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Forum définitivement fermé. Merci pour cette belle aventure. <3
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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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21.07.23réouvertue du forum, recensement, et petit évent (www)
04.01.23fermeture temporaire du forum, ceci dit, on revient vite !
10.08.22nous soufflons nos bougies à plein poumons et souhaitons un bon anniversaire à bloom et qui dit anniversaire dit nouveautés (www)
01.08.22tous des stars grâce à insta(r)gram (www)
27.06.22les choses se compliquent et les rumeurs voient le bout de leur nez (www)
13.06.22nouvelle màj dit nouvelles informations à retrouver juste ici
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27.10.21tou beau tout chaud, prêt à braver la chaleur de l'été, voici les nouvelles juste ici
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(terminé) gwen » apraclonidine

 :: Hôpital Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Lun 27 Juin - 15:46
Slam & Gwen
apraclonidine
rencontre
Il déteste les changements. Les modifications imprévues qui font perdre du temps. Devoir s'organiser pour que tout soit ensuite chamboulé. Et pourtant, son métier est une inconnue qui ne cesse de surprendre. Les surprises, les cas particuliers, les urgences.

Les équipes.
Qui changent sans cesse.

Il explique,
réexplique,
soupire,
se fatigue,
recommence,
encore,
trop souvent.

Aujourd'hui encore on va lui demander de son temps. Et il obéira bien gentiment. Il racontera encore la forme, sans pouvoir aller dans le fond. Présenter les différentes missions, mais pas les raisons. Faire ceci sans poser de questions. L'absence de curiosité intelligente. Des sourires de politesses niais.
Il n'a pas besoin de sucre dans son café.

Installé à son bureau, il observe les liasses de feuilles qui prônent ici et là. Des signatures, des informations, des choses qui ne serviront jamais. De nouvelles contraintes. De nouvelles demandes. Le travail d'un gestionnaire, pas le sien. Pourtant, tout cela lui appartient. Il avance comme il peut, osant espérer pouvoir faire autre chose de sa journée. Dans les mots écrits à l'encre noire, il y avait un nom. Il l'avait vu passer quelques jours plutôt. Il ne le retrouvait plus. Nouvelle infirmière, non pas recrue. Déjà présente depuis quelques temps. Changement de secteur.

Expliquer,
encore.

Il passe sa main contre son front.
Un regard sur le côté,
pour voir si le café à coulé;
bientôt prêt.

La porte est ouverte, afin qu'il n'ai pas à arrêter ses tâches. Qu'il puisse continuer sans s'interrompre. Une sorte de machine que les gens pensent efficace, car morte.
Slam est juste efficace.
Concentré.

Alors lorsqu'il entend les pas dans l'entrée de son bureau, il ne s'arrête pas. Sa main griffonne des signatures ici et là. Ses yeux préfèrent vérifier ces gestes que d'observer la personne qui se tient là.

Infirmière ... ?

Il n'a pas retrouvé le nom. Il n'a pas vraiment cherché. Il offre plutôt une invitation à se présenter. Peut-être à entrer. Se présentant ainsi comme désagréable, probablement, mais surtout occupé. Préoccupé par le manque de temps. La voix enroué, épuisé. On dirait qu'il vient à peine de se réveiller.
Qu'il ne s'est jamais endormi.

Slam Goldwin
anesthésiste
Slam Goldwin
Messages : 69
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Lun 27 Juin - 16:25
apraclonidine
  • tell you you're the greatest but once you turn, they hate us  
  • i'm praying that somebody hope for me, i'm staying where nobody 'posed to be
  • Même boulot, nouveau secteur.
    Un changement, que tu avais demandé, qui t’étais inculpé.
    Ils avaient accepté ; en toutes connaissances de causes ; en voyant les nuits blanches que tu enchainais, mais pas pour les raisons qu’ils pensaient,
    pas du tout ;
    le vol de médicament se faisaient de plus en plus compliqué.
    La raison ?
    elle manquait,
    la douleur ?
    elle continuait,
    et le peuple pleurait, et la maladie gagnait.
    Et toi, Gwen, tu te mourrais à petit feu
    comme toujours
    physiquement, mentalement
    tout était mort, maintenant.

    Mais l’hôpital ne pouvait se permettre plus de perte du personnel ; non. Alors tu avais été envoyé là-bas, chez un anesthésiste ; un de ceux que l’on disait mort, qui avait été une victime, à son tour, après un bête accident.
    Les rumeurs circulaient ; sur toi aussi, peut-être.
    Mais tu n’entendais rien
    (et si tu entendais, tu te devais
    de les faire
    taire.

    à jamais.)

    Un coup sur la porte ; une main qui lisse ta blouse.
    Le regard qui se pose sur le médecin ; pas un regard, à peine un mot.
    Un sourcil qui se hausse ; au moins, il n’a pas l’air bavard – hagard, peut-être.
    « Bowers. Gwendoline Bowers, Docteur… ? »
    Tu te souvenais très bien de son nom ; quelque chose en Gold. Tu en avais fait un jeu de mot, tu te souviens – celui qui gagnait l'or.
    Devant toi, rien n’avait l’air d’être en or.
    Et certainement pas son corps ; la canne à ses côtés te disait tout ce dont tu avais besoin de savoir là-dessus.
    « Votre nouvelle infirmière, il me semble que l’on vous a prévenu. »
    Tu n’avais pas le temps de faire toutes les présentations ; et pendant que le monsieur ne se décide pas à te jeter ne serait-ce qu’un seul coup d’œil, ton regard, lui, essuie les étagères, enregistrant les places et positions de ce dont tu pourrais avoir besoin.
    Une véritable mine d’or.

    Tu pouvais dire que c’était un gold win, mais uniquement dans ta situation.
    Lui, assis devant toi, à ruminer sa paperasse, ne semblait certainement en être une
    de mine d’or.
    Jawn pour EPICODE


    Gwendoline L. Bowers
    infirmière
    Gwendoline L. Bowers
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    Lun 27 Juin - 16:49
    Slam & Gwen
    apraclonidine
    rencontre
    Là.
    Coin gauche de son bureau.
    Bowers.
    Il l'avait mis en évidence, là où on ne voit pas. Toutes ses informations qu'il n'avait pas pris la peine de lire. Juste le prénom et le nom. Tout ce qui comptait avant le prochain changement. Et encore, ce n'était pas vrai. L'efficacité. La seule chose qui a véritablement son importance. Sa main droite lâche afin le stylo pour récupérer cette feuille. Un regard rapide dessus. Une photo d'identité s'y promène. Probablement un vieux curriculum vitae.

