I thank thee more for the soul that moves
when passion becomes a child
23 ans
eaux internationales
franco-lisboète
portuguaise
homosexuelle
célibataire
smic
fille au pair
shooting star
edelweiss
Ce qu'il préfère chez lui, physiquement ou non ?
Les rubans roses dans ses cheveux qu'elle a toujours su admirablement nouer. Sa mère dit que c'est un cadeau de son père et, aujourd'hui, c'est la seule chose qu'elle posséderait de lui.
Son moment de la journée préféré ?
Elle préfère les petits matins où les plages sont désertes et où les vols long-courrier servent le petit-déjeuner. Elle aime aussi les errances dans les rues où on peut s'attabler avec une connaissance trouvé au hasard pour prendre un café.
Est-ce qu'il a une passion dont il ne parle pas ?
La céramique bleue et blanche. Des bibelots qu'elle essaye d'amasser discrètement pour déposer une fleur ou faire tomber les cendres d'une cigarette.
Plutôt du genre à s'endormir directement ou à se faire trois films dans sa tête avant ?
Ni l'un, ni l'autre, c'est plutôt selon si la journée était oisive, les embouteillages dans son cerveau ou si c'est sa première nuit dans un endroit.
Comment est son écriture ?
Elle est plus texto / notes que manuscrit. Sinon, son écriture est assez rondouillarde et banale.
Gaucher, droitier, ambidextre ?
Droitière
Quelque chose qu'il ne supporte pas ?
Elle n'aime pas quand les gens se plaignent, regrettent ou accusent. Elle est mal à l'aise avec l'idée de cracher dans la soupe ou de s'inventer du drame.
Est-ce que sa vie actuelle lui plaît ?
Pas plus ou pas moins qu'ailleurs.
caractère
Déracinée ✾ Sincère ✾ Détachée ✾ Reconnaissante ✾ Saudade ✾ Solaire ✾ Oisive ✾ Entière ✾ Soucieuse ✾ Autonome ✾ Fatiguée ✾ Généreuse ✾ Susceptible ✾ Attentive ✾ Désarmante
Eden, elle flâne. Les étreintes tendres incertaines l’aiment, le confort des semelles épaisses usées ne la quitte pas, les fruits étrangers soupesés finissent dans sa besace. Son nez en poupe est écrasé sous des lunettes de soleil qui riment avec nuits charnelles. On ne s’improvise pas aficionado de la roue libre. faut juste une planche de surf. Les restes de l’innocence. un bronzage cuivré. Lui donnent l’air de ne pas être ennuyeuse.
Ses gambettes forment des ombres chinoises le long des ports. cherchent le prochain voyage. Eden, elle vagabonde, pour rencontrer quelqu’un, puis souffler sur un café noir en souriant. les verres embués de mélancolie étrange. Elle n’a pas peur de dire. J’ai peur. Je suis triste. Je me suis trompée. Je ne suis pas capable. Regarder à l’intérieur d’elle-même, ça ne la dérange pas. C’est parce qu’elle est trop attachée à la fragilité humaine. c’est le plus précieux. Tout ce qui s’en éloigne perd en valeur dans les orbes sombres. préfère les tipis de toiles aux maisons de briques, préfère les larmes à la sagesse, préfère les bobos aux grands mots. Et les souvenirs qu’on peut y attacher. comme les rubans, toujours les rubans.
Entre les mercis lumineux, Eden lève les bras pour plonger dans les eaux glaciales où elle crie. en gros bouillons secrets. Sur toutes les règles invisibles des autres auxquelles elle est si perméable. La pression remonte si vite le long de ses épaules. mal faire, mal dire ou mal être. Qu’il faut aimer plus, remercier plus, pour s’en soulager. même si ça brûle sous les côtes parfois.
