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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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Aujourd'hui est un jour d'ennui ft Cecìlie //terminé

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Mar 6 Sep - 7:55
Aujourd'hui est un jour d'ennui
Feat : cecìlie leszczyński


Aujourd’hui est un jour d’ennui. Il ne fait ni beau ni moche : le ciel n’est qu’une masse gris clair terne et morne. Il ne fait ni chaud ni froid : Vani a mis une veste en velours par-dessus son chemisier alors qu’il est si joli. Et la médecin est sensée avoir un rendez-vous galant. Rien de bien fou, selon elle : un des internes de la clinique s’étant sentis pousser des ailes, il lui avait proposé un pique-nique et une balade. Il n’était pas laid en soit : un homme bien bâti qui la dépassait de bien deux têtes et demi, aux cheveux long, épais et noirs ramenés en queue de cheval la plupart du temps, des mains de la taille de son visage à elle qui pourrait lui donner l’impression de se faire écraser par le poids même de son bras. Bref, elle avait accepté, quoi.

Mais le temps file, alors qu’elle a fini par se trouver un banc près de l’entrée de Domain Park. Il a déjà cinq minutes de retard et Vani ne prend pas la peine de s’intéresser davantage à sa montre. Elle attrape son téléphone et commence à jouer à un jeu, croisant ses jambes trop fines dans son pantalon trop large et agitant la cheville frénétiquement comme marque de son impatience. Vani attend et elle n’aime pas attendre dans ces cas précis. Son anxiété la rattrape très vite et son cerveau s’imagine des tonnes et des tonnes de raisons à ce retard toutes plus abjectes les unes que les autres.

Mais cette fois, plutôt que de laisser son esprit vagabonder, la voilà qui ferme son jeu de gestion de ferme pour ouvrir l’application de messagerie instantanée. Elle pousse un soupir, faire défiler les noms jusqu’à obtenir celui qui l’intéresse avant de laisser un message vocal.

« Salut, je suis au rendez-vous mais apparemment Ethan avait d’autres plans. Toujours pas de nouvelles. Et il fait même pas beau ! J’espère que tu es dispo parce que je m’ennuie en l’attendant. »

Elle retire son pouce du bouton d’enregistrement de l’interface, observant le message s’envoyer tout seul avant de s’assurer nerveusement que tous les boutons de son chemisier sont bel et bien boutonnés et que ses différents colliers dorées sont bien en place. Son décolleté est plus plongeant qu’il n’y parait, mais sa petite poitrine force le chemisier a adopté une forme plus chaste qu’il ne l’aurait fait sur d’autres.

Elle décide d’appuyer sur le bouton de l’appareil photo et de relever son téléphone légèrement. Ses doigts formant un peace sign, elle envoie la photo à Cecìlie avec un petit rire « Il sait pas ce qu’il rate, je suppose. »


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Vani Urmila
directrice d'une clinique
Vani Urmila
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Mar 6 Sep - 20:08
aujourd'hui est un jour d'ennui


tu étais psychologue. tu connaissais les symptômes d'une rechute.
tu savais qu'elles étaient les meilleures conseils pour vaincre ce coup de blues.
ce coup de cafard.
mais non.

aujourd'hui, tu t'étais transformée en cafard. enroulée dans ta couette comme un rouleau de printemps, tu ne pouvais absolument pas sortir du lit, même si ta vie en dépendait. machinalement, tu appuyais sur le bouton pour changer de chaînes de la télécommande. tu ne regardais pas vraiment la télévision, en fait, c'était même plutôt pour faire un bruit de fond, afin de ne pas trop écouter tes pensées rendues lourdes par une dépression. ça t'arrivait, souvent, de rechuter après quelques temps où tu étais vraiment en forme. et aujourd'hui, c'était le jour où ton esprit te torturait à propos d'elle. tu te sentais comme dans un roman de Kafka, immobilisée, coincée dans ta forme d'insecte répugnant.

répugnant, c'était bien le mot, parce que d'une certaine manière, tu te dégoûtais réellement. impossible pour toi de fonctionner comme un humain lambda, suivant tranquillement le cours de ses émotions. toi, tu les subissais en rafale mortelle, tu te faisais avaler par les crocodiles les plus avides de chair.
c'est répugnant.
il y avait ce nom qui trottait dans ta tête. ce visage qui se collait à ta rétine. tes tympans qui ressassaient en boucle son timbre de voix, son rire, ses sanglots, ses paroles vipérines coulant comme du miel sur ses lèvres. elle te rendait folle, malade, et elle était la cause de bien des soucis. tous plus ravageurs les uns que les autres. comme une tempête ravageant une pauvre ville qui ne faisait qu'une seule et unique chose : exister. et pour toi, c'était pareil. tant que tu continuais à ne faire qu'exister, tu penseras toujours à elle.

