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FORUM FERMEdéfinitivement. merci pour les souvenirs !

l'amour fleurit et flétrit, il est comme une fleur qui passe et trépasse avec le temps.
l'amour ne dure qu'un instant, qu'un moment ; c'est ce qu'on dit, qu'il est éphémère, comme la vie, comme la pluie.
et pourtant, malgré ce moment si court durant lequel on aime, cela peut suffire à tuer ; et ça vous rend malade, d'aimer sans être aimé en retour, et ça vous tue le coeur et l'âme - littéralement.
vous avez envie de vous échapper, d'arrêter ça, et c'est votre poitrine qui se gonfle, vos poumons qui s'emplissent ; et vous toussez, encore et encore.
et ce sont des pétales de fleurs qui tombent lourdement sur le sol pâle.
auckland. juillet 2023, hiver.
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10.08.22nous soufflons nos bougies à plein poumons et souhaitons un bon anniversaire à bloom et qui dit anniversaire dit nouveautés (www)
01.08.22tous des stars grâce à insta(r)gram (www)
27.06.22les choses se compliquent et les rumeurs voient le bout de leur nez (www)
13.06.22nouvelle màj dit nouvelles informations à retrouver juste ici
14.02.22on profite de la joie, de l'amour et de la nourriture gratuite pour la saint valentin (www)
26.01.22tom cruise en sueur, le forum réouvre pour sa V3 avec son lot de news à retrouver ici.
27.10.21tou beau tout chaud, prêt à braver la chaleur de l'été, voici les nouvelles juste ici
10.08.21bloom ouvre ses portes ❤
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Knowing me, knowing you, it's the best I can do [PV Charlie Callaghan] [Terminé]

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Sam 4 Déc - 20:19
Non. La réponse était tombée des lèvres de Charlie. Brutale et sèche. Outre le fait que ça ne lui ressemblait pas d'être aussi bref dans ses échanges, le japonais le sentit se redresser dans la foulée. Et bien quoi ? En avait-il déjà assez de son épaule inconfortable ? Naoki n'osa pas la lui proposer de nouveau, par crainte que l'autre ne s'en agace davantage. De plus, l'odeur de lavande avait disparu. S'il était le seul à l'avoir senti d'après les dires de Charlie, alors ce devait être son imagination et rien de plus. Impossible qu'une telle fleur se trouve dans une ruelle d'Auckland.

« J'ai dû rêver alors... »

Néanmoins, l'état de son interlocuteur était suffisamment préoccupant à ses yeux pour qu'il s'engage à le raccompagner. Peu lui importait la destination en réalité. Du moment qu'il pouvait s'assurer que Charlie soit rentré chez lui sain et sauf pour se reposer, c'était tout ce qui comptait pour Naoki. Même s'il ne pourrait jamais admettre qu'il était plus rassuré d'entendre le plus jeune accepter de rejoindre la colocation pour une nuit. Cela lui permettrait de garder un œil sur ce dernier en attendant le retour des deux autres. Le terme employé à son encontre lui fit cependant légèrement froncer les sourcils. Coquin ? Comment diable Charlie pouvait-il encore trouver l'énergie de se moquer de lui dans son état ? Ce fut l'interrogation que renvoya son regard réprobateur à l'attention de l'intéressé alors qu'il encaissait la taquinerie. Une impression de déjà-vu s'imposa bientôt à lui. Ce n'était pas la première fois que Charlie l'appelait ainsi et le japonais se remémora l'échange improbable qu'ils avaient eu tous les deux, un matin autour de la table de la cuisine, à propos d'une chaussette oubliée négligemment sur une poignée de porte...

« Pourquoi est-ce que tu voudrais dormir dans la douche... Ce n'est pas confortable et puis on a un canapé dans le salon. » répondit-il le plus sérieusement du monde.