1,60m ✾ 43kg ✾ des cheveux jais, immenses en boucles sur sa tête ✾ le henné abîmé à la pointe ✾ des yeux en amandes ✾ cils immenses ✾ iris ténébreuses et chaleureuses ✾ la peau patinée par le soleil ✾ la mauvaise habitude de sécher la crème solaire ✾ le nez pelé ✾ un visage rond ✾ le grand sourire blanc ✾ et les rires enfantins ✾ jamais maquillée ✾ habillée dans des tenues sages ✾ des enchevêtrements de toiles ✾ pastel l’été ✾ terne l’hiver avec des cols claudines ✾ préfère par-dessus tous les lunettes de soleil ✾ rechigne à épiler les poils ✾ fait de la dyspnée ✾ n’entend pas toujours très bien ✾ la voix fluette ✾ et la gestuelle évanescente ✾ les doigts fripées d’être restée trop longtemps dans l’eau ✾ le dos, le port de tête, droits comme des i ✾ les articulations sensibles qui gémissent aux cours de fitness ✾ enroule une mèche autour du doigts pour dissimuler l’embarras ✾ glousse quand elle est sous le charme
Aime les petites céramiques bleues et blanches ✾ compte à l’envers ✾ a une panoplie de chapeau de paille ✾ demande son chemin aux inconnus plutôt que consulter son téléphone ✾ mange dans des barquettes de surgelées quand elle peut ✾ a un culture cinématographique forgée par les longs courriers ✾ fait semblant de lire des livres sur la plage ✾ s’étonne souvent de la couleur du ciel ✾ parle aux enfants comme à des grandes personnes ✾ fredonne quand elle est fatiguée ✾ surveille un bichon maltais en plus des deux enfants du couple chez qui elle est fille au père ✾ il s’appelle Dandy ✾ c’est le premier garçon qu’elle trouve mignon ✾ n’a pas la main verte ✾ prend les moteurs de recherches pour un psy ✾ pire un docteur ✾ est rarement au rendez-vous donné ✾ toujours à l’improviste ✾ ne boit jamais le premier soir ✾ pourtant l’histoire commence toujours par un verre ✾ clope pour faire comme les potes ✾ se balade avec une bombe lacrymo miniature ✾ fait des réactions allergiques aux piqures de moustiques ✾ se fringue exclusivement sur le marché de la seconde main
histoire
Les roulettes tracent la voie.
C’est une petite valise en trente par trente. Elle est d’un rose naïf sur lequel des fées butinent des fleurs pailletées. Le même format miniature tire sur la poignée. Les rubans dans ses mèches sont assortis. Il y a Eden qui marche, les soupirs attendris des jeunes couples et le parfum de maman. Maman, si élégante avec ses cheveux parfaitement coiffés sous le chapeau bleu. Maman, si jolie avec son foulard rouge noué en fleur. Maman, si élancée du haut de ses escarpins de princesse.
L’aéroport est un territoire conquis.
On y transite toujours de la même manière. Les voies, les portes, la sécurité, l’embarquement, les boutiques, la climatisation, la douane, la lumière artificielle, le tarmac ; rien ne change.
Eden et maman font des haltes brèves. Ni l’une ni l’autre n’aime s’attarder sur la terre ferme. Maman aime fumer des clopes avec les pilotes. Eden aime manger des sorbets à la fraise en faisant mine de ne pas écouter. Souvent, maman répète, la main serrée dans celle d’Eden. Sois polie. Sois sage. Sois reconnaissante. Parce que c’est une chance incroyable de tant voyager. D’avoir fait le tour du monde avant l’âge de raison.
D’être une petite personne sans frontière.
Eden défait elle-même ses rubans le soir venu.
Les poings serrés sur les yeux fatigués, elle murmure. Merci, merci, merci. Le miroir murmure aussi. Eden sourit.
Tout le monde a été indulgent envers Dora. Au début. Ils ont toléré ce mini-elle avec les mini-mains qui fripaient la jupe du tailleur, les mini-yeux curieux qui dévisageaient en silence et les mini-cris à chaque atterrissage. Peut-être que c’était parce que la compagnie aérienne était petite et familiale. Peut-être parce que Dora avait le don de faire sourire vieux et jeunes chaque fois qu’elle mimait les consignes de sécurité. Peut-être parce qu’ils avaient de la peine pour elles. Peut-être pour aucune de ces raisons.
Ils ont laissé Dora empaqueter sa fille à bord jusqu’à ce qu’elle dépasse la taille d’un bagage cabine.
Sur terre, les familles forment des vitrines.