et ainsi viennent les pétales.
d'abord coincées dans ta trachée, bouchant le passage de l'air hors de tes poumons. tu sentais le goût plutôt amer des pétales sur ta langue, et leur matière caoutchouteuse contre tes dents.
puis tu commenças à tousser.
énormément.
tu comptas au moins une dizaine de pétales rouges dans tes mains, sur ton lit, se collant malencontreusement contre tes paumes à cause de la salive, qui est, légèrement rouge après avoir forcé son passage dans ta gorge.

la maladie se faisait de plus en plus envahissant et il fallait que tu arrêtes d'y penser stop —
ton téléphone retentit.
tu entendis la voix de vani dans un vocal, lui racontant son escapade avec le fameux ethan. apparemment, tout ne se passait pas comme prévu, mais entendre sa voix te permit d'émerger légèrement hors de ton lit — ou plutôt ta prison mélancolique.
tu te dis que, pour une fois, il était temps de délaisser ta coque de cafard peu ragoûtant pour enfin enfiler ta tenue d'humain fonctionnel. ton téléphone sonna une deuxième fois, et tu te précipitas vers le gsm pour voir une charmante photo de vani faisant un petit coeur avec ses doigts. tu souris. voilà le signe que l'univers n'a pas l'intention de te laisser tomber. tu es sur le point de récupérer, d'avoir une vie sociale à nouveau et noyer tes démons. ils reviendront, sans doute. mais pour l'heure, vani est là pour toi, pour ramener ta tête hors de l'eau et te tirer jusqu'à la terre ferme. tu sais qu'elle ne laissera pas tomber jusqu'à ce qu'un minuscule sourire prenne place sur ton visage.
tu pris ton téléphone, et tu lui répondis par vocal également. ce fut rapide, un simple bonjour et un petit mot pour dire 'bouge surtout pas, j'arrive, je te laisserais pas tomber'.

le trajet se passa sans encombre, et tu arrivas sur la place du rendez-vous. utilisant ta main comme d'une visière, tu cherchas impatiemment ton amie. et d'un coup, tu rayonnas, juste un peu, en remarquant sa stature magistrale habituelle. une élégance rarement égalée. du moins, c'était tout bonnement une pensée.
tu fis un petit sourire — c'était tout ce que tu pouvais faire — ainsi qu'un geste amical de la main pour signaler ta présence alors qu'elle émergeait hors de son téléphone. on pouvait voir que tu n'étais pas très en forme, tes cernes parlaient d'eux-même, et le goût âcre des pétales sur ta langue aussi, mais ça, c'était un secret. mais il y avait une peur qui s'immisça discrètement dans ton esprit. l'image de la fleur qui sévit dans tes poumons, sur un par-terre immense, adulée par maintes passants, humant l'odeur florale de la plante.
l'idée sembla germer dans le creux de tes poumons. mais tu n'y prêtas pas attention. si tu es là ce n'est pas que pour le paysage fleuri, mais pour épauler ton ami qui venait de se faire très certainement abandonnée par son rencard du jour.

— j'espère que tout va bien malgré le rencard loupé.
tu toussas légèrement.
— mais t'en fais pas, je suis venue à ta rescousse, comme ça tu passeras une après-midi formidable. on n'a pas vraiment besoin des hommes pour apprécier la nature et de bons calembours.



(C) PATR.ONUS
Evangeline Halloway
psychologue médico-légale
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Mer 7 Sep - 8:42
Aujourd'hui est un jour d'ennui
Feat : cecìlie leszczyński


La sonnerie de son téléphone retentit, une petite mélodie enjouée d’un vieux jeu vidéo japonais. Son regard capta rapidement l’autrice du message puis son contenu avant d’en tirer un sourire de satisfaction certain. C’était là tout son intérêt. Peut-être pourraient-elles aller marcher un peu, peut-être même visiter le musée ? Sans tarder, elle relance son petit jeu mobile et s’assure de gagner, cette fois. ‘’Cette journée était sous le signe de l’échec, essayont de faire changer ça.’’ C’était tout ce qu’elle avait en tête à ce moment-là.

D’un geste concentrée, elle attrapa une petite bouteille de limonade calée dans le fond de son sac. La fraicheur de la fin de l’hiver la forçant à serrer légèrement davantage sa veste autour d’elle. Peut-être a-t-elle été légèrement présomptueuse face à la température. Mais si ça pouvait lui permettre de remettre son chemisier écru si mignon… Elle referait l’erreur en connaissance de cause ! De son sac, elle déplie ce qui semble être au minimum un mètre cinquante d’écharpe en laine qu’elle passe autour de son cou, accrochant ses lunettes au passage dans un geste maladroit. Sa couleur beige détonnant avec sa veste brune, tombant sur son pantalon noir ample. Toujours aussi soignée et sophistiquée, sa tenue dénote un effort certain pour être plus confortable que d’ordinaire.

