Astréos Sideris » αστεροφάγος

fier ☾ insouciant ☾ téméraire ☾ indépendant ☾ sournois ☾ passionnée ☾ indifférent ☾ sarcastique ☾ insolent ☾

Ίκαρος, prétention funeste
hybris, c’est qu’Astréos ne croit pas en une vie purement terrestre, c’est qu’Astréos ne se croit pas rattaché à la poussière, que même les étoiles ne peuvent lui demander des comptes, quoiqu’il en soit l’enfant.
hybris, parce que les conséquences n’existent pas, et que c’est la liberté qui définit d’abord et avant tout Astréos.
alors bien sûr, Astréos vous apparaîtra sûrement un peu étrange, un peu à l’ouest, et peut-être que vous ne verrez en lui qu’un mec un peu paumé, un pauvre malheureux peu gâté par la vie, un type forcé de vivre dans son van parce que les étoiles n’ont pas été clémentes, avec le tout petit Astréos qu’elles ont fait descendre des astres pour le déposer entre les bras aimants de Yaya,
pourtant rien n’est moins faux, et la vérité, c’est sûrement que les chaînes vous emprisonnent plus qu’elles ne retiennent Astréos ;
Astréos en rit, du dédain des autres, parce que vous ne serez peut-être jamais aussi libre que lui, et que vous ne le savez même pas.
hybris, c’est qu’Astréos n’est pas nécessairement meilleur que vous ; mais il a compris comment marchent les ficelles de l’univers, pas vous.


Πυγμαλίων, amoureux transit
c’est peut-être parce que les étoiles sont la patrie d’Astréos, c’est peut-être parce que le Soleil et la Lune se sont relayés pour le bercer qu’Astréos a la poitrine si incandescente pour les choses qui attirent son intérêt une minute, un mois, une vie,
que ce soit les éclaboussures de peinture accidentelles qui finissent par donner naissance aux tableaux qu’il accroche à son van, les notes qu’il fait chanter au bord de la mer ou les passions éphémères qu’Astréos découvrent pendant les voyages, les gens dont il s’entiche brièvement, parce qu’Astréos est toujours en mouvement, jamais au même endroit, jamais dans la stabilité,
c’est peut-être parce que le Soleil a baisé son front les après-midis où Astréos peignait dans le jardin, c’est peut-être parce que la Lune a séché ses joues les nuits où le sommeil ne venait, qu’Astréos est prêt à prier le ciel de donner vie aux passions qui lui brûlent les joues, de pouvoir faire vibrer les cœurs qu’il rencontre et de tenir les doigts auxquels il ne faudrait pas s’attacher.


Οδυσσέας, mètis déguisée
c’est peut-être parce que les hommes ne font pas assez attention aux étoiles, c’est peut-être parce que la Lune est trop timide, moins incandescente que son jumeau diurne, qu’on ne fait pas vraiment attention à Astréos et qu’on ne s’en méfie pas,
pourtant des étoiles, Astréos a appris la ruse et le secret, la discrétion et la fourberie,
pourtant des étoiles, Astréos a appris que les hommes étaient au moins aussi sournois que lui, et il garde toujours un As dans sa manche, juste au cas où .
Astréos est méfiant ; de la confiance, Astréos ne connaît que celle qu’il accordera toujours à sa douce Yaya, celle qui préfère même placer dans son compagnon à quatre pattes que dans le meilleur de ses amis ; c’est bien simple, Astréos ne vous tournera jamais le dos, et il vous recommanderait lui-même de faire de même.


