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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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Déjeuner mental ft cecìlie [terminé]

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Ven 26 Aoû - 21:59
Déjeuner mental
Feat : cecìlie leszczyński


Elle vole au loin dans les airs, à peine perturbée par les courants d’air et les nuages. Elle s’envole toujours plus haut, avec cette assurance qu’elle le doit : quelque chose la rattrape. L’angoisse grandit dans son torse, mais pour le moment le danger est loin. Elle frole les étoiles du bout des hanches, ses yeux reflètent leurs lumières chaleureuses et lorsqu’elle dépasse la lune un infime frisson fait réagir sa peau la grumelant de remous comme l’eau subissant un ricochet. L’air manque, mais elle continue. Il lui faut lui échapper. Elle étouffe, elle étouffe encore. Elle étouffe toujours, la doctoresse.

Les étoiles se raréfient, la lune n’est plus qu’un vieux souvenir. Des minutes se sont égrenées, voir des heures, des jours, des mois… Le temps n’est plus le même lorsqu’aucune lumière ne vous laisse en prendre conscience. La formation du temps se fait sans vous, la réverbération des étoiles l’a oubliée. Elle est seule dans le noir et l’odeur l’a rattrapée.

L’odeur des algues et de la pierre humide. L’odeur d’écorche fraichement arrachée. Cette odeur tenace qui s’est imprégnée dans sa tête. Les embrunts de la rivière, de la mousse et du courant. Ce courant qui ne s’arrête jamais. Jamais elle ne pourrait l’oublier. Oublier son visage. Le visage d’une enfant. Une enfant qui joue et qui rit. Ce rire qui résonne. Le résonnement de son hurlement. Le hurlement qui lui déchire la gorge. La gorge qui laisse s’échapper des flots continue de cette rivière.

Elle se réveille difficilement. La main sur la gorge. Elle est débousollée, perdue. Elle observe autour d’elle pour se retrouver, pour savoir ou elle se trouve. Le bureau de la clinique St Clair. Le bureau de Vani. Son bureau. Avec amertume, elle attrape la bougie qu’elle a allumée pour regarder l’étiquette qu’elle n’a pas lu.

« Odeur boisée… » qu’elle lit en plissant le nez. Un souffle sec éteint la bougie et elle se lève aussitôt pour ouvrir la fenêtre lorsqu’elle entends courir devant sa porte. Il ne s’est passé qu’un infime moment entre son réveil et l’extinction de cette bougie qu’elle balance au loin. La porte s’ouvre alors que l’indienne prend appuie contre le cadre en PVC, poussant un soupir. Apparemment elle avait crié en vrai aussi, alors. Mais quelle heure est-il ?


Codé par CharlieReed
Vani Urmila
directrice d'une clinique
Vani Urmila
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Ven 26 Aoû - 22:50
déjeuner mental



tu n'avais pas prévu de manger aujourd'hui.
l'odeur de la nourriture dans ton tupperware te donnait envie de rendre le déjeuner d'hier. s'il était encore dans ton estomac, cela dit. alors même que la boîte restait fermée, tu sentais les effluves du poulet légèrement rôti et des pommes de terre. une odeur qui t'empoignait. une odeur qui te prenait pas le col, te secouait, pour te faire cracher toutes tes incertitudes, tes désillusions. une odeur de responsabilité. comme si toute ta crédibilité nageait dans le fait de suivre les trois repas de la journée. qui viendrait voir une psychologue que ne suit même pas ses propres conseils ? qui croirait une psychologue qui trouve impossible d'avaler quelques légumes et un bout de viande ? personne. personne.

tu n'avais pas prévu de manger aujourd'hui, et pourtant, ton bento se trouve juste devant toi. tu pouvais sentir la réussite couler de ce plat, comme si, si tu l'avalais, tu en grandirais. tu deviendrais plus forte, plus sûre de toi. tu deviendrais la meilleur version de toi-même.
mais aujourd'hui, ça n'arrivera pas.
pas alors que tu es seule, enfermée dans ton bureau.
pas alors que tu essaies absolument de trouver la solution pour échapper à ce que la nourriture finisse dans ton gosier.