Toujours à tout prendre au premier degré. Là-dessus, on ne le changerait pas. Ou peut-être que si. Avec de la patience. Beaucoup de patience. Dans le fond, ce n'était même pas la peine de mentionner l'existence de ce canapé. Le japonais savait où Charlie terminerait sa nuit. Dans le lit de Jupiter. Comme il le faisait à chaque fois qu'il venait leur rendre visite à l'appartement jusqu'à tardivement. Naoki n'eut toutefois pas le temps d'y songer davantage que déjà, la liste des VTC à proximité de leur emplacement s'affichait sur l'écran de son téléphone, forçant le japonais à terminer de leur commander une course. Une chance qu'ils se soient éclipsés avant la fin de la soirée. Plusieurs véhicules patientaient sagement dans les environs de la salle de fêtes, attendant le moment opportun pour fondre sur les fêtards avides de facilité pour rejoindre leur domicile. S'ils étaient partis en même temps que le reste des participants, sans doute auraient-ils eu plus de mal à trouver un VTC encore libre.

Quand celui-ci se présenta à eux quelques minutes plus tard, le japonais prit les choses en main, laissant Charlie s'installer à l'intérieur tandis que lui-même confirmait leur destination au chauffeur. Le trajet se déroula dans un silence qui aurait pu se révéler pesant sans le fond sonore de la radio allumée par le chauffeur, laquelle diffusait les derniers hits en vogue à cette époque de l'année. Cela ne dérangea pas Naoki outre mesure. Le silence lui évitait de commettre de nouveaux impairs en présence du plus jeune. Et comme l'intéressé ne semblait pas désireux d'engager la conversation, le japonais n'insista pas, préférant respecter son choix qui était en accord avec le sien, pour une fois. Comme on pouvait s'y attendre, le trafic était dégagé et ils purent rejoindre rapidement l'appartement. A peine avaient-ils passé le pas de la porte que Charlie se déshabilla en quelques minutes, sous le regard soucieux de Naoki.

« Tu ne devrais pas- »

La fin de sa remarque mourut entre ses lèvres quand la silhouette du plus jeune disparut de l'autre côté de la porte de la salle de bain. Bien. C'était la meilleure des choses à faire. Une bonne douche pour s'éviter un mauvais rhume. Même s'il mourrait d'envie d'en faire autant, histoire de profiter de la quiétude qu'offrait la salle d'eau lorsque l'appartement était vide – combien de fois l'avait-on dérangé en pleine douche alors que l'un de ses deux colocataires tambourinait contre le bois, affirmant avoir oublié quelque chose à l'intérieur ? – le japonais se dirigea plutôt vers sa propre chambre pour se changer à son tour. Après avoir soigneusement plié le kimono, déposant le masque dessus, il enfila un pantalon en coton surmonté d'un T-shirt d'intérieur, autrement dit, l'un de ceux illustrant parfaitement sa passion pour les jeux vidéos.

De retour dans la cuisine, peu de temps avant que Charlie ne le rejoigne, la proposition de ce dernier lui parvint. Naoki détailla un instant ce visage fatigué, bien moins expressif que d'ordinaire, sans oser lui faire de remarque à ce sujet. Si l'autre se sentait le cœur à lui parler de ce qui le travaillait, le japonais prêterait une oreille attentive à ses dires. Le cas échéant... Il ne souhaitait pas se montrer intrusif. Encore moins envers des personnes dont il n'était pas proche. Acceptant la proposition du plus jeune, Naoki se retourna en direction des placards pour en extraire deux tasses. Alors que ses doigts se refermaient sur la première d'entre elles, son regard fut attiré par la marque qui était apparue sur son autre poignet et qu'il avait déjà aperçue plus tôt dans la soirée. Sa vision lui serra la gorge de nouveau et l'espace d'un bref instant, il fut tenté d'en parler à Charlie. Mais alors qu'il fixait cette petite marque, l'horreur le frappa de plein fouet.

La tasse s'écrasa au sol avec fracas, sans qu'il ne tenta rien pour la rattraper dans sa chute vers l'inévitable. Cette fleur. Il la connaissait. Il avait cru sentir son parfum si reconnaissable entre tous dans cette ruelle. Cette même ruelle où Charlie s'était reposé sur son épaule après être pris d'une étrange toux persistante. Charlie qui lui avait paru étrangement distant lorsqu'il avait mentionné sentir ce parfum de lavande... La forme allongée de la fleur, elle-même composée de petits boutons violets marquait désormais sa chair. Cela faisait trop de coïncidences. Sa respiration s'accéléra, le corps en proie à la panique face à l'évidence. Naoki ne pouvait plus détacher son regard de la marque. Tout se bouscula dans sa tête, sans qu'il ne parvienne à comprendre ce qui lui arrivait. Encore.