    De la feuille il ne reste plus rien. Envolé rejoindre la poubelle de recyclage. Il n'a pas besoin de cela. Il préfère se relever, s'appuyant sur son bureau à l'aide de ses paumes, afin d'observer l'infirmière Bowers.
    Et si cela peut paraître étrange, comme une sorte de domination, il n'en est rien. Son expression est toujours pâle figure. En effet, il regarde la nouvelle venue, mais un instant seulement, avant de se saisir de sa canne et de se diriger vers la cafetière qui prône sur une table, accompagnée de ses tasses.

    Goldwin. Slam Goldwin, mademoiselle Bowers. Vous pourrez dire Docteur, Monsieur, Slam, qu'importe ...

    Il récupère son bien du matin. Ne se demande même pas qu'elle remarque mielleuse doivent danser l'esprit de la jeune femme. Un commentaire ou deux sur sa jambe. Sur son apparence. Il passe au-dessus de cela. En dessous. Noyé sous les remarques qui l'empêche désormais des les entendre.

    Il passe outre mesure.

    Comment buvez-vous votre café, mademoiselle Bowers ?

    Une proposition à entrer, s'installer, faire connaissance alors qu'aucun d'entre eux n'en a vraiment besoin. Paraître sociale. Humain. Avant de répéter les mêmes consignes qu'elle a déjà du entendre des centaines de fois.

    N'hésitez pas à vous installer quelques instants ... le pas de la porte n'est pas des plus accueillant.

    Un mouvement de main vers un des fauteuils du bureau. Un autre regard vers elle. Le temps d'avoir une réponse. De voir une réaction. Elle est peut-être bête. Elle ne fera peut-être pas long feu. Faut-il des ordres ou des invitations afin qu'elle agisse ?
    Il n'en sait rien.
    Il ne fait jamais attention à celles qui viennent et puis s'en vont.

    Slam Goldwin
    anesthésiste
    Slam Goldwin
    Messages : 69
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    Lun 27 Juin - 17:09
    apraclonidine
  • tell you you're the greatest but once you turn, they hate us  
  • i'm praying that somebody hope for me, i'm staying where nobody 'posed to be
  • Slam ?
    Tu pinces tes lèvres ; tu avais oublié cette information.
    Ou son nom était plus resté que le prénom.
    Presque envie de le lui demander, tiens, s’il en fait
    Du slam.

    Tu restes de marbre alors qu’il récupère ta feuille ; la jette ; se relève finalement, prend sa canne ; jambe droite qui ne va pas, notes-tu.
    (toujours garder la faiblesse des autres en tête)
    (pour le combat)
    (pour survivre)

    « Noir. »
    Toujours noir ; pas de sucre pour adoucir, pas de lait pour changer la couleur.
    Tu l’aimes amer ; c’est comme ça qu’il te garde éveillée, c’est comme ça qu’il te garde en vie.
    Tu te rapproches ; non dans l’optique de t’asseoir – aucune envie de faire ami-ami.
    Vous avez du travail sur les bras.
    Lui, avec sa paperasse ; toi, avec les clients que tu sais vont venir.
    On te refourgue toujours les patients des autres secteurs ; il n’y a jamais assez d’infirmière.
    Pas en période de crise.
    Plus maintenant.
    « ça va aller, merci. Il y a beaucoup de chose à faire. »
    Et tu peux parler debout ; tu peux boire ton café debout.
    Te tenir à égale hauteur de ton adversaire ; du docteur.
    Canne ou pas ; tu restes petites. Une jeune fille frêle, certains diraient – ils ne voient pas les muscles, ils ne voient pas la détermination.
    Juste ce que tu leur montres ; quelqu’un qui aime son travail, ils diraient.
    Qui aime vivre (non)
    Un petit rayon de soleil (non)
    Juste une femme blonde et banal, comme on en voit tous les jours.

    « ça fait longtemps que vous travaillez ici ? »
    Pour continuer la conversation ; pour se renseigner un peu.
    A quel point il connaît le coin ; l’hôpital.
    Cette salle – dans laquelle tu voleras ce dont tu as besoin.
    Jawn pour EPICODE


    Gwendoline L. Bowers
    infirmière
    Gwendoline L. Bowers
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    Lun 27 Juin - 17:38
    Slam & Gwen
    apraclonidine
    rencontre
    Noir.
    Très bien.
    Pas besoin d'acheter lait ou sucre, au moins. C'est une bonne chose. Un gain de temps. Il déverse le contenu dans une autre tasse, avant de reposer la machine et de tendre la main vers la tasse de son invitée. Sa collègue.
    Un arrêt.
    Un problème de bienséance.

    Elle ne veut pas s'asseoir. Très bien. Sauf que lui, n'aime pas boire son café debout.
    Il ne se sent pas stable.
    En instant de faiblesse dans un moment de tendresse.

    Alors Slam juge,
    observe,
    silencieux,
    de marbre,
    crispé.

    Avoir du caractère est une chose. Ne pas comprendre un sous-entendu en est une autre.

    Vipère au mot ardent.

    J'insiste.

    Amertume. Il prend la tasse de Gwendoline dans sa main et se met en marche pour la déposer sur le bureau, au côté opposé de sa propre chaise. Et se remet en marche pour revenir chercher sa propre tasse. Visage fermé. Il n'a guère apprécié.

    Pour l'instant, je ne vois personne, si ce n'est vous. Et je ne vais pas vous mentir, mademoiselle Bowers, que je préférais vous indiquer les choses en étant assis, afin que vous sachiez où trouver quoi pour toutes ces choses à faire.

    Il retourne ainsi vers son fauteuil. Il n'aime pas insister, mais préfère cela aux ordres aboyés par certains de ses confrères. La journée n'a même pas encore commencé qu'il ne l'apprécie déjà pas. La journée. Pour Gwendoline, ses sentiments sont neutres. Ils dépendront de son travail. Il s'assoit, décide que cela ne sert à rien d'attendre d'elle la même chose, reprend son stylo en main et tapote son bureau avec.

    Deux ans.

    Depuis Dalia,
    la douce Dalia qui,
    morte,
    n'est plus là.
    Abandonné,
    délaissé,
    à ce poste qui était le sien,
    au rôle qui n'était pas le sien.