après mure réflexion, il y avait une solution.
une solution qui te terrait dans l'angoisse.
l'anxiété régnant dans les rives de ta gorge.
aller manger en compagnie d'une autre personne. et tu ne connaissais qu'une seule personne assez sympathique pour manger avec toi, en papotant, en discutant boulot.
son nom était vani. et son bureau n'était pas si loin du tien.

tu empoignas ton repas entre tes doigts, pris ton sac sur les épaules, et tu fermas ton bureau à double tour lorsque tu le quittas. les couloirs de la clinique étaient comme à l'accoutumée, remplis, pleins de soignants se ruant vers le self ou vers leurs patients. tu cherchais le bureau dont tu avais besoin. tu marchais assez vite, talons claquant sur le sol. comme d'habitude, tu ne reconnaissais pas les lieux, ton orientation spatiale étant quasiment inexistante. enfin, tu remarquas le nom que tu cherchais du coin de l'oeil, calé sur une porte de bois. tu te stoppas net, entendant un hurlement dans la pièce. qu'est-ce qu'il se passe ? tu repris ton souffle, et toquas gentiment. tu entendis des bruits de bris de verre, et tu te posais sincèrement la question si tout allait bien. la question brûlait sur ta langue.
tu entras calmement dans la pièce. la personne en question se tenait dans le chambranle de la porte, l'air épuisée, éreintée. comme si elle venait de courir un marathon.

— quelqu'un s'est introduit dans ton bureau au vu du cri et du bruit de verre brisé ? tu as l'air d'avoir traversé l'enfer.

tu lui montras le tupperware toujours entre tes mains.

— un déjeuner pour te remonter le moral, ça te dit ?
(C) PATR.ONUS
Evangeline Halloway
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Ven 26 Aoû - 23:14
Déjeuner mental
Feat : cecìlie leszczyński


Son cerveau analyse la situation un moment, assise là sur le rebord de la fenêtre ouverte. La brise lourde de l’hiver forçant un frisson dans son dos grandissant sous son chemisier bleu ciel jusqu'à ses bras. Un peu de sueur perlait encore à son front à cause du mauvais rêve et l’air continuait à lui manquer. Peut-être un peu d’apnée du sommeil était à déclarer parmi toutes ces choses restantes à raconter à d’autres.

Son attention se relève sur celle qui a ouvert la porte, lui offrant un petit sourire délicat avant se lisser son pantalon blanc d’un geste nerveux. Le genre de pantalon qu’on voit dans les vidéos de mode asiatiques qui se resserre au niveau des chevilles pour laisser voir ses escarpins tout aussi blanc. Vani avait toujours eut quelque chose pour la mode.

« quelqu'un s'est introduit dans ton bureau au vu du cri et du bruit de verre brisé ? tu as l'air d'avoir traversé l'enfer.
- Deux légionnaires armés jusqu’aux dents, ils voulaient ma bougie parfumée. » qu’elle balance avec un léger rire pour elle-même. Elle enfonce sa main dans la poche de sa blouse pour en tirer un petit mouchoir qu’elle utilise pour tapoter son front de la manière la plus efficace qui soit. Pendant le mouvement, ses ongles manucurés et soignés luisent un tantinet. La précieuse a en effet prit grand soin d'elle.

« un déjeuner pour te remonter le moral, ça te dit ?
- Parfait, je meurs de faim. Et encore un mensonge. Son estomac fait du trampoline et ses doigts frémissent encore d’horreur. Elle laisse un peu de temps planer avant de reprendre. Il y a un nouveau restaurant de sushis au bout de la rue, j’y suis pas encore allée. Si ça te va ? »

Des poissons après avoir rêvé de noyade ? Voilà une ironie à laquelle elle-même ne s’attendait pas. Mais c’était un peu comme une vengeance au final : les détails croustillant viendraient ensuite.

« J’offre » qu’elle finit par dire, comme pour sceller ce pacte. Comme si l’argument pouvait effacer tout argument contraire.