☾ vit dans son Combi aménagé, il kiffe, quoiqu'il ne refuse jamais quelques nuits en couchsurfing ☾ voyage autour du monde (du moins là où il le peut) depuis cinq ans maintenant ☾ parle un anglais très approximatif ; il sait se faire comprendre, mais il faut pas trop lui en demander ☾ trimballe avec lui son meilleur copain, Έκτορας, Hector, comme les grands conquérants, un gros chien noir trouvé sous son van alors qu'il n'était qu'un petit chiot, loin des héros de guerre antiques ☾ oreille absolue, il s'en vante souvent ☾ envoie très régulièrement des cartes postales et des lettres à sa mémé, douce Yaya qui a du mal à répondre au téléphone et qui préfère les traces écrites, éternelles quoique mal orthographiées ☾ collectionne les boules de neige ☾ poète un brin maudit, parce que c'est un comble de ne pas savoir écrire lorsqu'on est censés maîtriser les vers ☾ joue d'un tas d'instruments, mais c'est le violon (même si le sien devient vraiment trop vieux) et la guitare qu'il maîtrise le mieux ☾ ne s'habile qu'en friperie, il n'y a que là qu'il peut trouver les chemises en lin trop larges qu'il porte presque religieusement ☾ Yaya est très pieuse, l'a traîné à l'église tous les dimanche, mais Astréos n'a jamais vraiment accroché, croit plus en l'univers qu'au Dieu dont il entendait parler pendant les messes ☾ très difficile avec la bouffe ☾ un brin lunatique, tantôt très bavard, tantôt parfaitement silencieux ☾ je-m'en-foutiste au possible, sur absolument tout, comme si les conséquences n'existaient pas


☾ pas aussi grand qu'il le voudrait, il dépasse seulement le mètre soixante-dix ☾ se laisse pousser les cheveux, et maintenant il a de jolies boucles brunes ☾ barbe dont il est fier, parfois un peu plus rasée ☾ un peu sec, mais plus musclé que la moyenne ☾ teint un peu mat qui bronze facilement au soleil ☾ tatouages aléatoires un peu partout ☾ Yaya dit qu'il a les yeux bleus, lui les voit verts ☾ aime bien s'habiller, fait plutôt attention à son apparence, on remercie les fripes ☾ sourire charmeur t'as vu ☾ doigts de pianiste, forcément ☾

Yaya a toujours aimé raconter que c’était les étoiles qui offraient aux parents les enfants pour qui ils priaient tous les soirs. Yaya se plaisait toujours à dire qu’on naissait du Soleil ou de la Lune, mais qu’Astréos était si brillant qu’il devait forcément être né des deux.

Λήθη, amnésie
Astréos a toujours bien plus connu les bras de Yaya que ceux de Mama, malgré la douceur certaine que le peau à peau lui avait procuré ; ceux de Baba, eux, n’ont jamais été très présents, et ont fini par disparaître sans même qu’Astréos ne le remarque vraiment, petit garçon toujours penché au dessus des feuilles qui ne restaient jamais vraiment blanches, les yeux fixés sur les rondeurs que les crayons gras dessinaient entre ses doigts.

Yaya disait toujours avec amusement qu’Astréos avait la tête dans les nuages, mais elle n’avait jamais vraiment compris que c’était peut-être vraiment le cas, parce qu’aujourd’hui, l’enfance d’Astréos n’est qu’un gros trou noir dans son esprit.
Des bribes subsistent, des choses qui l’ont marqué, envoûtés, la petite fille de l’église et les colliers, le violon qu’il a trouvé dans le grenier, les rues dans lesquelles Astréos a vécu, parce que la maison de Yaya tombait en ruines, la pluie battante alors qu’on a enterré Mama ; mais c’est l’obscurité qui domine les premières années d’Astréos sur la terre ferme,
seul regret, sûrement, parce qu’il n’a jamais pu chérir les souvenirs qu’il avait de Mama, qu’il a à tout jamais oublié le son de la voix qui récitait les comptines lorsqu’elle se glissait dans sa chambre tard le soir, parce qu’il a oublié qu’elle avait les yeux verts, comme lui.

Pourtant, c’est parce qu’il a tant eu la tête dans les étoiles qu’Astréos est ce qu’il est aujourd’hui,
et c’est quand les yeux se reposent sur les nuages qu’il se sent un peu plus rassuré, parce que Mama, quoiqu’il ait oublié les yeux et les bras, la voix et le sourire, elle doit être contente, qu’il n’ait pas oublié le nom, qu’il signe les peintures Mama plutôt qu’Astréos, qu’il lui écrive toujours une lettre en même temps qu’il en rédige une pour Yaya.