    Aucun mérite.
    Brisure.
    Creux béant, juste là.
    Qui pique.
    Qu'il ignore.

    Et vous ? Quelle idée de vouloir travailler ici ...

    Avec lui.
    Homme cassé,
    jambe faiblarde.
    Broyé.

    Slam Goldwin
    anesthésiste
    Slam Goldwin
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    Lun 27 Juin - 18:14
    apraclonidine
  • tell you you're the greatest but once you turn, they hate us  
  • i'm praying that somebody hope for me, i'm staying where nobody 'posed to be
  • Dans ses yeux, quelque chose se passe.
    Contrariété.
    Énervement.
    Il n’a pas apprécié ; le noir, ou le fait de refuser de s’asseoir ?
    Alors tu l’observes à ton tour ; ne le lâche pas tes yeux, ne rompt pas le contact.
    Il faut se lever tôt que tu perdes à ce jeux, Gwen.
    Alors tu l’observes toujours et encore ; quand il vient poser la première tasse, quand il repart, quand il prend la seconde tasse – tu vois bien qu’il a l’habitude, qu’il a appris à faire ça.
    Un handicap n’en est que lorsqu’on le pense comme tel, selon toi.
    Tu n’as jamais été handicapée, mais tu as vu des hommes et des femmes se battre en l’étant ; c’était leur plus grande force, ce qui les encourageaient à continuer.
    Et si ce n’était pas le cas pour le Docteur Goldwin ?
    Pas ton problème.
    Tu en gérais déjà beaucoup, des handicapés.
    Et ce n’était pas physique, mais mental. La population étant grande, aussi.

    « J’insiste ; je vous remercie pour l’offre. » (mais non merci, signifies-tu)
    Tu resteras debout ; un œil sur la porte et l’autre sur le bon docteur.
    Ne jamais tourner le dos ; à qui que ce soit. La porte ouverte – jamais tu ne lui montreras ton côté faible ; et cela va de pair à ton vis à vis.
    « une urgence peut arriver rapidement. » une excuse inutile ; il le sait tout aussi bien que toi.
    Mais pour expliquer ; pour essayer de dire que ce n’est pas que ton esprit de contradiction ou ton avis de ne pas suivre les ordres.
    Ordre qu’il semble vouloir commencer à te donner.
    « je pense avoir une bonne idée des choses à faire ainsi que des endroits où trouver ces dites-choses. »
    Il n’avait pas lu ton dossier ; il ne s’embêterait pas de vouloir t’expliquer, autrement.
    Accoudé sur l’armoire la plus proche du bureau, ta main prend le café en offrant un ‘merci’ de politesse.
    « j’ai l’habitude. Je connais mon métier. »
    Multiple casquette que tu avais là ; être anesthésiste en faisait aussi partie. Tu n’avais vraiment eu le choix ; à la guerre, il n’y avait que peu de professionnels.
    Alors c’était vous, les infirmières
    les docteurs de médecine générale
    ou tout autre corp médical présent.
    Qui devait apprendre
    encore et encore
    multiples casquettes qui s’entassait.
    ‘infirmière’ n’était qu’un mot de ta formation initiale ; pas de tout ce que tu pouvais faire.
    Même certains opérations de chirurgie étaient de ton ressort.
    « j’ai été muté, après la guerre. Je préférais être loin de mon pays, voir autre chose. »
    Un nouveau paysage
    nouveau monde
    nouvelle vie.
    Une option pour oublier
    faire comme si
    (si tout allait bien)
    (si tu n’avais pas de séquelles)
    (jamais)
    Et c'est ton accent qui roule sur ta langue, british à souhait malgré les plusieurs années passées ici.

    « Je ne voulais pas que mon expérience sur le terrain ne serve à rien. Et ils avaient besoin de personnels ici. »
    Avec la maladie
    cette explosion redoutable
    presque pire que la guerre ; insondable.
    Immobile
    invisible.
    Il n’y a pas de meilleur arme que l’on ne peut pas voir.

    « vous êtes originaires d’ici ? »
    Pour que la conversation continue ; qu’il ne semblait pas vouloir te laisser travailler tout de suite.
    Après tout, la seule chose dont tu aurais réellement besoin de savoir, ce serait le triage de dossier dont, tu es certaine, tu connaîtras rapidement – fouiller la salle semble un bon moyen de savoir où et comment sont les choses, exactement.
    Jawn pour EPICODE


    Gwendoline L. Bowers
    infirmière
    Gwendoline L. Bowers
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    Lun 27 Juin - 18:42
    Slam & Gwen
    apraclonidine
    rencontre
    Une madame je-sais-déjà-tout qui n'aime visiblement pas qu'on lui dise comment agir. Cela rappelle quelqu'un. Différent dans la forme, mais les faits ne sont pas si loin. Elle ne démords pas, mais il est clair qu'encore un peu et elle pourrait mordre. Il faut dire que ses propos appuient sa façon de faire. Elle a vu la guerre. Le bout du monde. La fin de tout. Et ceux qui pensent que quelques fleurs sont le pire drame de la terre ont tort. La médecine parviendra bien à soigner cela. La mort, c'est un combat plus épineux.

    L'accent qui roule sous sa langue contraste grandement avec ses gestes. La classe anglaise, celle qu'on vend aux différentes îles, n'est clairement pas présente. C'en est presque drôle, si ce n'était pas déroutant.

    Des infirmières niaises et bêtes, il en a connu.
    Des infirmières perfides et commères, aussi.

    Des Gwendoline Bowers, jamais.
    Cela, il le sait. Il pressent.

    Il ne cherche pas à comprendre. Pas aujourd'hui. Si elle veut faire la fière, il la laissera faire. Si elle se trompe, il sera alors en droit de lui faire remarquer. Et de toutes façons, la vérité est là, quelque part sous la langue. Elle est là et roule, roule. Elle sait de quoi elle parle. C'est un fait. Tant mieux.

    Elle doit sûrement tout savoir. Elle doit probablement même se douter qu'il n'est qu'un imposteur à la place d'une autre. Qu'il ne mérite aucune estime, aucun service. Et que s'ils doivent agir, ce sera pour autrui, ceux dans le besoin, non pas pour lui.
    Elle doit savoir qu'il se briserait cent fois le genoux pour faire revenir la plus brillante de toutes. Qu'il le ferait lui-même. Mais qu'il n'y peut rien.
    Car les bruits courent courent dans ces couloirs sales.
    Qu'il a du se creuser sa place, tout doucement, lentement.
    Et qu'il a eu tout cela par pitié, non par talent.