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Vani Urmila
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Sam 27 Aoû - 10:41
déjeuner mental


— deux légionnaires armés jusqu’aux dents, ils voulaient ma bougie parfumée.

tu n'avais pas besoin d'un détecteur de mensonge pour détecter celui-là. tu souris légèrement, retenant un petit rire coincé dans ta gorge. tu t'imaginais la scène, mais tu revins bien vite à la réalité. pourquoi vani aurait-elle volontairement jeté une pauvre bougie à travers la fenêtre ? et pourquoi ce cri ? aurait-elle été surprise par quelque chose ? tu brainstormais vivement, amenant presque ton cerveau à la surchauffe. il fallait que tu creuses, que tu déniches la vérité, et visiblement ça n'allait pas être facile, connaissant l'indienne depuis presque trois ans. tu sentais presque un sentiment de honte venant de la trentenaire, quelque chose l'avait bouleversé. mais quoi ?
aujourd'hui, tu ne seras pas seulement l'amie, ni la psychologue, tu seras le détective privé.

— parfait, je meurs de faim.
ce n'était pas ton cas. ton cerveau te criait de t'enfuir, de décliner tout ce qui était en rapport avec la nourriture. tu ne fis rien. tu te dois de rester placide et calme. non déchaînée par les troubles alimentaires.
— il y a un nouveau restaurant de sushis au bout de la rue, j’y suis pas encore allée. si ça te va ?
des sushis. il n'y avait rien de pire. tu ne laissais pas paraître ta détresse, et tu fis en sorte de sourire malgré le tumulte interne. tu apportas ta main contre ta joue, donnant l'air de réfléchir intensément. en réalité, tu essayais de trouver une quelconque manière d'échapper à la nourriture composée de riz et de poisson, mais en vain. tu ne voulais pas disparaître si tôt après avoir vu vani. il te fallait garder la tête haute, combattre tes démons personnels, et rester manger avec elle. même si tu devais finir par tout vomir dans les toilettes du restaurant.

— ça devrait être dans mon budget.
tu fouillas dans ton sac pour trouver ton porte-feuille. en l'ouvrant, tu remarquas l'existence de ta carte de crédit ainsi qu'un peu de liquide. assez pour manger dehors. tu inspiras intensément, bloquas ta respiration pendant quelques secondes et expiras enfin. tout ira bien. tu vis ensuite qu'il y avait évidemment tes médicaments dans ton sac, dans un petit pilulier en forme de pamplemousse. pas question de vomir si tu les prends.

— par contre, je te suis seulement si tu veux bien m'avouer la vérité sur ce lancer franc de bougie.
tu n'avais pas vu un seul légionnaire dans le couloir, qui plus est.

tu fis mine d'aller vers la porte du bureau. la main sur la clanche, tu l'ouvris et et marchas quelques pas dans le couloir de la clinique, te collant instinctivement au mur, laissant passer les soignants pressés. tu lui fis signe de venir te rejoindre, la tête haute, le menton levé. tu auras tes réponses. même s'il fallait subvenir à des méthodes drastiques pour lui arracher la vérité.
(C) PATR.ONUS
Evangeline Halloway
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Sam 27 Aoû - 12:25
Déjeuner mental
Feat : cecìlie leszczyński


Le restaurant à sushis leurs tendait déjà les bras, plein de poisson frais et de gingembre. Vani aurait pu avoir un pincement pour les animaux, les thons rouges en voie d’extinction, les requins qui pâtissent de cette pêche excessive. Mais son cœur était léger et sa préoccupation bien plus minime. Son estomac ne criait pas famine, mais ses papilles gustatives réclamaient du réconfort. Elle retira sa blouse pour la déposer sur son fauteuil, conservant son badge sur sa poitrine juste au cas où le temps de quitter les lieux lorsque sa compagnie reprit la parole d’une voix de détective privé.

— par contre, je te suis seulement si tu veux bien m'avouer la vérité sur ce lancer franc de bougie. Elle fit une petite moue en réponse.
« Je m’entraine pour les jeux olympiques, c’est tout.» Un petit rire de courte durée, son sourire ne va pas jusqu’à ses yeux comme toujours. « Non, c’était simplement un cauchemar. Mais ça va mieux, et puis t’es là maintenant. »

Le charme ne marcherait pas, mais l’humour peut-être. Vani offrit malgré tout à son amie un sourire délicat avant de replacer une mèche sauvage derrière son oreille. Sa chevelure violette retenue par un chignon travaillé mais assez relâché pour retomber sur sa nuque. Bientôt, ses talons claquent sur le sol alors qu’elle approche de la porte en haussant un sourcil, décidant de donner une sonorité à sa question silencieuse seulement au dernier moment.