Lorsque Cecìlie arrive finalement, Vani lui offre un sourire solaire qui lui plisse les yeux. Soulagée de ne pas avoir à rester ici toute seule plus longtemps. Elle se redresse comme un ressort, attrapant son sac qu’elle avait posé sur le banc près d’elle et bazardant son téléphone à l’intérieur de celui-ci comme une malpropre (raison pour laquelle est devait le chercher plusieurs minutes à chaque fois).

— j'espère que tout va bien malgré le rencard loupé. qu’elle lâche, toussant légèrement. Mais Vani n’y prête pas attention.
— Je vais très bien, mais j’espère que c’est pas son cas. Elle pouffe légèrement, amusée.
— mais t'en fais pas, je suis venue à ta rescousse, comme ça tu passeras une après-midi formidable. on n'a pas vraiment besoin des hommes pour apprécier la nature et de bons calembours.
— Bien dit ! c’est un rire franc qui la secoue désormais.  

Ensemble, elles commencent à marcher. Vani s’accrochant théâtralement au bras de sa sauveuse avec un rire. Leur démarche ainsi est un peu ralentie, mais elles n’étaient pas pressées après tout. Autour d’elles, les feuilles recommençait à pousser, les fleurs aussi. Il était encore tôt, mais les températures détraquées détraquaient également la floraison et l’éveil de la nature.  Certains arbres étaient même encore rouge sombre ci et là, si tant est que ce ne fut pas dans leur nature même d’arbre.

— Qu’est ce que tu faisais avant de venir comme un chevalier blanc ? Sa question, bien que moqueuse, reste sincère. Elle se demande. Aujourd’hui sera moins ennuyeux que prévu.




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Vani Urmila
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Jeu 8 Sep - 6:02
aujourd'hui est un jour d'ennui


il y avait un noeud dans ton estomac, qui lentement, était entrain de se dénouer.
il y avait quelque chose de coincé dans ta gorge, qui lentement, se désagrégeait.
le froid délie les maux comme il en file parfois,
le bout de tes doigts cherchaient activement la chaleur dans les poches de ton long manteau écarlate. le froid, ça délie les maux, mais ça fait fermer les manteaux et ça donne des engelures au coeur. quelque part, le froid ça terrasse les pensées intrusives, pour que tu ne penses qu'à te protéger du givre. c'est bizarre, l'hiver, comme saison. à la fois réconfortant mais terriblement dangereux si tu ne prends pas garde à où tu mets tes pieds. c'est bizarre, l'hiver, comme saison. mais tu l'acceptes comme elle est, froide et glaciale. peut-être qu'elle aussi, elle t'accepte comme tu es : dangereusement brisée, fleurie jusqu'au plus profond de tes poumons remplis de lys rouge, menaçant d'attaquer toutes les bronches, de bloquer le larynx avec les pétales.
malgré ton large manteau rouge bordeaux, le froid s'engouffrait sous l'épaisse couche de laine. c'est bien de ta faute : tu ne fermes jamais tes vestes. tu laisses les petites aiguilles du froid piquer ta peau, sous tes vêtements ainsi que dans le visage. d'ailleurs, ce dernier, tu ne le sentais plus vraiment. tu reconnaissais que ton nez commençait à couler d'une manière peu élégante, et dans un geste rapide, tu empoignas un mouchoir pour réparer cela. tu sentais encore légèrement tes lèvres, qui tremblaient un peu. les mots coulaient sur ta langue comme s'ils faisaient du jet ski.
l'hiver, c'était la saison préférée d'ophelia. elle avait une fois raconté que plus jeune, elle avait fait une tentative de suicide dans la neige, en espérant mourir d'hypothermie. elle disait cela d'un ton mielleux, comme si elle trouvait ça peu important, de presque mourir. elle trouvait sa tentative poétique. comme si la mort avait réellement quelque chose de poétique. ensuite, elle avait raconté qu'elle avait entendu une vieille dame lui demander si tout allait bien, que les secours allaient arriver. ils ne sont jamais venus. il n'y avait pas une seule vieille dame. ophelia racontait tout cela avec une nostalgie palpable. comme si elle aurait voulu être sauvée. tu ne pouvais rien y faire, à part écouter ses pérégrinations. tu l'avais câliné pendant un moment.
maintenant, en y pensant, la mort était peut-être lourde de sens. la tienne, qui arrivera le jour où les pétales auront raison de toi, est marquée par des fleurs symbolisant la mort, la fin de la vie, tout en étant sacrément toxique. car oui, les lys araignée rouge étaient connues pour être extrêmement vénéneuse. elles symbolisaient également les cadavres, pour être dans le même thème.

tu espérais de pas voir une seule pétale de cette satanée fleur dans le domain park.