    Pourtant, tout est là.

    L'esprit, le courage, les idées.
    Mais pas elle.
    Dalia.

    Partie trop jeune, trop tôt, sans laisser de mots.
    Comme un soldat à la guerre.

    Il n'en dit rien. Ne réagit pas à ce poids dans son estomac. Le noie avec une gorge du liquide sombre et amer. Il y retrouve une part de lui.

    Jamais parti. Ni l'occasion, ni l'envie.

    Ni le courage.

    J'entends l'accent britannique ... Est-ce aussi royal que ce qu'on nous laisse entendre ?

    Pointe d'ironie ou d'humour. Il ne sait pas vraiment. Pas non plus une pique. Juste quelque chose. Un truc qui veut la faire réagir. Trop propre. Ses propos semblent presque trop professionnels. Il n'a pas l'habitude. Ce n'est peut-être pas plus mal.

    Vous avez de quoi noter ? Ou votre téléphone ?

    Il demande entre deux gorgées. Deux signatures. Des opérations à venir dans d'autres secteurs. Celles de la matinée. Il donne son accord pour les dosages, pour les produits. Toujours les mêmes cas.
    Sauf cette blonde qui semble jouer au poker.

    Slam Goldwin
    anesthésiste
    Slam Goldwin
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    Lun 27 Juin - 19:18
    apraclonidine
  • tell you you're the greatest but once you turn, they hate us  
  • i'm praying that somebody hope for me, i'm staying where nobody 'posed to be
  • Pas de réponse ; pas de répartie.
    Pas l’envie, peut-être, aussi.
    De se battre avec toi ; peut-être est-il plus intelligent qu’il n’en a l’air.
    Peut-être que les bruits cours, aussi ; sur toi, celle qui sait trop, celle qui ne devrait pas être là, mais dans les labos d’en haut.
    Mais tu n’es pas chimiste ; tu n’es pas scientifique.
    Tu n’es qu’une petite infirmière qui continue de sauver les vies autant que faire se peut.
    Par balle ou par les fleurs ; ça reste la même histoire.

    Quelques gorgées et tu l’écoutes ; il n’est jamais parti.
    Il doit se sentir bien, chez lui.
    Il doit avoir trouver sa place, lui.
    Quelle chance.
    « Vous n’avez pas eu besoin de trouver votre place, alors. Je vous envie. »
    Les voyages n’en finissaient pas ; ne le sont toujours pas.
    A toujours vouloir te poser ; à ne jamais y arriver.
    Des fantômes qui restent
    qui te hantent
    de jours comme de nuit
    toujours les mêmes.
    (et parfois des fleurs)
    (qui tombent)
    (durement)
    (lentement.)

    « Aussi royal que toute la planète peut le penser à travers les yeux des journalistes. »
    Le sang royal ; l’accent de la haute ; de la réussite.
    Il n’en était rien.
    Qu’un pays qui s’accrochait à des valeurs archaïque, à une dynastie qui ne voulait plus rien dire.
    Le pays n’avançait qu’à moitié dans son envie de rester roi ; roi du monde avec une reine à sa tête ; assez roi pour refuser la coalition européenne ; assez roi pour s’en mordre les doigts par derrière.
    Des abrutis ; tous autant qu’ils étaient. L’Angleterre ; les Etats-Unis ; La Russie ou la Chine ; ou bien plus encore ; toutes ses puissances qui se voulaient reines du monde en écrasant les autres.
    Parfois, tu te pensais anarchiste ; à quoi bon se battre quand des vies étaient en jeux, après tout.
    Des jeux d’enfants qui ne mettaient en scène que les plus grands de ce monde en délaissant leur population ; des abrutis, pour toi.
    Et les journalistes s’en léchaient les babines ; ça faisait de la rentrée d’argent, après tout.
    Rire sec ; rire jaune, tu lâches finalement ; « ce n’est pas qu’à cause de la guerre que je suis partie. »
    Et si tu pouvais le changer ton accent, malgré la certaine fierté britannique et le respect que l’on t’octroie parfois avec, tu le ferais.

    Tu hoches la tête à sa question, posant la tasse sur le rebord de table de nouveau et sort un carnet avec stylo attaché de ta blouse.
    Parée, tu ouvres les pages et l’écoutes lorsqu’il te donne les missions du jour.
    Rien de bien difficile
    une routine comme une autre
    un peu plus changeante
    un peu plus original
    un peu plus surprenante.  

    Tu règle de toi-même la liste des priorités lorsqu’il te donne quelque détails ; tu sais faire, ça, les signatures d’abord, les envoyer aux supérieurs pour qu’ils se chargent du reste, et tout le tsouin tsouin.
    Le carnet se ferme ; tu finis ton café, assez vite ; le lave de toi-même dans le petit évier à disposition à côté de la machine à café.
    Tu t’excuses, allant commencer ton travail ; les opérations qui requièrent ton assistance est marquée, tu iras lorsqu’il y aura besoin, lorsqu’il sera temps.
    Mais en attendant, la liste notée sur ton carnet sera rayée dès ce soir.


    La journée n’était pas forcément longue ; fatigante, peut-être.
    Plus que les autres.
    Un nouveau secteur signifie des nouvelles rencontres ;
    Trop de nouvelles rencontres.
    Tu n’aimais pas t’allonger en présentation, surtout quand la plupart connaissant ta réputation d’infirmière touche à tout et qu’ils voulaient en savoir plus ; non.
    Juste, non.
    Tu n’avais pas signé pour ça ; tu ne signerais jamais.
    Tu avais fait ton travail ; souries poliment aux nouveaux venus, clients comme personnels qui venaient te voir ; tu avais assisté le Dr Goldwin aux opérations prévues – il n’y en avait pas beaucoup, pour cette journée, qui s’était finalement terminée.
    Un pot d’arrivée, t’avais proposé tes collègues ; décliner n’avait pas été simple, mais tu avais réussi à filer sans avoir à y aller.
    Trop de travail, vous savez
    Je dois commencer à m’y faire
    Voir les derniers détails du poste


    Du bullshit, de bout en bout.
    Mais tu soufflais ; assises au bureau que l’on t’avait préparé, non loin du Dr Goldwin, tu terminais de voir les emploi du temps chargés pour les semaines à venir.
    Si cela ne t’embêtait pas vraiment (c’était ton travail), c’était plus gênant pour réussir à récupérer les médicaments dont tu avais besoin.
    Tu allais devoir la jouer fine ; être constante.
    Ne pas trop en prendre d’un seul coup ; cela finirait pas se remarquer.