« C'est toi... »

Sa voix lui parvint de très loin. Brisée.

« Charlie, c'est... Pourquoi ? » finit-il par lâcher du bout des lèvres en se retournant vers l'intéressé.

L'incompréhension et la terreur se lisaient dans ses yeux. De tous les participants à cette maudite soirée, il était le dernier que tu aurais soupçonné. De toutes les âmes vivant sous ce toit, il était le dernier envers qui tu auras nourri des soupçons.

« Ce n'est pas possible... Tu ne peux pas... »

La vision de son interlocuteur mourant d'amour lui passa devant les yeux. Le haut-le-cœur le secoua dans la seconde qui suivit et Naoki eut tout juste le temps de se retourner pour vomir dans l'évier. Rien de bien physique heureusement.

« Tout mais pas ça... Pas encore... Je ne veux pas... Pardonne moi... »
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Sam 4 Déc - 20:22
Il ne te répond même pas et te tourne le dos pour chercher deux mugs. Tu en profites pour finir de passer la serviette éponge contre les cheveux de te nuque qui se sont à nouveau trempés. Merci gravité.

La tasse qui s’écrase au sol, parsemant le carrelage de morceaux de porcelaine, te fait sursauter. Quel maladroit. Comme à la soirée avec son verre.

Tu t’apprêtes à le lui demander s’il ne s’est pas coupé, étrangement inquiet, mais Naoki se retourne et tu vois l’horreur dans ses yeux, l’interrogation, la peur.

C’est toi.

Ton cœur refait un bon. Cette boule entre tes côtes se fait lourde, et tu as l’impression t’enfoncer dans le sol vers le centre de gravité de la Terre, plus loin, trop loin sous la croute terrestre ; tes cordes vocales qui se serrent, incapables de répondre. Il l’avait remarquée. Il avait fait le rapprochement. Et tu te maudis de ne pas avoir fui dès qu’il t’a rejoint pour te porter assistance. Tu aurais dû fuir de cette ruelle, retourner chez toi, loin de tout ça quand la douleur de la séparation t’en avait empêché.

Pourquoi.
Tu aimerais bien savoir toi aussi.

Tu ne peux pas.
Tu n’avais pas eu vraiment le choix.

Il vomit dans l’évier. Une telle réaction te fend ce cœur qui pourtant bat pour lui. Pourtant tu souris, tu ne voulais certainement pas qu’il sache. Il te demande de le pardonner. Tu le ferais peut-être, si seulement tu savais quoi.

« Ah bah merci, dis aussi que je suis hideux. » tu plaisantes. C’est ton réflexe contre la gêne, contre tous les sentiments négatifs qui pouvaient t’envahir, et tu en avais beaucoup, parfois. Tu es mal à l’aise, mais tu viens vers lui pour ramasser les morceaux de cette pauvre tasse. Tu aimerais éviter qu’il ne se coupe.

« C’est arrivé comme ça. J’y peux rien. Moi non plus j’y pige que dalle. » Parce que jusqu’il y a quelques heures, ce n’était pas le cas. Tu te demandes ce qui s’est passé, si tu n’avais pas eu un truc dans ton verre. Tu n’avais pas le réflexe féminin de le surveiller.

Et cette boule qui te serre en repensant à ce secret que tu devais garder. Ce tatouage de fleur sur le poignet opposé. Un évènement de tout évidence triste, traumatique aussi. Tu soupires, te débarrasses des miettes dans la poubelle. Tu aimerais éviter de te reprendre une attaque, tu avais déjà assez donné. Alors tu souffles en espérant que cela passe, essuis ton visage avec la serviette humide qui pendait encore autour de ton cou. Tu réfléchis, autant que tu le peux quand tu ne souhaites pas aborder cette conversation.