— qu’est ce que tu faisais avant de venir comme un chevalier blanc ?

tu revins du voyage dans tes pensées. tu devais presque te concentrer pour mettre un pied devant l'autre, traînée légèrement par les bras de vani. tout autour de vous se dressaient plantes et arbres, endémiques à la nouvelle-zélande pour certains. les feuilles jonchaient le sol, et ça craquait parfois quand tu posais tes pieds dessus. tu regardais le paysage avec joie, sentant presque la mélancolie de la saison hivernale se dissiper, se ranger dans une partie de ton cerveau.
tu aurais du mal à avouer que tu étais terrassée par la dépression, coincée dans ton lit avant de recevoir son message de détresse. tu décidas de prendre un autre chemin, de mentir un peu, bien que le mensonge ne soit pas l'une de tes grandes qualités. en effet, tu mentais toujours très mal, depuis ta plus tendre enfance.

— ah, hum. je m'intéressais aux plantes et aux fleurs de la région. je me suis demandée lesquelles sont bonnes pour faire du thé.

mensonge floral. parfait pour le paysage. mauvais, bien qu'il soit vraisemblable. tu n'étais vraiment pas douée dans l'art de la fabulation. tu toussas légèrement, couvrant ta bouche avec ta main, te distançant légèrement de vani. tu avais trop peur de voir des pétales dégringoler de ta bouche, mais rien ne sortit. tu fus soulagée. tu continuais donc de marcher librement dans le parc, happée par les différentes couleurs des par-terres de fleurs.

— pour être honnête d'ailleurs, je m'y connais assez bien en langage des fleurs. tu vois les pivoines là-bas ? elles incarnent l'honneur, le bien-être, et la beauté, entre autre. souvent, les fleurs ont plus qu'une seule signification.

tu souris amèrement, regardant l'horizon au loin. c'était ironique, que tu saches autant de choses sur ce qui sera prochainement la raison de ton décès prochain. tu repris la marche, toujours aux côtés de vani.

— si tu me montres une fleur du doigt, peut-être que je serais capable de te donner sa signification.



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Evangeline Halloway
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Jeu 8 Sep - 19:48
Aujourd'hui est un jour d'ennui
Feat : cecìlie leszczyński


Son téléphone sonne peut après leurs départ à l’intérieur de leur départ, farfouillant un moment pour finalement voir un message d’excuse d’Ethan à propos d’un contretemps professionnel. Une bonne excuse au final, même si désagréable. Peut-être qu’il n’était pas aussi imbécile. Ou un meilleur menteur que prévu.

- ah, hum. je m'intéressais aux plantes et aux fleurs de la région. je me suis demandée lesquelles sont bonnes pour faire du thé. Vani relève la tête de son téléphone une seconde.
– Pour de vrai ? incrédule, elle la fixe en ignorant le message du jeune brun.
— pour être honnête d'ailleurs, je m'y connais assez bien en langage des fleurs. tu vois les pivoines là-bas ? elles incarnent l'honneur, le bien-être, et la beauté, entre autre. souvent, les fleurs ont plus qu'une seule signification.

Le destin a vraiment un humour de chien. Vani ne peut s’empêcher d’étirer un sourire amère avec sa congénaire et amie. Son rire est, lui aussi, en grande partie de la gêne face à cette vérité qui coïncide avec une destinée si tragique. Vani hoche un peu, enregistrant l’information.

— si tu me montres une fleur du doigt, peut-être que je serais capable de te donner sa signification.
– Mmh… celle-là ?

Dans la tentative d’humour la plus ridicule de la journée, sans doute, Vani dresse l’index vers la psychologue avec un espèce de sourire espiègle avant de lui offrir un très discret clin d’œil. Elle était si gênée de se comporter de la sorte qu’elle détourna rapidement le regard avec un rire plus sonore que les précédents. Finalement elle pointe une rose simple de l’index.

– Et celle-là, peut-être ?  Les significations changent avec les couleurs ?


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Vani Urmila
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Jeu 8 Sep - 21:23
aujourd'hui est un jour d'ennui


tu avais appris le langage des fleurs en désintox.
évidemment, tu t'en souviens comme si c'était hier, tu te voyais encore en chausson te balader dans les couloirs du grand bâtiment. souvent, même les autres pensionnaires tournaient en rond, à attendre leurs rendez-vous médicaux, que ce soit le psychologue du site ou une activité en addictologie. tu te rappelles des cocktails sans alcool que vous fabriquiez ensemble autour de plusieurs tables formant un u. tu ne t'amusais pas vraiment, mais il fallait bien passer le temps. car il est vrai : tu t'ennuyais à mourir. à cette époque, tu t'étais mise à fumer plus qu'à l'accoutumée, tant l'ennui te rongeait les os. toujours sur la terrasse, clope entre les doigts, fumante. cendres écrasées dans un des nombreux cendriers présents sur cette minuscule terrasse.
c'est suite à un conseil du seul psychologue compétent du secteur que tu trouvas une activité qui pouvait t'intéresser. il savait pertinemment que des fleurs bourgeonnaient dans tes poumons, lacérant ta trachée au passage. il avait même vu le déferlement de pétales rouge sur son propre bureau. à ce moment-là, tu t'étais platement excusée comme si tu pouvais contrôler tes quintes de toux. tu évoquas ensuite l'ennui qui te rongeait dans cet endroit, et il s'était montré compatissant. il t'avait souri, légèrement, et avait sorti un livre de son tiroir. une encyclopédie des fleurs. 'apprenez,' qu'il disait. 'ça pourrait toujours être utile. et si ça ne l'est pas, c'est toujours bien mieux que de ne rien faire, n'est-ce pas ?'
c'était assez ironique, tout compte fait. mais grâce à cela, tu appris le sens des fleurs grandissant dans ton corps. la mort, le changement. ça collait avec elle. tout avait du sens. peut-être que les fleurs qu'on crache, ou qu'on a craché, ont un sens assez poétique. une poésie macabre, tempête de pétales.

