but baby, i've been praying hard
vingt-cinq ans
florianópolis
américano-brésilienne
brésilienne
hétérosexuelle
célibataire
arrive à vivre
animatrice de planétarium
shooting star
delphinium
Ce qu'il préfère chez lui, physiquement ou non ?
ses cheveux qui résistent tant bien que mal aux colorations (pour l’instant)
Son moment de la journée préféré ?
la nuit ; quand les étoiles se dévoilent ; quand la lumière du jour disparaît et laisse place à cet univers mystique ouvert qu’aux plus curieux
Est-ce qu'il a une passion dont il ne parle pas ?
la peinture ; à ses heures perdues, elle empoigne les pinceaux et peint, tout et n’importe quoi ; de la couleur ou non ; ne reste que des grosses tâches indélébiles sur son appartement
Plutôt du genre à s'endormir directement ou à se faire trois films dans sa tête avant ?
trois films pas assez ; 2 somnifères beaucoup plus (la tête dans les étoiles, un peu trop, parfois)
Comment est son écriture ?
terrible ; rapide ; inconsistante
Gaucher, droitier, ambidextre ?
gauchère dans l’âme ; à galérer avec tous les outils fait pour les droitiers
Quelque chose qu'il ne supporte pas ?
les poupées de porcelaine ; trop parfaite ; trop immobile ; à ronger les rêves et hanter vos cauchemars
Est-ce que sa vie actuelle lui plaît ?
elle l’apprécie ; la prend pour ce qu’elle est ; un bout d’éphémère qui ne restera pas (raison de plus pour l’aimer)
caractère
marin est comme sa trottinette ; abimée mais radieuse.
abimée mais aimée
elle en prend soin tout comme elle l’a détruit ; marin.
elle vit trop vite ; trop fort ; ressent tout en trop.
marin se sent indestructible jusqu’à ce qu’elle se blesse ; se sent indestructible jusqu’à qu’on la blesse ; jusqu’à ce qu’elle souffre, que son cœur se serre et que ses yeux lui piquent.
jusqu’à ce qu’elle se rende compte que tout est trop ; que peut-être elle devrait respirer ; que peut-être elle devrait aller plus lentement.
marin vit trop vite ; trop fort ; boites de nuit à nuit blanche pour admirer le ciel ; pêché dans son sang et ses poumons ; tout expérimenter, et vite.
vite, avant que la vie se désagrège, avant que la vie ne disparaisse, avant que la vie ne cesse.
accident si vite arrivé ; marin a peur que tout s’arrête, d’un coup.
marin a peur des voitures ; marin a peur des petites espaces confinés qui peuvent s’effondrer sur elle ; qui peuvent physiquement la toucher.
elle ne dit rien ; sourire aux lèvres et fêtes dans les veines marin continue de vivre ; d’aimer ; de se faire aimer ; marin continue d’apprécier son cœur qui bat et sa tête qui tourne ; elle aime être dans les bras d’un autre.
chaleur dans son corps et papillon dans le ventre, elle aime les gens ; aime la vie ; aime la chaleur de la peau et la poitrine qui s’élève ; elle aime vous sentir vivant, elle aime vous sentir présent.
marin qui a peur de la vie mais qui s’entête à la défier ; trottinette aux commandes et elle est téméraire ; marin aime tenter, tester, essayer ; tout et n’importe quoi ; toujours prête à dire oui si elle a confiance en elle ; toujours prête à dire oui à n’importe qui.
Mais marin n’est pas bête ; marin ne s’oublie pas ; le non qui résonne est présent entre ses lèvres, femme qui s’assume et femme qui se connaît ; jamais à faire ce qui déplait ; jamais à vouloir blesser les gens consciemment.
alors marin roule ; roule sur la grande route qu’est la vie à se demander ce que c’est
la prochaine surprise
la suite de son histoire
marin roule et se demande jusqu’à quand elle roulera
jusqu’où va la route, si elle est si grande que ça
alors marin accélère ; marin vit
(comme elle le veut)
(comme si la vie était courte)
(comme si elle allait mourir)
marin vit et
(parfois c’est trop pour elle)
(trop pour les autres)
alors parfois marin s’épuise.