« C’est pas si grave, on y va ? » La pièce autour d’elle était assez grande, avec trois fauteuils derrière elle, autour d’une table basse sans doute pour parler avec des enfants si le besoin s’en faisait ressentir. Les deux chaises face à son bureau à elle semblaient bien minimalistes comparées à la chaleur de ce petit coin derrière elle.



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Vani Urmila
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Sam 27 Aoû - 14:53
déjeuner mental


— je m’entraine pour les jeux olympiques, c’est tout.
tu laissas échapper un petit rire. son humour t'avait manqué.
— non, c’était simplement un cauchemar. mais ça va mieux, et puis t’es là maintenant.

tu plissas les yeux. un cauchemar pouvait être tant de choses. à la fois passager, anodin, choquant. mais parfois il peut se révéler brutal, constant et traumatisant. un symptôme parmi tant d'autres. quelque chose à prendre au sérieux, surtout quand il est récurrent ou que les événements passés à l'intérieur vous marque intensément. ce n'est pas à prendre à la légère, c'est quelque chose d'ancré en nous qui se révèle à nous lors de nuits agitées. couverture jetée, oreiller mouillé, larmes et sueurs perlant sur le front. parfois, il se peut même que vous vous réveilliez soudainement, le souffle court, l'hyperventilation se profilant non loin de vous. tu t'y connais. tu t'y retrouves. un événement traumatisant enclenche les cauchemars. et tu te rappelles des tiens. comment ta propre psychologue te fait travailler tes peurs les plus intimes en naviguant dans tes propres rêveries macabres.
prendre soin de soi, c'est important.

tu fronças donc les sourcils. lui attrapas la main, encore un peu couverte de sueurs. mais tu n'en avais que faire. tu voyais ce sourire sur son visage. pas étonnant, venant de sa part. ton amie aimait beaucoup cacher la souffrance sous un voile d'humour. tu retiras ta blouse, conservas ton badge histoire de pouvoir revenir sans te faire confondre avec un patient. tu murmuras dans ta barbe ton mantra fétiche. tu ne pouvais t'empêcher de t'inquiéter pour la santé visiblement en déclin de ton amie.
tu refixas ta coiffure. un simple noeud noir tenait deux mèches derrière ta tête. tu devrais peut-être songer à changer de coiffure de temps en temps. tu entendis les talons de vani taper sur le sol de son bureau, naviguant gracieusement vers la porte.

— c’est pas si grave, on y va ?
tu fis non de la tête. tu sortis de la pièce, en regardant le sol avec insistance. ça ne te plaisait pas, ce voile d'humour cachant habilement des maux encore bien ancrés dans le soi de ton amie.

— je n'suis pas d'accord. tu devrais prendre soin de toi, et parler de tes cauchemars en fait parti.
sac tenu par une main, tu te retournas pour la regarder dans les yeux, insistant sur ton sérieux.
— tu veux bien me le raconter ? je suis certaine que ça te soulagerait d'un poids que tu ne soupçonne même pas.

tu soupiras. tes belles paroles résonnaient dans ta tête, dans un écho infini. tu es psychologue. tu sais à quel point tout dire est important pour avoir une thérapie efficace. certes, tu ne peux pas forcer ton patient à tout t'avouer. mais la plupart du temps, les langues se dénouent séance après séance. tu espérais vainement que vani t'offre un voyage dans ses rêves violents.
tu avais ta propre thérapeute. tu lui parlais en long en large de tes rêves affreux, des cris, des insomnies, des souvenirs remontant au large, des réveils difficiles. tu vomissais tout.

— cela dit, je comprendrais que tu ne veuilles pas tout m'avouer. je suis dans l'incapacité d'être ta thérapeute, puisque nous sommes amies et collègues. mais je peux t'aiguiller vers d'autres psychologues que je connais très bien et qui sont très efficaces. il suffit juste d'y mettre du tien. c'est important de garder la tête hors de l'eau.


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Sam 27 Aoû - 18:13
Déjeuner mental
Feat : cecìlie leszczyński


— c’est pas si grave, on y va ?
— je n'suis pas d'accord. tu devrais prendre soin de toi, et parler de tes cauchemars en fait parti. tu veux bien me le raconter ? je suis certaine que ça te soulagerait d'un poids que tu ne soupçonne même pas.