    Tu fermes finalement le livre des rendez-vous et te déplaces jusqu’au bureau de ton supposé supérieur, toujours présent, toujours assis. Il n’était pas là lorsque tu avais récupéré l’agenda et quelques dossiers dont tu avais besoin, concernant les patients du lendemain.
    Tu t’approches, rangeant là où tout doit être normalement. La nuit commence bientôt à tomber, dehors.
    « Vous restez toujours aussi tard ? »
    Si toi tu le faisais, tu savais qu’il ne s’agissait que d’exception. La plupart des infirmières qui avaient tes horaires partaient ; les médecins et professionnels aussi, laissant place à la garde de nuit avec plaisir.  
    Jawn pour EPICODE


    Gwendoline L. Bowers
    infirmière
    Gwendoline L. Bowers
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    Lun 27 Juin - 19:48
    Slam & Gwen
    apraclonidine
    rencontre
    Trouver sa place. Il ne l'avait toujours pas véritablement fait. Etouffé sous lui-même. Impossible d'atteindre un quelque chose qui changerait la donne. Toutes les donnes. Une gloire. Une renommée. Un nom. Pour la science, pas pour lui. Mais surtout pour lui-même, aussi.

    Car Slam aimerait parfois être,
    exister un tant soit peu.

    Le rêve des grands fous, celui d'être reconnu. Cette envie enfermée en lui, qu'il fait taire sous de nombreux actes d'altruisme. Un être égoïste. Jusqu'à utiliser la mort des autres pour sa propre avancée. Une envie de gerber. Vomir ses trippes et ses malaises.

    Une place aussi royale que pourrie. Comme l'Angleterre, charmant empire britannique qui se montre sous ses plus beaux jours. Et si cet endroit dégoûte Gwendoline, Slam ne peut pas lui en vouloir. Certains endroits étouffent les êtres.
    Lui a juste accepté ce fait.

    Alors il lui donne ses tâches, lui laisse le temps si elle possède des questions. Elle n'en a bien entendu aucune. Il laisse aller, voler à ses occupations, jusqu'aux quelques opérations qui les réuniront.

    Entre temps, nombreux cafés coulent.
    Et les aiguilles tournent.

    Il ne compte plus les heures. Il ne les a jamais compté. Il aime que les choses soit faîtes, et il y en a toujours à faire. On ne peut pas dire qu'il est le dernier à partir; il n'y a jamais véritablement de dernier. C'est un moulin. Tous entrent et sortent sans heure.

    L'infirmière Bowers sortira sûrement bientôt.
    Et lui, suivra fort longtemps après.

    Pourtant, elle est toujours là. Semble surprise que lui aussi. Il est bien présent, revenant d'une pause à l'extérieur, où l'air frai est tout de même bon de prendre. Il hausse les épaules.

    Toujours, oui. Mais ne vous inquiétez pas, je ne vous forcerez pas à en faire autant, mademoiselle Bowers.

    Le ton de la voix plus légère que ce matin, peut-être plus réveillée bien que plus épuisée. Sur son visage, des petites lunettes rondes, déjà présentes lors de l'anesthésie des opérations. Pour la fatigue. Pour éviter de faire certaines bêtises. Cela le vieillit, aussi. Il a l'habitude de se montrer usé.

    Vous tombez bien, d'ailleurs. Avez-vous votre téléphone sur vous ?

    La même question qu'un peu plus tôt, avec d'autres intentions. Elle a fait un bon travail, aujourd'hui. Il se permet de lui dire.

    Bon travail, aujourd'hui.

    C'était agréable, hormis cette sensation d'être pris de haut ce matin. Mais elle savait s'y faire et il n'avait pas perdu son temps à lui expliquer les routines.
    Si les choses continuaient ainsi, ce seraient de bonnes choses.

    Je tenais à vous donner mon numéro de téléphone, afin d'être sûr que vous pourrez me joindre au moindre problème.

    Qui impacte la vie professionnelle, mais cela, c'est une certitude.
    Ses pommettes esquissent un petit mouvement vers le haut,
    fantôme d'un vieux sourire.

    Slam Goldwin
    anesthésiste
    Slam Goldwin
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    Lun 27 Juin - 20:12
    apraclonidine
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  • i'm praying that somebody hope for me, i'm staying where nobody 'posed to be
  • Toujours là, toujours au poste.
    Ça ne t’arrangeait pas mais tu n’en montras rien ; tu n’aimais pas savoir que tu allais rester plus que nécessaire.
    Et tu aimes encore moins l’idée de partir pour revenir ; cela serait étrange, pas naturel.
    Prétexter d’oublier ses affaires une fois passerait ; pas deux, ni trois.
    Ce soir ; tu resterais. Jusqu’à ce qu’il parte – pour évaluer ; l’heure ; ses habitudes.
    Nouveau secteur signifie certes un accès plus facile, mais des nouvelles routines de chacun à noter, à ne jamais oublier.
    Tu connais les risques ; et encore plus ceux dehors, qui ont besoin de leur dose.

    « Je n’en doute pas, Docteur. »
    S’il te forçait la main, il en aurait le droit ; tu ne pourrais rien dire.
    Tu travaillerais comme il te le demanderait – rétribution prévue, évidemment. Il était trop de coutume de demander des heures supplémentaires et de ne pas être payée ; tu connaissais les bails, déjà.
    Sa question te prend au dépourvu mais tu hoches la tête, sortant de ta poche de pantalon l’appareil électronique en question.
    Et, alors que tu allais lui demander ce pour quoi il en avait bien besoin, son compliment te précède.
    Tu n’en réponds rien ; il n’y a rien à répondre. Tu as fait ton travail – pas de quoi t’en féliciter, vraiment.
    Tu ouvres de nouveau la bouche, tentative de lui demander pourquoi donc il voulait savoir si tu avais ton téléphone, qu’à nouveau il te coupe juste avant ; réponse dans un plateau d’argent.
    « Oh. Ce n’est pas vraiment la norme qu’un docteur donne son numéro à son infirmière. Sa nouvelle infirmière, Docteur Goldwin. » hausses-tu un sourcil, sourire en coin que tu as laissé échapper.
    Néanmoins, tu sais très bien qu’il ne s’agit en rien d’un approche étrange afin d’avoir ton numéro ; si tu as des soucis qui pourraient venir secouer ton travail – et par la même, le sien – il en serait tenu au courant.
    Marié à son travail, te souviens-tu.
    Après avoir perdu l’amour de sa vie ; son travail avait remplacé son cœur.
    « Je vais vous donner le mien également, s’il y a quoi que ce soit. »
    Pour une opération d’urgence ; pour toutes autres informations qu’il pensera importantes sur le moment.
    Tu ne promets pas de répondre ; les urgences personnelles hors du temps de travail passent devant le reste.
    Goldwin n’était pas personnel, loin de là.