« Ecoute, je sais que c’est pas évident pour toi. Mais c’est comme ça. » Tu n’y pouvais vraiment rien, tu ne comprenais vraiment pas. Rien n’était logique, ni dans tes pensées ni dans ton comportement dans cette ruelle. Tu fronces un peu les sourcils. « J’aimerais éviter que tu me le reproches par contre. »

Parce que c’est pas toi qui risques de crever.
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Sam 4 Déc - 20:24
Le goût désagréable s'était répandu dans sa bouche, imprégnant désormais son palais. Mais ce n'était rien comparé aux émotions contradictoires qui le traversaient à cet instant précis. Comment avait-il pu se montrer si naïf, si stupide ? Ne pas faire le rapprochement dans la ruelle, alors que l'évidence même s'imposait à lui, sous la forme d'un parfum. Simple mais entêtant. De cette fleur qui grandissait à présent dans les poumons de son infortuné interlocuteur, les envahissant jusqu'à ce que mort s'en suive. La tête lui tournait. Les images lui défilaient devant les yeux. Celles de cette jeune femme, dont la mort avait été rendue publique. Le déchaînement des médias. La gentillesse de Charlie lors du bal. Ce mal qui l'avait soudain saisi et dont il s'était bien gardé de lui révéler l'origine. Le passé rattrapait le présent et une fois de plus, Naoki se sentit perdre pied. Quelque part, la voix du plus jeune lui parvint.

« Tu ne l'es pas. Tu ne mérites pas ça. » lâcha-t-il douloureusement sans oser le regarder dans les yeux, lesquels fixaient toujours le fond de l'évier.

Pris d'un soudain dégoût pour ce que son estomac avait bien voulu renvoyer, le japonais tendit la main en direction du robinet pour ouvrir l'eau, faisant ainsi disparaître le liquide à la couleur indéfinissable.

« C'est un cauchemar... »

L'espoir fou que ce soit le cas traversa brièvement Naoki. Son regard se perdit dans la cascade qui continuait sa chute inexorable en direction du fond de l'évier et il passa rapidement la main dessous pour la porter à son visage. Ce n'était pas un cauchemar. Ni même un rêve. Mais bel et bien la réalité. Horrible de fatalité.

« Non, tu ne sais pas. »

Tu ne sais pas ce que c'est d'avoir la mort d'une personne sur la conscience. Et je ne te le souhaite pas. Jamais.

La suite des propos de Charlie l'interpella cependant suffisamment pour lui faire enfin tourner la tête en direction de ce dernier.

« Jamais je ne te le reprocherai. Je suis le seul fautif. C'est... Je suis désolé Charlie... Désolé de t'infliger ça... »

Lentement, il ferma le robinet, geste qui lui valut de gagner quelques secondes supplémentaires avant de se lancer :

« Dis moi ce que je peux faire... »

Tomber amoureux ? Partir ? Disparaître de sa vie ? Encore une fois...
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Dim 5 Déc - 11:03
Tu méritais beaucoup de choses dans la vie. Parfois, tu savais que des baffes pourraient se perdre, parce que tu es trop sûr de toi, trop exigeant, trop argumentatif. Trop chiant. Pour ça, tu accepterais que le karma te retrouve et t’en colle une parce que t’es pas sympa avec le reste du monde.

Mais pas de cette façon.

C’est un cauchemar pour Naoki, un cauchemar pour toi aussi.

Tu observes le dos de ce garçon qui fuit ton regard. Ton corps hurle d’aller l’enlacer, de lui dire ça ira, c’est rien, ça va passer. Ton cerveau, lui, te disait que c’était une mauvaise idée, de rien de tout ça n’était vraiment réel car l’amour, ça ne vient pas comme ça en un claquement de doigt, pas pour toi. Conclusion : il y avait vraiment un truc qui déconne.

Tu hausses un sourcil. Naoki ne te le reprochera pas, et ça te soulage un peu. Il s’accuse de te faire subir ça et tu ne comprends pas. Tu hausses les épaules, contrarié. « Pourquoi tu t’excuses. Ce n’est pas de ta faute non plus. » Tu t’approches de la bouilloire et l’enclenches. « Arrête de te blâmer, c’est stupide. C’est comme ça, c’est tout. Je ne contrôle rien, surtout pas ce soir ce toute façon. »

Et je vais crever si je n’arrive pas à me raisonner.

Tu accroches son regard, les bras croisés près de la bouilloire en train de chauffer. Qu’est-ce qu’il pouvait faire ?