Il allait falloir s’expliquer et elle le savait, elle le craignait. Depuis le moment ou elle s’est réveillée, avec la légère douleur dans la gorge à cause de son cri. Elle le savait. Elle avait envie de se racler la gorge, comme pour chasser ce souvenir. Ce cri. Indiscret et traitre. Preuve dans ce monde, le monde réel, de ce cauchemar récurrent, décliné en plusieurs police d’écritures et plusieurs couleurs. Tantôt étouffées dans l’espace, tantôt par un océan, mais toujours cette terrible odeur d’algues et d’humidité. Toujours cette fuite à corps perdu, essayant d’échapper à la sirène qui essaye de l’emporter au fond de l’eau. Ou un banc de poissons qui volent derrière elle comme cette fois. Il serait mentir que de dire qu’il n’y a pas un thème.

— c’est juste un mau… Elle soupire, dodelinant en réponse à son amie. Elle décide de faire machine arrière pour attraper son sac à elle pendant qu’elle discute. Elle était sur le point de l’oublier.
— cela dit, je comprendrais que tu ne veuilles pas tout m'avouer. je suis dans l'incapacité d'être ta thérapeute, puisque nous sommes amies et collègues. mais je peux t'aiguiller vers d'autres psychologues que je connais très bien et qui sont très efficaces. il suffit juste d'y mettre du tien. c'est important de garder la tête hors de l'eau. Le choix de mot la fit grimacer malgré elle, elle détourna le regard un instant.
— Une thérapie pour un mauvais rêve, c’est un peu fort. J’ai rêvé que j’étouffais et me noyais, ça arrive parfois, non ? A tout le monde.   Elle savait que ce n’était pas le cas, ce n’était pas un thème si récurrent du tout.

Elle aurait pu parler de tomber d’un immeuble, de perdre ses dents ou d’un tas de choses. Mais elle décida de dire la vérité, saupoudrée d’un peu de minimalisation de ses propres troubles. Se mentir à soi-même reste encore plus satisfaisant que de mentir aux autres, après tout. Il est toujours difficile de mentir sur quelque chose qu’on s’est convaincu de ne pas être important. Vérifiant que son sac à main couleur vin contient bien son portefeuille et ses clefs de voitures, elle revint vers son amie et lui offrit un sourire délicat, fragile.

— T’es adorable, vraiment. Mais je vais bien. Menteuse.



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Vani Urmila
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Dim 28 Aoû - 11:21
déjeuner mental


— une thérapie pour un mauvais rêve, c’est un peu fort. j’ai rêvé que j’étouffais et me noyais, ça arrive parfois, non ? à tout le monde.

rêver de sa propre mort. c'est quelque chose de très perturbant pour le rêveur. ça ne laisse pas insensible. souvent, derrière les rêves se cache une blessure non guérie, une plaie infectée. il suffit de creuser dans le cauchemar pour couper les mauvaises herbes qui poussent derrière. les thérapies pour les mauvais rêves existent, un peu d'emdr et de discussions sur le passé permettent de comprendre les mécanismes du rêves et de l'éradiquer entièrement. c'est un travail assez long et fastidieux. mais libérateur.

et puis, mine de rien, les cauchemars épuisent. t'attaquent. nuisent à ta santé mentale. c'est pour ça qu'il faut en discuter, peu importe comment le rêve est cryptique. il faut trouver un moyen de couper le rêve à sa source, c'est-à-dire discuter amplement de l'événement qui a déclenché ces rêveries horribles, et ça prend du temps. pour certaines personnes, ça prend des mois. pour d'autres, des semaines. mais c'est un chemin à prendre. un chemin vers la guérison. c’est très dur, de prendre ce tournant. au début, on refuse, on se dit ’non, tout va bien chez moi. non, je n’ai pas besoin d’aide’. mensonges. calomnies. les gens dénient le fait qu’ils ont besoin d’un petit coup de pouce pour sortir plus grand de son trauma. c’était ton job de montrer à quel point la psychanalyse est importante chez ceux qui ont du mal à se retrouver eux-mêmes; à ceux qui sont perdus dans les méandres de leurs esprits.
toi-même, tu avais une thérapeute, spécialisée en traumatologie. si vous faisiez de la thérapie cognitive et comportementale, vous pratiquiez également de l’emdr, le plus souvent. tu lui parlais ouvertement de tes propres mauvais rêves, comment tu en sortais en criant, toute transpirante, le souffle saccadé. la thérapeute te donnait quelques conseils pour t’endormir paisiblement, et te mener vers la signification de chacun de tes rêves. rêves de ton overdose. rêves d’elle. mais tu avançais dans ta guérison. et tu voulais sincèrement que ton amie, vani, puisse voir le soleil à nouveau, dans un corps et esprit sains.