    « Demain matin nous avons une longue liste d’opération. J’arriverai plus tôt pour préparer la salle et les registres. »
    Et peut-être être plus chanceuse dans la pêche aux médicaments si ça ne donnait rien ce soir.
    (ce que tu n’espérais vraiment pas)
    (les stocks restant étaient trop bas)
    « Je vais rester encore un peu pour terminer des papiers. Me familiariser avec les nouveaux bureaux. » qu’un demi-mensonge ; vraiment.
    Petite ouverture pour qu’il te dise si lui aussi allait rester ou non.
    (et tu espères très fort que non)
    Mais tu ne pouvais pas te permettre d’attendre ; qu’il se décide à te donner les informations nécessaires ; tu devais prendre les devants.
    « Souhaiteriez-vous une tasse de café, si vous restez également ? »
    Et rendre la pareil pour le café ; dans un même temps.
    Jawn pour EPICODE


    Gwendoline L. Bowers
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    Lun 27 Juin - 20:35
    Slam & Gwen
    apraclonidine
    rencontre
    Elle essaie de faire l'humour. Il en est persuadé. Il entend dans sa voix un changement de ton, peut-être taquin. Elle n'a pas tort, peu de médecin donne ainsi leur numéro de téléphone personnel à leurs infirmiers. Il suffit d'appeler l'hôpital qui appelle ensuite la personne concerné. Mais c'est trop long. Parfois, quelques secondes suffisent à changer la donne. Trop souvent, d'ailleurs.

    Mais la teinte joviale ne le dérange pas. Elle change, diffère de ceux que les autres disent. On le croit mort. Endeuillé, certes, mais pas non plus décédé. Il ne sait pas comment les choses ont ainsi pu se présenter. Ce n'est pas plus mal; on le laisse en paix. Noyé dans les papiers et le café.

    Il laisse dans le téléphone de la blonde son numéro, avant de lui tendre lui même le sien afin qu'elle en fasse de même; trop poli pour s'envoyer un message avec le téléphone d'une autre.
    Ainsi, il n'y a pas de risques.

    Cela pouvait être utile une heure, deux jours ou un mois.
    Elle pouvait rester deux jours comme quatre ans.
    Mais elle avait au moins cela.

    Une invitation à rester.

    Un travail bien fait est un soulagement. Et elle semble précautionneuse.

    C'est sans surprise que vous me croiserez à la première heure. Ne vous inquiétez pas, il m'arrive de rentrer chez moi.

    Il n'a plus vraiment de raison d'y être; là-bas. Dans cet appartement à eux, qu'il n'avait pas véritablement payé. Un cadeau de fiançailles. Quel cadeau. Une chambre vide. Ou trop pleine. Pas d'elle, de rien. Un silence morbide. Dalia et sa musique le matin. Qui réfléchit sur du Kate Bush, comme si les équations étaient sons. Dramatiquement opposé à lui.

    Lui qui ne ressemble à rien.

    Un mot et je reste, mademoiselle Bowers. Et vous venez de le prononcer.

    Sorte de Frankenstein qui se reconstruit lui-même. Qui s'use à la tâche, qui se maltraite. Qui connait ses limites et qui joue avec. Les frôle. Les use. Qui paraît toujours si stable.

    Il s'étire comme il peut, sur son fauteuil probablement récupéré d'un autre médecin, lui-même l'ayant eu d'un autre.

    J'ose espérer que les autres personnes du secteur ne vous pas importunés aujourd'hui.

    Pas d'infirmières mesquines, qui prononcent tout haut qu'elle a tellement de chance d'être avec un mort. Qu'elle aurait pu être avec bien meilleur que lui, s'il avait fait quelque chose pour éviter ce drame. Qu'il n'était que sa propre ombre.

    Pas de confrères médecins lubriques qui lorgnent parfois sur le premier morceau de chair, quitte à déranger patients et soins.

    Tous des crétins, plus grands les uns que les autres.

    Slam Goldwin
    anesthésiste
    Slam Goldwin
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    Lun 27 Juin - 20:56
    apraclonidine
  • tell you you're the greatest but once you turn, they hate us  
  • i'm praying that somebody hope for me, i'm staying where nobody 'posed to be
  • Aucune surprise, en effet ; au vu des cernes et de son visage livide comme un vampire, tu te doutais qu’il passait la plupart de son temps (de sa vie) au travail.
    Dans ce bureau ; peut-être la salle d’opération.
    Mais surtout ce bureau ; les papiers et l’arrangement laissaient penser que c’était devenu personnel, malgré le peu de chose qui pouvaient vraiment dénoter sa personnalité.
    « J’espère bien que vous rentrez chez vous, Docteur. J’aimerai éviter un cadavre personnel sur les bras. Un mort, et je m’en vais. » pouffes-tu légèrement.
    Car s’il te claquait vraiment entre les doigts, ça le deviendrait ; personnel.
    Et peut-être aussi était une invitation à ne pas rester, aussi ; qu’il rentre chez lui, qu’il se pose ; se morfonde ; se laisse mourir de chagrin.
    Tu n’en as que faire tant que ce n’est pas ici ; dans cette pièce ; dans le cabinet à côté où repose la drogue – celle que tu veux.
    Celle dont tu as besoin.

    Un mot et il reste ; écho dans ton esprit alors que tu lui souries poliment en allant enclencher la machine à café.
    Tu te bafferais.
    Te foutrais des tartes.
    Tu n’en finiras pas, ce soir.
    Au moins, tu notes ; ne jamais dire café à la fin de la journée.
    Sauf si tu voulais effectivement qu’il reste – mais pas aujourd’hui.
    Certainement pas, non.