tu fus ramenée sur terre, hors des méandres de ton esprit, part un rire. toi, une fleur ? tu étais tout aussi fragile qu'une jeune et frêle fleur, enracinée, à jamais sur le sol coincée, jusqu'à ce qu'on vienne l'arracher. c'était d'une poésie macabre, encore une fois. tu laissas échapper un petit rire cristallin, tes yeux se fermant légèrement alors que les sons s'échappaient de ta bouche. vani savait détendre l'atmosphère, c'était une grande qualité. tu étais heureuse de passer ton après-midi avec elle, au milieu de fleurs majestueuses, alors que tu étais vouée à rester dans ton burrito de couettes et de plaids. tu suivis son regard tandis qu'elle essayait d'éviter le tien. tu souris légèrement, lorsqu'animée par une certaine curiosité, vani se mit à tendre l'index faire une simple rose jaune, concurrençant l'astre solaire.

— et celle-là, peut-être ?  les significations changent avec les couleurs ?

tu hochas la tête, même dans tes yeux on lisait ta réponse. les roses ont plusieurs couleurs possibles, et chacune possède sa propre histoire, sa propre signification. comme tu aimais la poésie florale, tu commenças à déblatérer ton savoir sur cette rose-ci.

— j'aimais bien ce genre de rose, avant. à l'époque victorienne, elle symbolisait la jalousie. mais ce temps est depuis longtemps révolu, et elle symbolise désormais l'amitié.

tu résistas l'envie de couper la tige d'une rose, enlever lentement les épines et en offrir une à vani. elles symbolisaient l'amitié, après tout. tu lui fis un sourire bien plus solaire qu'auparavant. tu commençais à te sentir mieux, l'énergie et la bonne humeur de vani déteignant rapidement sur toi. tu en étais ravie. tu tournas sur toi-même pour rattraper le regard de ton amie chirurgienne qui passait en revue tous les par-terres de fleurs.

— avant, quand j'étais encore au lycée, on travaillait sur des plans de vie, où est-ce qu'on se voyait dans plusieurs années. mon premier voeu était de devenir psy. mais mon second, qui n'avait absolument rien à voir, c'était jardinière. bosser avec les plantes.

tu souris amèrement. ah, cette époque. tu ne reviendras jamais en arrière. tu le sais. mais ça fait un peu mal, quand même. mais la vie est faite comme ça.

— c'est quand même assez risible, sachant qu'à l'heure d'aujourd'hui, mes poumons sont un vrai jardin.

un jardin bien funèbre.



(C) PATR.ONUS
Evangeline Halloway
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Evangeline Halloway
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Ven 9 Sep - 11:25
Aujourd'hui est un jour d'ennui
Feat : cecìlie leszczyński


— J'aimais bien ce genre de rose, avant. à l'époque victorienne, elle symbolisait la jalousie. mais ce temps est depuis longtemps révolu, et elle symbolise désormais l'amitié.

Vani observait la rose jaune avec intêret, véritablement. Elle dodelinait à l’explication, essayant de réfléchir à comment on avait pu par le passé accorder une signification si complexe et négative à des fleurs si jolies. L’amitié leur convenait bien mieux, c’était certain. D’un geste délicat, très doux, elle replace ses cheveux correctement sur sa frange et dans son chignon avant de revenir vers sa douce compagnie.

— Avant, quand j'étais encore au lycée, on travaillait sur des plans de vie, où est-ce qu'on se voyait dans plusieurs années. Mon premier voeu était de devenir psy. Mais mon second, qui n'avait absolument rien à voir, c'était jardinière. Bosser avec les plantes. C'est quand même assez risible, sachant qu'à l'heure d'aujourd'hui, mes poumons sont un vrai jardin.
— Des plans de vie… Je suppose que j’ai toujours voulu être médecin ? Peut-être pas chirurgienne, c’est un peu… gore ? Un rire simple s’échappe de ses lèvres.

Elle n’avait jamais activement souhaité être médecin. On l’avait encensée, on lui avait  attribué un but il y a longtemps : c’était si preux, si impressionnant, de vouloir devenir médecin pour aider les autres après le traumatisme qu’elle avait rencontré. Mais c’était si loin de la vérité, au final. Un mensonge fabriqué par les autres. Et elle était trop profondément dans sa torpeur pour les contredire à l’époque. Leur dire que c’était simplement le vœu de ses parents à l’époque qui transpirait sur sa vie.