Qu’il parte ? Tu pourrais le lui demander, mais ce n’était pas à lui de faire ce choix qui t’arrangerait bien.

Que tu viennes moins souvent ? Tu pourrais aussi le faire, mais Jupiter et Leina soupçonneraient que quelque chose ne va pas.

Qu’il se force à t’aimer en retour ? Certainement pas. Ce serait la pire chose que tu pourrais lui demander même si ton cœur essayait en vain de te convaincre que c’était la bonne solution.

Que vous fassiez comme si de rien était ? que tu te laisses dépérir si tu ne trouvais pas une solution à ce coup de foudre unilatéral étrange. Tu avais d’autres aspirations dans la vie. Tu ne voulais pas finir seul sans pouvoir aimer et tu espérais trouver quelqu’un qui te convienne et à qui tu convenais.

Mais pas de cette façon.

Finalement tu soupires, tu veux aller te coucher. Oublier tout ça le temps d’une nuit si ton esprit te laisse tranquille. Mais tu es résigné à ce qu’il te tienne la jambe toute la nuit.

« Y’a rien à faire. » tu lances finalement, un peu brutal.

Tu lui tournes le dos, tu ne voulais pas de son aide. Tu pouvais te débrouiller tout seul. Tu cherches une tisane quelconque qui ne contient pas de lavande et plonge le sachet dans l’eau chaude. Tu observes la couleur légèrement jaunâtre de l’eau qui se parfume de camomille, jusque quelques secondes pendant lesquelles ton cerveau te laissa tranquille. Et tu files t’avachir dans le canapé, la tête tournée vers le plafond. Tu soupires en fermant les yeux quelques instants, visiblement irrité.

Ah ! ça t’énerve de n’avoir aucun contrôle.
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Dim 5 Déc - 15:54
Pourquoi ? Charlie osait demander la raison derrière sa culpabilité. N'était-ce pas assez évident dès lors qu'une fleur se mettait à pousser dans ses poumons chaque fois que ses sentiments grandissaient un peu plus ? Et que chaque centimètre gagné le rapprochait inéluctablement de sa propre mort ? Comment pouvait-il ne pas comprendre ça ? Les mots qui suivirent se révélèrent étonnamment réconfortants. Comme un moyen de calmer le jeu. De faire retomber la tension. Pour peut-être, tenter de trouver une solution à deux. Car il devait bien exister une manière de contrer la montée de ses sentiments inexpliqués et unilatéraux. La mort et le reste d'une vie entière sans amour ne pouvait pas constituer la seule issue n'est-ce pas ? Et alors que le japonais tentait de se raccrocher à ce mince espoir, la suite des propos de Charlie lui firent l'effet d'une douche froide. Stupide. Le reproche claqua à ses oreilles, faisant s'évanouir tout début de sentiment positif. Alors Naoki tenta le tout pour le tour.

Qu'est-ce que je peux faire ?

L'interrogation désespérée persista dans ses yeux alors qu'ils soutenaient difficilement le regard du plus jeune. Lequel gardait ostensiblement les lèvres closes et chaque seconde supplémentaire de son mutisme augmenta le malaise du japonais. Des idées, il en avait bien. Mais à cet instant, il voulait entendre l'avis de Charlie. Des deux, c'était celui qui souffrait le plus de cette situation alors c'était la moindre des choses d'accéder à ses requêtes, aussi égoïstes et insensées étaient-elles.

Dis moi ce que je peux faire. Par pitié. Ne me regarde pas avec ces yeux-là.

La réponse tomba, aussi froidement que le reproche qui t'avait été adressé plus tôt. Naoki sentit le sang déserter son visage pour la seconde fois dans la soirée. Rien à faire ?

« Qu- »

Sans lui laisser le temps d'exprimer son incrédulité ou même une vaine protestation face à ce défaitisme qui lui brisait le cœur, son interlocuteur se détournait déjà de lui. Cette vision de Charlie refusant de l'aide – son aide – l'affligea plus qu'il ne l'aurait cru. Et en même temps, à quoi s'était-il attendu ? Ils ne se connaissaient pas. Ils n'étaient pas même amis. Alors pourquoi le plus jeune aurait-il demandé quoique ce soit de sa part ? Et pourtant, ça faisait mal. De se retrouver impuissant dans une telle situation. D'avoir à se résoudre à laisser l'autre dépérir sans rien pouvoir faire pour empêcher ça.