tu voyais cette dernière fouiller dans son sac, histoire d'avoir tout ce dont elle avait besoin. instinctivement, tu fis de même, imiter ses mêmes gestes. tu n'avais pas de clés de voiture, étant donné que tu n'avais pas le droit de rouler. (les médicaments haha) tu sortis également la carte de ta thérapeute, où l'on retrouvait son nom entier, les domaines dans lesquels elle travaillait, son numéro de téléphone, son adresse e-mail ainsi que son adresse postale. tu resserras la carte entre tes doigts. devais-tu aiguiller vani vers dr. gillespie ? ça pourrait lui faire du bien, mais il y a des chances qu'elle refuse le petit carton. tu hésitais. peut-être que tu devrais en discuter autour d'un plat de sushis. glisser la petite carte sous ses baguettes ? la cacher sous son verre, bien en évidence ? tu rangeas la carte dans une poche dans ton sac. bien au chaud. bientôt, tu pourras la ressortir.

—  t’es adorable, vraiment. mais je vais bien.

le mensonge coulait comme du miel sur une tranche de pain. un sourire mensonger. dans mots élégamment choisis pour faire croire que ses dires sont vrais. mensonges. calomnies. tu fronças les sourcils. ta bouche se transforma en une ligne parfaite, montrant l'état dans lequel tu étais.

— toi et moi savons que c'est faux.
tu empoignas son poignet qui résidait toujours dans son sac.
— je suis entraînée à savoir quand un patient me ment. et ils finissent souvent tous par craquer et me dire la vérité.

tu lâchas brusquement le poignet de vani. tu baissas la tête. combien même tu voulais que vani te dise la vérité, avoue son mal-être, sa détresse, si elle refusait catégoriquement, tu ne pouvais plus faire grand chose, mis à part insister excessivement. et ça l'embêterait, comme ça t'embêterait toi.

— je veux juste que tu sois heureuse.
(C) PATR.ONUS
Evangeline Halloway
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Lun 29 Aoû - 8:54
Déjeuner mental
Feat : cecìlie leszczyński


«  toi et moi savons que c'est faux.
Elle attrape le poignet de l’indienne, celle-ci fronce les sourcils un instant infime. A peine un battement de cils.
«  je suis entraînée à savoir quand un patient me ment. et ils finissent souvent tous par craquer et me dire la vérité.

Elle la relâche et c’est comme si Vani se mettais à tomber. Elle voit le paysage défiler un moment devant ses yeux. Les meubles, les fauteuils, les chaises, les lustres, les arbres, les algues, les nénuphars, les poissons. les poissons. Elle n’avait pas bougé, pas remué. Elle n’était même pas tombée.

-  je veux juste que tu sois heureuse.
- Merci, ma belle. Le remerciement était sincère, au moins un peu. Elle sourit, venant poser une main sur la sienne si celle-ci n’était pas partie trop loin. Elle lui offrit un sourire glacée dont elle a le secret, fermant à peine les yeux par réflexe sans que ce soit une nécessité. Elle hocha à son attention

- Est-ce que tu serais rassurée si je prend un numéro ? Elle voyait bien que son inquiétude était sincère et allait sans doute la ronger plus tard dans leur relation, et ce n’était en rien ce qu’elle voulait.

Mais elle ne comptait pas appeler. Elle n’en avait pas besoin.

