Geronimo Diavolo » le monde est p'tit : on en fait le tour en une seule nuit

Il parle peu ça l'arrange,
les gens disent qu'il a un truc

Timide » Chochotte » Sang-froid » Lâche » Sensible » Lent » Rêveur » Taciturne » Loyal » Jaloux » Constant » Anxieux » Empathique » Casanier » Econome

Geronimo est né du roulement du capuchon d’un zippo, argenté sans gravure, entre les doigts d’un ancien fumeur debout sous l’arrêt de bus. Il a par essence la même nervosité contrariée, souvent involontaire, du geste qui égrène des bruits de métal à cadence constante, points de suspensions sonores, où se reflète un ennui frustré. Si Geronimo n’a pas pu sans défaire, ce n’est pas pour la valeur de la pierre rouillée inutilisable mais par peur du silence, un silence éprouvant vécu comme une sensation, devant les larmes tièdes d’une enfant tombé au square ou le sourire faux d’Alma repliant les factures à la taille timbre poste. Geronimo, alors, se sent silencieux. Le bruit des émotions des autres, comme une interférence aux siennes, l’émeut d’une manière presque irritante, sa réception le rendant responsable sans savoir quoi faire, quoi dire, quoi tenter. Le zippo, la capsule du spray de peinture, le tournoiement de la raclette, sont certains des accords qui lui appartiennent et à travers lesquels il pense mieux se définir, sans se confondre dans les autres et les stigmates du quartier. Geronimo en est fier, une vanité dont il a un peu honte, de se sentir différent, lorsqu’il est suspendu aux échelles des HLM, à plisser les yeux pour soutenir la violence du soleil, subie comme le reste, ou accroupi au pied des fresques qui racontent naïvement l’amour et le chagrin en couleurs criardes, ses frères le cognerait s’ils savaient. Parfois, Geronimo a peur, de ses évasions loin de la régularité abrutissante des trois huit, les hommes raides qui froissent les tickets perdants de la loterie dans leur futal à la sortie du bar tabac, peur comme les enfants, de ne pas se souvenir du chemin pour retrouver sa place dans la fourmilière du prolétariat, duplex miteux qu’il partage avec Alma depuis qu’elle a oublié de se maquiller après avoir joué à la dinette avec son mari. Les Di serrent les coudes, sans doute parce que la table n’est pas assez grande, et la ceinture, alors, Geronimo aussi, fait les compromis, amèrement, pour qu’ils puissent continuer de parler la même langue maintenant que deux chaises sont inoccupées, Angel et Rafael. Les mots lui viennent lentement, le souci de les choisir, c’est vrai, et le malaise de s’additionner à la cacophonie des autres trop maladroitement, le poussent à préférer les sourires tendres ou les emojis esseulés. Les mains enfoncées dans le froc, à l’inverse des girouettes, Geronimo ne suit pas le sens du vent, il garde la tête froide, essaye, essaye vraiment, à en avoir les jointures blanchies, de ne pas céder à la perversité de K’Road, sa brutalité, pour être un Di sur lequel on peut compter, ça change. Il a ce souci de mémoire, de se rappeler de tout, et d’être trop méticuleux pour ne pas s’enfoncer dans des engagements pourtant intenables, le désuet de la loyauté, ou bien trop lent pour s’aligner sur la course du changement, lui qui travaille d’après les préceptes d’un fordisme bi-centenaire.  Geronimo, moins austère dans l’intimité d’un chez soi, a la sensualité à fleur de peau et les pommettes rougies à la première bière. C’est de nouveau, ce môme timide dont les yeux s’embuent à la première goutte de sang, qui remplit l’écuelle des minets, l’échine voûtée et les doigts enroulés au capot du zippo.

Un couteau dans la poche car par ici ça craint

181cm » 68kg » iris gris clair » brun rasé très court » baraque des épaules » tendance à se tenir voûté » soutient les regards » immense tatouage noir dans le dos » des ailes de corbeau dépassent du col » cicatrice à l'arcade gauche » tactile » supporte bien la canicule » un peu frileux » facilement enrhumé d'octobre à mars » voix grave assez basse » un style simple » noir en général » des grosses parkas aussi » les mains occupées pour réfléchir ou parler » si rien à manipuler, pianote sur la surface la plus proche » trois petites lignes sur le front à force de la froncer d'inquiétude » le sourire un peu mystérieux » danse bien » ne sait pas se battre » chante excessivement faux » les mains pleines de cornes » des petites cernes » quelques éclaboussures de peinture sur les baskets » planque un canif sur lui » sent la mousse d'après rasage » la poussière des chantiers » des bagues et des boucles d'oreilles argentés » du vernis noir quand Alma le veut » une chaîne avec le croix chrétienne planqué sous le t-shirt