« Je vais partir d'ici. »

Ce fut la seule pensée qui lui traversa l'esprit.

« Tu dis que ce n'est pas de ma faute mais... Si je n'étais pas venu ici, rien de tout ça ne serait arrivé. Tu serais tombé amoureux de quelqu'un d'autre et que ce soit réciproque. C'est tout ce que je te souhaite. »

Même s'il pensait sincèrement que son départ puisse aider, les mots résonnèrent comme une sentence à ses oreilles. Ironique. Surtout quand on savait qu'il projetait secrètement de quitter cet appartement et ses occupants infernaux. Un sourire sans joie étira ses lèvres.

« Je sais que tu ne me le demanderas jamais de toi-même. Parce que tu es quelqu'un de gentil. Et tu n'as pas à le faire, j'ai compris. Ne t'en fais pas, je me débrouillerai. C'est mieux ainsi. »

A présent, il avait une adresse d'hôtel où séjourner. Ça ne poserait pas problème.

« Pourrais-tu simplement... m'excuser auprès de Leina et de Jupiter ? Tu n'auras qu'à dire que j'ai dû rentrer en urgence. » conclut-il en prenant la direction de sa chambre.

Encore un mensonge. Un de plus ou de moins. Cela ne faisait plus aucune différence si ? Le constat amer que sa vie depuis quelques mois se résumait à une succession de mensonges s'imposa à lui. Il se rendait malade. Tant pis si Charlie refusait de parler aux deux autres en ce nom. Il pourrait toujours leur laisser un mot pour expliquer son départ. Machinalement, il attrapa sa valise, l'ouvrant sur le lit, prêt à la remplir de ses affaires.
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Dim 5 Déc - 16:39
Tu n’as même pas eu dix secondes de calme. La voix de Naoki résonne dans l’appartement vide. Il va partir. Et tu ouvres les yeux, redresses la tête et le fixes droit dans les siens. Il croit encore sincèrement que c’était volontaire. Que tu sois amoureux de lui. C’est ton cœur et ton corps qui agissent, ton esprit lui est beaucoup plus critique que ça sur tes propres actions. Tu aimerais protester mais il ne te laisse pas l’occasion et tu ne cesses de plonger ton regard sur ce sourire que tu sais faux.

Tu refuses qu’il prenne la décision de partir, aussi soudaine et stupide qu’elle était.

Tu pouvais toujours t’en sortir. Il suffisait d’avoir une réunion privée avec ton cerveau, et ton cœur et que tu leur remettes les pendules à l’heure. Ça avait toujours marché jusque-là.

Alors tu le suis, à grand pas jusque sa chambre. Non, tu n’es pas heureux. Tu es même en colère. Cette colère froide qui te va si mal quand on sait que tu peux être si chaleureux. « Ce n’est pas la peine d’être si dramatique. Que tu partes ne va rien changer, et je refuse de faire ton messager auprès de Leina et Jupiter. » Ça signifiait leur expliquer des choses que tu n’avais clairement pas envie de dire. Alors tu fermes la valise, calmement, mais l’intérieur bouillonnant. « Ecoute. Si tu pars juste pour ça, tu n’as pas fini dans la vie. » Ironie, c’était toi qui faisais une leçon de vie. « Je ne vais ni te demander de partir ni de tomber amoureux, je ne vais pas partir non plus, et pour l’instant, on fera comme si de rien était. » C’était ta décision. Naoki n’avait pas le choix. « Si tu souhaites tellement m’aider, tu peux faire ça, pas vrai ? »

Tu restes silencieux quelques secondes, interminables selon toi. « Je vais dormir là-dessus, et tu devrais en faire de même. Si tu souhaites toujours partir demain matin, c’est ta décision, mais tu ne l’auras pas prise sans y avoir réfléchi. » Tu détestais les gens qui ne réfléchissaient pas un minimum. « Alors s’il te plait, fais au moins ça, ne prends pas des décisions aussi irréfléchies pour une histoire de cœur. » Peut-être était-il comme toi. Le genre à fuir les situations émotionnelles, mais toi, tu finissais toujours par laisser couler. Avec ce que tu sais de lui, tu pensais que ce n’était pas le cas de Naoki.