Elle pouvait encore s’en sortir sans en arriver à cette extrémité. Il lui fallait simplement mieux dormir et faire attention à ce qu’elle mange. C’était le minimum. Peut-être qu’une période plus longue de yoga et de méditation l’aiderait aussi à s’endormir le soir, il faudrait qu’elle en parle avec son instructrice. La coach était une amie aussi, d’un autre cercle cependant. Sophie était une jeune femme adorable qui saurait l’aiguiller. Une seconde à peine s’était écoulée, de quoi cligner une fois de nouveau mais pas davantage. Vani récupéra sa main, attrapant son portefeuille qu’elle glissa dans son manteau d’un rouge bordeaux coordonné à son sac. Elle ne sembla pas faire mine de le mettre, préférant attendre la réponse de son amie et camarade de déjeuner.

Elle avait l’air si sincère, pourtant. Si sincère.

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Vani Urmila
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Lun 29 Aoû - 17:23
déjeuner mental


— merci, ma belle.

des mots, des simples mots qui pourtant te remettent du baume au coeur. le petit surnom affectif et le sincère remerciement allèrent droit dans ton petit coeur prêt à imploser. il en fallait peu, pour toi, pour te mettre dans des états pareils. c'était quand la dernière fois qu'on t'avait remercié ? la plupart des patients ne le faisaient pas, trop occupés à dévoiler tous les traumatismes, en pleurant presque. tu ne les blâmais pas, puisqu'ils viennent pour des choses graves dont ils ont été victimes ou alors qu'ils ont commis. tu voyais beaucoup de criminels, tu tapais en plein dans la justice après. psychologue médico-légale. à la fois au chaud dans ton bureau et au froid le plus glacial de la cour d'appel. tu aimais ton métier. tu aidais des victimes, après tout. elles ont le droit de réclamer justice. et tu étais là pour ça. pour aider.

et quel genre d'amie serais-tu si tu n'aidais pas vani du mieux que tu pouvais ?

tu serais un moins que rien.

tu captas le sourire glacial de ton amie, alors qu'elle fermait gracieusement ses yeux. tu choisis toi aussi de répondre avec un petit sourire, timide mais présent. tes yeux tombaient instinctivement sur vos mains, et tu te dis, que tu ne voudrais échanger ça pour rien au monde. depuis ton overdose, tu n'avais plus grand monde en contacts. la plupart de tes amis de longue date avait déserté, ne donnait plus de nouvelles à part pour dire joyeux anniversaire et bonne année. d'une certaine manière, tu ne les blâmais pas vraiment. le suicide était quelque chose que la majorité des gens préfèrent fuir ardemment. ne pas en parler. ne pas écouter. faire comme si ce mot, cet acte, n'existait pas.
c'était la dure loi de la jungle. et en tant que psy, tu te devais de défraichir tous ces arbres et plantes envahissantes.

— est-ce que tu serais rassurée si je prend un numéro ?

tu levas ta tête brusquement. vraiment ? ce serait déjà un bon pas vers la guérison ! enfin, si elle acceptait d'y aller en rendez-vous pendant ses heures de pause. tu connaissais pas mal de confrères dans le coin, des gens sympathiques et très consciencieux dans leur travail. tu fis un grand sourire, qui illuminerait presque la pièce d'un halo de lumière. tu pris un stylo fourré au fin fond de ton sac, au beau milieu des bonbons à la menthe et de ton carnet fétiche. tu déchiras une page du dit carnet, et posas la feuille légèrement mal foutue sur le mur, et tu entrepris d'écrire un numéro qu'elle connaissait très bien : le Dr. Harmon. il exerçait non loin de la clinique, ce qui était parfait pour vani, ou du moins tu le pensais. tu ajoutas son adresse postale, afin qu'elle ne se perde pas de si tôt.
tu lui tendis le petit papier.

— tiens. c'est un collègue que je connais assez bien, qui exerce pas si loin. il est à la fois psychologue et psychanalyste. vous devriez vous entendre, je pense.

mais il y avait quelque chose qui clochait. allait-elle, ne serait-ce qu'envoyer un message sur le répondeur de Dr. Harmon ? il fallait que tu en aies le coeur net. cela te semblait trop louche, trop facile. un petit papier et puis hop, le tour est joué ? non, tu ne penses pas. tu essayas de trouver une combine pour faire en sorte que vani se sente prête à entrer dans le bureau de ton collègue psychologue. tu fis mine de réfléchir, marchant un peu vers la sortie, de sorte à ce que ton amie te suive et reprenne ton allure.