Μνημοσύνη, mémoire
Dans la maison branlante de Yaya, dans les escaliers dont certaines marches manquent, derrière les fenêtres trop sales pour regarder à travers et dans le lit qui n’a plus de pieds, Astréos peint, Astréos joue, Astréos chante,
les échos des comptines qu’il entendait plus petit, les cantiques qu’il entend le dimanche lorsque Yaya le traîne à l’église et les chansons qu’elle dit bien aimer.  
Astréos délaisse l’école, parce qu’on n’y apprend pas le dessin, parce qu’on n’y apprend pas ce que les étoiles pensent des mots et les mélodies qu’elles chuchotent derrière la fenêtre poussiéreuse.
Comme Yaya, Astréos ne sait pas très bien lire, confond parfois les lettres, et écrit les mots qu’il entend de la manière qui lui plaît, celle qui paraît la plus jolie, celle qui plaît le plus aux étoiles. Mais Astréos connaît les cordes de la harpe de Yaya sur le bout des doigts, Astréos pourrait glisser du coton dans ses oreilles et jouer de son violon sans se demander s’il s’est trompé, si les étoiles pensent que ça sonne faux, Astréos pourrait fermer les yeux et redessiner avec précision la maison de Yaya, la rue dans laquelle il allait courir et la gamine de l’église.

Astréos n’a jamais vraiment changé, parce qu’il a peut-être toujours été un adulte, ou parce qu’il est peut-être toujours un enfant.
Yaya se fait vieille, mais ses enfants prennent soin d’elle. Astréos l’a bercé tous les soirs, Astréos lui a joué les musiques d’antan, dessiné l’olivier sous lequel ils asseyaient pour regarder en l’air, dans la vieille maison branlante qu’ils ont laissé derrière eux.
C’est Yaya la première qui a encouragé Astréos et voyager, parce qu’elle a toujours su, qu’on ne pouvait l’enchaîner et le garder au sol trop longtemps, parce qu’elle a toujours su, qu’il avait besoin de s’envoler.

Dans le vieux van rétro qu’Astréos a acheté avec ses premiers salaires, Astréos aurait aimé emmener Yaya, et lui faire voir ce qu’elle n’avait pas vu du monde avant de le quitter pour aller l’attendre parmi les étoiles,
Astréos aurait peut-être aimé rester auprès de Yaya, être certain d’être là pour lui dire au revoir, s’assurer qu’il ne revienne pas en Grèce un jour de pluie battante, à côté de la pierre près de laquelle il venait s’assoir pour jouer du violon.

Astréos s’est envolé, pourtant, au volant de son van, a visité tous les coins de la Grèce qu’il n’avait jamais vu, ceux qu’on a peut-être jamais exploré et ceux que tout le monde a vu.
Astréos a traversé les mers et les océans, dormi sous des cieux différents, rencontré des amis, des amours, des choses qui font vibrer, de nouvelles mélodies à reproduire, de nouveaux arbres à peindre.
C’est après cinq années de voyage qu’Astréos se décide à s’arrêter à Auckland, trouver un peu de stabilité pour un moment avant de repartir à la recherche d’astres différents.
La Grèce lui manque un peu, il regrette la voix chevrotante de Yaya,
mais Mama le suit de loin, alors Astréos a toujours l’impression d’être chez lui, peu importe où il va.

je te dis plus bienvenue tu coco la maison...
mais alors. ta plume. et astreos. mais mama. miam. en ft.
j'adore tout court vrmt, c'est toujours aussi agréable de te lire snif un petit bonheur pour mes mirettes !!! et le personnage j'adore, genre sa mémoire de son enfance je suis tellement fan c'est tellement vrai ce petit trou noir qui peut être là pour certains snif
bref. je vais pas m'étaler mais je suis fan quoi.

Et sans tarder je t'annonce que tu es validé !

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