Tu pousses un long soupir que te délie le ventre, un peu, lourd depuis que Naoki s’était rendu compte de ton comportement bizarre. Ta main passe dans tes cheveux. Tu avais besoin de te calmer ou tu risquais d’être vraiment insensible à quoi que ce soit et tu ne voulais pas accabler Naoki de paroles impitoyables quand tu voudrais qu’il reste.  Alors tu te calmes, la colère est devenue simple contrariété, ce qui était déjà pas mal quand on est du type à s’isoler pour laisser échapper la vapeur. « Ce n’est pas la première fois que je me prends un râteau, tu sais, loin de là. D’ici une semaine ça sera passé. »

En tout cas, tu espérais.
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Dim 5 Déc - 20:53
Une pile de T-shirts dans les mains, la valise se ferma sous ses yeux en un claquement qui résonna de manière sonore dans le silence qui suivit les paroles de Charlie. Le geste ne se voulait pas brusque, sans pour autant être dénué de fermeté. Fronçant les sourcils, le japonais releva les yeux en direction du plus jeune. Dramatique ? Non, il voulait simplement lui épargner sa présence et ne pas le voir mourir à petit feu. Quel mal y avait-il à cela ?

« Comment être sûr que ce ne sont pas tes émotions qui te poussent à me faire rester ? »

Doucement, Naoki reposa ses vêtements sur le lit à côté de la valise.

« Je continue à penser que ce sera plus facile pour toi de passer à autre chose si tu ne me vois plus. »

Ce n'était pas la meilleure des méthodes. Peut-être même qu'elle ne servirait à rien au final, hormis accentuer ce sentiment d'absence chez son interlocuteur. Mais si c'était le cas, il ne serait pas là pour apprendre sa mort. Vivre dans l'ignorance plutôt que la douleur. Sa propre lâcheté le rattrapait et Charlie savait parfaitement appuyer là où ça faisait mal. La décision de ce dernier le fit s'étrangler.

« Parce que tu crois que moi, je serai capable de faire comme si je ne savais pas ? Devant Leina et Jupiter en plus ? »

Si tu souhaites tellement m'aider, tu peux faire ça, pas vrai ?

Comme c'était mesquin de sa part. Le japonais se mordit la lèvre inférieure, pris au piège.

« C'est maintenant que tu me demandes de t'aider alors que tu n'en voulais pas jusqu'alors. » souffla-t-il sur un ton blessé.

La situation lui échappait, une fois de plus. Et s'il avait sincèrement voulu apporter son soutien à Charlie pour apaiser le mal qui rongeait ce dernier dans l'espoir que ces sentiments disparaissent un jour, Naoki se surprit à détester le plus jeune. Peut-être parce qu'il l'obligeait, à sa manière, à se confronter à ses responsabilités. C'était une sensation désagréable. Et pourtant, le japonais se doutait que ce n'était rien en comparaison des jours, semaines qui attendaient son interlocuteur. La douleur provoquée par les toux répétés, la gêne pulmonaire qui augmenterait, la terreur de se dire que c'était peut-être son dernier jour à vivre d'amour...

Une semaine hein ? Le japonais aurait voulu le croire sur parole, se raccrocher à cet espoir fou que tout redevienne comme avant. Qu'ils continuent à se croiser au détour d'une tasse de café pour l'un et de thé pour l'autre, à parler de chaussette égarée sur la poignée de la porte de l'une des chambres et à plaisanter sans se préoccuper du lendemain. Et si rien ne se passait comme Charlie le prétendait ? Qu'il mourrait ? Comment pourrait-il se tenir devant ses amis ? En sachant qu'il en était la cause ? Tant que Charlie toussait, il y avait encore un espoir. Au delà...

« Bonne nuit Charlie. » lâcha-t-il, plus froidement qu'il ne l'aurait voulu, histoire de couper court à la conversation.

Ce ne fut qu'après le départ du plus jeune, qu'il s'autorisa une unique requête :

« Ne meurs pas s'il te plaît... »
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