1m65 + 65kg + cheveux teints + yeux verts + maquillage, parfois + peau métis + tâches de rousseur présentes + grains de beauté un peu partout + passion fashion en mode tout trop grand, elle qui nage + passion snickers + passion trottinette + passion étoiles & espace + passion bobo sur les genoux et les coudes (prend sa trottinette pour un skate, oups) + passion tous les sports qu’elle a pu tester + passion muscle mais pas trop non plus + passion fan de la cuisine française mais alors nulle en cuisine + passion uber eats + passion faire des doigts d’honneur + passion connaît pas l’espace personnel + passion voix qui porte (trop) + passion se croit drôle mais ne l’est pas (mais vous riez parce qu’elle est chou).
histoire
entre ciel et mer ; entre les étoiles et le sable ; florianópolis, qui roule sur ta langue ; ville natale ; ville d’enfance
à peine
quelques années
avant que vous partiez ; avant que la vie soit trop dure ; avant que l’argent ne se fasse trop pressant.
et c’est l’amérique qui te retrouvera ; c’est l’amérique qui t’apprendra ; la vie ; la langue ; la culture ; culture cachée culture oubliée ; tes origines piétinés pour n’être qu’une fille de femme de chambre, pour n’être qu’une fille immigrée, pour ne pas être américaine, pour ne pas être assez blanche ; pour n’être qu’une étrangère.
mais tu te sens plus américaine que brésilienne ; tu te sens plus culture starbucks que les favela ; que les rues sales et abimées de florianópolis ; qui roule sur ta langue, goût amer qui n’en sort pas ; tu te sens plus rêve américain que pauvreté des banlieues.
alors tu trimes ; tu travailles, toi aussi, quand c’est possible ; tu aides ta mère ; ton père qui a lancé son petit business de voiture ; son petit business qui fleurit ; et tu l’as finalement gagné, la nationalité américaine ; 14 ans et tu te sens américaine, et tu es américaine ; et ta mère qui parle en portugais ; et toi qui le comprend mais ne le parle pas – plus.
(tu n’en as pas eu besoin, à l’école)
(tu n’en as pas eu besoin, avec tes amis)
(tu as voulu oublier)
passion pour les étoiles depuis toujours ; depuis les toits de ta maison dans les favela ; depuis les plages de sables de blancs de la ville ; celle où tu t’échappais les premières années – chicago qui t’offre de beaux spectacles, new york où la lumière est (trop) reine ; les keys où la mer et le ciel se rencontre.
voyage en van à tes 18 ans et c’est ton amour de la nuit qui gagne ; ton amour des planètes et de l’espace ; ton amour pour ces petites billes brillantes qui te fascine ; te passionne ; et ton père dont le business fleurit de plus en plus ; voyage dans différents pays, ta mère qui peut avoir un meilleur travail ; la joie qui vous arrive, la chance qui vous sourit.
Et tu tombes amoureuse ; nouvelle-zélande, mélange étrange du brésil et de l’amérique, mélange étrange qui te semble si familier ; 21 ans et tu veux travailler là-bas, 21 ans et tu sais que tu reviendras.
Etudes finies ; diplôme en poche et tu dis au revoir à ta famille ; au revoir à tes parents ; au revoir à l’amérique ; diplôme en poche et tu t’évades ; nouvelle-zélande te voilà et tu travailles , travailles pour payer ton appartement, pour payer tes courses ; ta vie.
et chance qui te sourit ; lettre reçue qui porte en elle la bonne nouvelle ; lettre qui porte en elle le début d’une nouvelle vie ; le planétarium de la ville qui t’accepte ; un essaie d’un mois ; tu leur avais plu lors de l’entretien d’embauche.
StarDome nouvelle famille ; les enfants que tu aimes amuser ; les couples et parents que tu aimes faire rêver ; travail cher à ton cœur et tu vis de ta passion ; tu vis de ce qui t’anime et même si ce n’est pas beaucoup, même si tu n’as pas un train de vie très grand, ce n’est pas grave ; tu vis, tu aimes la vie ; amoureuse d’elle, tu continues à la suivre à coup de trottinette modifiée.
recensement
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derrière l'écran
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