, elle régulariserait sa situation. Elle n'a rien dit de trop définitif, simplement expliqué que pour des raisons d'ordre familial, il lui fallait prendre le premier avion.
Ensuite, faire le tour de la terre n'était que le début d'un dédale semblable au reste de son quotidien, elle qui avait abandonné la tranquillité il y a bien longtemps se retrouvait à l'accueil d'un service de soins pour ce que l'on appelait alors du "jamais vu auparavant." Jamais vu était une exagération, dans l'avion, avec ses dizaines d'articles téléchargés, Jonesy s'était renseignée sur la question, c'est à cet instant que ça l'avait frappée : Maman était retombée amoureuse.
Juillet 2022.
Elle est morte.
La plante préférée de Madame Sinclair s'était positionnée en battante les premiers mois, pour un peu que Jonesy daigne l'arroser mais il avait suffi d'une vague de chaleur pour que ce soit fini.
La maison a souvent des allures de grand pavillon d'été où se posent les valises temporairement.
Au départ, Jonesy comptait passer au moins une fois par semaine pour s'occuper du ménage mais elle ne s'était pas attendue à être si débordée au travail. En prenant le boulot au centre d'appel, elle s'était lancé un défi, une sorte de pacte avec elle-même pour se rester fidèle.
Ça devait être l'affaire de quelques mois, une mission coupée du reste de sa carrière, un moyen de continuer à gagner sa vie puisqu'elle la considérait sur pause.
Et puis les mois sont devenus une année, une très longue année au terme de laquelle la maladie de Maman est devenue une hantise, une succession de cauchemars où des ronces capturent l'entièreté de son corps jusqu'à ce qu'elle suffoque dans le lit où elle a dormi toute son adolescence.
Sa mère était une morte-vivante, il n'y avait pas d'autre façon de le décrire. Même si tous ses amis la prennent pour une dégénérée, ça n'a pas d'importance.
Jonesy a compris que ce n'était pas bénin, qu'elle ne pouvait pas se fier à la seule force de sa génitrice, que la femme en elle, celle qu'elle avait quitté pour de bon, avait changé, avait trouvé son chemin ailleurs, quitté sa folle croyance en tout et en rien pour se reposer sur un homme, encore.
Elle ne l'en croyait pas capable mais sa mère voyait tout en lui ; une aventure, une relation, le lien supplémentaire qui suffirait à renforcer les bouts de corde qu'elle tendait, désespérément vers sa fille, alors sur un autre continent. Tout aurait pu se nouer, se serait résorbé, elle aurait vu la terre de son jardin se gorger de soleil comme si ça avait été la première fois de sa vie, elle, sa main incroyablement verte.
Et puis la voilà qui s'effondre.
Ce n'est pas réciproque, elle s'étouffe, les bouffées de pétales sont atroces, dévastatrices. Jonesy passe des nuits à son chevet, développant un nouveau cauchemar : Pas celui de se retrouver coincée sur cette île, mais de la perdre.
Maman.
Qui est-elle ? Elle a commencé à retourner dehors, a même nettoyé ses outils, un à un, méticuleusement, s'est débarrassée de la rouille sur l'arrosoir au fond de la serre, a versé du thé dans sa tasse avec la même dextérité dont elle faisait preuve quand Jonesy et elle s'asseyaient sous le porche des années et des années avant cela.
Mais pour une raison simple, dont Jonesy a discuté, la main crispée, le monde contre elle, il semblait, sa mère ne l'aimait plus.
En fait, elle n'aimait plus tout court.
Chronologie.
1995 - Naissance
2013 - Divorce de ses parents
2014 - Départ de son père pour Atlanta
2015 - Mariage avec son petit ami de l'époque
2017 - Divorce avec son petit ami de l'époque
2017 cont. - Déménagement chez son père à Atlanta
2020 - Retour à Auckland après que sa mère ait attrapé la maladie de hanahaki
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Il est trop joli cet emoji... bjr alors je m'appelle aggie et j'aime beaucoup écrire et les ships
du coup ce forum me va bien mais voilà c'est à peu près tt ce que j'ai à dire (j'aime beaucoup le contexte).
j'aimerais trop écrire un super livre un jour.
J'avoue j'avais pas prévu de jouer MJ mais je suis super attachée à elle donc elle fait un beau fc pour moi (et puis ça va bien à Jonesy). merci à gilles et mâle hack <3 de m'avoir montré le fofo.
(crédits: thwiprose (tumblr), biryami)