Des tics nerveux à cause de la fatigue

Onze chats recueillis qui bouffent la moitié de son espace vitale mais qui heureusement font leur vie la plupart du temps  » il leur a donné des noms de ville parce qu'il a bien aimé la casa de papel » à chialer toutes les larmes de son corps les six séances qu'il a fallu pour compléter l'oeuvre d'art qu'il a dans le dos » a une peur bleu des aiguilles depuis tout petit en plus » mange des boîtes de thon à même la conserve » pourtant il sait cuisiner » réfléchis littéralement avant de parler » ça fait des blancs un peu gênant souvent » fais des raps un peu nazes quand il se la colle » aurait bien aimé pouvoir vivre d'un art peu importe lequel » artiste de rue à la bombe a ses heures perdues » plus poétique que dénonciateur » a une relation privilégiée avec Alma » ils parlent beaucoup de que serait la vie si leur condition était différente » même si ça leur faire un peu mal » pense que les mots ont de la valeur » voulait être un super-héros petit » ancien fumeur »

et je tombe du radeau

» Les Diavolo quittent le Mexique avec leur quatre enfants pour la Nouvelle-Zélande dans l'espoir de sortir de la misère en 1997
» Sur place, l'horizon change et les problèmes d'argent demeurent, Pedro rejoint une usine de chaussures et Christina devient femme de ménage d'une compagnie de sous-traitance
» Geronimo grandit sous le relais des femmes du HLM qui s'organisent pour faire concorder leur horaires, il est toujours très entouré, assez craintif et franchement silencieux, Alma passe beaucoup de temps à le couver et disputer Diego et Angel qui le malmène un peu. Diego a le diable au corps et très vite embarque Angel dans ses fugues pour explorer le quartier
» Raphaël naît en 2001, Geronimo s'affirme un peu plus dans la fratrie en tant qu'aîné
» Les Di ne sont pas très bon à l'école sauf Angel et Alma est la première à sortir du système pour travailler dans une industrie de textile où son père s'est fait quelques amis, à la même époque Diego devient coursier pour un petit gang, planque l'argent ce qui va créer des histoires
» Angel a déroché une bourse pour partir étudier aux Etats-Unis, il ne donnera plus jamais de nouvel, un an plus tard le silence sur sa disparition et les images épanouies d'un Angel émancipé sur les réseaux deviennent tabou. Diego est particulièrement amer et fais des esclandres dans le café où il bosse en tant que serveur de jour
» Geronimo après avoir complété une formation de cuisinier, se retrouve embauché comme laveur de vitre, sur les recommandations de Diego qui a un peu évolué dans son gang et veut que son frère garde des horaires compatibles avec les ambitions qu'il a pour lui
» A la traîne et très marqué par le départ d'Angel, Rafael s'isole du reste des Di et se rapproche de son groupe de potes
» Encore pour satisfaire Diego, et bien qu'Alma s'y soit opposée, il rejoint le gang de son frère et se fait tatouer. Il y est plus apprécié et respecté que Diego car plus fiable et bien moins tête brûlée, c'est le début d'une jalousie à sens unique
» Âgé de 23 ans quand Rafael fait se première overdose, Geronimo prend l'événement de plein fouet, se dispute avec Diego et bientôt tout les Di se déchirent. Il quitte le gang et Diego refuse tout contact avec la famille les deux année suivantes
» Geronimo passe beaucoup de temps avec son frère dont les problèmes d'addiction ne guérissent pas et sa soeur qui s'est mariée et attend son deuxième enfant
» A 27 ans, Geronimo a renoué avec Diego, cette fois c'est lui qui donne les conseils, sa soeur vit chez lui par intermittence le temps que les choses se calme dans son foyer. Tout le monde participe pour payer le centre de désintoxication de Raphaël, peu à peu, la fratrie Di renaît

voui coucou c moi

ouin, je l'adore. il est si touchant. si vrai. si humain ??? puis alors cette différence entre public/privé. l'histoire de sa famille. c'était super agréable à lire ! c'est avec plaisir que je te valide. <3

Et sans tarder je t'annonce que tu es validé !

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