    Tu te retournes, poses la tasse à ses côtés avant de prendre la tienne ; toujours debout, à égale distante de son bureau et du tien, cette fois-ci.
    Et alors qu’il prend sa première gorgée, une pensée te traverse ; le droguer.
    Tu pourrais le droguer.
    Un somnifère de ta collection ; ceux qui sont indétectable, sauf par l’urine.
    12h après l’avoir avalé, et plus aucune preuve.
    Penserait-il avoir été drogué ? penserait-il à faire des analyses aussi poussée que d’aller jusque dans l’analyse d’urine si la prise de sang ne donne rien ?
    Dans un coin de ton esprit ; tu notes.
    Une fois que tu connaitras ses habitudes ; tu pourras essayer.
    Au moins une fois, juste pour voir.
    Une fois, lors d’une journée particulièrement difficile.
    Particulièrement fatigante.
    Juste essayer.
    Pour voir.

    « Vous savez comment c’est, par ici. Tout le monde parle trop, peu importe de quoi ou de qui. Mais je sais me défendre. »
    Aussi bien avec les mots qu’avec les poings.
    « J’ai refusé leur pot d’arrivée. » rajoutes-tu, comme pour faire la discussion, comme pour paraître cordiale.
    Endormir ses soupçons ; créer une relation de confiance, et vite.
    « Peu importe le secteur, je vois que la bêtise humaine est présente partout. »
    Tu n’as que faire d’une soirée à te bourrer la tête avec des abrutis de premier ordre ; tu ne le fais qu’avec des gens de confiance.
    Et lorsque tu le veux
    lorsque c’est nécessaire
    que tu en as besoin.

    « J’ai entendu dire que beaucoup d’infirmières étaient passés par ici, avant moi. »
    Les choses bougeaient ; les secteurs changeaient. Mais pas autant qu’ici.
    « vous savez pourquoi ? »
    Si tu en avez une petite idée ; tu n’en montres rien.
    Tu te doutes que les rumeurs y sont pour beaucoup ; ou alors le fait qu’il soit un bourreau de travail.
    Mais tu avais eu accès aux anciens dossiers ; aux anciennes infirmières de Goldwin.
    Ce n’était pas forcément des lumières, tu devais l’avouer – tu en connaissais certaines de ton ancien secteur.
    D’autres, cependant, étaient efficaces et travailleuses. Si pour certains tu pouvais en comprendre la raison ; pour d’autres, c’était un mystère.
    Et tu n’aimais pas trop ne pas savoir à quoi tu t’attaquais.
    Jawn pour EPICODE


    Gwendoline L. Bowers
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    Jeu 30 Juin - 9:11
    Slam & Gwen
    apraclonidine
    rencontre
    Un mort.
    Parfois, les gens oublient, tout simplement, que la mort n'est pas sauvé par une absence d'amour. Que les gens tombent toujours. Et eux, médecins, n'ont guère le temps de le rappeler. Noyés dans le travail.
    Sous les maux et les morts.

    Un mot qu'ils prononcent sans crainte. Un terme qu'ils savent user. Mort n'est ni une insulte, ni un mot sale. Il devient même une blague.
    Personnel.
    Comme le personnel d'un hôpital.
    Un cadavre à soi.
    De quelqu'un à qui on tient.
    Un corps froid.

    Une plaisanterie pour ceux qui la comprennent.

    Il ne réagit pas. Il ne veut pas comprendre ces mots étranges, ne veut pas devoir reprendre chaque parole d'une autre. Un cadavre personnel; il visualise fort bien. Peut-être est-il lui-même décrit ainsi, désormais. Cela ne choquerait personne.
    Simple blague ou attaque, il laisse couler.
    Préfère boire son café.

    Puis vient une idée amusée, qui pourrait faire sourire. Un pot d'arrivé. Où on parle de tout et de rien. Où on boit joyeusement. Où on créé des liens.
    Où on ne l'invitait jamais.
    Dont on ne lui parlait jamais.
    Jamais.

    Parce qu'on invite pas les morts.
    Parce qu'on reste entre vivant.
    Entre aimants,
    pas entre soignants.

    Et c'est un petit pincement.
    Qu'on calme comme on peut.
    On peut toujours mieux.
    Mais on a toujours mieux à faire.
    Alors il (se) laisse couler.
    Souffle sur la fumée.

    Les doigts fatigués,
    un peu crispés.

    Et elle, Gwendoline, a refusé ce qu'on ne lui propose jamais. Elle est peut-être du même bois et de la même pierre. Probablement pas. Elle n'est pas morte aux yeux des autres, de la loi. Juste des petits bras utiles. Une machine de chaire. Défectueuse.

    C'est la réponse.
    C'est ce que Slam est censé répondre.
    C'est ce qu'il ne dit jamais.
    Le pourquoi des départs.
    Des nouvelles venues, sans cesse.
    Du temps perdu.

    Les yeux dans les vagues, il ne sait pas comment dire les choses pour qu'elles ne soient pas intimes. Et il sait. Il doit juste les dire. C'est ce qu'un mort ferait. C'est ce qu'il a toujours fait.
    Mais il n'y a pas de toujours ici.
    C'est la première.
    Gwendoline demande.
    Gwendoline questionne.

    Une première.

    Alors il ne change pas. Pas pour une première fois. Il reste là, dans ses débats habituels. Dénué de sentiments visibles.

    J'imagine que certaines n'aiment pas travailler avec un mort.

    Avec lui.
    Celui qui boîte, cassé.
    Celui qui ne sert qu'à remplacer.

    Et qui veut pourtant nuancer. Demande silencieuse pour l'inviter à rester.

    Il se peut aussi que certaines n'appréciaient guère mon attachement au travail.

    Celles qui rigolent trop. Qui perdent son temps. Qui murmurent derrière lui.
    Celles qui détestent.
    Peut-être autant que lui.

    Il relève le regard vers elle, essaie de rester neutre. De rester mort. Il aurait pourtant bien envie, de parler un peu plus, de cracher quelques venins. Rien qu'une fois.
    Juste une.

    Il ne le fait pas.

    Vous cherchez déjà une excuse pour vous enfuir, mademoiselle Bowers ?

    Pour partir loin de lui. Laisser la place à une énième personne. Recommencer encore. Comme les jours qui se suivent.