Elle réfléchit de toutes ses forces, essayant de savoir ce qu’elle avait bien pu vouloir faire par le passé qui soit incongrus. Son cerveau turbine si fort qu’il est presque possible de l’entendre fonctionner à plein ménage. Mais finalement, la réalité la rattrape. Elle redresse son bras droit devant elle, tournant le dos de sa main vers son amie pour montrer son poignet.

— Horlogère, je pense. J’aurais bien aimé. C’est à la fois très loin et très proche de mon activité actuelle, au final. C’est pas si surprenant que ça. Elle baisse un peu les épaules, vaincue. Elle qui voulait proposer sa propre absurdité.




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Vani Urmila
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Vani Urmila
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Ven 9 Sep - 15:42
aujourd'hui est un jour d'ennui



— des plans de vie… je suppose que j’ai toujours voulu être médecin ? peut-être pas chirurgienne, c’est un peu… gore ?

tu regardais avec attention le visage de ton amie et collègue. vous étiez peut-être attirées toutes deux vers le monde du médical, faites pour réparer les âmes brisées ou les os cassés. l'humain peut être tellement fragile, mais à la fois être fait dans du titane incassable. les hommes se forgent une protection si tenace qu'il est difficile de foncer dedans sans y laisser des plumes. il est vrai que tu n'avais pas vu ta vie dériver vers ce que tu es aujourd'hui. ce n'est pas parce que tu n'es pas fière — c'est plutôt même le contraire, en fait — mais tu n'aurais jamais imaginer travailler en compagnie de criminels ayant commis divers larcins, allant de la petite subtilisation de pomme sur un étalage, jusqu'au meurtre le plus sordide. tu supposes que c'est un peu la même chose pour vani, qui elle, a réussi à se hisser au rang de chirurgienne. elle aussi, elle répare des maux. vous étiez complémentaires pour remettre d'aplomb un être humain. une répare le corps, l'autre soigne la psyché.

toi, depuis toute petite, tu rêves de voir l'anxiété sur le visage d'autrui. tu voulais faire fleurir l'esprit de tes patients, afin d'atténuer les effets que leur procuraient leurs multiples traumas. toi-même, tu apprenais des techniques chaque jour pour t'ancrer dans la réalité, éviter de dissocier, ou garder le moral après une crise de dépersonnalisation sévère. tu apprenais, chaque instant, à rendre le sourire à des gens qui viennent chez toi les larmes aux yeux, les cicatrices sur les poignets. et en effectuant tout cela, tu sentais que tu avais peut-être réussi ce que tu voulais le plus dans ta vie.

faire en sorte qu'ils ne finissent pas comme toi. qu'ils aient une raison de se battre.
ne pas flancher et terminer avec de la coke dans le nez.
ne pas enchaîner les verres de ricard un dimanche après-midi vers quatorze heures.
manger à ta faim. ne pas perdre une quantité énorme de cheveux.
v i v r e .

tu sortis très vite de ta torpeur, à penser à tout le chemin que tu avais parcouru jusqu'à aujourd'hui. tu fus happée par la réalité, bien trop cruelle. vani montrait son poignet, signe de traumatismes et d'années passées à souffrir, à ne point dormir. à peine vivre.
dans un enchaînement logique, tu remontas ta manche gauche. une longue ligne traversait le long de ton bras, partant du coude pour rejoindre la paume. la cicatrice était encore légèrement rose — ça prend un temps fou à devenir blanc, tout ça. tu retroussas rapidement ta manche. tu n'avais pas pour habitude de montrer tes faiblesses. peut-être que vani était une personne de confiance pour lui confier tes propres maux. tu lui lanças un regard légèrement triste alors qu'elle continuait de parler. tu écoutas attentivement, main sur ton menton.

— horlogère, je pense. j’aurais bien aimé. c’est à la fois très loin et très proche de mon activité actuelle, au final. c’est pas si surprenant que ça.

c'était étonnant. vous aviez chacune une voie tellement différente de votre travail actuel. horlogère. tu ne t'y attendais pas. il y a des formations pour ça ? il faudrait que tu te renseignes.

— tu penses qu'on a pris la bonne voie pour nous ? des fois je me convaincs moi-même que je ne suis pas un assez bon psy pour continuer à exercer. peut-être que j'aurais dû devenir fleuriste. ou j'aurais probablement fini dans une planque de toxico. cinquante cinquante.

tu remuas tes mains, un peu dans l'angoisse. si tu n'avais pas eu ton overdose — cette foutue valise hantait tes rêves —, peut-être que tu aurais continué d'aller chez ta dealeuse à minuit pour partager un joint et un peu de coke. tu aurais pu devenir un fantôme, ou rester piégée par ta paranoïa passagère.