— je lui téléphonerais pour savoir si tu as pris rendez-vous.

tu arrivas près des portes de la clinique, en route pour ce fameux restaurant de sushi dont tu avais horreur. tu travaillais avec ta thérapeute sur cette peur de manger en publique, mais ce n'était pas tout à fait au point. tu pensas à mettre ta thérapie en avant pour soulager un peu l'esprit de vani, qui semblait récalcitrante à l'idée d'en commencer une dans les jours, voire semaines ou mois à venir. les délais peuvent être sacrément longs. c'est pour cela qu'il faut faire au plus vite.

— tu sais, même moi j'suis en thérapie. je serais de ton côté.
(C) PATR.ONUS
Evangeline Halloway
psychologue médico-légale
Evangeline Halloway
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Mar 30 Aoû - 4:54
Déjeuner mental
Feat : cecìlie leszczyński


Vani se fit la remarque, pendant un instant fugace qui ne dura pas plus d’un battement de cœur, que sa mère mettait moins d’énergie dans l’idée de lui trouver un mari que Cecìlie de lui trouver un psychologue. L’idée était amusante et lui tira un sourire plus ample encore, plus naturel. Son cœur se desserrait enfin et la conversation était en passe de se libérer vers quelque chose de plus relâché.  Elle tendit la main vers le papier pour en lire le contenu. Le docteur n’était en effet pas loin de la clinique, probablement dans les bâtiments collés à l’Hôpital public. C’était presque plus envisageable, presque.

- tiens. c'est un collègue que je connais assez bien, qui exerce pas si loin. il est à la fois psychologue et psychanalyste. vous devriez vous entendre, je pense. Vani observa à nouveau les lettres et leurs boucles douces, se perdant dans la ligne adroite de celle-ci pendant que son amie se dirigea vers la porte d’entrée. je lui téléphonerais pour savoir si tu as pris rendez-vous.

L’indienne répondit avec un sourire conspirationnel, dodelinant de la tête comme navrée du manque de confiance de la jeune femme. Elle avait raison, mais tout de même. Elle tira son manteau du porte-manteau derrière son bureau pour l’enfiler puis attrapait son portefeuille pour y glisser le précieux bout de papier près de sa carte bleue et de celle d’une carte fidélité d’un magasin de vêtements noire aux lettres d’or.  Puis d’un volteface agile, elle se dirige vers la psychologue. Ses talons claquent sur le sol carrelé de son bureau, tonnant probablement jusque dans la salle d’attente et dans le couloir adjacent. Sa démarche est plus assurée qu’on ne pourrait s’y attendre de la part de la douce et délicate aiguille qu’est la chirurgienne.

- tu sais, même moi j'suis en thérapie. je serais de ton côté.
- Je sais, chaton. Mais tu triches, tu es tenue par ton boulot à avoir un suivi. Elle ne pu retenir un petit rire moqueur, mais amusé. Elle vient glisser une main derrière son épaule, l’y frottant un peu comme si elle n’osait demander une embrassade. Je ferais ce que je peux pour appeler rapidement.

Elle se décala finalement de sa partenaire de repas, se penchant vers la porte pour l’ouvrir et la laisser passer avant elle, sortant au passage les clefs du bureau pour s’assurer de refermer derrière elle. L’autre jeu était dans les poches de son père et dans celle de l’équipe de nettoyage, elle n’y pensait pas vraiment plus que nécessaire. La musique classique de la salle d’attente les enveloppa pendant qu’elle s’assurait de fermer une seule fois le verrou.

- Il y a une représentation de Macbeth à l’Opéra, est ce que tu voudras y aller avec moi ? Elle remit ses clefs dans la poche de son manteau avant de le refermer à l’aide des boutons mais aussi d’une ceinture qui rajoutait au côté sophistiqué de la jeune femme. Elle semblait prête pour un défilé plus que pour aller au restaurant. Vendredi soir, il me semble. J'vais vérifier. Dans le même geste, elle farfouilla dans son sac à la recherche de son téléphone pour vérifier les détails de sa propositions, continuant de marcher après une seconde vers l’ascenseur avec Cecìlie. Prête pour dévorer des sushis.


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Vani Urmila
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