Eden y séjourne un mois, deux, parfois six. Elle porte de petites robes vichy l’été, en mousseline grise l’hiver. Toujours trois petits pas pour franchir le seuil avant de dire « merci » dans maintenant toutes les langues. Une fois que maman a lâché à sa main, Eden s’accroche à sa valise. Les amis de maman. Les amants de maman. La famille éloignée de maman. Maman, à elle seule, est un aéroport vers mille destinations en forme de pavillon ou de caravane, de tribu bruyante ou d’ermite avare de mot. Les couchettes, les écoles, les chemins du retour, les peurs, les fleurs suspendues, les marmites, les rituels ; rien ne se ressemble jamais vraiment.
Eden a l’impression ne plus jamais se poser ; elle n’avait jamais passé aussi longtemps les deux pieds sur le sol.
Maman aime la couvrir de cadeaux entre deux déménagements. Eden aime avoir la tête sous l’eau entre deux sauts de puces. Les os s’étirent. La peau gonfle. Eden avant d’être ballottée, se sent ballonnée. Les mains emmêlées par-dessus l’édredon, elle pense. Qu’il faut être polie. Qu’il faut être sage. Qu’il faut être reconnaissante. Parce que c’est merveilleux de pouvoir faire autant de rencontre. D’avoir des ailes plutôt que des racines.
D’être une personne sans frontières.
Au bord de l’eau, Eden laisse la fille des Bocca défaire ses rubans.
Les doigts tremblants sur les joues humides, elle ravale. Merci. Les lèvres écrasées sous des baisers plus bleus que le ciel là-haut.
Ce n’est pas la faute de Dora ou si c’est entièrement sa faute. Elle a essayé au début d’être une mère avant d’être un oiseau migrateur. Les chaudes larmes les premiers soirs loin de sa fille et les petits émojis maladroits à travers l’écran du cellulaire, Dora les a versés. Vol après vol, il n'est resté que le sentiment coupable de ne pas voir Eden grandir. Rentrer les bras chargés de vêtements trop petits. Acheter des livres d’images qui font tache sur les étagères de romans à l’eau. Déposer des bisous esquimaux sur un nez craquelé par l’acné. Confier ses problèmes sans connaître les secrets de sa fille.
Il y a eu beaucoup trop de retrouvailles ; un jour Dora et Eden ont simplement pleuré dans les bras l’une de l’autre. Les hauteurs d’Ankara assistaient impuissantes au gouffre qui les unissait.
L’amour ressemble à l’eau dans laquelle Eden s’immerge. On y manque de souffle. Il faut fermer les yeux quand on voudrait les ouvrir. Elle oublie la trame à la surface. La supervision, les choses auxquelles il faut prêter attention, les problèmes sans solution, les discussions, l’orientation ; tout lui est absurdement indifférent.
Elle s’en rappellera comme la pulpe des oranges sanguines. Elle en parlera peu. Les mirettes floues sur l’horizon. Les lippes en forme de virage à cause d’une torsion nerveuse. Ses doigts enfoncés entre la tranche des baskets et la chaussette. Elle dira. Saudade.
Eden poursuit la vie d’itinérance qu’on lui a enseignée.
Elle marche sur de nouveaux bancs de sable. Auckland. Où ses mains serrent les paumes de petits enfants de la terre. Ils ont repeint le grenier pour son arrivée là-bas. Les premières nuits l’odeur de la peinture à peine séchée l’empêchait de dormir. Eden dit toujours merci. Des fois, Dora débarque dans un avion minuscule, les bras chargés de dattes ou d’amandes, le temps d’un café en bord de mer. Elle lui demande. Si elle va devenir hôtesse de l’air. Si elle mange assez. Si elle a besoin d’un billet pour s’acheter du rouge à lèvre. Et elle repart.
recensement
- Code:
-
» <b>NEZUKO</b> + DEMON SLAYER ✿ <a href="https://bloomintome.forumactif.com/u119">Eden Oliveira</a>
Merci de remplir ce champ uniquement si vous avez envie d'être mis dans la
liste des coeurs pour être contacté pendant les intrigues, les lancers de dés ou par les autres membres pour des futurs liens, tout en gardant à l'esprit que votre coeur, donc, peut changer à tout instant grâce à la science :
- Code:
-
» <b>coeur à prendre</b> ✿ <a href="https://bloomintome.forumactif.com/u119">Eden Oliveira</a>
derrière l'écran
C'est le reboot de Dez, j'spr on va bien s'amuser