    Slam Goldwin
    anesthésiste
    Slam Goldwin
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    Jeu 30 Juin - 12:11
    apraclonidine
  • tell you you're the greatest but once you turn, they hate us  
  • i'm praying that somebody hope for me, i'm staying where nobody 'posed to be
  • ‘avec un mort’ dit-il ; haussement de sourcil, regard fixé sur lui.
    ‘avec un mort’ ; et il n’a rien de mort.
    Il a l’air bien vivant
    ll a l’air bien en vie
    il respire ; mange ; boit.
    ‘avec un mort’ ; parce que l’amour c’est la vie
    parce que l’amour est précieux
    parce que si on n’aime pas, qui sommes-nous ?

    Tu soupires ; tu es fatiguée.
    Les mots s’envolent sans que tu ne les retiennes ; une main blasée sur le visage.
    Ce n’est qu’un chuchotement ; tu ne sais même pas s’il t’entend.
    Tu ne retiens pas les mots ; pas quand les gens sont stupides.
    « vous m’avez l’air bien en vie. »
    Et tu es lasse ; de ce monde, de cette vie.
    Car il n’y a que l’amour qui compte ; le reste, aux oubliettes.
    Les sentiments chaleureux qui ne font pas battre le cœur ; ils n’en ont que faire.
    L’amour ; la vie.
    L’amour ; le but ultime.
    L’amour ; ce pour quoi vous êtes nés.
    Tous des abrutis.

    Et tu laisses échapper quelques soupires de rire à sa deuxième réponse ; ça, tu peux le comprendre.
    « elles étaient vos infirmières, pas votre femme. »
    C’était déplacé ; ça n’avait rien à faire là.
    L’infirmière n’avait pas à se soucier de ça ; sauf si l’envie d’une relation naissait.
    Et au vu des rumeurs
    Au vu de ce que tu savais
    de ce que tu entendais ;
    l’envie d’une relation avec lui n’existait pas ; il était mort.
    Aux yeux des autres
    au cœur des autres ;
    le sien qui ne battait plus était son identité même.

    « je n’ai pas besoin d’excuse pour demander à changer de secteur. »
    Il suffisait que tu demandes ; tu étais dans les bonnes grâces du directeur, avec le travail que tu fournissais.
    Le café amer qui coule le long de ta gorge ; une envie de cigarette.
    Forte, puissante ; sentir le tabac dans ta bouche, te sentir vivante.
    Car même si tu n’aimes pas ; tu es en vie.
    « je ne compte pas partir, docteur. »
    Ni l’envie ; ni la volonté.
    Le travail – c’est tout ce qui importait.
    Les rumeurs ; son ‘statut’ ; son attachement au travail – tout ça ; tu n’en as que faire.
    Tu veux juste travailler ; tu veux juste reprendre les affaires, celle de la nuit.
    Tu veux juste aider ; guérir, autant que tu le peux.
    « si vous ne voulez pas de moi, cependant, c’est une autre histoire. »
    Comme si ce n’était toujours que les infirmières qui avaient leur mot à dire ; comme si on ne lui avait rien demandé, à lui.
    Effacé ; oublié.
    Il n’avait plus de cœur, après tout ; pourquoi l’inclure.
    Pourquoi le faire vivre – il était déjà mort.
    Le regard toujours ancré dans ses yeux ; la tasse de café au bord des lèvres.
    « et vous, docteur, vous les auriez gardé, ces infirmières qui sont parties ? »
    Qu’est-ce que lui, au fond, il en pensait, de tout ça.
    De cette comédie.
    Jawn pour EPICODE


    Gwendoline L. Bowers
    infirmière
    Gwendoline L. Bowers
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    Jeu 30 Juin - 12:28
    Slam & Gwen
    apraclonidine
    rencontre
    Slam n'est pas sourd. Dans ce bureau d'hôpital, le silence est presque roi. Alors il entend bien. Cet avis personnel. Ces quelques mots qu'on ne lui dit jamais. Un secret découvert, sans même le savoir. Alors entre deux gorgées, comme si de rien n'était, il répond sur le même ton, presque un murmure. Un aveu qui n'a pas de sens.

    C'est parce que je le suis.

    Il est en vie. Il n'a jamais craché de fleurs. Il ne s'est jamais étouffé par amour. Il vit encore, médicalement parlant. C'est juste qu'il n'est plus vraiment lui-même. Qu'il a perdu une source d'inspiration. Un symbole qui lui donnait l'impression que tout était possible. Et que désormais, il se sent tout petit; si petit.
    Un grain de poussière dans l'univers.
    Mais elle n'a pas besoin de le savoir.
    Elle n'a pas besoin de comprendre ses propos.
    Il n'a même pas fait en sorte qu'elle les entende.

    Il continue d'agir comme si de rien n'était. Regarde quelques dossiers éparpillés. Souffle sur la fumée.

    Il n'a rien dit, se dit-il.
    Il n'avait aucune raison de le dire.

    Alors il fait semblant.

    Vous semblez bien sûre de vous, pour quelqu'un qui ne souhaite pas partir.

    Elle doit penser contrôler les choses. Elle doit se sentir intouchable. Dans des petits papiers. Dans de bonnes grâces. Mais il sait, Slam, qu'on n'est jamais à l'abri de rien. Et qu'un travail ne protège pas de tout. Ironiquement, il est au courant.

    En tout cas, j'apprécierai que vous restiez.

    Pour ne pas devoir recommencer. Reformer. Réexpliquer. Ne pas perdre de temps.
    Et parce que, curieux, il se demande. Ce que cela peut donner. Ce que ce caractère cache. Parce qu'elle s'intéresse. Un peu. Et c'est déjà beaucoup. Parce que les autres ne l'ont jamais fait. Et une journée, il se rend bien compte que c'est peut-être la meilleure infirmière avec qu'il a pu travailler.
    Alors non,
    il n'en aurait aucune.

    Pas de celles qui sont parties.
    Mais elle n'a pas besoin de savoir.

    Je n'en reprendrais aucune, en tout cas. Je déteste les faux bonds.

    Invitation à rester. Menace de ne pas partir. Sur un ton si léger. La fatigue, peut-être. Quelque chose de bien aise. Il ne sait pas pourquoi on lui demande, encore moins pourquoi il répond.
    Un peu d'attention.

    Regrettez-vous un de vos anciens médecins ?

    Un peu de curiosité, aussi.
    Cela n'a jamais tué personne.

    Et de toutes façons, il était déjà mort.

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