— il y a tellement de choses qui se sont passées ces dernières années que je n'arrive plus à suivre. est-ce que je fais le bon choix en restant ici ?
tu soupiras, malaxant tes tempes. un souffle se coinça légèrement dans ta gorge, mais tu le délogeas.
— puis ces fleurs n'arrangent rien.
(C) PATR.ONUS
Evangeline Halloway
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Ven 9 Sep - 18:46
Aujourd'hui est un jour d'ennui
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— tu penses qu'on a pris la bonne voie pour nous ? des fois je me convaincs moi-même que je ne suis pas un assez bon psy pour continuer à exercer. peut-être que j'aurais dû devenir fleuriste. ou j'aurais probablement fini dans une planque de toxico. cinquante cinquante.

Vani s’immobilise un instant, détournant le regard pour venir à la rencontre du sien (pour une fois qu’elle essaye de regarder quelqu’un dans les yeux) avant de s’en détourner. Au moment ou elle ouvre la bouche, son amie reprend.

— il y a tellement de choses qui se sont passées ces dernières années que je n'arrive plus à suivre. est-ce que je fais le bon choix en restant ici ?
– Et d’autres arriveront encore. On a pas l’occasion de savoir si on a fait les bons choix, mais on a fait des choix et ça nous a mené sur un chemin plus victorieux que celui qui nous était promis. C’est pas idéal et ça le sera jamais, mais c’est notre chemin.

Vani hausse les épaules à la dernière remarque de Cecilie, dodelinant de la tête pour finir par approcher davantage et lui offrir une embrassade à bras le corps. D’abord mal à l’aise par ce contact, cette proximité, elle se laisse enfin aller à la chaleur de l’étreinte et pousse un grand soupir de soulagement alors que ses pauvres petits muscles quant à eux continuent de presser en vain comme pour rendre la poigne plus présente (sans grand succès).

Finalement, elle la relache avec un nouveau soupir plus sec et soudain. Elle tapote ses mains sur ses hanches avant de sourire, gênée.

- J’aurais dû demander, pardon. Vani avait conscience que nombreuses sont les personnes répugnant le contact physique. Craignant d’avoir donc fait, comme dirait l’autre, une belle boulette.



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Sam 10 Sep - 1:09
aujourd'hui est un jour d'ennui



— et d’autres arriveront encore. on a pas l’occasion de savoir si on a fait les bons choix, mais on a fait des choix et ça nous a mené sur un chemin plus victorieux que celui qui nous était promis. c’est pas idéal et ça le sera jamais, mais c’est notre chemin.

c'était d'une poésie sans pareil. tu hochas la tête, souriant légèrement. vani savait mettre des mots là où tu étais impuissante. tes questionnements sur l'existence ne datent pas d'hier, tu t'es toujours demandée ce que tu faisais là, sur terre, au beau milieu de personne dont tu ne soupçonnes même pas l'existence. et chaque jour, une fois le pied à terre, tu te dis 'aujourd'hui j'existe, aujourd'hui je serais une grain de sable dans le sablier de l'existence'. ce chemin que tu te traces pendant des années ne te laissait pas l'opportunité de voir dans le futur proche, mais il y a une chose que tu savais : si ce chemin finissait sur un cul-de-sac, tu n'auras qu'à grimper au mur jusqu'à ce que tu trouves la suite de ce chemin. les murs ne t'empêcheront pas de vivre.
cependant, ce n'était qu'une métaphore, et toi-même, tu n'étais pas sûre d'être capable de gravir le mur.

chaque chose en son temps.

peut-être qu'avec un peu d'aide, tu pourrais te hisser en haut des remparts.

soudain, tu fus happé par une étreinte inattendue. d'abord stressée, tes muscles se contractaient douloureusement comme pour te protéger d'une attaque. ton corps voyait le rapprochement comme un danger, ton cerveau hurlait, te demandant de fuir l'accolade au plus vite. tes doigts se raidirent, se tordant dans des positions que tu ne pensais pas possible pour ces appendices. ta voix semblait être coincée dans ta gorge, et tu n'étais même pas sûre de respirer.

tu repris un souffle, enfin.

tes muscles n'étant plus tendus, tu te sentis à l'aise dans l'étreinte, comme si elle te donnait son énergie. tu l'acceptais avec grande joie, alors que tu sentis un poids dont tu n'avais pas conscience tomber de tes épaules. celles-ci se décontractèrent enfin.

— j’aurais dû demander, pardon.

tu ignoras ces plates excuses. elle n'avait pas besoin de les présenter. mais tu comprends, cela dit. tu n'étais pas très réceptive, au début. tu lui offris un sourire éclatant.

— ne t'en fais pas. ça a rechargé mes batteries, elles étaient un peu à plat.

tu regardas subitement le sol comme si les pavés avaient quoi que ce soit d'intéressant. c'était ton premier câlin depuis ta sortie de désintox, en réalité. ta mère ne t'en avait pas fait, juste une fois quand tu étais sortie d'affaires. depuis, vos relations n'étaient pas très.. cordiales. tu te rappelles du peu de câlins qu'ophelia te faisait, toi qui n'avais d'yeux que pour elle, elle ne fondait que peu dans tes bras et tu te rends compte maintenant à quel point les signes étaient déjà là tu aurais pu prédire qu'elle allait partir elle qui ne voulait pas avoir à faire avec toi à cause de ta santé en déclin et —

tu crachas quelques pétales rouges.

— fais chier.

tu rencontras le regard quelque peu affolé de ton amie. tu te sentis mal à l'aise, pas à ta place. tu ne voulais pas faire souffrir autrui avec quelques fleurs.

— suis désolée, je voulais pas gâcher ta journée.

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Sam 10 Sep - 16:43
Aujourd'hui est un jour d'ennui
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— ne t'en fais pas. ça a rechargé mes batteries, elles étaient un peu à plat.
Tant mieux, parce que ce n’était pas le but de Vani. Pas intégralement. Elle se souvenait sans mal, les heures passées à regarder le vide, avec l’incapacité physique de faire quoi que ce soit ; les moments à perdre pieds sans pouvoir y faire quoi que ce soit, à se regarder agir plus qu’à vouloir agir véritablement ; elle n’avait aucun mal à se revoir réveillée en sueur, en train de hurler : les méfaits du désespoir et du stress sur son esprit ne sont pas lointains, parce qu’ils sont présents. Pas dans l’immédiat, mais présent.

— Tant mieux.  qu’elle répète oralement.

La jeune femme crache quelques pétales et Vani farfouille immédiatement dans son sac, en tirant quelques mouchoirs pour qu’elle puisse s’essuyer les mains prestement sans même y réfléchir outre mesure. Elle savait son amie malade et elle ignorait comment l’aider davantage qu’en lui offrant son soutien et sa compassion. Compassion dont elle manquait un tantinet ces derniers temps, la faute à ce foutu désespoir sans doute. Heureusement, elle savait encore feindre ses comportements normaux.

Ou était-ce ça, justement, la dissociation ?



— suis désolée, je voulais pas gâcher ta journée. Elle claque sa langue contre son palais à l’entendre ainsi.
— Tut tut tut ! S’il y a quelqu’un à fustiger pour ça, c’est Ethan. Toi par contre, tu l’améliores. Est-ce que tu veux aller au musée ensemble ?  

La fin de son intervention servant à tout effacer, faire table rase. Rien ne lui importait plus que de l’aider à devancer ces impressions de honte. En cet instant, Vani maudissait cette maladie idiote et la souffrance idiote qu’elle faisait ressentir à ses os idiots. Leurs os idiots. Leurs os à tous, les victimes comme les proches. Elle était si déçue de ne pas pouvoir intervenir pour retirer ces fleurs sans risquer des répercussions idiotes. Il lui faudrait plancher sur le sujet davantage un jour ou elle en aurait le temps.



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Sam 10 Sep - 17:10
aujourd'hui est un jour d'ennui


tu te sentais légèrement mal à l'aise face à la situation. les pétales pleines de salive — très élégant — formaient un cercle sur la paume de ta main et tu te promis que jamais tu en ferais un jardin. tu effaças le dernier trait de bave encore présent sur ta joue droite. ta manche était légèrement trempée, mais ça n'avait que peu d'importance pour toi, maintenant, dans l'immédiat. tu acceptas volontiers le mouchoir que vani te tendait gracieusement. heureusement qu'elle était là pour toi. ça te rendait heureuse de la savoir à tes côtés lorsque la situation tournait au vinaigre. tu lui étais énormément redevable. et un jour, tu payeras ta dette.

tu pensais clairement lui avoir gâcher la journée. certes, ce fameux ethan n'avait pas aider non plus à faire en sorte que la situation soit agréable, mais tout de même. tu te sentais coupable d'être dans un état second alors que vous vous promeniez au beau milieu de mille et une fleurs. est-ce que vous avez apprécié l'instant ? avez-vous profiter ? tu ne pouvais répondre à ces questions qui rôdaient dans ton crâne.

— tut tut tut ! s’il y a quelqu’un à fustiger pour ça, c’est ethan. toi par contre, tu l’améliores. est-ce que tu veux aller au musée ensemble ?

le musée ? c'était une bonne idée. tu n'y avais jamais mis les pieds, maintenant que tu y penses. tu te retournas pour croiser une poubelle et jeter ton mouchoir humide. les pétales étaient écrasées, jetées, comme s'ils n'étaient plus qu'un lointain souvenir.
peut-être que c'était la solution pour profiter de l'instant, les oublier.
les oublier jusqu'à ce qu'ils reviennent au galop pour te faire chuter de ton piédestal.
les oublier juste pour passer un bon moment, au milieu d'une tempête carnassière.

— ce serait génial, de passer par le musée.
tu avanças soudainement plus vite, pour dépasser ton amie, et te retourner pour lui faire face. sourire essayant de se former sur ton visage.

— je suis enchantée d'avoir passer cette journée avec toi.


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